La politique voirie serait-elle dans une impasse ?
Le diable se niche dans les détails, et souvent même dans le non-dit.
Lors du dernier conseil communautaire, la délibération 57 a été retirée quelques jours auparavant.
Ce projet de délibération traitait de la programmation des travaux de voirie 2018/2019 (dont nos fameux trottoirs de la rue Delmotte) et faisait référence à l’accord unanime de la commission voirie-assainissement qui s’était réunie le 25 janvier.
Le mystère qui se cache derrière cette annulation, c’est la décision venue « d’en haut » de ne pas soumettre au vote une délibération financièrement intenable pour l’agglomération.
En effet, le total des dépenses à prévoir, si la délibération avait été votée, aurait dépassé de plusieurs millions d’euros les possibilité de l’agglomération.
La commission a cédé à toutes les demandes et n’a pas été capable de respecter le cadre financier qui lui était imposé.
Il était donc normal de lui demander de refaire l’exercice, ce qui sera fait le 19 mars.
Par contre, on se demande pour quelle raison cela n’a pas été fait avant et pourquoi le projet de délibération a été inscrit à l’ordre du jour.
Tout cela fait un peu désordre.
Et l’exercice de sélection des demandes qui sera renouvelé le 19 mars s’appuiera, espérons-le, sur des critères objectifs.
Je crois déceler, au travers de ce dilemme, un manque d’articulation entre le volet habitat et le volet voirie/ assainissement.
Les ambitions intercommunales en termes de logements neufs amènent à programmer beaucoup d’opérations d’habitat social... sauf que toute nouvelle opération entraine de la création de voirie... et de l’extension de réseau d’assainissement, dont il faut rappeler qu’elle est prise entièrement en charge par l’agglomération.
L’inflation de travaux dans le neuf aboutit ainsi à une inflation des dépenses comme si le réseau de voirie existant n’avait pas besoin, par endroits, d’être refait complètement.
Le problème confirme une nouvelle fois que le transfert de la compétence pour l’entièreté de la voirie communale était une erreur.
Certes, cela augmentait la dotation de l’Etat pour l’agglomération mais cette dotation est sans commune mesure avec les besoins de financement de la voirie des communes.
Au final, ce sont ces dernières qui se voient freiner dans leurs projets et réduites comme les dindons de la farce à demander à l’agglo de reboucher les nids de poules, faute de pouvoir refaire les voiries qui le nécessiteraient.
Pourtant, l’agglomération, compétente pour la voirie, s’expose, si une programmation n’est pas acceptée et que le mauvais état d’une route se trouve en partie responsable d’un accident, à ce que sa responsabilité juridique soit engagée en raison d’une négligence avérée.
Pour sa part, notre commune, comme je l’ai déjà écrit par ailleurs, a déposé sa propre demande au département pour les trottoirs de la rue Delmotte et limité à l'Agglomération sa demande, pour 2019, à une seule rue, la rue Albert Camus, qui ne dispose même pas d’un revêtement en enrobé.
J’espère que cette ambition raisonnable sera entendue.
Le secret bien gardé de l'adresse domicilaire
Le sénateur Daniel Grémillet a une nouvelle fois demandé le 18 janvier au représentant du gouvernement d’instaurer l’obligation de domiciliation en mairie, comme cela se fait pratiquement dans tous les pays européens.
Le représentant du gouvernement a répondu que cela représenterait une trop grosse charge de travail pour les mairies et, s’appuyant sur une jurisprudence de la Cour de cassation, que ce n’était pas possible dans la mesure où cette atteinte à la vie privée était disproportionnée au but poursuivi.
Si l’on considère que s’inscrire en mairie est une atteinte à la vie privée au vu de la lutte contre le terrorisme, reconnaissons tout au moins que cela offre plein d’avantages pratiques, ne serait-ce que pour une bonne gestion des listes électorales (beaucoup d’administrés, le jour d’un scrutin, viennent reprocher aux scrutateurs, qui n’en peuvent rien, de ne pas avoir reçu leur carte d’électeur) ou, dans un autre registre, pour être sûr d’avoir son colis de fin d’année !
