Suites de gaz
L’agglo a donc organisé une réunion avec l’UGAP dans la perspective du 1 er janvier 2015.
Curieusement, aucun élu n’a présidé cette réunion sur le gaz, pourtant compétence de l’agglomération qui, il est vrai, n’a pas désigné un vice-président à l’énergie, à l’inverse des autres grandes intercommunalités.
L’UGAP est un établissement public qui a déjà lancé une première vague d’achat groupé pour près de 1800 bénéficiaires.
Ici, (pour les retardataires en quelque sorte), il s’agit donc de préparer une seconde vague.
Avantage pour la commune : elle ne s’occupe de rien, la consultation est organisée par l’UGAP qui se rémunère à hauteur de 0,8% du montant de la facture.
Inconvénients :
-
Les prix négociés sont révisés tous les trois mois (règle obligatoire pour les marchés publics de cette importance) alors que nous avons, au niveau communal, un engagement de prix sur trois et quatre ans.
-
Il est vrai qu’au vu des volumes (des milliards de Kwh), les fournisseurs peuvent difficilement prendre le risque de s’engager sur des tarifs plus attractifs que lorsqu’il s’agit de volumes moindres.
-
La mise en œuvre, compte-tenu des délais de la procédure, ne pourra se faire avant juillet 2015, ce qui laisse une période d’incertitude sur les prix durant six mois.
Les élus de Marpent se réuniront sous quinzaine pour prendre une décision.
Zoo de Maubeuge : peut mieux faire
Pour les journées du patrimoine, vous invitez des amis à venir visiter le zoo de Maubeuge.
Surprise à l’entrée : c’est gratuit pour les maubeugeois (normal) mais plein tarif pour les extérieurs.
Ce contraste choque les visiteurs et, en termes de communication, il est catastrophique.
Il est de tradition, pour les journées du patrimoine, de faire un tarif spécial pour les visiteurs partout en France.
Les corbeaux sont de retour
Notre société de chasse a constaté cette année, douceur du climat oblige, un accroissement considérable de corvidés et a mené, en lien avec la Fédération de chasse, une campagne de destruction : plus de 300 corbeaux.
Comme le maire signe l’arrêté municipal pour autoriser la campagne de tirs, je ne suis pas sans m’interroger à chaque fois sur ce dilemme : a- t-on le droit de détruire un animal lorsqu’on considère qu’il n’existe pas d’espèce nuisible et que, de surcroît, le corbeau freux n’est plus aujourd’hui classé parmi les nuisibles ?
Je suis en effet de ceux qui rejettent cette notion d’ « espèce nuisible » et approuve par conséquent le statut protégé de cet oiseau, nettement plus intelligent que ce que La Fontaine a pu laisser croire et par ailleurs utile dans sa fonction que je qualifie, d’éboueur du ciel.
Pourquoi dans ces conditions signer les arrêtés de destruction ?
Tout simplement parce qu’une espèce qui n’est pas nuisible en soi peut le devenir sous l’effet du nombre.
Les écologistes eux-mêmes, dont les plus radicaux pourraient s’effaroucher d’une telle mesure, adoptent pourtant avec raison le même type de raisonnement en ce qui concerne l’espèce humaine.
Ils considèrent que l’homme devient un prédateur de la planète sous l’effet du nombre et, pour cette raison, ont toujours prôné le malthusianisme, seule garantie de ne pas aggraver la famine, la guerre, la surconsommation d’énergie et surtout l’empreinte écologique.
Ce que je veux souligner au travers de cette réflexion, c’est que bon nombre d’écologistes manquent de cohérence lorsqu’ils intègrent mentalement la nécessité de réguler la démographie de l’espèce humaine (posture que je défends) mais réfutent toute régulation de l’espèce animale.
Certes, la régulation de l’espèce humaine est moins brutale puisqu’elle passe essentiellement par la contraception (encore que pas forcément écologique en ce qui concerne la pilule contraceptive) et non par la destruction.
Mais l’homme n’a pas beaucoup de moyens pour réguler en amont la prolifération de certaines espèces.
Et le corbeau, contrairement à d’autres espèces ne dispose pas de règles propres qui en limitent la reproduction (ils ne se crèvent pas les yeux entre eux dit le proverbe).
Il faut donc se résoudre à valider ces campagnes de destruction de corvidés si on veut réguler leur population.
Comme quoi, une banale histoire de corbeaux peut renvoyer à un véritable questionnement philosophique, celui-ci me rappelant un exposé que Pierre Bourdieu avait fait à Arras en 1974 :
« Un des objets les plus importants de la sociologie de la connaissance serait la hiérarchie des objets de recherche : un des biais par lesquels s’exercent les censures sociales est précisément cette hiérarchie des objets considérés comme dignes ou indignes d’être étudiés. C’est un des très vieux thèmes de la tradition philosophique, et pourtant la vieille leçon de Parménide selon laquelle il y a des Idées de toute chose, y compris de la crasse et du poil - (j’aurais envie de rajouter « et des plumes ! ») - a été très peu entendue par les philosophes qui sont en général les premières victimes de cette définition sociale de la hiérarchie des objets ». (« Choses dites » / Ed de Minuit)
Gens du voyage : l'agglo interpellée
La commune de Marpent est reconnue par les gens du voyage pour sa tradition d’hospitalité.
Mais depuis quelque temps, les convois sont devenus très fréquents et, pour certains très imposants (il faut dire que la place communale est grande !) ou d’une durée de séjour trop longue, en tout cas aux yeux des riverains.
La réglementation entretient cette situation puisqu’une commune de moins de 5000 habitants, selon la jurisprudence, n’est tenue d’accueillir les gens du voyage que 48 heures au minimum et 15 jours au maximum.
La place communale, seul espace disponible sur notre territoire exigu, n’a ainsi pas désempli entre le mois de mai et la mi-septembre.
Les Gens du Voyage expliquent tous cette situation par le fait que l’aire de Jeumont n’est pas utilisée comme une aire de passage et que plusieurs communes importantes de l’agglomération ne sont pas dotées d’aires d’accueil.
Les convois arrivent à Marpent, faute d’avoir pu aller sur ces communes.
C’est la raison pour laquelle nous serons, pour notre part, contraints de fermer avec clôture et barrière la place communale à partir de cet hiver et de manière permanente.
Les convois que nous accueillons régulièrement seront donc invités à stationner ailleurs.
Toutefois, conscients d’une nécessaire solidarité intercommunale sur la question et ne voulant en aucune manière faire de l’ostracisme à l’égard de ces populations au comportement par ailleurs irréprochable la plupart du temps, nous ne sommes pas opposés à organiser un stationnement sur la commune, ceci afin d’offrir une compensation à la perte de la place communale.
Le seul terrain qui pourrait convenir est l’ancien terrain d’HK Porter, une propriété de l’agglomération, rive droite de la Sambre, actuellement complètement en friche mais dotée d’un sol capable d’accueillir les caravanes sans aménagement autre que le débroussaillage et l’élagage.
Il ne s’agirait pas d’une aire d’accueil mais d’une aire de halte, pour des séjours ne dépassant pas 15 jours.
Un courrier a été envoyé à l’agglomération en ce sens.
Tablette ou papier ?
Un conseil communautaire coûte avec le papier et les frais d’envoi 2720 euros.
L’agglo propose donc aux élus qui le souhaitent une tablette numérique tout en laissant la possibilité à ceux qui le souhaitent de garder la version papier.
Je n’ai choisi ni l’une , ni l’autre de ces options mais simplement demandé que l’agglo m’envoie les documents par courriel pour n’imprimer que ceux que je jugerai indispensables au travail en séance plénière.