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Le blog de Jean-Marie Allain
Articles récents

La Taxe d'Habitation, décriée hier et adulée aujourd'hui.. par les mêmes !

9 Octobre 2017 , Rédigé par Jean-Marie Allain

J’ai exprimé, à l’occasion de la campagne de l’élection présidentielle mes interrogations sur la réforme de la taxe d’habitation, notamment mes doute quant à la capacité de l’Etat à compenser intégralement cette perte financière.

Tout le monde reconnait que cette taxe est injuste, frappant plus durement les plus modestes à tel point que chaque année 500 000 demandes de remises gracieuses sont adressées à la direction des impôts.

La TH en effet ne prend en compte les revenus que de manière marginale et son montant fluctue selon la richesse des communes.

L’ambition du Président Macron de la supprimer à terme totalement ne peut donc que satisfaire tous ceux (et ils sont nombreux) qui voyaient dans cette taxe un impôt injuste.

Il convient d’ailleurs de rappeler que cette réforme, qui questionne bon nombre d’élus, quand elle ne suscite pas leur crainte sur la pérennité de l’intégralité de la compensation reversée aux collectivités, voire leur colère, avait été promise depuis belle lurette par les gouvernements de droite comme de gauche sans qu’aucun d’entre n’ait le courage de s’attaquer à la révision des valeurs cadastrales qui sert de base au calcul du montant de cette taxe.

Manque d’audace plutôt fainéantise, le résultat est pourtant le même : rien n’a bougé depuis des décennies.

Et ceux qui n’ont rien fait viennent maintenant s’offusquer d’une réforme qu’ils n’ont pas eu le courage d’entreprendre.

Alors oui, c’est vrai, les communes vont perdre une partie de leur autonomie financière mais à qui la faute ?

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Merci Monsieur le Président

5 Octobre 2017 , Rédigé par Jean-Marie Allain

 « Foutre le bordel », c’est peut être un écart de langage.

Il n’empêche que les écarts de langage sont souvent lourds de sens.

Mais celui-ci n’est pas plus cruel que le précédent.

Lorsque Emmanuel Macron affirme qu’il y a ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien, il blesse ceux qui, pour diverse raisons, n’ont pas réussi dans leur vie professionnelle, oubliant au passage que la notion de réussite ne se mesure pas seulement à l’aune de la fiche de paie : certains font le choix de renoncer aux hauts salaires au profit d’autres satisfactions et, à leur manière, réussissent leur vie professionnelle. 

Je ne dis pas qu’il blesse volontairement. Je pense que le Président est de bonne foi mais que, dans son milieu un peu hors sol, il ne mesure pas l’impact de de ses dires.

Sa gaffe m’a d’ailleurs servi.
J’avais punaisé dans notre médiathèque une belle citation d’Oscar Wilde qui disait «  Un homme qui ne lit pas ne vaut pas mieux qu’une homme qui ne sait pas lire », invitant dans la foulée les visiteurs à prendre gratuitement un des ouvrages exposés sur le présentoir.

Suite au trouble provoqué par l’écart de langage de notre Président, j’ai trouvé cette citation déplacée : il suffit pour cela de se mettre à la place d’une personne qui ne sait pas lire ou qui éprouve des difficultés à lire.

Je pense que l’association « Mots et Merveilles » partagera mon avis.

J’ai donc enlevé cette citation pour la remplacer par une phrase de Cécile Guilbert qui dit «ne pas lire, c’est pour moi ne pas respirer ». 

Merci Monsieur le Président !

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Un ralentisseur au ralenti

30 Septembre 2017 , Rédigé par Jean-Marie Allain

30 janvier 2014 : suite aux accidents récurrents sur la rue Salengro, courrier du maire à l’agglo demandant la programmation du ralentisseur  rue Roger Salengro.

24 février 2014 : l’agglo prend acte de notre demande sous réserve de la programmation par le conseil communautaire.

15 avril 2014 : le maire fait part aux riverains de la rue Salengro des démarches en cours.

28 juillet 2015 : le conseil municipal de Marpent délibère pour confirmer sa demande de programmation et son engagement financier.

9 novembre 2015 : le maire relance par écrit l’agglomération.

