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Le blog de Jean-Marie Allain

Pie XII : la béatitude exige la bravitude

30 Décembre 2009 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #SOCIETE

Les historiens ont parfois été sans concession avec Paul Claudel, lui reprochant une foi triomphalement dogmatique l’amenant même à faire preuve, au nom de celle-ci, de sympathie par rapport au franquisme.

L’un d’eux a même pu écrire que devant le spectacle de l’injustice, Claudel était plus prompt à prophétiser la vengeance de Dieu qu’à exprimer un sentiment de scandale.

Cela étant, puisque le pape Benoît XVI envisage de béatifier  Pie XII, il n’est pas inutile de rappeler, comme vient de le faire dans le journal «  le Monde » Patrick Kéchichian (auteur de « petit éloge du catholicisme ») que Paul Claudel écrivit le 13 décembre 1945 à l’ambassadeur de France auprès du Vatican, Jacques Maritain, des propos qui méritent d’être rappelés aujourd’hui dans la mesure où ils émanent d’un écrivain catholique :

« Rien actuellement n’empêche plus la voix du pape de se faire entendre. Il me semble que les horreurs sans nom et sans précédent dans l’Histoire commises par l’Allemagne nazie auraient mérité une protestation solennelle du vicaire du Christ. Il semble qu’une cérémonie expiatoire quelconque, se renouvelant chaque année, aurait été une satisfaction donnée à la conscience publique…Nous avons eu beau prêter l’oreille, nous n’avons entendu que faibles et vagues gémissements ».

Cette interpellation de Claudel est très claire sur le manquement majeur de Pie XII et que les catholiques appellent le pêché par omission.

Comme dirait Ségolène , il lui a trop manqué hier de « bravitude » pour lui donner aujourd’hui la béatitude.

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Réglementation thermique, la bombe à retardement

29 Décembre 2009 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #EVENEMENTS

Les nouvelles réglementations thermiques pour le bâtiment imposent des niveaux de plus en plus élevés de performance énergétique qui doivent être, en cas de mise en location, mentionnés dans le bail.

L’une des questions qui commence à se poser, c’est ce qui se passe lorsque le locataire prend conscience que le niveau de performance indiqué dans le bail n’est pas respecté.

Avec l’augmentation prévisible du prix de l’énergie, cette question n’en prendra que plus d’acuité.

Le propriétaire court un risque que les assureurs refusent actuellement de couvrir dans la garantie décennale.

Le locataire pourra saisir les juridictions compétentes pour abus sur la marchandise mais cela promet de lourds contentieux.

L’Etat pourra aussi s’interroger s’il a accordé des crédits d’impôts et que les performances ne sont pas au rendez-vous.

Enfin, les services de l’Equipement qui procèdent chaque année au contrôle du respect des règles de construction sur des logements tirés au sort (terminés depuis moins de trois ans) vérifient notamment la performance thermique et, en cas de non respect, transmettent le dossier au procureur dans la mesure où la non-conformité est un délit.

Bref, la réglementation thermique laisse encore planer quelques incertitudes dans sa mise en œuvre et pourrait bien se révéler une bombe à retardement sur le plan de la jurisprudence.

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Meilleurs Voeux tertous pour 2010

28 Décembre 2009 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #AGGLO INTERCOMMUNALITE

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ALLOCUTION LORS DE LA CEREMONIE DES VOEUX DU MAIRE

Monsieur le Député Jean-Luc Pérat, Mesdames et Messieurs les élus, Chers Marpentois et amis de Marpent

 

Le projet de bibliothèque ne pouvait tomber dans de meilleures mains que celles de  Frédéric car j’ai vu depuis deux ans son intense investissement sur ce dossier où il amène à la fois son enthousiasme, sa compétence et sa passion.

 

Pour ma part, je vous avais présenté l’an dernier plusieurs projets majeurs et souhaite vous faire part de leur état d’avancement.

On a beau être dans une commune cheminote,

Il y a des dossiers qui prennent du retard mais, à notre décharge comme dirait la SNCF, puisque tout ne dépend pas de nous.

 

-          Il y avait le projet de 17 logements locatifs au quartier Delbreil

Le permis de construire est accordé.
Malheureusement, l’appel d’offres lancé par Habitat du Nord s’est révélé infructueux en raison des prix trop élevés des entreprises.

Il semblerait que cela soit lié aux exigences de haute qualité environnementale : c’est la première opération de ce typer labellisée sur l’agglomération, il y a peu d’entreprises en concurrence, donc elles ne sont pas bon marché.

