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Le blog de Jean-Marie Allain

Projet de territoire : chasse gardée

22 Juin 2016 , Rédigé par Jean-Marie Allain

En nommant Michel Wasse , ex maire de Vieux-Mesnil , aux commandes du Conseil de Développement, le Président pensait installer un de ces élus dont la dose de servilité serait de nature à entretenir les échanges d’amabilités doucereuses et à faire du projet de territoire un moulin à prières que l’on ne sort que les jours de grand-messe.

Mal lui en prit. Michel Wasse, est un esprit brillant (il n’a eu de cesse d’appeler à la prudence le bureau de l’agglo sur ses dérives dépensières) et un esprit libre.

Il sait que son devoir ne consiste pas seulement à guider les fidèles mais aussi à éclairer les consciences.

Il a donc été convoqué et sommé, lui et ses troupes, de se taire sur le projet de territoire, chasse gardée de quelques élus dont l’incompétence notoire n’a d’égale que le bavardage assourdissant dans lequel ils se meuvent.

Après l'adulation, la déception.

Le gourdin, c'est la loi du jeu politique qui est en vigueur à l’agglo, ad nauséam. Je reviendrai ultérieurement sur les mesures de représailles à l'encontre de ceux qui veulent garder leur liberté de parole et refusent les combines.

Rassure-toi Michel : « Toute supériorité est un exil » disait Montherlant. Tu es « tombé de haut » comme tu me le disais mais l’essentiel, c’est que tu défendes des valeurs honorables, malgré cette atmosphère méphitique qui plombe notre territoire.

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Un élu qui ferraille pour le Paris-Maubeuge-Namur

22 Juin 2016 , Rédigé par Jean-Marie Allain

A l’initiative de Philippe Biais, conseiller municipal (d’opposition) à Jeumont, une quinzaine de personnes s’est retrouvée salle Jean Jaurès de l’hôtel de ville de Maubeuge pour échanger sur le rapport du député socialiste Philippe Duron consacré à la question ferroviaire.

On pouvait croiser David Lavaux, bourgmestre d’Erquelinnes et plusieurs élus et animateurs d’associations de défense du rail ou encore du Conseil de Développement.

Philippe Biais avait fort bien préparé son intervention, appuyée par une vidéo-projection nourrie de nombreuses sources documentaires. Le sujet des TET (Trains d’Equilibre du Territoire) fut le principal sujet de cette réunion.

D’emblée, P.Biais rappelle que si les traditionnelles motions et manifestations ponctuelles peuvent se comprendre dans l’urgence, elles ne remplaceront jamais une réflexion de fond pouvant nourrir un projet de développement susceptible de se traduire par des expérimentations locales.

Constat N° 1 :

Le territoire témoigne d’une grande frilosité sur la question ferroviaire qu’on ne retrouve ni dans le SCOT, ni dans le Plan de déplacement Urbain (en cours depuis des années mais toujours pas achevé), ni dans le Projet de Territoire.

Constat N°2 :

Les pôles gares de l’agglomération, lorsqu’on les découvre par photo aérienne, sont hémiplégiques : urbanisés d’un côté et pas de l’autre.

C’est le cas de Maubeuge que le projet « Eura-Sambre » devait régler s’il n’était pas tombé dans le chaudron de la mégalomanie.

C’est aussi le cas de Jeumont avec le site de l’ancien dépôt que le projet d’éco-quartier porté à l’époque par Philippe Biais devait aussi régler s’il n’avait pas été enterré le lendemain du renouvellement de l’équipe municipale, celle-ci préférant, avec l’insouciance d’une majorité des élus communautaires, déplacer le périmètre « pôle gare » vers le centre-ville.

Ce choix pour la requalification préférentielle du centre-ville est parfaitement légitime politiquement mais s’opère en détournant un dispositif et des crédits régionaux (et de l'agglo !) qui étaient réservés, comme leur nom l’indique, aux« pôles gare » et plus précisément à un périmètre bien circonscrit à l’intérieur duquel, les financeurs attendaient une urbanisation afin de massifier le potentiel de clientèle ferroviaire autour des gares.