7 décembre 2015 : le maire exprime par lettre au Président de l’agglomération son inquiétude suite à la succession d’accidents dans la rue Salengro.

26 avril 2016 : un courrier de l’agglo prend acte de notre demande et affirme qu’elle sera proposée à la commission voirie.

6 juillet 2016, l’agglomération demande aux communes de lui présenter leurs demandes en matière de projets susceptibles de bénéficier d’un financement au titre des amendes de police.

La commune répond les jours suivants en indiquant un seul projet : le plateau surélevé de la rue Salengro.

7 octobre 2016, l’agglomération annonce retenir pour 2016 la création d’un plateau surélevé rue Salengro (18 000 €).

2 juin 2017 : L’agglomération nous transmet la Déclaration d’Intention de Commencement de Travaux (DICT) pour un démarrage du chantier le 17 juillet 2017.

20 septembre 2017 : le maire s’étonne dans un courriel que les travaux ne sont toujours pas commencés.

25 septembre 2017 : Les services de l’Agglo répondent que le marché a fait l’objet d’une annulation pour des raisons techniques et administratives (langage administratif pour dire avec élégance qu’il y a eu une erreur dans la consultation).

Bref, on est reparti pour 2018. Plus de quatre années se seront écoulées pour réaliser un ralentisseur !

Qui a dit que le transfert de compétence était un gain d'efficacité ?

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Démocratiser le Sénat

24 Septembre 2017 , Rédigé par Jean-Marie Allain

J’espère qu’avant de voter ce dimanche, les élus délégués se sont souvenus de ce qui s’est passé avec les fusions imposées d’intercommunalités et le résultat que nous connaissons : des intercommunalités de taille XXL, grosses machines à gaz, gâchis économique énorme et préambule à la disparition définitive des communes, pourtant échelles de base de la démocratie.

Les responsables de cette spirale, en vieux briscards de la politique, se présentaient à nouveau aujourd’hui devant les suffrages des grands électeurs.

Les élus de ces différentes mouvances (droite, centre et socialistes)  se sont pourtant assis

avec mépris sur les petites communes et ne font pas le moindre mea culpa.

Quant aux modalités de vote, l’absurde continue : des centaines d’élus ont fait le trajet sur Lille et peuvent prétendre, s’ils n’habitent pas la métropole, à être dédommagés, quelque soit leur mode de transport, par un forfait déplacement de 25 euros.

Ce serait tellement plus simple, moins coûteux et moins polluant d’organiser cette élection par la voie postale ou numérique.

Et si on voulait faire encore plus simple (et plus économique), on la supprimerait totalement pour remplacer ces élus au deuxième degré par une assemblée consultative de citoyens tirés au sort.

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Hommage aux soldats morts pour la France... en Albanie

15 Septembre 2017 , Rédigé par Jean-Marie Allain

Notre conseillère déléguée à la Culture, Alda Delplanche, en compagnie de son époux, a profité d’un déplacement à Poliçan, commune albanaise avec laquelle nous sommes jumelés, pour se rendre au cimetière français de Korça où reposent 640 soldats de l’armée française, morts en 1916-1918.

Cela est souvent méconnu des jeunes générations mais l’alliance franco-britannique tenta en effet un débarquement dans les Balkans pour fracturer le front germano-turc. Après deux échecs retentissants, les français parvinrent à installer un corps expéditionnaire dans la ville albanaise de Korça qu’ils proclamèrent, jusqu'en 1920, république indépendante, dotée de son parlement et de son administration, comme le lycée français de Korça où se formèrent durant des décennies les élites du pays et dont l’influence culturelle se fait encore sentir en Albanie.

 

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Contrat aidés : pas méchants, mais jamais contents

8 Septembre 2017 , Rédigé par Jean-Marie Allain

Beaucoup veulent tout  changer sans rien changer. Pas méchants mais jamais contents.
Je n’ai pas voté pour les macronistes mais, puisqu’ils ont été élus avec une nette majorité, laissons – les appliquer leur programme.

La possibilité de retour à la semaine de quatre jours ? Nous avons pleuré pour l’avoir.

