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Le blog de Jean-Marie Allain

Indépendance et indépendance relative

29 Avril 2014 , Rédigé par Jean-Marie Allain

Je siégerai au conseil communautaire comme délégué indépendant non inscrit.

Concrètement, cela signifie que je voterai indépendamment de toute consigne et exclusivement en fonction de la conception qui est la mienne de l’intérêt de ce territoire.

C’est un choix que j’avais fait à la fin du mandat précédent et que j’avais annoncé publiquement.

Certes , il existe bien un  groupe d'élus non  étiquetés mais il sera représenté au Bureau.

Or, il m’apparait très difficile de siéger dans un bureau sans faire preuve de solidarité avec celui-ci sur les choix budgétaires stratégiques.

L'indépendance devient donc toute relative.

Et personne n’ignore que des choix redoutables seront à faire.

Jean-Marc Ayrault avait mis en avant la question de la solidarité gouvernementale pour justifier l'éviction de Delphine Batho. «Un des actes majeurs d’un gouvernement, c’est le budget», avait souligné le Premier ministre lors de la séance des questions d’actualité, à l’Assemblée nationale. «Dans un conseil municipal, lorsqu’on participe à la majorité et qu’on ne vote pas le budget, en exerçant des responsabilités d’exécutif, on quitte immédiatement le gouvernement municipal», avait-t-il déclaré, en réponse à une question d’un député de l’opposition.

On ne peut en effet dans un exécutif qu’être solidaire des choix stratégiques

Or, ces choix stratégiques,  personne ne les connait aujourd’hui puisque les candidats n’ont pas présenté leur projet.

Mais ne j’imagine pas davantage camper sur une posture d’opposant.

Il conviendra d’adopter une attitude constructive, dépassant la logique des blocs, et, dans cet esprit, avant chaque conseil communautaire, je consulterai, comme je le faisais précédemment, mon équipe municipale pour  échanger sur les points de l’ordre du jour.

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Délégation de pouvoir et démocratie communautaire

27 Avril 2014 , Rédigé par Jean-Marie Allain

PARMI LES DECISONS PRISES EN 2013  (il y en a environ 200 sur l’année)

AU TITRE DE LA DELEGATION ACCORDEE PAR LE CONSEIL COMMUNAUTAIRE

ET DONC SANS VOTE DE L’ASSEMBLEE

15 0000 € pour un film docu sur la place forte de Maubeuge, signé par le DGS sur délégation du Président

12 000 €  d’indemnités versées aux participants des reconstitutions historiques du Fort Leveau

61 347, 62 € pour un groupement de cabinets  en charge d’une étude sur la voirie et parc urbain du projet Eura Sambre

23 381,80 € pour une étude muséographique du centre Léo Ferré à Aulnoye,

263 718€ pour un marché de location sans chauffeur  pendant cinq mois d’engins de viabilité hivernale

40 000 € pour un avenant au marché de maîtrise d’oeuvre pour la réhabilitation de l’Arsenal

14 000 € avec Julien Poidevin,  pour un contrat d’artiste en résidence (sans que celle-ci soit identifiée)

18 000 € avec le Collectif Quatre Ailes pour un contrat d’artiste en résidence (sans que celle-ci soit identifiée)

18 000 € avec le Collectif  Tours Sound painting orchestra pour un contrat d’artiste en résidence (sans que celle-ci soit identifiée)

68 000 € pour une étude d’impact économique sur les projets structurants du territoire et sur le développement de la filière économique touristique

Il n’est pas question d’apprécier ici la pertinence ou non de ces dépenses mais simplement de signaler que c’est au total  entre 4 et 5 millions de dépenses annuelles qui peuvent engagées pour le Président et sans aucune consultation du conseil communautaire.

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Le conseil communautaire sera t-il dessaisi de ses pouvoirs ?

27 Avril 2014 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #AGGLO INTERCOMMUNALITE

La délibération 5  propose  de donner au Président délégation pour souscrire, sans consultation du conseil communautaire, les marchés de travaux, de fournitures et de services sans limitation de montant en dehors des appels d’offres formalisés.

En d’autres termes, le Président est habilité pour engager en toute liberté des dépenses pouvant aller jusqu’à 207 000 € pour les achats de fournitures et services et jusqu’à  5 millions d’euros pour les travaux.

