~~ Entreprise de sous-traitance de mécanique de précision, créée dans les années 80 par le marpentois Jean-Claude Philippe et travaillant pour différents donneurs d’ordre comme Aréva, Bombardier, Jeumont Electric, l’entreprise SERIM a fermé ses portes il y a une semaine maintenant.
Depuis juillet 2014, la situation de l’entreprise était devenue très difficile (passage progressif de 20 à 13 salariés). En août, , l’entreprise est placée en redressement judiciaire, sous contrôle d’un administrateur Maître Patrick Declerck de Douai.
Septembre : le tribunal propose à la vente l’actif de la SERIM (donc sans le passif) Olivier HEGO, un technicien bien connu dans le monde de la mécanique dépose une offre de rachat, maintenant la totalité du personnel (13 emplois) mais cette offre est concurrencée par une proposition de M.Pascal COCHET qui, en décalage par rapport à l’annonce officielle de la vente de l’actif, propose de racheter les parts sociales (donc l’actif et le passif).
Le 5 octobre, Le Tribunal, estimant probablement que cette seconde solution est la moins mauvaise pour M PHILIPPE, se dispense de l’audience et opte pour le scénario COCHET qu’il fixe opérationnel au 5 janvier 2016 avec, en attendant, un accompagnement de M COCHET… qui, peut-être après avoir réfléchi sur l’audace de son offre, disparaîtra des écrans radar!
Décembre : la situation devient intenable (pour payer les salaires), le dossier passe entre les mains du liquidateur Maître Julien Marlière avec séance du Tribunal fixée le lundi 14 décembre, en présence du commissaire-priseur.
Monsieur et Madame HEGOT sont toujours partants pour reprendre l’actif mais le risque, si la liquidation judiciaire est prononcée, c’est que les machines soient vendues séparément à des professionnels « acheteurs revendeurs » sans oublier le bâtiment partie intégrante de l’actif (puisqu’il n’a pas été acheté via une SCI).
Ce serait la fin de la SERIM malgré l’existence d’un repreneur sérieux et fiable.
Le Maire de Marpent, informé du proche dénouement, se rapproche le vendredi 11 décembre d’Olivier Hégo et, à sa demande, transmet une lettre au Président du Tribunal de commerce pour que soit évitée la solution de la vente dissociée. Ce lundi 14 décembre, le maire se rend au Tribunal en compagnie de Mme Hégot. Dans un premier, il leur est dit que la séance a lieu à huit clos mais que la demande pour assister à l’audience sera transmise au Président du Tribunal Une heure plus tard, le Tribunal invite le gérant de la Sérim, accompagné de deux salariés, à entrer dans la salle… de même que le maire de Marpent et Mme Hégo.
Tous se retrouvent devant l’administrateur judiciaire, le liquidateur judiciaire et le procureur et le Président du Tribunal. L’administrateur rappelle l’histoire de l’épisode Cochet qui a amené l’entreprise dans une situation irréversible, sans aucune trésorerie et le liquidateur confirme que les salaires ne peuvent plus être payés.
Le maire, invité à prendre la parole par le Président, le remercie pour avoir accepté sa présence et explique qu’il est là à la fois par solidarité avec le fondateur de la Sérim et son personnel mais aussi pour éviter une vente dissociée aux enchères des machines qui hypothéquerait le plan du repreneur qui l’accompagne.
Mme Hégot confirme en effet que le projet de reprise du couple, validée par la banque, garde toute son actualité. Le Procureur explique qu’étant donné la situation exsangue de la trésorerie, la prononciation de la liquidation est incontournable et urgente si l’on veut que les sommes dues aux salariés soient versées par l’AGS (Association pour la gestion du régime d’assurance des créances des salariés). Mais que, par contre, le scénario de reprise «en bloc » garde toute sa place pour peu que M et Mme Hégo déposent rapidement auprès du liquidateur, dans le cadre d’une vente de gré à gré, leur projet de reprise qui concernerait donc cette fois le bâtiment, le fonds ce commerce et les machines, à charge pour le couple de ré – embaucher progressivement le personnel indépendamment de ce plan.
La décision du Tribunal est mise en délibéré et sera connue dans les jours qui viennent. En vue de constituer dossier de reprise, une réunion ce mardi 15 décembre à l’agglomération, à l’initiative de Mme Hégo a rassemblé autour d’elle, M Saliou (service économique de l’agglo), un représentant de l’UIMM, un représentant d’initiative Sambre Avesnois et le maire de Marpent.