Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Jean-Marie Allain

Commissions, çà se bouscule et tant mieux

24 Décembre 2020 , Rédigé par Jean-Marie Allain

Lors du dernier conseil municipal, une élue de l’opposition regrettait que la composition des commissions ne prenait pas suffisamment en compte les compétences des uns et des autres.

Je lui répondais qu’au contraire, il fallait que dans une commission, il y ait des membres qui ne soient pas des spécialistes de la question.

Si vous mettez tous les enseignants dans la commission  »Ecole » et tous les professionnels de santé dans la commission «  Santé », c’est le plus sûr moyen de reproduire un mode de pensée formatée qui tourne le dos à l’innovation et la créativité.

Un reportage dans le numéro de « Paris Match »  cette semaine vient illustrer mes dires.

Emmanuel Chiva, le directeur de l’Agence de l’Innovation de Défense (AID) a recruté son équipe, avec le soutien attentif du Ministère des armées, des auteurs de bande dessinée de science - fiction pour réfléchir aux conflits du futur.

Loin d’être une blague pour fin de repas de fêtes de fin d’année, ce choix  se fonde sur le constat de M.Chiva, qu’en accueillant des personnes d’un profil différent, on suscite les questions dérangeantes qui vont installer une complémentarité des points de vue et produire de la créativité.

A l’appui de son raisonnement, il rappelle que le concept de dissuasion nucléaire n’a pas été inventé par les militaires mais par Robert Heinlein, un auteur de science fiction.

Les exemples de ce type fourmillent et sont bien connus des responsables de management dans les entreprises innovantes.

Nous faisons au quotidien l’expérience dans notre municipalité que la confrontation entre les professionnels d’un secteur et des élus complètement extérieurs à leur problématique bouscule les idées reçues et devient une source intarissable d’innovation.

Lire la suite

Action économique, des détails statutaires quoi ont leur importance

22 Décembre 2020 , Rédigé par Jean-Marie Allain

Lors du dernier Conseil communautaire, une délibération nous était soumise, relative à la démolition de deux immeubles, rue d’Erquelinnes à Jeumont.

Délibération a priori anodine mais, comme disait Nietzsche « le diable se niche dans les détails ».

Les questions posées au travers de cette délibération étaient en effet plus importantes qu’il n’y paraît.

De quoi s’agit-il ?

De l’acquisition de plusieurs immeubles rue d’Erquelinnes (objet d’une précédente délibération) et de leur démolition au titre de la compétence "développement économique".

Or, les statuts de l’Agglo, qui définissent les actions de développement économie d’intérêt communautaire, excluent toute possibilité d’acheter et de détruire des biens immobiliers, fut-ce pour un intérêt économique qui, dans le cas présent, n’est d’ailleurs pas évoqué dans la délibération.

Cette distorsion entre ce que les statuts donnent comme  possibilité de faire et les choix effectivement retenus, on la retrouve aussi lorsque l’agglo, au titre de la desserte des zones industrielles, refait sur ses fonds propres certaines voies communales qui desservent des zones industrielles privées alors que, là encore, les statuts ne le prévoient pas pour des zones non classées d’intérêt communautaire.
 

J’ai voté cette délibération car je ne conteste pas la pertinence et le bien-fondé des actions évoquées, mais j'ai souhaité que la commission s’attèle à la nécessaire et urgente adaptation de la définition de l’intérêt communautaire afin de prendre des décisions en conformité avec les règles de droit qui sont les nôtres.
Message considéré comme "constructif" par le Président et " pertinent" par le vice-président. Je croise les doigts.

Lire la suite

Sécurité routière : le syndrome du réverbère

21 Décembre 2020 , Rédigé par Jean-Marie Allain

La délibération du dernier Conseil Communautaire prévoyait de retenir comme actions  subventionnables au tire du produit des amendes de police :

-la pose de radars pédagogiques et la pause de feux intelligents sous réserve, comme je l’ai demandé, de la légalisation de ces derniers

-la fourniture et la pose de panneaux de police lumineux

-les ralentisseurs avec leur signalisation

Personnellement, je regrette que la délibération ne prévoie pas de mobiliser le produit des amendes de police pour le mobilier de sécurisation des pistes cyclables et des trottoirs aux abords des écoles.

Je pense que cette délibération, identique à celle du mandat précédent, reste héritière d’une approche de la sécurité qui passe exclusivement par la réduction de la vitesse et oublie une autre dimension de la sécurité qui est le stationnement.

C’est un réflexe analogue à ce que l’on appelle le syndrome du «  réverbère ».

Or, lorsque les communes mettent des potelets aux abords des écoles, ce n’est pas pour faire beau mais c’est pour dissuader le stationnement sur les trottoirs et au final, pour épargner des vies humaines.

L’obstacle n’est pas financier puisque l’enveloppe disponible au titre des amendes police, c’est en moyenne 360 000 € par an.

Les services de l’agglomération reconnaissent le caractère restrictif du texte et m’ont fait savoir qu’il serait retravaillé en commission de manière à intégrer cette préoccupation.