Les seuils HT en vigueur en 2014-2015

 

Marchés sans mise en concurrence

Procédures adaptées (Mapa)

Procédures formalisées

Marché de travaux (pour tout type d'acheteur)

jusqu'à 14 999 €

de 15 000 € à 5 185 999 €

à partir de 5 186 000 €

Marché de fourniture et de services pour les collectivités territoriales et les Épic locaux

jusqu'à 14 999 €

de 15 000 € à 206 999 €

à partir de 207 000 €

 

 

 

 

 

Exemple : le Président consulte trois entreprises pour des travaux d’un montant de l’ordre de 200 000 euros (ou même 2 millions d’€) et peut décider seul de retenir l’entreprise qui a sa préférence pour peu qu’il ait précisé en amont quels étaient ses critères de sélection.

Quant aux dépenses en-dessous  de 15 000 €, il peut y en avoir des dizaines entre chaque assemblée, le Président fait comme bon lui semble.

Comme nous l’avons vécu sous le mandat précédent, cette délibération est donc la porte ouverte à tout et tourne le dos à une gestion démocratique puisqu’elle déssaisit l’assemblée de son rôle majeur.

Elle ne fait même plus du conseil communautaire une chambre d’enregistrement puisque ces dépenses sont mentionnées à titre d’information en début de séance.

Il semblerait logique (et décent) que l’assemblée fixe un seuil (10 000 euros par exemple) au-delà duquel un vote du conseil communautaire s’impose ou qu'elle se dote d'un reglement intérieur fixant les régles et les modalités selon les seuils.

Cela serait le travail de la commission finances.

La délibération peut donc apparaître comme précipitée à ce stade du mandat;

Ce vote sera un excellent premier  test pour apprécier la vigilance des élus communautaires à l’égard des dépenses publiques.

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Confidences d'un EX

20 Avril 2014 , Rédigé par Jean-Marie Allain

Beaucoup de gens que je croise dans la rue me posent la question «  Pourquoi ils vous en veulent tant à la Voix du Nord » ?

Cette interrogation fait suite à plusieurs articles de JM Boutillier dans le cadre de l’élection du Président de l’agglomération et mettant en exergue, sur le ton  de l’ironie méprisante, mes divers soutiens sur le plan politique.

J’ignore quelles sont les motivations d’une telle agressivité à mon égard.

Je n’ai bien entendu pas à me justifier à chaque fois que je reçois une pelle de fumier.

Mais j’ai envie de dire que les soutiens que j’ai affichés depuis quarante ans, je ne les regrette pas et j’ai même signalé à ce monsieur qu’il en avait oublié.

J’adhère très jeune à l’Alliance des Jeunes pour le Socialisme (trotskiste lambertiste, c’est là qu’étaient Jospin et Cambadélis),

Rejoignant le courant trotskiste du PSU en 1974, je reste dans ce parti jusqu’à sa dissolution (pendant que beaucoup partent faire carrière au PS) et, comme beaucoup d’anciens PSU, je me retrouve chez les Verts où les préoccupations électorales prennent le pas sur les  débats d’idées et finissent par me lasser.

J’aime les rebelles, c’est mon credo et j’abhorre le carriérisme politique.

J’ai eu à en subir les conséquences sur le plan professionnel mais cela est secondaire.

J’ai soutenu Juquin lorsqu’il a contesté l’incapacité du PC à se remettre en cause.

J’ai soutenu Besancenot en 2002, non parce que j’adhérais à toutes les thèses de la LCR  mais parce que j’avais appris à connaître l’intégrité des militants de cette formation, toujours prompts à secouer le cocotier.

J’ai soutenu Bayrou dans son audace à casser les clivages et les dogmes et dans son courage à préférer la traversée du désert plutôt qu’à se rallier en reniant ses convictions

J’ai soutenu le communiste Ivan Renar aux sénatoriales, une personnalité remarquable de culture et d’humanisme, rejeté par ses camarades au prétexte  de l’âge

J’ai soutenu Jean-Luc Peyrat, le rebelle exclu du PS pour avoir maintenu sa candidature aux législatives

Lorsque je confie à M.Boutillier que j’entretiens d’excellentes relations avec la centriste Valérie Létard (marraine des Marpinioux à Marpent), le sénateur communiste Eric Bocquet ou encore le sénateur UMP Jean-René Lecerf, il me répond «  vous être bien  avec tout le monde  alors ? » comme si c’était une tare !