Il faut savoir par exemple qu’à Jeumont sur quinze ans, les montées et descentes quotidiennes des TER ont diminué de moitié, passant de 600 à 300 !

A cet égard, la Région et l’Etablissement Public Foncier, comme le souligne l’orateur, portent une lourde responsabilité compte – tenu de leur attitude passive devant sur les dérives du dispositif.

Comme on le voit, l’analyse de Philippe Biais, a le mérite de replacer la question ferroviaire dans le contexte de l’aménagement du territoire.

Constat N°3 :

La ligne Maubeuge-Paris souffre d’une double identité : - Train inter-cités entre Maubeuge et Compiègne - TER, voire RER entre Compiègne et Paris. Ce constat, nous le verrons, pose la question de l’organisation d’une modification des arrêts dans un scénario de ligne Paris-Charleroi ou Paris-Namur, ce qui remplacerait opportunément– souligne le bourgmestre d’Erquelinnes - le défunt TGV wallon, qui desservait la dorsale wallonne, dorsale promise à une redynamisation après avoir subi, comme nous, les foudres des crises industrielles.

Ce TET transfrontalier se remplirait ainsi bien avant Compiègne et n’aurait plus besoin plus d’arrêt entre cette ville et Paris.

Constat N° 4 :

Philippe Biais anticipe la libéralisation imminente du trafic voyageurs qui pourrait bien changer la donne car si la SNCF a du mal à entendre ou à comprendre, il pourrait en être autrement des opérateurs privés pour peu que le territoire soit capable de leur présenter un projet sérieux et porté collectivement.

Incontestablement, ces pistes sont réalistes et il faut reconnaître à Philippe Biais le courage de s’être lancé dans cette réflexion et l’intelligence d’avoir su la faire partager à un groupe de personnes qui auront l’occasion de se revoir pour prolonger son travail et être en mesure de le formaliser pour le présenter aux pouvoirs publics.

On se demande d’ailleurs si le Groupement Transfrontalier mis en place par l’agglomération (mais qui n’est à ce jour qu’une coquille vide qui fait des bulles le temps d’une conférence de presse) ne trouverait pas là motif à exister réellement. Continuer à demander aux contribuables de notre pays de financer des trains vides n’est de toute façon pas une solution durable.

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Permis de construire : La commune a résilié la convention signée avec l'agglo

19 Juin 2016 , Rédigé par Jean-Marie Allain

Suite au désengagement de l’Etat qui instruisait les permis de construire, l’Agglomération a passé une convention en juillet 2015 pour se substituer aux services de l’Etat.

Cette prestation est facturée aux communes signataires sur la base d’un forfait de 2700 € / an (1 € par habitant) + 67 € par permis, soit de juillet 2015 à aujourd’hui 469 € (7 permis)… total de 3169 €.

Or, dorénavant, l’agglomération demande aux communes signataires d’installer un logiciel qu’elle leur fournit et de saisir toutes les données des permis.

L’agglomération se réserve le seul travail d’analyse du permis, le travail le plus intéressant.

Ce travail représente par contre pour la commune un temps supplémentaire de traitement conséquent qui n’était pas prévu au départ.

Le prix demandé par l’agglomération restant inchangé, nous estimons que les termes de la convention initiale ne sont plus respectés et avons décidé de résilier cette convention.

Les permis seront instruits par nos services.

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La technique du salami

18 Juin 2016 , Rédigé par Jean-Marie Allain

La technique du salami

Selon la technique du salami décrite par Nicolas Dupont-Aignan, les pays européens ont progressivement transféré leurs principaux pouvoirs au profit d’institutions non élues de Bruxelles, harcelées des 30 000 lobbyistes qui veulent faire passer des directives conformes à leurs intérêts.

Tranche après tranche, les prérogatives nationales ont été cédées au point que les dirigeants nationaux ne maîtrisent plus rien.

Le Traité de Maastricht sur l’Union Européenne (1992) est venu instaurer l’euro comme monnaie unique pour un ensemble hétéroclite de pays.

