Modèle " Imminence "ou "Eminence "?
Certains profitent de l’affaire de la viande polonaise frelatée et vendue dans plusieurs pays européens pour se livrer à un plaidoyer de l’Europe telle que nous la connaissons, au risque d’écorcher la vérité.
Ces europhiles dogmatiques considèrent qu’on a détecté très vite, jusqu’au moindre petit commerce, les viandes incriminées. Sauf que ce n’est pas l ’Europe qui a détecté mais les services vétérinaires français.
Ces mêmes européistes affirment par ailleurs que les contrôles et la traçabilité ont bien fonctionné et que c’est grâce à eux si la fraude a été détectée, ce que le Président de la République affirme également dans son allocution au Salon de l’Agriculture.
C’est ignorer que la fraude a été détectée et révélée par un journaliste de la télévision privée TVN24 qui s'était fait embaucher dans ce site, montrant que les vaches malades étaient abattues de nuit dans l'abattoir en question, échappant ainsi aux contrôles vétérinaires polonais officiels effectués de jour.
Sans ce journaliste, personne n’aurait entendu parler de ce trafic.
Un responsable de l'interprofession française de la viande Interbev Bovins, Guy Hermouet, met le doigt là où çà fait mal, car l’Europe a bel et bien à voir en la matière :
"J'espère que cette affaire va réveiller les Européens avec des contrôles vétérinaires aux frontières, afin que les mêmes garanties soient offertes sur la viande importée que sur la viande made in France".
Et pour couronner le tout, les européistes, qui en sont pas à une contradiction près, vantent « les circuits courts » (c’est plus à la mode que de préconiser les circuits « made in France » mais c’est pourtant le même logiciel), une façon de reconnaître que la politique économique européenne et son système d’ouverture aux marchés mondiaux portent en germe, si pas les scandales, à tout le moins les risques sanitaires et le réchauffement climatique.
A moins qu’il faille promouvoir les circuits courts façon « Imminence » et « en même temps » les marchés mondiaux prônés par notre Eminence, c’est-à-dire une chose et son contraire.
Il est temps de quitter le confort d’une vision manichéenne sur l’Europe, cesser de sortir son révolter lorsque quelqu’un exprime son scepticisme sur une certaine Europe (celle qui, par exemple, jusqu’à très récemment, donnait des dérogations pour pratiquer la pêche électrique en mer du Nord en ruinant nos artisans pêcheurs) et appréhender d’une manière plus mesurée et plus équilibrée les défis de la complexité.
Echecs à Marpent !
Le Malbodium Chess Club, club d’échecs de Maubeuge, n’est pas parvenu à obtenir une salle dans cette ville pour organiser la phase régionale de la coupe Loubatière.
Celle-ci se tiendra donc le dimanche 24 mars 2019, toute la journée à partir de 9 heures dans la salle d’honneur de la mairie de Marpent.
Cette phase régionale recevra six équipes de quatre joueurs venant de Lille, Boulogne, Saint-Quentin, Belloy-sur-Somme et Maubeuge.
Les deux premières équipes seront qualifiées pour la phase interrégionale.
Entrée gratuite.
C’est un plaisir pour notre commune que d’accueillir une telle manifestation qui aura des prolongements avec une initiation aux échecs dans le cadre du centre de loisirs.
Le verre de la discorde
Jacques Bleuze, en charge des déchets à l’agglo, a commencé son périple pour expliquer et convaincre les habitants dans les trois communes ayant accepté l’expérimentation de l’intérêt de l’apport volontaire du verre à la collecte à domicile.
Son argument principal s’appuie sur le fait que le verre collecté par habitant (ici 27,7 kilos par an) est nettement inférieur à la moyenne départementale (35,4 kg par an).
cette différence étant liée, selon lui, au fait que l’apport volontaire serait plus efficace que la collecte à domicile.