Et comme si on devait se mettre mal avec des gens qui ne pensent pas comme vous !

Je ne suis pas bien avec tout le monde, mais j’apprécie ces personnalités, au-delà de leur appartenance dont je me contrefiche par ailleurs.

Je suis de gauche (enfin, au sens où Camus parlait de la gauche)  et je n’ai pas à rougir de ces soutiens, je les assume et je les revendique.

Cela peut désorienter un journaliste  mais n’a pas désorienté les électeurs qui m’ont une nouvelle fois  exprimé leur confiance avec 100 % des suffrages exprimés.

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Quatre minutes pour six années

17 Avril 2014 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #AGGLO INTERCOMMUNALITE

Lors du conseil communautaire, j’ai souhaité que les trois candidats disposent de chacun quatre minutes pour présenter leur projet et programme.

Quatre Minutes pour six années, cela me semblait raisonnable..

 J’ai demandé un vote à main levée.

Le vote a largement refusé cette proposition d’un temps de parole.

J’ai donc décidé de retirer ma candidature

Voici le texte de l’intervention qui n’a pas eu lieu.

Je me réjouis d’abord que la démocratie permette à un élu qui se place sur une ligne d’indépendance et de surcroît maire d’une petite commune, de pouvoir présenter sa candidature.

J’ai eu l’occasion dans mon parcours de soutenir ou d’accompagner des personnalités de différentes sensibilités, preuve d’une posture qui refuse le prêt à penser idéologique et la toute puissance de la doctrine.

Sur la base de cette posture d’indépendance et d’ouverture, c’est avec 100 % des suffrages exprimés que les marpentois m’ont mandaté pour siéger dans notre assemblée.

Le mandat précédent  a été marqué par la réalisation d’actions positives, que ce soit dans le domaine économique, social ou environnemental.

Certes, il m’est arrivé parfois, de m’abstenir, voire de voter contre certaines  décisions qui me paraissaient injustes mais sans que cela ne soit de nature à remettre en cause la solidarité avec le Bureau.

Ce fut le cas par exemple lors du transfert de la Gare numérique de Jeumont à l’agglomération.

Car il n’était pas équitable que ce transfert se traduise par un bonus de 100 000 € par an à la commune puisque celle-ci n’avait plus les charges de fonctionnement de la Gare.

Cet exemple illustre un mode de fonctionnement qu’il nous faudra changer dans cette nouvelle assemblée.

D’abord en acceptant collectivement de porter un regard lucide sur la situation de ce territoire pour assurer  ce que je propose d’appeler la  « transition démographique » .

Le Programme Local de L’Habitat , focalisé sur une vision irréaliste de l’avenir, a laissé de côté, hormis sur les pôles gares et les quartiers ANRU, cette problématique cruciale pour le devenir de nos centre-bourgs ou coeurs de village.

Notre agglomération souffre de ce point de vue de ne pas avoir fait l’objet d’un diagnostic sans complaisance, base d’appui d’un véritable projet de territoire dont nous sommes toujours orphelins…

Ce retard est d’autant plus paradoxal que l’agglomération dispose  depuis 1975, d’une Agence de Développement et d’Urbanisme dont il conviendra de redéfinir clairement les missions.

Parallèlement, le Conseil de Développement doit voir sa composition mieux refléter la réalité sociologique et doit être systématiquement consulté pour donner ses avis sur les grands projets.

Je souhaite une agglomération qui assure un suivi des compétences déléguées

Il semble légitime que les élus que nous déléguons dans ces différentes instances rendent compte des décisions qui intéressent l’ensemble des conseillers communautaires.

Je souhaite une agglomération qui mette en oeuvre une politique   de développement économique qui conforte le dynamisme des PME

Toute aide à une grosse entreprise doit être conditionnée par l’engagement de celle-ci, en cas de sous-traitance, à travailler avec des PME locales.

Je souhaite que l’agglomération s’empare de sujets en phase avec les attentes des habitants.