Cela explique le retard mais le projet reste à l’ordre du jour.

 

-          L’Etablissement d’Hébergement pour les Personnes Agées Dépendantes (l’EHPAD).

Là encore, il y a eu un avis favorable des instances compétentes et une autorisation d’ouverture.

Le projet, toujours en partenariat avec nos collègues de Jeumont, subit là aussi un ralentissement lié à une demande des services de l’Equipement en termes d’études d’intégration urbaine mais reste d’actualité.

 

- la pose d’ailes au moulin qui produiront de l’électricité : le projet est inscrit (avec celui de Maubeuge) dans la programmation 2010 des crédits Pays du Conseil Régional et reste en cours d’instruction de plusieurs financeurs et Fondations.

 

- L’aménagement du rond-point et de la zone 30 a quant à lui été différé en raison de la programmation départementale.

Nous avons rencontré Rémi Pauvros qui veille à ce dossier tantôt avec sa casquette de Conseiller Général, tantôt avec sa casquette de Président de l’Agglomération : c’est en effet le Conseil Général qui réalisera  le rond-point en septembre, suivi d’un aménagement zone 30, dont l’agglomération et la commune se partageront le financement.

 

J’en profite pour souligner que c’est le Conseil Général qui a installé, à notre demande, des glissières bois le long de la  rue des Rocquelles pour sécuriser l’Accès au Collège de Gaulle.

 

 Les dossiers directement gérés par la commune n’ont pas souffert de ces retards.

 

TRAVAUX :

 

Comme vous avez pu le constater, et grâce à la bonne collaboration entre mes deux adjoints Pierre Jean Dufour et Hervé Nicol :

-          la rue Sadi-Carnot a été refaite avec des emplacements de stationnement et un nouveau sens de la circulation

-          ainsi que pour la rue Thiers , là encore pour augmenter les places de stationnement compte-tenu du nombre de commerces  dans ce secteur.

Les trottoirs de la rue JB Lebas ont été refaits, de même que la chaussée rue Salengro, du Watissart au stade des cheminots ainsi que la clôture de ce dernier.

 

Il faut également signaler :

-          l’extension du colombarium,

-          les travaux (en régie) dans le Bureau de poste pour dissocier la partie bureaux de la partie logement,

-          la pose d’une nouvelle plaque commémorative aux monuments aux morts,

 

AMENAGEMENTS SPORTIFS

 

Je me dois aussi de souligner les actions menées à bien cette année par notre adjoint aux sports, Jean-Claude Debail ,  à savoir :

-          le carottage des stades,

-          l’éclairage de la piste d’athlétisme au stade du Bel Air

-          et la réalisation d’un mini plateau sportif à l’Orée du Bois.

 

POLITIQUE SOCIALE ET FAMILIALE

 

- La démarche de requalification du Parc Barbusse, sous l’égide de Pascal Leblanc, adjoint aux questions sociales et à la famille, est amorcée.

Grâce au financement du Département et à la sélection par la Région dans le cadre d’un appel à projets, la requalification du Parc sera financée à 80 % et va commencer dans quelques semaines.

- Dans le domaine de l’action sociale, je veux souligner le travail réalisé par le CCAS et remercier les administrateurs extérieurs au conseil que sont Maryse Clause, Mary Collet, Renée Grillet, Vincent Chevalier, et Jean-Pierre Fumière.

Cette année a été marquée pour le CCAS par la mise en place du RSA et une collaboration exemplaire entre nos services et le Conseil Général qui a délégué, via la Maison de l’Emploi de Ferrière la Grande, Mme Fatima Chemaki.
Celle-ci  reçoit chaque semaine les personnes bénéficiaires du RSA et les accompagne, avec une remarquable efficacité, vers des solutions adaptées en termes de formation et d’emploi.

A noter également le travail très utile mené par la brigade vermeille, animée par Monique Nicol et Mme Zito.
Cette brigade rend régulièrement visite aux personnes isolées pour être à l’écoute de leurs besoins et leur apporter réconfort moral.

Notre action sociale se traduit également au travers de notre soutien financier constant au RASED.

 

 HABITAT

 

Notre action dans le logement ancien n’a pas faibli avec :

 

- une soixantaine de visites sanitaires en partenariat avec la CAF,

            - une dizaine de prescription de travaux,

- et l’aboutissement par expropriation d’une procédure d’abandon sur le 51 rue de la République qui aura duré huit ans.

