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Le blog de Jean-Marie Allain

Remboursement des frais de transport domicile -travail

27 Mai 2010 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #TRANSPORTS

La délibération autorisant la prise en charge des frais de transport domicile travail des agents de l’AMVS a suscité mon intervention dans la mesure où elle laisse une grande incertitude sur les critères de remboursement des frais de carburant pour ceux qui viennent travailler avec leur véhicule personnel.

Depuis le 1er janvier 2009 en effet, de nouvelles modalités de prise en charge financière à hauteur de 50 % des trajets domicile-lieu de travail des salariés ont été mises en place. Chaque employeur doit en effet désormais participer aux frais d’abonnement à un transport en commun des salariés.

Par contre, pour les frais de carburant des salariés, il s’agit bien d’une aide facultative.

La délibération stipulant que «  l’employeur peut prendre en charge tout ou partie de ses frais de carburant » confirme certes cet aspect facultatif mais laisse la porte ouverte à beaucoup de choses.

J’aurais préféré sur le principe, je l’ai dit, que soit d’emblée exclue cette possibilité pour trois raisons.

Une raison écologique (pas de prime au rejet de CO2), une raison d attractivité (ne pas encourager les agents à habiter hors de l’agglomération) et une raison d’équité (l’agent qui n’habite pas l’agglo mais qui vient en voiture se verrait prendre en charge une partie de ses frais mais se verrait affranchi de surcroît de l’impôt sur le revenu de cet avantage dans la limite de 200 € par an, alors qu’il peut déjà déclarer ses frais réels au niveau des impôts).

Le Président a donc recadré la démarche en précisant qu’une telle aide pourrait être envisagée à condition qu’il n’y ait aucun moyen de transport collectif.

Reste à déterminer ce que l’on entend par offre de transport collectif.

Quand vous habitez un village de l’avesnois d’où l’on met une demi-journée pour vous emmener en bus à Maubeuge, considère t- on qu’il existe une offre de transport collectif ?

Si c’est non, je crains que l’agglomération, dont nombre de cadres ont choisi de vivre hors de son territoire, ait manqué une occasion d’afficher sa volonté de lutter contre le réchauffement climatique.

Heureusement, la délibération parle d’une possibilité.

Espérons que cela ne reste qu’une possibilité puisqu'une possibilité peut ne pas être appliquée.

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Concilier excellence économique et environnementale

27 Mai 2010 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #EMPLOI ET DVLPT ECONOMIQUE

La décision d’étendre la zone d’activités économique de la Marlière (Feignies) sur plus de 2,6 ha en zone d’activités économiques d’intérêt communautaire m’a interpellé.

 

En l’état actuel des choses, cette zone est classée en zone naturelle protégée (ZNIEFF DE TYPE 1), en raison de la richesse de la faune et de la flore qui s’y trouve.

 

Le label ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt écologique, faunistique et floristique) désigne un espace naturel remarquable, validé par le conseil scientifique régional du patrimoine naturel puis par le Museum national d’histoire naturelle.

 

Lorsqu’elle est de type 1 comme ici, la ZNIEFF désigne un espace d’un grand intérêt écologique mais fragile en raison de la superficie réduite.

C’est la protection la plus importante en avesnois avec la forêt de Mormal dont elle assure un rôle dans la continuité fonctionnelle, et plus précisément, pour les grands mammifères, le corridor biologique de transition avec la forêt de Saint-Amand.

 

Un rapport public de la DIRENE, repris en partie dans l’étude Trame Verte et Bleue de l’Agglomération, signale les nombreuses espèces végétales et animales protégées que l’on trouve dans ce secteur qui longe le ruisseau de la Marlière.

Unique station régionale où l’on trouve du carex brizoïde et l’orme lisse.

Une dizaines d’espèces d’amphibiens et de reptiles sont présents,

Des petits mammifères comme la martre ou l’écureuil roux s'y reproduisent.

Il en est de même de plusieurs espèces d’oiseaux d’intérêt régional, comme l’épervier, la buse, la bécasse, la perdrix grise, l’effraie, la chevêche, la caille…parfois menacées sur le plan régional comme l’autour des palombes et le milan royal sans oublier la musaraigne aquatique, une espèce rare et menacée en France.

 

Il est donc normal que le vice-président délégué à la trame verte, même s’il partage la volonté d’offrir des zones équipées pour permettre le développement économique, souligne la forte contrainte environnementale.

Elle est même beaucoup plus forte que la contrainte agricole.