La fermeture du crématorium privé d’Hautmont est programmée pour 2019 .

Nous devons nous mettre dans la tête que le funéraire relève du développement économique et de l’aménagement du territoire,  et que la plupart des agglomérations françaises sont compétentes sur ce sujet.

Je considère qu’il faut maintenir le principe des fonds de concours mais en éliminant leurs effets pervers.

En effet, la rapidité avec laquelle les communes ont la certitude d’obtenir 50 % de financement peut les inciter à se détourner de la recherche de subventions auprès de l’Etat et du Département.

Or, ces subventions cumulées, même si elles sont plus longues à obtenir, peuvent atteindre jusqu’à 60 % du coût d’un projet.

Le fonds de concours doit être là pour compléter ces subventions, pas pour s’y substituer, ce qui permettrait de diminuer fortement les dépenses de l’agglomération.

Je proposerai une politique d’aide aux associations  plus circonstanciée

Le vote en une seule délibération des subventions empêche toute analyse sérieuse des montants qui sont accordés.

Je proposerai, dans le domaine du sport, comme dans celui de la culture, d’encourager financièrement les petits clubs et les associations qui font des efforts pour mutualiser leur fonctionnement ou qui envisagent de fusionner.

Pour conclure,

Nous devons innover si nous voulons nous épargner un avenir douloureux et secouer le carcan de quelques certitudes fallacieuses en revoyant un certain nombre de nos ambitions à la lumière du nouveau contexte budgétaire.

Préférons les bons projets aux grands projets, dans le cadre d’une agglomération apaisée et pourquoi pas réconciliée.

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Vers un groupe des indépendants à l'agglo ?

11 Avril 2014 , Rédigé par Jean-Marie Allain

Une quinzaine d’élus pourrait se retrouver dans un groupe des « indépendants » dans le futur conseil communautaire.

Un tel groupe pourrait permettre d’échanger, de désigner des membres dans les commissions et de contribuer à former une vision homogène sur les dossiers, tout en laissant la liberté de vote à chacun de ses membres.

A la formation de ce groupe, j’ai posé la condition qu’il ne soit pas un moyen pour l’un de ses membres de négocier une vice-présidence à l’agglomération, ce qui nuirait à l’indépendance du groupe, quel que soit le président.

Ce groupe ne devrait donc se constituer officiellement  qu’une fois formé le nouveau bureau.

Et l'élu qui se verrait octroyer une fonction de vice-président deevrait le quitter.

C'est en tout cas à cette condition que nous pourrions y siéger.

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Rassembler pour mieux gouverner ?

5 Avril 2014 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #AGGLO INTERCOMMUNALITE

Rassembler certes, mais sur quelles  bases et seulement ensuite avec  qui ?

Avant de se poser ces questions basiques, j’entends les vieux refrains de ceux qui veulent rassembler la gauche et de ceux qui veulent rassembler la droite.

Les exhortations au réflexe gauche / droite fusent, dans l’ignorance totale de ce que le monde est devenu.

Comme si Emmanuel Valls, de gauche, était plus proche du communiste  Pierre Laurent  que du libéral  Jean-Louis Borloo !

Atterrissez les amis… ce mode de raisonnement , s’il avait encore un sens il y a cinquante ans, n’en a plus aujourd’hui et témoigne d’un infantilisme politique pitoyable : on ne se pose même pas la question du programme, encore moins du projet !

Car pourquoi ne pas aussi rassembler les plus assidus (un membre éminent de l’exécutif affiche un taux d’absentéisme de plus de 50 % aux réunions de bureau ! ) ou les plus disponibles (ceux qui ne cumulent pas de manière à commencer les réunions à l’heure) ou encore les mieux élus  au conseil comunautaire (car après tout ce scrutin a permis de désigner au suffrage universel les représentants à l’intercommunalité et  j’ai été désigné au conseil communautaire par 100 % des  électeurs ! … mais là je plaisante)

Bref, que l’on ne compte pas sur moi pour entonner le refrain stupide du rassemblement sans avoir parlé du projet et du programme.

Le sens du sacrifice a ses limites et je n’ai pas perdu la raison.

Ce n’est pas celui qui doute qui devient fou disait Nietzsche, c’est celui qui reste encombré dans  ses certitudes.