 

- Le Plan Local d’Urbanisme a été approuvé. Il est suivi par Patricia Verplaeste et une commission extra-municipale composée d’élus et de personnes extérieures que je voudrais saluer : Jeannine Bocquet, Alain Fontaine et Alan Jénard.

 

Le dernier chiffre INSEE de la population municipale est venu récompenser nos efforts : 2619 habitants contre 2595 en 2005.

Après 30 années de baisse, la population semble de stabiliser (c’était notre objectif), grâce notamment à l’arrivée de nos amis belges (un nouveau marpentois sur deux).

 

 FINANCES

 

Sur le plan financier, nous avons passé, dans le cadre du Plan de relance, une convention avec l’Etat pour le remboursement anticipé de la TVA, convention que notre délégué aux finances Christian Lavielle a la charge de suivre.

La situation de la commune de Marpent reste saine avec un encours de la dette de 164 € par habitant contre 459 € pour les communes de taille semblable.

Cette situation nous permet de contribuer, à notre modeste niveau, à la lutte contre le réchauffement climatique puisque le conseil municipal a voté, c’est unique en avesnois,  l’exonération à 50 % et pour 5 ans du foncier Bâti pour les travaux d’économie d’énergie éligibles au crédit d’impôt.

 

 

FETES ET CEREMONIES

 

Dans le domaine des Fêtes et Cérémonies, la liste serait longue à énumérer mais Jacqueline Loire veille avec son équipe, comme ce soir, à ce que nous soyons approvisionnés tant en quantité qu’en qualité.

 

Sur le plan commercial, avec la fermeture d’ED, nous avons fait une prospection tous azimuts et c’est finalement un marpentois, Monsieur Koubba, qui a osé relever le défi pour permettre  le maintien sur la commune, et de surcroît dans le centre bourg, d’une offre de qualité, à prix raisonnable.

Je remercie M.Koubba pour nous avoir régulièrement tenu informés de son projet et j’invite les marpentois  à découvrir le nouveau magasin Kali’Market début janvier.

 

Je vous épargnerais le quotidien du maire d’une commune de 2600 habitants qui n’est pas dénué parfois d’un côté épique et surréaliste, comme ce combat interminable contre les croassements infernaux des corbeaux ou encore le ronflement des TER, et qui m’aura appris qu’il est plus facile déplacer des convois ferroviaires que des colonies de corbeaux.

 

Je remercie l’ensemble du personnel communal pour le travail de cette année ainsi bien sûr que tous mes collègues pour l’intérêt qu’ils prennent aux réunions de conseil, et même pour certains d’entre eux au collège d’adjoint qui se réunit chaque semaine et reste ouvert à chaque conseiller.

 

Comment enfin ne pas parler de l’intercommunalité à l’heure où cette dernière aborde une année où la disparition de la TP laisse planer un gros doute sur ses ressources futures tandis qu’elle prend une dimension de plus en plus importante dans nos communes, au risque parfois d’inquiéter les élus municipaux  ?

Comme élu communautaire, j’ai la conviction que je dois m’acquitter d’un devoir en abordant de manière franche ce sujet sensible.

 

Tout d’abord, je me félicite du climat dans lequel nous travaillons avec le Président Pauvros et le 1er vice-président,Bernard Baudoux.

Chacun peut s’exprimer, donner son avis et être entendu.

 

Ensuite, les habitants doivent savoir que l’agglomération rend sur le territoire des services qu’aucune commune ne serait à même de supporter comme le ramassage des déchets ménagers, l’aménagement de zones d’activités, les aides à la construction de logements sociaux ou la valorisation environnementale des anciennes friches industrielles.

L’année 2009 a vu notre cotisation SDIS transférée à l’AMVS.
Certes, l’agglo nous retient l’équivalent sur son attribution de compensation mais cela a néanmoins permis à Marpent et à une vingtaine d’autres communes d’échapper à la hausse de 2010 et des années futures.

 

Et pourtant, cela ne parvient pas à dissiper le questionnement permanent au sein de notre équipe municipale.
 

Le choix de l'agglomération d’élargir au 1er janvier ses compétences à la voirie communale et aux piscines a récemment réactivé ce sentiment chez une majorité de collègues  que le pouvoir communal se trouve amoindri par l’intercommunalité.

Je voudrais dire que notre pouvoir n’a que peu d’importance si le service public rendu est meilleur ou semblable mais à moindre coût.