En l’état actuel des choses, aucune construction nest d’ailleurs possible car si la zone est déclarée d’intérêt communautaire sur le plan économique, la ZNIEFF en fait une zone d’intérêt écologique sur le plan régional et national.

 

Certes, classer le site d’intérêt communautaire n’implique pas qu’on y fasse de l’aménagement….

Encore que, comme cette déclaration se fait au titre de la compétence économique, ce n’est pas pour y planter des poireaux ou y poser des nichoirs.

Mais comme il est interdit d’y construire…cela me rassure un peu mais m’interroge tout de même sur la démarche.

On ne classe pas 25000 m2 en zone d’extension économique si on envisage pas d’y faire de l’aménagement.

 

En tout état de cause, il conviendra de suivre avec une extrême attention les suites de cette décision.

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La vieille dame et le verre d'eau

25 Mai 2010 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #SANTE

Une amie de 90 ans est hospitalisée après la fracture du col du fémur.

 Hospitalisation à Maubeuge, puis Liessies pour convalescence.

 Lors de notre première visite, nous lui apportons un peu de muguet et un verre pour servir de vase.

 

Mais en voyant le verre dans lequel boit notre amie, certes propre mais raillé et blanchâtre, corrodé et rongé par le lave-vaisselle, on lui propose de prendre ce qui devait faire office de petit vase.

Un rayon de lumière inonde le visage de la vieille dame.

Elle déguste son verre d’eau et confie « quel plaisir de boire dans un vrai verre ! ».

 

Lors d’une autre visite ce week-end, nous la trouvons seule dans sa chambre, pensive, l'air triste, tenant dans sa main le vieux verre pyrex blanchâtre…

L’autre a été emmené pour être lavé mais n’est pas revenu. N’est pas dans la norme sans doute.

Chose futile pourriez-vous penser.

Et pourtant, l’activité essentielle de cette personne âgée, c’est de boire de l’eau plusieurs fois par heure.

 

Dans la chambre , une affiche : « la douleur n’est pas une fatalité »

Ah bon !...

 

 

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Nuages de cendres....

22 Mai 2010 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #SOCIETE

Par deux fois cette semaine, nous  avons été interrogés sur la destination de cendres funéraires.

Première question : le défunt ayant exprimé le souhait que ses cendres retournent par dispersion à la nature, pouvons-nous disperser ces cendres sur la Sambre à partir du chemin de halage ?

Réponse : le nouvel article L2223-18-2 du Code Général des Collectivités Territoriales autorise la dispersion en pleine nature, sauf sur les voies publiques.

Or, la jurisprudence précise qu’un cours d’eau domanial est une voie publique.

Dans le cas présent, le choix devra se faire ailleurs : un cours d’eau privé, une forêt publique une prairie, un jardin  avec à chaque fois  l’accord du propriétaire et après en avoir informé la mairie de la commune de naissance du défunt.

 Seconde question : les cendres d’un oncle de la région parisienne ayant exprimé le vœu d’une dispersion en pleine nature sont retenues par la société de pompes funèbres qui ne les cèdera que si la famille indique le lieu de dispersion.
Or, la commune de résidence du défunt refusant cette dispersion, celle-ci peut-elle se faire sur la commune de Marpent ?

Réponse :

Au vu de la règlementation, le maire (y compris de la région parisienne) ne peut refuser le principe de la dispersion des cendres sur son territoire à partir du moment où la famille respecte les contraintes citées plus haut : espaces publics en dehors des voies publiques ou espaces privés après accord du propriétaire.

Pour cette raison, nous acceptons que la famille disperse sur Marpent les cendres de cet oncle d’Ile de France dans la mesure rien dans les textes ne s’y oppose.

La famille devra toutefois, pour pouvoir retirer les cendres au crématorium, indiquer l’endroit où ces cendres seront dispersées et informer de la même manière la mairie du lieu de naissance.

Reste à savoir si une commune doit systématiquement accepter, c’est-à-dire si elle peut refuser une éventuelle demande concernant des défunts sans lien familial ou biographique avec la commune (comme pour les cimetières).

Il ne semble pas à ce jour que la loi ait dispersé ce nuage d’interrogations.

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Les signaleurs s'organisent

22 Mai 2010 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #sports

C’est une corporation complètement inorganisée dont les membres assurent portant des responsabilités importantes, je veux parler des signaleurs des courses cyclistes.

Les signaleurs sont chargés d’assurer la sécurité le long d’un circuit et de faire en sorte  que des automobilistes ne prennent le sens contraire de la course ou ne coupent celle-ci au mauvais moment.

