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Le blog de Jean-Marie Allain

Concert du Nouvel An

27 Janvier 2019 , Rédigé par Jean-Marie Allain

Comme le veut la tradition et pour clore en quelque sorte l’enchaînement  des cérémonies de vœux de la nouvelle année, le concert du nouvel an a eu lieu ce dimanche, une occasion pour notre Harmonie Communale, suivie par celle de Leers-et-Fosteau, de confirmer son niveau d’excellence.

Il n'était pas trop tard. Après tout, le nouvel an de notre calendrier chrétien n’a  pas toujours eu lieu en janvier, d’autant plus que la naissance de Jésus avait eu lieu le 25  décembre  et qu’on aurait pu, en toute logique, choisir cette date pour marquer le démarrage de l’ère chrétienne.

Alors, pourquoi en fut-il autrement ?

Résumé en trois actes :

Acte 1 : C’est en réalité le moine « roumain » Denys le Petit (6e siècle) qui a fixé, par de savants calculs, la naissance de Jésus au 25 décembre et, le jour de l’an, huit jours plus tard… jour supposé de la circoncision de Jésus.

C’est donc grâce à ce Denys le Petit (ou à cause de lui) que nous bénéficions de fêtes rapprochées à cette période de l’année.

Acte 2 : Ensuite, au Moyen –Age, les féodaux n’en font qu’à leur tête, suivant les pratiques dites «païennes » et fêtant le jour de l’an à des dates différentes selon leur Province mais toujours à des périodes de renouveau saisonnier (équinoxes et solstices), en lien avec les pratiques agraires.

Encore aujourd’hui, cette culture a laissé ses marques sur certaines traditions : l’harmonie a d’ailleurs  des concerts pratiquement à chaque changement de saison (concert de printemps et celui de Ste Cécile en automne, Fête de la musique pour le solstice d’été).

C’était bien pratique pour les fêtards qui pouvaient se déplacer et fêter le nouvel an plusieurs fois dans l’année mais moins pratique pour la famille royale qui avait pour mission d’unifier le royaume par-delà les particularismes provinciaux.

Acte 3 : C’est en fait un gamin de quatorze ans, le jeune Charles IX, fils d’Henri II et de Catherine de Médicis, qui va changer les choses.

En dépit de son jeune âge et probablement influencé par sa régente mère qui ne supportait plus un tel "foutoire", Charles IX s’inspira en 1564 de ce qui se faisait dans l’empire de Charles Quint (dont nous faisions partie), pour fixer le nouvel an au 1er janvier, date reprise peu après par le Pape pour l’ensemble des territoires adhérant à la chrétienté.

Le pauvre Charles IX mourut malheureusement très jeune (24 ans), son épouse, Elisabeth d’Autriche, choisissant de mener une vie pieuse et solitaire jusqu’à sa mort.

 

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La théorie du ruisselleMENT

13 Janvier 2019 , Rédigé par Jean-Marie Allain

Sans dénigrer la coopération intercommunale que nous apprécions au quotidien, notamment avec les services de maintenance voirie ou assainissement, force est de constater qu’à l’image d’une Union européenne trop vite élargie, gavée de compétences et de fonctionnaires, les intercommunalités ont enflé de manière démesurée,  défiant par leur taille, les lois de la proximité.

La grande erreur de la dépense publique a été de confondre trop souvent la quantité avec l’efficacité, de penser par exemple que la coopération intercommunale de grande taille allait permettre de faire des économies. C’est une grave erreur.

Un rapport parlementaire  a récemment démontré que, parce que mal conçue, l’intercommunalité avait augmenté la fiscalité locale, affaibli la responsabilité des élus et diminué la réactivité dans l’action.

Avant, les villes moyennes avaient leur piscine de proximité. Demain, elles seront fermées comme celles d’Hautmont et de Jeumont pour éviter le naufrage de l’Emeraude. Les habitants perdront bel et bien des services de proximité, alimentant une forme « d’agglo-scepticisme » devant des choix  aussi déconcertants.

Aujourd’hui, nous avons le ramassage des ordures ménagères à domicile. Demain, si on laisse faire, l’agglo nous proposera des cloches à verre réparties dans nos communes en remplacement de la collecte actuelle.  Ce serait un recul de la qualité de service, et tout cela pour payer le reste.

