La région tombe dans la discrimination territoriale
Le dispositif régional d’Aménagement et d’Equilibre des Territoires, instauré par la Région, pouvait donner de l’espoir aux communes qui peinent à trouver des financements pour boucler leurs projets structurants.
En réalité, ce dispositif ignore superbement les communes péri-urbaines des agglomérations, une nouvelle fois pénalisées puisque situées hors politique de la ville (bien qu’accueillant des enfants issus de ces communes) et hors politique de la ruralité et qui n’intéressent nullement le Conseil Régional.
Ce dispositif opérationnel prévoit trois enveloppes dont l’une pour les pôles métropolitains, une autre pour les communes rurales au sens INSEE et une autre enfin pour les communautés de communes et les franges péri-urbaines et rurales des communautés d’agglomération...
La carte annexée à cette fiche confirme que les communes péri-urbaines des pôles urbains du Val de Sambre sont exclues de ce dispositif qui permet de subventionner des projets de plus de 100 000 euros dont des équipements publics, des opérations de construction ou réhabilitations de logements, des opérations d’aménagement urbains...
Cette forme de discrimination à l’encontre des communes péri-urbaines va à l’encontre de politiques territoriales équilibrées et ne peut hélas s’expliquer que par l’origine géographique des conseillers régionaux siégeant dans cette institution.
Le parc ancien vacant une nouvelle fois oublié
Pour les cinq années à venir, l’agglomération a programmé 12 acquis améliorés sur un total de 500 logements financés.
Le territoire reste sur une logique quantitative de production neuve, au risque de continuer à vider le parc existant.
Certes, l’acquisition-amélioration coûte cher et ni la Régi0n, ni le Département n’interviennent (à titre d’exemple, le Département du Val de Marne subventionne à hauteur de 8500 € les acquisitions-améliorations).
Mais, le Programme Local de l’Habitat affichait pourtant dans son document d’orientations en avril 2016 des objectifs clairs(que j’avais d’ailleurs soulignés et applaudis): « la requalification du parc ancien se dégage comme l’enjeu majeur du nouveau PLH, les nombreuses conséquences sociales, sanitaires, environnementamles et économiques liées à l’état du parc ancien font que cette question reste aujourd’hui une préoccupation majeure, faisant consensus auprès de l’ensemble des élus de l’agglomération.
En parallèle, les nouvelles exigences réglementaires en termes d’étalement urbain imposent à la CAMVS un réel souci d’efficience du mode de développement de l’offre neuve ».
De même, le programme d’actions du PLH annexé à ce document indique qu’il est prioritaire d’« hisser le parc existant au rang des priorités en tant que vecteur d’attractivité du territoire et du bien-être des habitants ».
Le respect des objectifs de ce PLH exigerait de multiplier par deux les objectifs d’acquisition-amélioration et de doubler l’aide, actuellement de 5000 € par logement.
Faute d’un tel dispositif, les bailleurs sociaux sont dans l’incapacité d’équilibrer leurs opérations, même si la commune achète au prix des Domaines et leur cède ensuite le bien gratuitement.
Nous allons donc prendre un retard considérable dans la revalorisation du parc existant, laissé aux mains d’investisseurs privés qui ne s’embarrassent pas toujours du respect des règles de décence.
Je ne connais pas d’autre agglomération où l’on s’offre le luxe de s’offrir une course en sac quand il faudrait se préparer à un marathon.
Voyage au bout de l'ennui...
Voyage au bout de l'ennui...
Quatre réunions du Conseil communautaire par an, soit le minimum légal, aboutit à des ordres du jour indigestes .
Mais comme les réunions commencent toujours avec 15 à 20 minutes de retard...cela devient compliqué.
Et, pour couronner le tout, mardi soir, a été rajoutée une vidéo relatant la rencontre entre plusieurs élus de l’agglomération et le Président de Région, Xavier Bertrand.
Après cette sulfureuse mise en bouche qui m’a donné le sentiment d’être une oie gavée de force et par surprise, commença l’ordre du jour avec, parmi les premiers points, l’accord pour valider la continuation des travaux du Pôle des Musiques Actuelles à Aulnoye et l’engagement de l’agglomération d’abonder l’investissement à hauteur de 3 200 00 euros sur un coût global de 10,8 millions et le fonctionnement à hauteur de 425 000 euros chaque année.
On nous a expliqué que la réussite des Nuits Secrètes justifiaient de lui édifier une cathédrale et que le développement culturel entrainera le développement économique. Ben voyons...
Bref, c'est le refrain entendu sur le territoire depuis trois décennies, sans que cela n’ait produit le moindre effet sur ce territoire qui demeure « sinistré » pour reprendre le terme employé par les élus de l’agglomération lors de leur entrevue avec le Président de Région.
La crédibilité de l’argumentation, on le voit, touche ici au néant.
Une politique culturelle n’a de sens que si elle s’inscrit en accompagnement d’un projet mobilisant tous les ressorts du développement local.
Malgré le caractère longtemps explosif du dossier au vu de son coût dans la conjoncture actuelle, l’assemblée s’est montrée plutôt disciplinée.
Les arrangements en coulisses, sur la logique du fameux « je te tiens par la barbichette » avaient scellé le résultat d’un simulacre de débat.
Ceux qui étaient réticents se sont tus mais, par leur silence, ont gagné tantôt la reconnaissance de leurs pairs, tantôt même un financement pour une autre manifestation culturelle.
Pour les autres, la technique du suppositoire soporifique est d’un redoutable effet comme cela a été prouvé localement en d’autres circonstances.
Je me suis silencieusement rangé du côté d’un autre indigné, à savoir JF.Lemaître, conseiller municipal d’opposition à Feignies qui s’interrogeait, à la fois sur la localisation excentrée par rapport à Maubeuge et sur la priorité d’une telle dépense alors que d’autres priorités culturelles, autour ou à côté de l’école, ne sont pas au rendez-vous.
Le silence désapprobateur vaut parfois mieux que l’intervention qui sera caricaturée sans vergogne par les contradicteurs et sans que vous puissiez y répondre.
Vous allez me dire, l’indignation ne fait pas une politique, c’est vrai. Mais le cynisme non plus.
Vient ensuite le débat sur le compte administratif : un enfilage de fausses évidences du style : « l’agglo n’est plus dans le rouge grâce aux efforts d’économie »... les contribuables qui paient de la taxe foncière apprécieront.
La séance n’est pas terminée mais j’avais le sentiment d’être au bout d’un voyage très ennuyeux. