Concert du Nouvel An
Comme le veut la tradition et pour clore en quelque sorte l’enchaînement des cérémonies de vœux de la nouvelle année, le concert du nouvel an a eu lieu ce dimanche, une occasion pour notre Harmonie Communale, suivie par celle de Leers-et-Fosteau, de confirmer son niveau d’excellence.
Il n'était pas trop tard. Après tout, le nouvel an de notre calendrier chrétien n’a pas toujours eu lieu en janvier, d’autant plus que la naissance de Jésus avait eu lieu le 25 décembre et qu’on aurait pu, en toute logique, choisir cette date pour marquer le démarrage de l’ère chrétienne.
Alors, pourquoi en fut-il autrement ?
Résumé en trois actes :
Acte 1 : C’est en réalité le moine « roumain » Denys le Petit (6e siècle) qui a fixé, par de savants calculs, la naissance de Jésus au 25 décembre et, le jour de l’an, huit jours plus tard… jour supposé de la circoncision de Jésus.
C’est donc grâce à ce Denys le Petit (ou à cause de lui) que nous bénéficions de fêtes rapprochées à cette période de l’année.
Acte 2 : Ensuite, au Moyen –Age, les féodaux n’en font qu’à leur tête, suivant les pratiques dites «païennes » et fêtant le jour de l’an à des dates différentes selon leur Province mais toujours à des périodes de renouveau saisonnier (équinoxes et solstices), en lien avec les pratiques agraires.
Encore aujourd’hui, cette culture a laissé ses marques sur certaines traditions : l’harmonie a d’ailleurs des concerts pratiquement à chaque changement de saison (concert de printemps et celui de Ste Cécile en automne, Fête de la musique pour le solstice d’été).
C’était bien pratique pour les fêtards qui pouvaient se déplacer et fêter le nouvel an plusieurs fois dans l’année mais moins pratique pour la famille royale qui avait pour mission d’unifier le royaume par-delà les particularismes provinciaux.
Acte 3 : C’est en fait un gamin de quatorze ans, le jeune Charles IX, fils d’Henri II et de Catherine de Médicis, qui va changer les choses.
En dépit de son jeune âge et probablement influencé par sa régente mère qui ne supportait plus un tel "foutoire", Charles IX s’inspira en 1564 de ce qui se faisait dans l’empire de Charles Quint (dont nous faisions partie), pour fixer le nouvel an au 1er janvier, date reprise peu après par le Pape pour l’ensemble des territoires adhérant à la chrétienté.
Le pauvre Charles IX mourut malheureusement très jeune (24 ans), son épouse, Elisabeth d’Autriche, choisissant de mener une vie pieuse et solitaire jusqu’à sa mort.