Nos amis belges ont davantage de bon sens : on ne leur demande rien et ils viennent tous s’inscrire quand ils s’installent sur la commune.
Cela permet en outre de faire connaissance.Qui s’en plaindra ?
L'identité est-elle un gros mot ?
L’identité est-elle un gros mot ? En tout cas c’est devenu un mot suspect, raillé pour ringardise ou suspecté de véhiculer des valeurs contraires à l’universalisme et à l’internationalisme.
Je me souviens, il y a plus de quarante ans, et alors que je m’efforçais de sensibiliser nos élus au potentiel identitaire de la rivière Sambre, vecteur possible d’une solidarité intercommunale balbutiante, un cabinet d’études, le CERPEAU, observant cette démarche, pointait ce terme comme inconvenant, voire dangereux.
L’idée a pourtant fait son chemin et parler aujourd’hui d’identité sambrienne relève de l’évidence.
Il en est de même de l’identité communale, culture partagée par la majorité des membres de la communauté et qui fait que l’on se sent ou pas membre de cette communauté territoriale.
La question par contre devenue très actuelle, c’est de savoir si cette problématique de l’identité, qui n’a de sens que pour ceux qui ont la particularité d’être ancrés ou attachés à un territoire, est conciliable avec celle de la mondialisation des échanges et l’universalisme qui en découle ou, au contraire, si ce dernier renvoie la question identitaire à celle des souvenirs folkloriques du vieux monde, terreau d’une éclosion populiste qui inquiète les élites.
On pense bien évidemment à notre territoire qui a douloureusement ressenti l’achèvement des « cent glorieuses » de son épopée industrielle et s’est retrouvé avec ses paysages défigurés, à l’image d’une fin de conflit militaire, et contraint de faire un véritable travail d’introspection pour retrouver, après un siècle marqué par la domination de la grande industrie et de ses rapports de classe, ses racines culturelles et tenter de mettre en œuvre ce qu’il est désormais convenu de nommer sa « résilience », phénomène semblable à ce qui s’est produit finalement dans les pays de l’ex bloc communiste et qu’analyse fort bien la philosophe Chantal Delsol, eux aussi cherchant à se réapproprier leur culture sapée par plusieurs décennies de domination (communiste) et frappés de façon corollaire et logique par la montée d’un conservatisme identitaire et populiste qui vient heurter les valeurs du cosmopolitisme libéral.
L’enjeu, si l’Europe ne veut pas imploser, sera bien d’accepter cette diversité des situations nationales par rapport à ses fameuses « valeurs » et d’ancrer le cosmopolitisme qu’elle prône dans le respect des histoires, des cultures et des souverainetés de chacun de ses membres.
L’identité territoriale et la souveraineté qui va de pair, c’est un peu comme le fanion qui flotte au mât du voilier voguant, sous la maîtrise de son équipage, à la rencontre des autres cultures.
Cette place de l’identité culturelle des territoires et de la nation dans la construction européenne sera sans nul doute un débat que nous aurons , dans le cadre de notre projet Erasmus, avec nos amis albanais, eux-aussi sortis d’un demi-siècle de domination communiste et qui attendent paradoxalement à la porte de l’Union Européenne, malgré une conversion sans ambages, contrairement aux pays d’Europe centrale, à un système démocratique et aux valeurs du libéralisme.
Soutien aux kurdes de Syrie contre l'agression de la Turquie
Alors que les kurdes ont été nos alliés dans la guerre contre Daech, en participant à la libération des territoires syriens occupés, la Turquie bombarde des villes et villages kurdes en Syrie, en violation du droit international.
Une quarantaine de sénateurs de toutes tendances appelle la communauté internationale à briser le silence face à cette guerre d’agression et la France à se faire entendre à l’ONU et en Europe pour exiger le retrait de l’armée turque et l’arrêt des combats.
Envoi des signatures au sénateur « o.leonhardt@senat.fr »
La captivité animale est-elle une maltraitance ?