Le Traité d’Amsterdam (Chirac-Jospin /1998) supprimait les frontières nationales.

Le Traité de Barcelone (Chirac-Jospin / 2002) ouvrait à la concurrence le marché de l’énergie.

N.Sarkosy a commis une forfaiture en faisant adopter par le Parlement, et avec la complicité du PS, le Traité Constitutionnel Européen que le peuple avait rejeté dans les urnes en 2005.

Le traité de Lisbonne (2007), qui remplace la règle de l’unanimité par celle de la majorité qualifiée pour les négociations douanières, enterre le droit de veto de la France comme des autres pays.

Le Traité budgétaire de 2012 (Sarkosy-Merkel) prévoit une astreinte financière en cas de manquement au respect de l’objectif budgétaire et nous place ainsi sous la tutelle de la Commission européenne pendant que la Chine et les Etats-Unis adoptent des mesures protectionnistes, subventionnent des secteurs stratégiques de leur économie et sous-évaluent leur monnaie pout gagner des parts de marché à nos dépens.

Ces abandons de souveraineté tant sur le plan européen sont inadmissibles. (Toute ressemblance avec des situations intercommunales existantes serait purement fortuite).

Hollande, qui montrait ses muscles lorsqu’il battait les estrades durant sa campagne électorale, n’a rien renégocié et s’est lamentablement aligné sur l’Allemagne.

Le seul domaine où la France défend le protectionnisme au nom de l’exception culturelle française, c’est le cinéma, secteur très lié au monde politique, au même titre que le grand patronat du CAC 40 , davantage choyé que les PME : 13 % en moyenne de taux d’impôt sur les entreprises du CAC40 contre 33 % pour les autres.

L’objectif initial de la construction européenne, celui de la paix entre les peuples, a été complètement détourné sous la pression des lobbies et sur la base d’un schéma aujourd’hui complètement dépassé, celui des grands conglomérats à l’image de l’URSS et selon lequel le poids crée la force, la richesse, la croissance, les gros profits et le bonheur des peuples. (Toute ressemblance avec des situations intercommunales existantes serait purement fortuite).

Ce n’est pourtant pas ce qu’ils ont l’air de dire quand on leur donne l’occasion de s’exprimer. Et invoquer la non compréhension de l’Europe parce que les pauvres forment le socle majoritaire des votes, c’est tout simplement du mépris de classe de la part d’élites complètement déconnectées du réel.

Sauf que le poids peut signifier lourdeur, perte de cohésion et de réactivité comme en témoigne le dynamisme de petits pays comme l’Islande, la Norvège, la Suisse (ces deux derniers ne faisant pas partie de l’Union Européenne).

Alors, on nous donne souvent en exemple le cas des Etats-Unis mais ceux-ci ne se sont pas créés sur des nations ancestrales. Quant à la Chine, elle est forte d’une histoire et d’une langue qui lui donnent une cohésion et sa force.

On ne crée par décret, en ignorant l’histoire, un peuple et une nation. « On ne fait pas une omelette avec des oeufs durs » pour reprendre l’expression du Général De Gaulle qui défendait l’Europe des coopérations nationales autour de projets concrets contre l’Europe supranationale.

La seule Europe qui puisse fonctionner, c’est l’Europe des Nations, dans un cadre démocratique et autour de projets à la carte, ce qui suppose d’en finir avec l’actuelle et coûteuse structure bureaucratique et de réécrire un traité de coopération qui sera soumis au suffrage universel.

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Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque (René Char)

6 Juin 2016 , Rédigé par Jean-Marie Allain

Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque (René Char)

Ce mercredi 8 juin, Rendez-vous à Grand- Fayt, salle des Fêtes à 19 h 30, avec Nicolas Dupont-Aignan, celui qui, avec quelques autres (de droite comme Séguin ou de gauche comme Chevènement ), avait fait le bon pronostic avant tout le monde et qui a eu le courage, au nom de ses convictions, de quitter un monde politique obscène, totalement soumis à l'oligarchie bruxelloise et aspiré dans une spirale continue de l'impuissance, du renoncement et du déclin.

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