Concrètement, cela signifie pour Marpent que les travaux de voirie ne relèvent plus de la commune mais de l’agglomération, la commune gardant simplement la responsabilité du nettoyage et du déneigement.

 

Des collègues ont regretté de ne pas être consultés sur cette prise de nouvelles responsabilités mais si la loi impose cette consultation dans les communautés de communes, elle ne l’a pas prévu pour les communautés d’agglomération…

Ce n’est donc pas de la faute de l’agglomération si les conseils municipaux n’ont pas été consultés, c’est plutôt la loi qu’il faudrait changer.

 

 Cela étant, le transfert de la voirie communale à l’agglomération, nous l’aurions voté dans la mesure où, outre qu’il entraînera pour l’agglomération une majoration de sa dotation de l’Etat, il devrait permettre aussi de mieux coordonner les travaux sur les réseaux souterrains (puisque l’agglomération a la compétence assainissement) avec les travaux sur la chaussée, et donc de limiter les ouvertures de celle-ci tout en déchargeant les communes de 60 % du montant des travaux.

 

Mais, à vrai dire, le véritable sujet qui fait débat au sein de notre équipe, et qui fait parfois ressembler l’intercommunalité à un paisible navire dont la cale est bourrée d’explosifs, c’est le statut des communes péri-urbaines.

 

Les élus marpentois ne comprennent pas pourquoi seules les communes dites péri-urbaines comme Marpent ne bénéficient d’aucun fonds de concours de l’agglomération pour les travaux d’équipement ou les actions d’envergure alors que ces communes dites péri-urbaines affichent pourtant des taux de chômage qui appellent la solidarité de l’agglomération.

 

A l’échelle locale comme à l’échelle d’un pays, c’est pourtant le sentiment de justice  qui irrigue la démocratie et charpente la citoyenneté, c’est lui qui détermine l’adhésion commune et fonde la confiance envers le projet.
C’est la raison pour laquelle, alors que nous fêtons le bi-centanaire de la naissance de Proudhon, le défenseur de la justice sociale,  nous formulons le vœu que les communes  péri-urbaines puissent accéder aux fonds de concours de l’agglomération, comme les communes urbaines ou les communes rurales.
Je sais que le Président n'est pas insensible à ce sujet qu'il a  évoqué lors de ses voeux à Jeumont l'an passé.

Si j’ai un autre voeu à formuler pour 2010, c’est  que chaque marpentois comprenne et partage ce sentiment que chaque individu a besoin, pour exister, d’être membre d’une communauté territoriale, communale mais aussi  intercommunale.

 

Et s’il nous arrive de temps à autre de soulever comme aujourd’hui des interrogations, cette posture n’exclut pas notre engouement à développer parmi nos concitoyens ce sentiment d’appartenance à la même destinée du Val de Sambre et à tricoter du « tous ensemble ».

 

Il me reste à vous souhaiter mes meilleurs vœux pour l’année qui vient.

 

Le poète Yves Bonnefoy, en orfèvre des mots qu’il est, a dit du patois qu’il était «la bêche qui retourne le sol durci du langage ».

C’est bien vrai que le patois fait respirer la langue et lui donne de la souplesse.

Je me permettrais, sous le regard du poète, de vous dire plus simplement :

« El’mayeur de Marpint, y vous souhaite eun’ bonne année, eun’ bonne santé à tertous pour 2010 ! »

 

Je vous remercie.

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Invitation voeux du maire

23 Décembre 2009 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #EVENEMENTS

                voeux-du-maireA4
  Les visiteurs blogueurs sont bien entendu conviés !!
    
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Transfert de personnel à l'intercommunalité : ce que disent les textes

23 Décembre 2009 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #AGGLO INTERCOMMUNALITE

Dans le cadre du futur transfert d’agents communaux à l’agglomération, la question de la disparité des conditions de travail des agents se pose bien évidemment.

 

L’article 46 de la loi du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité (devenu article L5211-4-1 du Code Général des Collectivités Territoriales) règle en partie seulement la question puisqu’elle précise que les agents chargés du service concerné sont automatiquement transférés et conservent leurs conditions d’emploi et leur régime indemnitaire.

 

Autrement dit, le maintien des avantages sociaux qui auraient pu être obtenus ici ou là n’est pas garanti.

L’agent a la certitude de garder son grade et ses primes, pas les éventuels avantages sociaux tels que les chèques restaurant ou les congés exceptionnels.

 

Du coup, les syndicats s’inquiètent et c’est leur boulot.