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POUR UNE AGGGLOMERATION REALISTE ET EQUITABLE

2 Avril 2014 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #AGGLO INTERCOMMUNALITE

Si la Commaunauté d'Agglomération a réalisé des avancées indéniables sur le plan de l'intercommunalité, l'installation d'un nouveau conseil communautaire est aussi une opportunité pour faire encore mieux.

On ignore à ce jour quel en sera le nouveau président, mais rien n'interdit aux élus d'avoir des idées et de les faire circuler, à charge pour les candidats d'en faire le tri et de reprendre celles qui leur semblent pertinentes.

J'ai d'ailleurs échangé à ce propos dès hier avec les représentants des futurs groupes qui siégeront à l'agglomération tout en réaffirmant mon intention de rester un élu non inscrit.


           QUELQUES PROPOSITIONS POUR UNE AGGGLOMERATION

    AUX PROJETS REALISTES  ET EQUITABLES

 

Lisibilité des services de l’agglomération

Le turn over incessant du personnel d’encadrement empêche d’avoir une lecture claire des services de l’agglomération et appelle de toute urgence la publication d’un véritable organigramme.

Mieux assurer le suivi des compétences déléguées

Lorsque l’agglomération a choisi de déléguer certaines compétences (transport, valorisation des déchets, SCOT…), il semble légitime que les représentants de l’agglomération dans ces différentes instances rendent compte, au moins deux fois par an, des décisions qui intéressent l’ensemble des conseillers communautaires et les communes qu’ils représentent.

Une politique développement économique qui conforte le dynamisme des PME

Toute aide à une grosse entreprise doit être conditionnée par l’engagement de celle-ci, en cas de soustraitance, à travailler avec des PME locales.

Rendre  au Conseil de Développement son rôle de laboratoire d’idées

Le Conseil de Développement doit voir sa composition mieux refléter la réalité socio-professionnelle et associative de l’agglomération et doit être plus systématiquement consulter pour donner ses avis, en toute indépendance et sans souci de plaire, sur les grands projets du territoire, fussent-ils jusqu'alors considérés comme la » chasse gardée » de quelques élus (exemple d’EuraSambre).

Ce Conseil doit être un «  espace public autonome (Habermas)  où se pratique le travail d’échange, de confrontations, d’argumentation, un lieu propice à la formation de jugements libres,

Dépolitiser  la gouvernance de l’agglomération

La désignation des membres des commissions passe chez nous par les groupes politiques.
Ce n’est pas le cas dans d’autres agglomérations.

Ce mode de désignation conduit à une politisation à outrance des commissions, néfaste au débat démocratique puisqu’il élimine de ces commissions les délégués qui ne se reconnaissent pas dans les logiques de groupe.

Une politique d’aide aux associations, plus circonstanciée et moins clientéliste

Le vote en une seule délibération des subventions aux associations repose sur une logique malsaine car elle empêche toute analyse sérieuse des montants, parfois faramineux, qui sont accordés à des associations dont les projets ou les politiques salariales méritent débat, au détriment parfois d’associations qui demandent une aide symbolique pour un service public réel.

Faire cesser les anomalies et les incohérences dans le transfert des compétences

Exemple de la Défense extérieure contre l’incendie : alors que l’agglo a la compétence pour la voirie, les réseaux d’eau potable, d’assainissement, d’éclairage public, de gaz, elle laisse aux communes les réseaux d’eau consacrés à la défense extérieure contre l’incendie.
C’est d’une incohérence totale en matière de gestion de réseaux, source de complication inutile pour les communes et même l’agglomération et source dépenses inutiles puisque l’on passe à côté des achats groupés.

Ne pas s’affranchir  des contraintes budgétaires

Le recours au PPP pour l’éclairage public à Louvroil et Maubeuge pose la question du contournement des contraintes budgétaires dont on ne pourra s’affranchir allègrement éternellement car s’il épargne notre budget d’investissement, il coûte cher au budget de fonctionnement.

Les deux reproches qui sont faits au PPP : C’est en effet une façon dangereuse de masquer l’impécuniosité des collectivités et son coût exorbitant (700 000 € par an pour l’agglo)

Le recours au PPP interpelle : la gauche avait dénonçait ce mode de montage sous le quinquennat de N. Sarkozy comme «  bombe à retardement » et encore récemment il fut montré du doigt dans le cadre du projet de Canal Seine Nord où il a été abandonné à la demande du rapporteur.

