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Tourisme halieutique
Notre commune a accueilli ce dernier week-end, avec celle de Jeumont, le championnat de France des jeunes pêcheurs de compétition.
Organisée par le Gardon Marpentois, avec le soutien de la Fédération Française de Pêche Sportive au Coup, des communes de Marpent et de Jeumont, cette manifestation a drainé les meilleurs pêcheurs de France, sélectionnés pour participer à cette ultime épreuve.
Sous une pluie incessante, la dextérité et la vitesse de ces chevaliers de la gaule ont impressionné les spectateurs.
C’est la première fois que notre rivière attire un échantillon aussi impressionnant de pêcheurs des départements français : Haute-Marne, Eure et Loire, Maine et Loire, Loiret, Meurthe et Moselle, Indre, Puy de Dôme, Saône et Loire, Ain, Haute Garonne, Corrèze, Bas-Rhin, Aube, Vienne, Tarn et Garonne, Eure, Haute Vienne, Doubs, Yvelines, Val d’Oise, Somme, Oise, Marne, Sarthe, Ardennes, Mayenne, hautes Pyrénées, Gironde, Hérault, Aveyron, Charente Maritime et Nord.
J’ai souligné, lors de la remise des trophées, que cette journée venait consacrer 25 années d’efforts pour la requalification de la voie d’eau, efforts menés notamment par le Syndicat Mixte du Val de Sambre (pour la qualité de l’eau) et par la Communauté d’Agglomération (action trame verte et tourisme).
Pour une charte intercommunale d'éthique sportive
Le fiasco de l’équipe de France de football lors de la Coupe du Monde illustre à quel point le sport de compétition finit parfois, si l’on y prend garde, par se retrouver complètement déconnecté du réel.
La gloire et l’argent peuvent faire perdre la raison, dans le sport comme dans la politique.
Il s’agit bien d’ailleurs des deux mondes qui aujourd’hui, avec celui de l’économie financière, illustrent à quel point notre société marche sur la tête.
Le drame n’est pas que l’équipe de France ait été battue (c’est la règle du sport) mais qu’une équipe de ce niveau n’ait pas réussi à afficher un minimum de cohésion et de dignité.
Si les footballeurs français ont pu heurter la morale à l’occasion de cette coupe du Monde, leur histoire est aussi une leçon de morale.
Ne nous voilons pas la face. Le sport amateur n’échappe pas à certaines dérives. Le manque de respect entre joueurs ou envers l’arbitre (mais aussi envers l'environnement) est encore trop fréquent sur les terrains de foot.
Il est à ce propos scandaleux que les clubs doivent payer des amendes et non les joueurs.
Comme il est aussi choquant de savoir que les joueurs amateurs perçoivent des primes, y compris parfois dans les clubs de petites communes.
Ce n'est pas pour cela que nos contribuables paient des impôts.
Il appartient aux clubs de veiller à ce que ces dérapages soient sanctionnés sur le champ et aux communes de conditionner leurs subventions au respect d’un code de bonne conduite.
Je suis sur ce point 100 % d'accord avec les déclarations du maire de Maubeuge dans la Voix du Nord de ce dimanche et je souhaite personnellement que les communes de l'agglomération puissent s'entendre sur une charte intercommunale d'éthique sportive qui dérouragerait les joueurs souhaitant tirer profit des rivalités entre les clubs.
Les responsables sportifs sont d’abord des éducateurs, garants de la transmission d’un code de valeurs et de civisme.
C’est en tout cas ce que l’on attend d’eux et c’est le sens des aides que les municipalités octroient aux associations sportives.
L’essentiel dans le sport, comme dans la vie, est de l’emporter, non sur les autres, mais sur soi-même.
Les signaleurs s'organisent
C’est une corporation complètement inorganisée dont les membres assurent portant des responsabilités importantes, je veux parler des signaleurs des courses cyclistes.
Les signaleurs sont chargés d’assurer la sécurité le long d’un circuit et de faire en sorte que des automobilistes ne prennent le sens contraire de la course ou ne coupent celle-ci au mauvais moment.
Malgré ces responsabilités énormes, les signaleurs sont souvent les silencieux des courses et parfois même les victimes.
Un accident mortel l’autre jour et un signaleur se retrouve mis en examen.
Alors que, paradoxalement, le signaleur n’est pas habilité à prendre des interdictions à l’égard des automobilistes mais simplement mandaté à les prévenir et les inviter à faire ou à ne pas faire.
Seule en effet la police peut prescrire, pour peu que le maire ait pris un arrêté municipal clair et que celui-ci soit affiché à chaque croisement avec le panneau correspondant (sens interdit ou interdiction de tourner).
Autrement dit, les signaleurs ont de grosses responsabilités mais peu de droits et encore moins de moyens.
Souvent d’un milieu très modeste et rémunérés par l’organisateur sur la base d’un tarif allant de 17 à 25 euros… pour quatre heures, les signaleurs forment le lumpenprolétariat du cyclisme.
Il est rare de les voir avec un équipement correct et complet en bon état (chasuble, drapeau, sifflet, brassard, casquette), investissement qui devrait revenir selon moi aux clubs organisateur de la course.
Mais les clubs ont souvent du mal à équilibrer financièrement des courses qui n’ont plus le public d’antan en dépit de frais toujours plus lourds.
Sur Jeumont-Marpent, les signaleurs du secteur ont donc décidé de s’organiser et ont tenu leur première réunion à Marpent (« Marpent, l’initiative en actionS» reste notre slogan), en présence du maire et de JC Debail, l’adjoint au sport.
Leur but et l’intérêt de leur association, c’est de pouvoir organiser des manifestations pour se constituer des fonds propres et acheter du matériel de sécurité et débattre, comme nous l’avons fait ce vendredi soir, de sujets techniques et juridiques sur la sécurité des courses.
Peut-être un premier pas vers la structuration du mouvement à l’échelle départementale, et pourquoi pas nationale pour mieux contribuer à la création véritable d’un statut du signaleur.