Malgré ces responsabilités énormes, les signaleurs sont souvent les silencieux des courses et parfois même les victimes.

Un accident mortel l’autre jour et un signaleur se retrouve mis en examen.
Alors que, paradoxalement, le signaleur n’est pas habilité à prendre des interdictions à l’égard des  automobilistes mais simplement mandaté à les prévenir et les inviter à faire ou à ne pas faire.

Seule en effet la police peut prescrire, pour peu que le maire ait pris un arrêté municipal clair et que celui-ci soit affiché à chaque croisement avec le panneau correspondant (sens interdit ou interdiction de tourner).

Autrement dit, les signaleurs ont de grosses responsabilités mais peu de droits et encore moins de moyens.

Souvent d’un milieu très modeste et rémunérés par l’organisateur sur la base d’un tarif allant de 17 à 25 euros… pour quatre heures, les signaleurs forment le lumpenprolétariat du cyclisme.

Il est rare de les voir avec un équipement correct et complet en bon état (chasuble, drapeau, sifflet, brassard, casquette), investissement qui devrait revenir selon moi aux clubs organisateur de la course.

Mais les clubs ont souvent du mal à équilibrer financièrement  des courses qui n’ont plus le public d’antan en dépit de frais toujours plus lourds.

Sur Jeumont-Marpent, les signaleurs du secteur ont donc décidé de s’organiser et ont tenu leur première réunion à Marpent («  Marpent, l’initiative en actionS» reste notre slogan), en présence du maire et de JC Debail, l’adjoint au sport.

Leur but et l’intérêt de leur association, c’est de pouvoir organiser des manifestations pour se constituer des fonds propres et acheter du matériel de sécurité et débattre, comme nous l’avons fait ce vendredi soir, de sujets techniques et juridiques sur la sécurité des courses.

Peut-être un premier pas vers la structuration du mouvement à l’échelle départementale, et pourquoi pas nationale pour mieux contribuer à la création véritable d’un statut du signaleur.

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La java de Marpent, la chanson du pétrole

21 Mai 2010 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #Histoire locale

Un journaliste me demandait si la java du pétrole, la chanson de Léon Fumière, était une invention humoristique ou s'inspirait d'un fait réel.

Il s'agit bien d'un fait réel et je m'en souviens moi aussi.

En juillet 1963, la Compagnie des pétroles du sud-est parisien,agissant pour le compte du groupe Shell qui avait identifié une zone d'intérêt pétrolier, installe rue des Rocquelles un dérick de 44 mètres pour entreprendre un forage qui descendra jusque 5000 mètres.

Après un an de tests, le forage est abandonné, non sans avoir fourni des informations d'ordre géologique et non sans avoir marqué les esprits.

La java de Marpent, écrite par Celmar et Sylvain Plennevaux, et composée par ce dernier et Marc Arnould, figure sur un 45 tours du jeumontois Léon Fumière, dit Chandor, enregistré aux Editions Bekar à Binche.

La Fête du moulin a mis à l'honneur ce morceau de musique lors du spectacle Sons et Lumière en 2007.

Des informations plus détaillées figurent dans le livre de notre ami marpentois André HUART consacrée à l'Histoire de Marpent (s'adresser à l'auteur).

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POLITIQUES LOCALES DE SANTE

20 Mai 2010 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #SANTE

On parle ici et là de Maison de santé, de maison médicale pour la promotion de la santé…

Chacun y perd son latin …

Autant clarifier tout de suite avant d'entretenir des malentendus.

 

A ce jour, il est permis de cerner trois démarches de nature différente mais dont il serait souhaitable qu’elles puissent se compléter.

 

1) Un Projet AMVS de nature 100 % public , « l’espace de promotion de la santé », lieu ressources et de mise en cohérence de l’offre de soins, intégrant la dimension éducative de la santé.

Ce lieu se trouvera à Maubeuge.

 

2) Des projets de Maison Médicale Pluridisciplinaire (MMP) portés par plusieurs professionnels de la santé et qui ont deux possibilités pour concrétiser leur projet :

-         montage 100 % privé, basé sur la mutualisation de certains services et la continuité du service

-         montage privé avec des aides publiques, si le projet embrasse une dimension plus large (permanences planning familial ou Vie libre par exemple, appartement pour remplaçants) et s’articule avec l’espace de promotion de la santé.

Cette seconde option  suppose d’écrire un PROJET afin de formaliser une demande de validation auprès de l’AMVS et de la Région.