Toute la politique communautaire d’investissement se trouve en effet aujourd’hui  confisquée au profit de trois villes (Aulnoye, Jeumont, Maubeuge) qui absorbent chaque année des millions d’euros sous prétexte des « pôles gare » : car il faut quand même  rappeler que c’est l’agglo qui paie tout dans cette histoire : acquisitions, démolitions, reconstructions,  ne laissant aux autres communes que l’espérance de retombées sur tout le territoire de cette frénésie de dépenses : c’est la fameuse théorie du ruissellement.

Cette théorie n’est pas vieille comme le monde mais elle n’est pas  née davantage en mai 2017 avec Emmanuel Macron.

C’est une théorie inventée  dans les années cinquante par le géographe allemand Walter Christaller sous le nom de « théorie des lieux centraux » et  que la métropole lilloise nous a vendu pendant quatre décennies, affirmant que les territoires périphériques comme les nôtres devaient s’armer d’un peu de patience mais finiraient bien par profiter  des retombées des richesses accumulées par la locomotive métropole.

Et quand on fit un beau jour le bilan de cette politique, on s’est aperçu que les écarts de richesse entre Lille et ces territoires n’avaient pas diminué mais au contraire étaient devenus un gouffre. Les wagons avaient carrément décroché de la loco…

Et j’avais, je me souviens, lors d’un colloque, provoqué un certain émoi dans les milieux bien pensants de l’urbanisme lillois  en affirmant que la métropolisation avait surtout été une « métrospoliation ».

Les pauvres territoires mis à l’écart de cette dynamique peuvent toujours se mettre ensemble pour faire la fête. Après tout, on peut toujours faire un festin de miettes.

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Ciel de cendre

13 Janvier 2019 , Rédigé par Jean-Marie Allain

La commémoration du centenaire de l’armistice a donné lieu dans de nombreuses communes de France à des manifestations singulières.

A Marpent, j’ai souhaité réaliser une vidéo sur cet évènement raconté au travers de la vie communale de  cette époque.

Certes, nous sommes déjà en 2019 mais n’oublions pas que la mission du centenaire fonctionne jusqu’en juin 2019, date anniversaire  de la signature du Traité de Versailles et que la première guerre mondiale s’est prolongée jusqu’en  1920 sur le front d’Orient où des soldats français étaient engagés.

Cette vidéo, intitulée «  Ciel de cendre », peut être empruntée à la médiathèque et sera en ligne dès la semaine prochaine notre site web.

A l’heure où les communes voient s’affaiblir ou, comme à Marpent, disparaître leurs associations d’anciens combattants, je pense qu’un tel document possède une valeur mémorielle et pédagogique  indéniable pour l’école (qui en aura une copie) et, au-delà, s’inscrit comme un bel hommage aux victimes de cette grande guerre.

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Voeux du maire 2019

9 Janvier 2019 , Rédigé par Jean-Marie Allain

 

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cirques : arrêté général et arrêté circonstancié

9 Janvier 2019 , Rédigé par Jean-Marie Allain

Dans la Voix du Nord du 6 janvier, on lit   qu’une « municipalité peut prendre un arrêté pour interdire l’installation de cirque avec animaux sauvages ».

Il faut savoir qu’à ce jour une petite centaine de communes en France ont pris ce type d’arrêté mais que ces derniers, présentés au Tribunal administratif par un collectif de 250 cirques regroupés autour d’Amar, Médrano, Pinder, Gruss.., se voient systématiquement annulés ou suspendus  par le Tribunal administratif comme cela s’est passé à Bordeaux, Mérignac, Toulon, Luc – en – Provence….

Par ailleurs, le Conseil d’Etat a estimé, sur la base d’une jurisprudence du 22 juin 1951, qu’une mesure de police ne peut revêtir un caractère général et absolu.

Un maire ne peut donc interdire d’une manière systématique  l’installation d’un cirque avec des animaux en prenant un arrêté municipal de portée générale.

Il ne peut que prendre un arrêté circonstancié sur la base de l’arrêté ministériel du 8 mars 2011 qui précise les conditions requises pour pouvoir prendre un arrêté municipal, à savoir le respect d’un certain nombre de normes comme l’existence d’une cage de détente pour les félins.

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