Courrier reçu d'une militante agissant contre la captivité des animaux sauvages
Je m’adresse à vous pour les fonctions dont vous avez la responsabilité, mais aussi en tant qu’être humain.
Je trouve inconcevable d'accepter l’installation du cirque Romane Ritz au sein de votre commune.
Cautionnez-vous cela vous aussi en étant fier de les recevoir au nom d’une tradition ancestrale, l’esclavagisme est désormais révolu non ?
Je souhaiterais que vous vous posiez la question du bien être des animaux. Cette itinérance, ces transports, ces changements olfactifs, sonores, et lumineux sont sources de stress à chaque passage dans une ville, qui souvent ne leur offre qu’un vaste parking bitumé comme lieu de stationnement. Quels avantages en tirent-ils à votre avis ?
Vous portez la responsabilité de ce que vous montrez aux adultes mais surtout aux enfants. Tout dressage d’animaux sauvages ou domestiques (même si certains sont nés en captivité, ce n’est pas le cas des éléphants, qui sont prélevés de leur milieu naturel encore bébés et à qui on "brise" dans une extrême cruauté leur esprit) ne se fait que dans la domination de l’homme sur l’animal, la souffrance, la soumission, la captivité, la restriction d’espace de vie. Ces animaux sont purement exploités et ne servent qu’au profit de l’homme.
Oui ils ont été sous les feux de la rampe, ont fait un numéro sur la piste dans le bruit, les cris, sous les applaudissements mais à quel prix ? Devons-nous cautionner ce genre de pratique barbare et cruelle ? Devons-nous leurrer les yeux des enfants sur ces animaux devenus des bêtes de foire, n’est-ce pas de notre devoir d’apprendre aux enfants le respect de l’Autre, la préservation de l’environnement, de la faune, de la flore ?
Vous êtes responsables, agissez en tant que tel et dites NON AUX SPECTACLES AVEC ANIMAUX, Monsieur, il en existe tant sans animaux qui sont éblouissants de beauté et de poésie. Posez-vous cette question : quelle image de votre commune avez-vous envie de donner ?
Les enfants continueront d’avoir les yeux brillants, il suffit de les sensibiliser à la condition de vie abusive que ces spectacles itinérants imposent aux animaux, il seront les premiers à comprendre.
Je vous remercie de votre attention et de l’intérêt que vous porterez à ce message et vous prie d’agréer, Monsieur le Maire, mes plus sincères salutations.
Chère Madame,
Je m’attendais à votre interpellation. Nous avions eu un échange l’an passé sur le sujet.
Chacun peut avoir son opinion.
Pour ma part, je distingue le cas des animaux en captivité et celui de la maltraitance.
Tout animal en captivité n’est pas forcément victime de la maltraitance.
Inversement, les animaux sauvages en liberté se font progressivement massacrer par les chausseurs fortunés et les braconniers mafieux.
Votre raisonnement aboutit à fermer les parcs zoologiques, Naussica et même les parcs africains où les enclos ont peut-être le mérite de préserver les derniers spécimens d’animaux sauvages.
Sur cet aspect, nous ne pouvons vous suivre sur votre posture que nous considérons quelque « excessive » et pas forcément, à l’aune ce que je viens d’écrire, dans l’intérêt des animaux.
En effet, on sera peut-être bien content d’avoir les cirques dans quelques années pour aller voir les derniers éléphants de la planète.
C’est donc en toute connaissance de cause, et après en avoir discuté entre élus, que nous avons fait le choix d’accepter le cirque Romane Ritz sur notre commune.
Restant ouvert au débat, veuillez croire en mes cordiales salutations.
Jean-Marie Allain
Une décharge dans un site protégé (problème réglé)
Depuis trois mois, une décharge sauvage trône à l’extrémité de la frayère à brochets, en plein cœur de la Trame Verte et Bleue, propriété des Voies Navigables.
Profitant d’une absence de barrière, un camionneur peu scrupuleux est venu benner ses déchets dont on ignore ce qu’ils contiennent.
Alerté par l’un de mes collègues, j’ai informé la Fédération de Pêche, gestionnaire du site, qui nous répond ne pas avoir de camion.