 

        3) des projets (100 % privé eux aussi) DE CABINETS DE  SANTE RAPPROCHES (c'est moi qui les nomme ainsi !ouCSR) de la part de plusieurs professionnels, principalement soucieux de disposer de locaux plus adaptés.

C’est le projet sur lequel nous travaillons à Marpent.

 

Il va de soi que ces trois démarches, même si les collectivités concernées ne sont pas les mêmes, doivent s’élaborer sans s’ignorer dans la mesure où leurs fonctions seront complémentaires.

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Retraite et redistribution fiscale

12 Mai 2010 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #SOCIETE

L’article sur la taxation des revenus financiers a alimenté un échange rude mais courtois entre plusieurs protagonistes et je m’en réjouis.

On peut ne pas être d’accord et dialoguer.

 Avez-vous lu à ce propos la proposition d’Olivier FERRAND, de la Fondation Terra Nova ?

C’est une option complémentaire intéressante.

 

Il part du constat que la retraite moyenne d’un homme est supérieure au salaire moyen d’un non retraité et que l’écart en faveur des retraités se creuse si l’on intègre le patrimoine et la baisse de leurs charges (départ des enfants etc…)

Même s’il existe des personnes âgées pauvres, elle sont mieux traitées que les autres pauvres (708 pour le minimum vieillesse contre 460 pour le RSA) et elles ont une CSG plus faible que les actifs.

 

C’est d’ailleurs souvent un problème dans nos communes où les traditions se perdurent alors qu’elles ne se justifient plus toujours.

Les personnes âgées ont moins besoin qu’on leur offre un panier garni ou un repas que d’attention et de contact humain lorsqu’elles sont seules.

Nous avons à Marpent mis en place la brigade vermeille : c’est une équipe de bénévoles (principalement des jeunes retraités !) qui intervient régulièrement auprès des personnes âgées isolées ou en détresse.

Cette action ne coûte pratiquement rien à la commune alors qu’elle est socialement probablement une des plus utiles et des plus exemplaires qui soit.

 

M.Ferrand pense qu’on ne peut plus continuer à pressurer les actifs, qui de fait et compte- tenu des durées de cotisation, n’auront plus la retraite à 60 ans même si l’âge légal était maintenu.

Et qu’il faudra bien demander à la fiscalité d’avoir un rôle redistributif, ce qu’elle a cessé d’être depuis quelques années.

 Je trouve son analyse intéressante et je le dis d’autant plus volontiers que je suis, moi aussi, un retraité au futur proche.

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240 000 habitants rayés de la carte du développement durable

11 Mai 2010 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #ECOLOGIE - DVLPT DURABLE

Le Centre de Ressources sur le Développement Durable (CERD), instituton financée par le Conseil régional,et l'Etat et basée en Loos-en-Gohelle, vient de lancer un appel à candidature (signé par le secrétaire général de la Préfecture !) pour la constitution du réseau des ambassadeurs du développement durable.

Cet appel comporte un questionnaire sur lequel il faut cocher le secteur géographique.

Et là, on a le choix entre Bassin Minier, Artois, Aurdomarois, Valenciennois, Littoral, Douaisis et Métropole lilloise.

 

On s’étonne bien entendu de ne pas trouver mentionnée la Sambre Avesnois.

 Il s’agit sûrement d’une omission, ou bien il y a eu une annexion valenciennoise des territoires Outre-Mormal !

 C'est tout de même inquiétant d'oublier ainsi les 240 000 habitants de Sambre Avesnois.

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Les ouistitis font du vélo

8 Mai 2010 , Rédigé par Jean-Marie Allain

chimpanze.jpg 

A l’heure où le  Zoo de Maubeuge fait l’objet d’un remarquable projet d’extension axé sur la préservation de la bio-diversité animale, beaucoup reverront des images de leur enfance et de la sortie au zoo, ce lieu magique qui a contribué à la notoriété de Maubeuge.. avec le fameux clair de lune.

 

Ce dernier ne fut pas le seul, on l’oublie souvent, à avoir inspiré les compositeurs.

Le jeumontois  Léon Fumière, dit Léon Chandor, auteur de la fameuse "java du pétrole » (et dont le forage pétrolier de Marpent fut la source d’inspiration), a composé une java du zoo particulièrement savoureuse et bon enfant.

On y chante les ours, les girafes et des singes qui font du vélo…

Bref un moment sympa pour décompresser et un patrimoine populaire à préserver.

 

C’est son fils Jean-Pierre Fumière, marpentois et membre de notre groupe folklorique des meuniers, qui a bien voulu me faire une copie de ce morceau de patrimoine.

Me contacter si vous êtes intéressé (e).

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