Un exercice impartial consisterait à comparer la moyenne du niveau de collecte pour les communes pratiquant l’apport volontaire avec la moyenne du verre collecté pour les communes restées à la collecte à domicile.
Or, nous ne connaissons pas, pour la moyenne départementale, les parts respectives occupées par l’un ou l’autre mode de collecte.
Faute de partir sur ces bases saines, M.Bleuze met la conclusion qu’il souhaite depuis le début comme explication. C’est lumineux comme une nuit sans lune.
A supposer même que l’on constate un meilleur niveau de collecte sur les territoires en apport volontaire (ce qui n’est pas prouvé aujourd’hui), des facteurs explicatifs devraient être testés comme le niveau socio-culturel de la population (dont on sait qu’il est corrélé avec le geste écologique), la moyenne d’âge de celle-ci ou encore la nature des consommations différentielles selon chaque territoire.
Selon l’Ademe, si l'on considère les quantités totales collectées, la performance du porte-à-porte est aujourd'hui supérieure d'environ 20% à celle de l'apport volontaire.
Bertrand Bohain, délégué général du Cercle national du recyclage (CNR), insiste sur le fait que "bien souvent, les points d'apport volontaires deviennent des dépotoirs".
Deuxième argument : le coût de la collecte en porte à porte serait de 108 € la tonne contre 34 € pour l’apport volontaire.
Si d’ailleurs l’on passait à l’apport volontaire, il serait logique de demander à l’agglomération, si elle fait vraiment des économies, de rembourser les communes sur la base de 108 – 34 , soit 74 euros par tonne collectée sur la commune !!
Cela étant dit, le chiffre de 108 € est inexact puisque basé sur des collectes en bi-flux et non en tri-flux (trois compartiments) comme chez nous.
En effet, aujourd’hui, le verre est collecté en même temps que les autres recyclables. Enlevons le compartiment verre, il faudra toujours vider la poubelle chaque semaine, le coût du ramassage à domicile ne baissera pas. Il serait moins faux de dire que la collecte du verre aujourd’hui ne coûte rien.
S’il convient de supprimer le compartiment verre pour laisser de la place aux autres recyclables, le dépôt dans une petite poubelle à verre qui serait collectée en même temps que les deux autres ferait parfaitement l’affaire.
Le grumeau dans le millefeuille
Afin de les distinguer des établissements publics, les collectivités territoriales bénéficient d’une compétence générale leur permettant de prendre en charge toute affaire d’intérêt local.
Les communes détiennent cette prérogative depuis la loi de 1884.
La loi de 2015 portant Nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe) a supprimé la clause générale de compétence pour les départements et les régions, ceux-ci se voyant ramenées à des rôles de « chef de file » sur des compétences préalablement déterminées.
La gestion des collectivités territoriales est par ailleurs assurée par des assemblées délibérantes élues au suffrage universel direct
Les intercommunalités, dont les compétences sont très spécifiques (principe d’exclusivité) et dont les assemblées ne sont pas élues au suffrage universel direct ne sont donc pas des collectivités territoriales mais de simples collectivités locales.
Le niveau intercommunal n’aurais donc pas dû figurer dans la question.
La commune et la souveraineté numérique
Attaché à notre souveraineté numérique, j’ai souhaité que nos agents soient équipés, par défaut, du moteur de recherche « Qwant »sur leur ordinateur d’ici le mois de juin (cela prend trois minutes).
Cette décision s’appuie sur trois raisons : éthique, défense de notre souveraineté et protection des données.
RAISON ETHIQUE
Aucun historique de recherche conservé, aucun cookie enregistré , ces fichiers qui recueillent des informations personnelles sur vous dès que vous naviguez sur un site et qui sont revendues de manière irresponsable, contrairement à toute éthique, à des géants monopolistiques qui les monétisent auprès des annonceurs publicitaires avec les dérives bien connues à grandes échelle de ce capitalisme de surveillance qui menace notre démocratie.
SOUVERAINETE NUMERIQUE