Traiter les communes de manière équitable :

Sur les encadrants sportifs dans les écoles, comme pour la politique d’accueil de la petite enfance, le système ne peut se limiter à quelques communes et doit être revu dans le sens d’un traitement non discriminatoire.

Sur la question des opérations d’habitat d’intérêt communautaire, mettre en place une fois pour toutes par un vote au conseil communautaire, les règles maintes fois exposées par le Pt de la commission finances mais jamais appliquées stipulant les modalités de remboursement par les communes à l’agglomération.

Se mettre en conformité dans la tarification des piscines : les cartes de réduction d’initiative communale sont remplacées par l’achat de cartes par ces mêmes communes et revendues selon leurs propres critères.

Sur la question des rythmes scolaires, il  est particulièrement choquant que des animateurs interviennent dans certaines écoles sous couvert d’associations payées par l’agglomération.

En matière de compétence gaz, c’est désormais l’agglomération qui perçoit la redevance dite R 1 , correspondant à la location du réseau  communal  transféré.

Cette recette (un peu  plus de 60 000 €  par an) devrait, en toute logique, mobilisée pour des projets, intercommunaux ou communaux, mobilisant les énergies renouvelables associées au gaz.

Respect des votes du conseil communautaire

Il est pas admissible que le projet de co-voiturage que je portais ait été saboté en fin de mandat, suite à la suppression du budget communication  et sans accord du Président, alors qu’il avait été inscrit au budget général, voté par l’assemblée communautaire.

Une redéfinition claire des missions de l’Agence de Développement et d’Urbanisme.

Il nous faut répondre sans détours à la question suivante :l’ADUS doit-elle être au service exclusif de l’Agglomération ou également de ses communes membres, auquel cas il conviendrait de définir la nature des interventions qui sont demandées par les communes telles que les aides en ingénierie en matière d’aménagement opérationnel ?

Un rééquilibrage des politiques du logement dans un sens plus favorable à l’habitat existant

Beaucoup parmi nous sont confrontés au problème des logements vides qu’il conviendrait tantôt de réhabiliter, tantôt de démolir pour libérer du foncier et regagner en densité urbaine.

Mais le PLH, focalisé sur une vison exogène de l’avenir (faire des logements pour attirer des nouveaux habitants), a laissé de côté, hormis sur les pôles gares et les quartiers ANRU, cette problématique cruciale pour le devenir de nos communes.

Un suivi de la délégation transport

L’Agglo ayant délégué sa compétence Transport au SMTUS, elle n’en reste pas moins l’autorité organisatrice et ne peut se désintéresser de ce que font ses délégués au SMTUS.

Il suffit de se promener dans les rues de nos communes pour constater qu’il y a eu deux poids, deux mesures dans le traitement de nos arrêts de bus.

Certains ont été aménagés de manière à offrir des conditions appréciables d’attente du voyageur, d’autres ne disent même pas d’un abri, voire d’un simple socle pour permettre aux personnes âgées d’éviter la station debout.

J’ai maintes fois attiré l’attention du SMVS, puis du SMTUS sur ce traitement à double vitesse sans que mes propos n’aillent au-delà de l’écoute polie de circonstance.

C’est à nous, conseilleurs communautaires, de mandater nos représentants pour faire en sorte que cette politique change.

Rappelons à ce propos, que les Autorités Organisatrices de Transport doivent obligatoirement se doter d’un schéma directeur accessibilité des services de transport avant 2015, schéma non commencé à ce jour.

C’est à nous conseilleurs communautaires, de demander à ces représentants que nous avons désignés de nous faire un retour régulier des positions qu’ils adoptent dans le cadre du SMTUS.

Cela vaut aussi pour les autres instances telles que le SMIAA ou le SCOT.

Un retard dans les démarches stratégiques

  • Retard sur le pôle métropolitain, sollicité lors de mes vœux en 2010. Nous avons pensé que retarder une alliance avec le Hainaut nous serait profitable alors que, à côté de la métropole (je n’ai dit pas face à la métropole), nous pesons autant qu’un étourneau contre un réacteur

    La démarche fut amorcée en avril 2012 (convention d’étude) d’ailleurs sans aucune concertation au sein de notre assemblée.