J’ai également saisi l’’agglomération et la commune de Jeumont.
Récemment, un camion devant se rendre sur le réseau d’eaux usées qui se trouve sur le site a poussé les détritus.
Sans nouvelles de l’une, ni de l’autre, j’ai programmé une réunion mi-février.
VNF a annoncé sa présence, j’espère que les autres protagonistes feront de même...
Réunion ce 15 février en début d’après-midi les représentants de l’Agglo de VNF, de la mairie de Jeumont, de la Fédération de Pêche.
La décharge, contrairement à ce que nous pensions initialement se trouve bien sur le territoire de la commune de Marpent.
VNF, propriété du foncier fera le nécessaire pour enlever les détritus par le biais d’une entreprise
L’Agglomération mettra une barrière pour préserver l’accès des camions de Flamme.
Remerciements à tous les participants pour leur contribution à l’éradication de cette verrue environnementale et à la mise en place de moyens permettant d’éviter que le problème ne se reproduise.
Collecte du verre par apport volontaire : çà passe ou çà casse
La volonté farouche du vice-président délégué à la gestion des déchets, JJ Bleuze, de faire passer l’agglomération à l‘apport volontaire pour la collecte du verre interroge, tant il est évident que le système innovant dont bénéficie notre territoire n’induit aucun coût pour la collecte du verre puisque ramassé en même temps que les autres bacs et sans manipulation supplémentaire.
Mais qu’est-ce qui pousse donc M.Bleuze à s’obstiner sur l’apport volontaire ?
Mon explication est la suivante : M Bleuze doit être un libéral orthodoxe et ne supporte pas que la situation de la société Flamme soit devenue monopolistique sur le secteur.
On ne peut lui faire le reproche de raisonner en termes de coût, sauf qu’il le fait d’un point de vue purement macro –économique : restaurer la concurrence « libre et non faussée », pensant au final faire baisser les prix.
C’est là qu’il se trompe : en voulant rendre le marché accessible au plus grand nombre, il « casse » l’innovation locale puisque Flamme a inventé le procédé intelligent et ingénieux qui consiste à équiper ses camions, fabriqués par lui-même, de trois réceptacles , l’un pour les ordures ménagères, l’autre pour le papier / plastique et le troisième pour le verre.
Qu’il soit le seul à avoir imaginé cette collecte en tri-flux, est tout à son honneur.
Et si l’agglomération persiste à le suivre, elle va se retrouver, si on s’efforce de globaliser les calculs, avec un prix de service plus élevé, une empreinte carbone plus importante (puisque le camion venant charger les containers viendra s’ajouter à celui qui ramasse les poubelles) mais aussi un rendement plus discutable (car on ne voit vraiment pas pourquoi le fait de mettre un container plus éloigné du domicile que la poubelle à roulette serait plus incitatif pour les usagers... sans parler des plus âgés).
Ecole : la commune opte pour la "préférence communale"
La fermeture d’une classe est souvent vécue comme un échec, à tout le moins comme un recul par les élus.
C’est pourtant, la plupart du temps, le résultat arithmétique d’une baisse des effectifs, ce qui au demeurant n’a rien de honteux, ni de répréhensible.
Inversement, la création d’une classe vient certes entériner le dynamique démographique de la commune mais n’est pas toujours sans susciter quelque souci pour les édiles.
A Marpent, une classe maternelle sera créée à la rentrée prochaine. Reste à trouver le lieu pour qu’elle puisse fonctionner.
L’école maternelle étant à saturation, nous devrons mobiliser la Maison de la Petite enfance, heureusement voisine, pour répondre à cette bonne nouvelle.
Mais il y aura lieu de faire cohabiter, dans une même salle, la classe maternelle et les autres fonctions liées à la petite enfance comme la garderie et l’accueil de loisirs.
Enfin, il a été décidé de n’accepter dorénavant, sauf accord d’une commission réunissant les élus et la direction du groupe scolaire, que les inscriptions des enfants dont les parents résident sur la commune : la « préférence communale » en quelque sorte.