Mais des élus montent aussi au créneau pour demander le « maintien des avantages acquis ».

L’idée est « généreuse » (encore que je doute toujours de ceux qui sont généreux avec l’argent des autres) mais quand on voit les disparités entre les communes pour les congés (de 35 à 48 jours), une autre question surgit : si le maintien ne concerne que les agents qui en bénéficient, ne risque t-on pas de mettre en place un régime à deux vitesses au sein d’un même service, voire même de se voir traîner au Tribunal Administratif pour discrimination entre des salariés qui font le même travail ?

 

Bref, dans une telle hypothèse du maintien des acquis, autant le dire tout de suite, c’est l’uniformisation qui s’impose..

Cette uniformisation « par le haut »  rendra le recrutement inévitable pour combler la diminution du temps de travail global.

Or, le but de la  mutualisation des moyens (fondement de l’intercommunalité) est bien de faire au moins aussi  bien pour le même coût.

Si demain le transfert des piscines nécessite de recruter du personnel, cela augmente les dépenses publiques pour une recette qui restera la même.

Et on peut alors s’interroger sur la pertinence du transfert.


Sur le fond, je ne peux m’empêcher de penser à Ferdinand Lassallle, le fondateur du premier parti socialiste ouvrier en Allemagne,  qui, dans son ouvrage « Système des droits acquis », largement influencé par l’idée de la dialectique chère à Hegel puis à Marx, avance l’idée que tout droit est relatif dans le temps.

Au nom de quoi en effet le droit serait-il figé pour l’éternité ?

Il savait que la théorie des droits acquis avait été inventée par la noblesse pour sauver ses avantages.

L’inverse de la dialectique, c’est bien le conservatisme.

 

Espérons que dans les négociations à venir sur le transfert des agents, le bon sens et la mesure vont prévaloir
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Communautés de communes, démocratie respectée.

15 Décembre 2009 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #AGGLO INTERCOMMUNALITE

Nous disions que l'extension des compétences d'une agglomération peut se faire sans recevoir l'aval des conseils municipaux.
Il n'en va pas de même pour les communautés de communes où chaque modification de l’intérêt communautaire doit recevoir l'accord d'une majorité de conseils municipaux.
De ce point de vue, le regroupement sous forme de " communauté de communes " doit se plier à des impératifs démocratiques plus exigeants que dans le cas de communauté d'agglomération.
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Elargissement des compétences et démocratie

13 Décembre 2009 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #REFORME DES INSTITUTIONS

L'engagement de l'agglomération vers de nouvelles compétences met en lumière les limites de notre système démocratique.
En fait, l'agglomération va se doter à partir de janvier 2010 d'une nouvelle compétence pour la voirie communale et les piscines.
On aurait pu imaginer que la prise de nouvelles responsabilités aussi importantes exigeait un vote des communes concernées comme cela se fait en cas de transfert de compétence.
Mais, et c'est là toute la subtilité sémantique, nous ne sommes pas dans le cas d'un transfert de compétence mais dans le cas d'un élargissement des compétences.

En effet, l'agglomération avait déjà depuis juillet 2006 la compétence optionnelle pour les voiries d'intérêt communautaire, définies comme les voiries communales à deux fois deux voies.
(compétence votée par le conseil communautaire et les conseils municipaux).
Dès lors que l'agglomération a la compétence voirie, il est possible d'étendre le champ de celle-ci sans repasser devant les conseils municipaux.

Même chose pour les piscines.
L'agglomération avait la compétence pour les équipements sportifs d'intérêt communautaire.
Une fois que cette compétence est  votée par les conseils municipaux, l'agglomération, par le seul vote des conseillers communautaires (et non plus des conseils municipaux) peut considérer que tel ou tel équipement deviendra un équipement géré par l'agglomération.
Il en va ainsi du projet de centre aquatique de Louvroil et des piscines.

Bref, c’est un peu comme si le transfert d’une compétence plan d’eau commençait par une « mare communautaire «  et trois ans plus tard, l’intercommunalité creuserait un lac.

Pour la restauration , cela amène à la prudence.

On pourrait imaginer que les communes transfèrent la restauration scolaire avec au départ la seule animation cantine comme étant d’intérêt communautaire.

Puis deux ans plus tard, l’agglo décide de «  renforcer » ou d’étendre sa compétence en élargissant à la préparation des repas, voire à leur distribution.

Moralité : c’est au moment du transfert initial que tout se joue, donc bien en amont.