Lire la suite

Electricité, les dinosaures dans la tempête

19 Décembre 2020 , Rédigé par Jean-Marie Allain

La presse se fait écho depuis quelques jours de la perte de 100000 à 150000 clients par mois par le fournisseur historique d’électricité, EDF.

Sans vouloir généraliser ce qui s’est passé sur notre commune, on peut trouver quand même tristement drôle la façon d’avoir été considéré par l’historique énergéticien national, dans le cadre de notre consultation imposée par la fin des tarifs réglementés pour les professionnels au 1er janvier 2021.

 

  • Intégration de notre Appel d’Offres sur les plateforme du CdG 59 (Centre de Gestion) et BOAMP (Bulletin Officiel d’Annonces des Marchés Publics)
  • Sollicitation directe par courriel des 5 plus grands fournisseurs d’électricité du territoire national, y compris EDF qui me retourne un accusé de réception de mon courriel
  • Rappel par courriel des 5 plus grands fournisseurs d’électricité du territoire national, y compris EDF qui me retourne un accusé de réception de mon courriel
  •  Réponses avant les délais prescrits de 4 fournisseurs TOTAL DIRECT ENERGIE (Fournisseur actuel du gaz)ENGIE - IBERDROLA (Fournisseur Espagnol) - VATENFALL (Fournisseur Suédois) mais pas EDF !!
  • 1er appel téléphonique au service commercial d’EDF quelques heures avant l’échéance de réception des appels d’offres (20 mn de monologue d’attente d’un répondeur)
  • 2ème appel téléphonique au service commercial d’EDF quelques heures après l’échéance de réception des appels d’offres : Une interlocutrice m’informe que mes courriels se sont égarés dans les méandres administratives et informatiques du service commercial mais que ma demande sera traitée très rapidement.
  • Plus de 24 heures plus tard, appel du service commercial d’EDF me confirmant la prise en charge de ma demande avec garantie de transmission de l’offre le lendemain avant midi
  • 18 heures plus tard, appel du service commercial d’EDF me sollicitant pour des informations sur les offres concurrentes
  • 14h08 (et non midi …) réception de l’offre d’EDF.

Le conseil n’ a donc pas analysé pas cette offre transmise hors délai par souci d’équité envers les candidats qui ont respecté les règles de la commande publique.

Rappel : EDF avait été sollicité de la même façon il y a quelques semaines pour le marché du gaz mais nous n'avions jamais pu avoir de contact direct (téléphonique ou par courriel) avec le service commercial.

Après étude comparative des différentes offres reçues, le conseil retient TOTAL DIRECT ENERGIE : Montant pour 3 ans  Hors TVA : 82 257,90 €uros (96 841,20  € TTC).

Cette histoire ressemble à celle de la disparition des dinosaures : plus l'espèce est grosse, moins elle est réactive au changement.

Lire la suite

Sécurité aux abords des écoles

7 Décembre 2020 , Rédigé par Jean-Marie Allain

Un projet de délibération du prochain conseil communautaire propose de réserver le produit des amendes de police à des aménagements de sécurisation, en priorité aux abords des établissements scolaires.

Parmi ces aménagements, la délibération prévoit de retenir :

La pose de radars pédagogiques et la pause de feux intelligents sous réserve, comme je l’ai demandé, de la légalisation de ces derniers.

La fourniture et la pose de panneaux de police lumineux.

Les ralentisseurs avec leur signalisation.

J'ai  fait part au président de la commission de mon regret que la délibération ne prévoit pas de mobiliser le produit des amendes de police sur la sécurisation des trottoirs aux abords des écoles (potelets, barrières) dans une distance maximale (par exemple de 100 mètres) et la sécurisation des pistes cyclables à l’intérieur du périmètre au sein duquel les  collégiens, parce qu’ils résident trop près de l’établissement, ne bénéficient pas du transport bus gratuit et utilisent donc leur vélo.

Pour ce second point, l’agglo renvoie sur le SMTUS (sauf que le SMTUS ne perçoit pas le produit des amendes de police) et pour le premier point (potelets et barrières), il m’a été répondu  que l’agglo ne pouvait intervenir parce que potelets et barrières sont scellés sur le trottoir et que ceux-ci sont sortis de la compétence agglo.

Mais, là où le raisonnement m’échappe, c’est que la pose des panneaux évoqués dans la délibération (que ce soit pour les radars, les feux ou la signalisation) sont eux aussi scellés sur le trottoir !!

Alors, pour quelle raison refuser une concession de bon sens sur un  sujet qui touche à la sécurité ?

Je souhaite donc rajouter dans la liste des travaux subventionnables « la pose de potelets ou barrières dans la limite de 100 mètres de l’entrée de l’établissement scolaire » ainsi que « la sécurisation des pistes cyclables le long des voies d’intérêt communautaire dans un rayon de deux kilomètres des collèges ».

J'essaie d'utiliser d'autres canaux pour faire entendre ce point de vue que je partage avec d'autres élus.

Si le projet peut encore évoluer, tant mieux, cela évite de dépôt d’un amendement. Affaire à suivre.

Lire la suite