La suppression des enveloppes parlementaires ? Nous les avons aussi utilisées mais ce n’était pas une raison pour s’accrocher à un dispositif financièrement injuste et douteux dans ses modalités.

La fin des contrats aidés ? D’abord il en restera quelques-uns. Mais sur le fond, reconnaissons que les contrats aidés n’ont jamais réglé le problème du chômage et servaient plutôt à le camoufler statistiquement. La gauche radicale, qui s’en offusque aujourd’hui, a d’ailleurs condamné dès le début ces contrats dont la précarité est une évidence et dont la grande motivation pour la plupart des personnes concernées ne pouvait pas toujours compenser l’insuffisance de formation professionnelle.

Le système s’est trouvé complètement perverti lorsque les employeurs publics et associatifs ont pu remplacer un contrat aidé par un autre contrat aidé, piétinant ainsi la philosophie d’insertion initiale.

La raréfaction de ces contrats obligera les collectivités, si elles veulent garder le même niveau de service, à réfléchir à une autre organisation en concertation avec les agents, parfois à modifier les arrêtés pour rajouter des  heures aux agents à temps non complet, parfois encore à revoir le tarif de certaines prestations payantes, parfois enfin à faire intervenir des prestataires privés.

Ce ne sera pas facile, d’autant plus que beaucoup d’élus, dont je suis, excluent toute création de poste, non pas par manque de moyens financiers mais parce que le statut de la fonction publique territoriale (je parle de celui que je connais bien) montre tous les jours l’urgence d’être refondé (comme l’Etat a su refonder celui des militaires).

Mais c’est un challenge à relever et il faut y travailler. Nous avons commencé à le faire avec nos agents ce travail et tout laisse à penser que nous pourrons le relever.

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L'agglo souffle sur les bulles du séparatisme

1 Septembre 2017 , Rédigé par Jean-Marie Allain

En accordant un créneau horaire réservé aux femmes au centre aquatique de l’Emeraude, l’Agglomération met le doigt dans un engrenage risqué.

Outre cette bizarrerie qui consiste pour une association de femmes à se doter d’un Président masculin, l’Agglomération nous renvoie cinquante ans en arrière.

Le fait de s’accommoder d’un créneau horaire de piscine réservé aux femmes, quel qu’en soit le motif, est une entorse aux principes fondateurs de notre république.

Accepterions-nous d’une commune qu’elle crée une école réservée aux jeunes filles sous prétexte qu’elles ne supportent pas le regard des garçons ?

Etes-vous prêts à créer des horaires spécifiques si une association d’hommes pudiques vient vous le demander ? Et ainsi de suite….

La liberté au sens républicain, c’est respecter l’autonomie de chacun à  condition de ne pas empiéter sur celles des autres.

En interdisant aux hommes de fréquenter l’Emeraude à certaines heures, l’agglomération se résigne à rompre le pacte d’égalité homme-femme.

Ce séparatisme entre les sexes aboutit à faire d’un équipement public un signe ostentatoire du refus de la mixité, et donc de la diversité.

 

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Supprimons la réserve parlementaire

3 Août 2017 , Rédigé par Jean-Marie Allain

La réserve parlementaire permet, il est vrai aux associations et aux communes, de boucler certains projets d’investissement mais il n’en reste pas moins qu’elle  relève d’un mode de fonctionnement digne du Moyen-Age dans la mesure où elle relève d’une décision discrétionnaire purement individuelle.

Si cela permet aux petites communes de finaliser certains projets, alors que l’on transfère le même montant aux sous-préfectures qui gèrent la Dotation d’Equipement des Territoires Ruraux (DTER), de manière beaucoup plus objective et donc beaucoup plus juste ou même carrément aux petites communes via une majoration de leur dotation de fonctionnement. En allégeant ainsi leur charge de fonctionnement, on leur permettrait de majorer leur excédent de fonctionnement et donc de mieux subventionner leurs associations ou encore d’affecter ce surplus en investissement pour des projets communaux.

Certes, ce pouvoir est à la discrétion du conseil municipal mais ce pouvoir discrétionnaire est collectif (et non plus individuel) et les élus municipaux ont des comptes à rendre à leurs administrés qui pourront les sanctionner, le moment venu, s’ils ne sont pas en accord avec les choix réalisés.