On peut rester perplexe sur cette élasticité des compétences  conférée à des conseils communautaires sans passage obligé devant les assemblées communales.

Si l'on garde l'exemple des piscines, un vote indicatif à bulletin secret au sein de notre conseil municipal révèle 15 contre sur 19 voix.
(ce vote peut paraître paradoxal de la part d'une commune qui ne dispose pas de piscine.
Il peut se comprendre lorsqu'on sait que le transfert des piscines est directement lié au projet de construction du centre aquatique. En effet, puisque l'agglomération en sera propriétaire, elle prendra en charge son déficit - entre 800 000 et un million d'euros par an - mais il est difficile d'imaginer que dans le même temps les communes continuent à payer le déficit de leur piscine).
Les élus de Marpent ont donc exprimé leur opposition au projet de centre aquatique, s'appuyant notamment sur le fait qu'un tel projet est une fuite en avant dans un contexte d'incertitude des ressources, que le site choisi (une friche polluée au sol instable) n'est pas le plus opportun, que la commune d'Hautmont, à quelques centaines de mètres, sera la première bénéficiaire de cet équipement qu'elle n'aura pas financé et qu'il aurait mieux valu doter le pôle central et le pôle frontalier de deux équipements du même type que celui qui existe à Aulnoye.
Un transfert des piscines sans le projet de centre aquatique aurait sans aucun doute recueilli une majorité.

On peut par conséquent rester perplexe sur cette élasticité des compétences  conférée à des conseils communautaires sans passage obligé devant les assemblées communales.
Ce mécanisme contribue à alimenter, au niveau des élus communaux qui ne siègent pas à l'intercommunalité, une méfiance compréhensible à l'égard de celle-ci.
La démocratie gagnerait beaucoup à ce que tout élargissement ou toute extension de compétence fasse l'objet d'un vote dans les différents conseils municipaux.
Mais cela passe par un changement de la loi.

 

 

 

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Sursaut démographique

11 Décembre 2009 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #SOCIETE

POPULATION DE MARPENT

 

Le calcul définitif de la population du recensement 2005 publié par l’INSEE, nous donne, à partir du 1er janvier 2010 (décret à paraître)

 

une population municipale de 2619 habitants

et, (avec les étudiants rattachés à leur commune)

une poputation totale de 2667 habitants.

 

C’est la première fois depuis 30 ans que la population  de Marpent ne baisse plus !!!!!!!!!!!!!

Mieux, elle remonte !!!!!!!!!!

 

C’est en partie le fait de notre travail pour faire vendre des terrains (majoration du foncier non bâti)

Et le réinvestissement de l’ancienne brasserie et le boulot pour lutter contre la vacance qui expliquent

En partie ce résultat surprenant et spectaculaire puisqu’on dépasse l’objectif du PLU de maintien de la population municipale qui était de 2595 (2005).

 

Le plus dur sera maintenant de ne pas redescendre !

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Le pouvoir est comme le cholestérol

9 Décembre 2009 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #SOCIETE

Le pouvoir est comme le cholestérol ; il ya le bon qui construit et crée
et le mauvais qui consiste seulement à confisquer une part de liberté de l'autre.

Pierre Calame (Mission Impossible / Fondation pour le Progrés de l'Homme)
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Minaret, clocher de l'islam

5 Décembre 2009 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #SOCIETE

J'entendais sur BFM Nicolas Dupont-Aignan dire que les minarets n'ont pas lieu d'être dans une France laïque dans la mesure où c'est un appel à la prière.
Une sorte d'intrusion du religieux sur l'espace public en quelque sorte.
Je partage cette position mais il faut aller jusqu'au bout du raisonnement si on est honnête.
Le tintement de la cloche de l'église est aussi un appel à la prière et l'on ne voit pas au nom de quoi la république laïque admet ce genre de choses.
De la mairie, j'entends tous les jours l'angelus et, même si je trouve le son des cloches plutôt poétique,le fait que ce soit l'angelus me gène beaucoup.
Pourquoi la mairie, après tout, dans la tradition du beffroi, n'aurait-elle pas son clocher, par exemple pour les mariages ?
On comprend mieux peut-être ici le concept de laïcité ouverte très à la mode dans les millieux bobos : cela signifie accepter les cloches et les minarets
Je reste pour ma part fervent de la laïcité stricto sensu.
Cela ne m'empêche nullement d'entretenir d'excellentes relations avec les croyants de toute religion et même occasionnellement, de m'engager avec eux dans des combats communs.

 
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