     

  • Retard sur la réouverture de la Sambre :Rien n’a bougé sur la Sambre en six ans, si ce n’est qu’on y voit plus un plaisancier avec l’effondrement du pont de Vadencourt

     

  • Retard sur la coopération transfrontalière : les membres de la commission, dont je faisais partie, se sont retrouvés  une fois par an pour s’entendre dire qu’on avançait comme en atteste la création du GECT dont le  but "concret"  est d’élargir le partenariat institutionnel (?)

Bref, nous sommes restés sur des "coups médiatiques" à répétition et sur des échelles de temporalité qui sont plus proches du projet de la RN 2 que de l’accouchement de projets visibles.

Le respect des engagements sur les piscines

On sait que la construction du centre aquatique va générer un déficit de fonctionnement d’un million d’euros par an.

Cette prévision avait justifié le projet de fermeture de deux piscines pour compenser les pertes du centre aquatique.

Cet engagement doit être respecté et clairement planifié dans le temps.

Relancer le débat sur les orientations stratégiques

Il manque à notre territoire un document d'orientation stratégique, basé sur un diagnostic lucide et sans concessions et nourri d'un débat contradictoire entre les élus de ce territoire.

 Une vision trop statique sur la question des gens du voyage

On a fait des aires d’accueil pour les gens de passage mais elles sont occupées par des sédentaires sans que le règlement de l’Agglo soit mis en œuvre, reportant les gens de passage sur les communes alentours.

S’emparer de sujets véritablement d’intérêt communautaire

L’absence d’un second crématorium dans notre agglomération se fait ressentir dans les délais d’attente pour les crémations, de plus en plus fréquemment orientées vers Beuvrages.

En 2019, le crématorium privé d’Hautmont sera remis, par le fait de la loi Sapin, pour l’euro symbolique à la commune d’Hautmont mais dans un environnement géographique inapproprié et sans le funérarium, puisque celui restera privé, on risque donc de se trouver dans une situation quelque peu baroque.

Les projets en sommeil sur Maubeuge et Hautmont n’interdisent aucunement à l’agglomération d’examiner avec toutes les communes la question d’un crématorium intercommunal, sujet majeur de notre agglomération.

Trop de responsables politiques locaux se sont désintéressés de cette question et nous manquerions à notre devoir premier que de ne pas nous y  pencher.

AU FINAL,

L’agglo doit faire son examen de conscience.

Comme ancien membre du Bureau, j'ai engagé ce travail et j'assume les décisions qui ont été prises, sauf celles à propos desquelles je me suis abstenu ou pour lesquelles j'ai voté contre (je dois d'ailleurs être le seul membre du Bureau à n'avoir pas été toujours solidaire et je salue sur ce point l'esprit d'ouverture qui a prévalu, malgré mes interventions parfois discordantes).

Je ne suis habité ni par le défaitisme, ni par l’utopie.

Je m’inscris dans une démarche lucide et pragmatique

Nous devons nous adapter si nous voulons nous épargner un avenir douloureux et secouer le carcan de quelques certitudes fallacieuses en revoyant un certain nombre de nos ambitions à la lumière du nouveau contexte budgétaire.

Il faut cesser de faire passer  les lucides et les réalistes  comme des sceptiques sans ambition (ce que je me suis entendu dire cent fois)

En appelant à davantage de modestie, de pragmatisme, d’humilité, d’économie,  j’ai la conviction de briser une espèce d’omerta mais je n’ai pas le sentiment de dénigrer mon territoire, bien au contraire.

Les projets les plus coûteux ne sont pas forcément les plus structurants.

Préférons les bons projets aux grands projets.

Lance Arsmstrong lançait à Christophe Bassons et aux rares coureurs du Tour de France qui ne voulaient pas se piquer «  je suis triste pour vous qui ne savez pas rêver en grand ».

Bref, ne pas croire en lui et en ses ambitions, c’était ne pas croire dans le Tour, c’était le dénigrer et dénigrer la Grande Boucle.

L’histoire a donné raison à Christophe Bassons.

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