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Pour un Musée d'Histoire de la bêtise humaine

3 Août 2017 , Rédigé par Jean-Marie Allain

Lors d’une visite ce mercredi au Musée d’Histoire Naturelle de Lille avec mes petits-enfants, mon attention a été attirée par une vitrine dans laquelle se trouvait un animal que je ne connaissais aucunement : le dronte de Maurice, plus connu sous le nom de dodo, est une espèce qui vivait sur l’Ile Maurice.

Apparenté aux pigeons, mais incapable de voler,  il mesurait environ un mètre pour une masse moyenne de dix kilos.

Il vivait paisiblement sur l’île car sans aucun prédateur…jusqu’à ce que les marins ne le découvrent en 1598 et ne le chassent sans répit pour se ravitailler jusqu’en 1682, année de sa disparition totale, moins d’un siècle après sa rencontre avec les hommes.

Avec toutes les espèces disparues par la faute de l’homme, je pense qu’il serait justifié et pédagogique d’ouvrir un Musée d’Histoire de la bêtise humaine.

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La cloche de Marguerite

26 Juillet 2017 , Rédigé par Jean-Marie Allain

La cloche de notre église, pesant 1200 kilos, est un don fait en 1629 par la comtesse Marguerite de Lalaing, épouse du comte Florent de Berlaimont.

La famille Lalaing avait des attaches avec la commune de Marpent depuis le mariage en 1395, d’Othon, seigneur de Lalaing  (aujourd’hui Lallaing, près de Douai) et grand bailli du Hainaut  avec Yolande de Barbençon (famille dont dépendait Marpent).

Comme indiqué sur la cloche, cette dernière a été fondue par Florent de Lecourt de Douai.

En France, en raison du vandalisme opéré à leur égard pendant la Révolution Française, toutes les cloches antérieures à 1789 sont, d'office, classées Monuments Historiques, en raison du petit nombre d'entre elles qui ont survécu au régime de la Terreur.

L’église de Marpent comptait trois cloches dont deux ont probablement été détruites à la révolution.

Il reste donc la principale, classée depuis le 1er décembre 1913.

Marpent est l’une des rares communes à avoir gardé une cloche ancienne parce que probablement cachée on ne sait où pendant la seconde guerre mondiale pour échapper aux soldats allemands qui réquisitionnaient les cloches pour les fondre et en faire du matériel de guerre.

Par contre, elle fut ensuite ré-installée de manière stupide.

En effet, une cloche est toujours posée dans un habitable en bois autonome nommé «  beffroi » (que l’on peut l’enlever avec la cloche), pour amortir le choc de la cloche.

Or, à Marpent, le beffroi réinstallé après-guerre est une structure fixe en béton, ce qui a pour incidence de fragiliser les murs qui sont à surveiller régulièrement.

Tous les cent  ans environ et plus, en fonction de l’utilisation, la cloche est tournée d’un quart de tour afin  que le battant ne frappe toujours au même endroit.

Avant le Concordat de 1801, la sonnerie était exclusivement religieuse.

Les sonneries religieuses restent liées aux rites ecclésiastiques tels que les obsèques, les mariages et l’angelus, à sept heures, midi et dix-neuf heures.

Depuis 1801, le marteau de la cloche (aujourd’hui programmée de manière électronique), marque les heures (autant de coups que d’heures) et les demi-heures (1 coup).

L’angelus, lui, est précédé de trois coups de marteau avant que le battant de la cloche ne prenne le relais.

Lors de moments graves, pour rassembler la population, la commune peut sonner le tocsin, un tintement  à coups pressés et redoublés au rythme de 90 à 120 coups par minute.

C’est ce qui a été fait en mars 1974, lors de l’appel au rassemblement de la population à la suite de l’annonce de la première vague de licenciements de 500 personnes de l’entreprise HK Porter.

Notre clocher est entretenu par la société Lepers, une des vingt-huit sociétés campanistes françaises et basée à Dompierre sur-Helpe. Tous mes remerciements à Bernard et Olivier Lepers pour leurs échanges passionnés sur l’art campanaire et la visite du clocher !

 

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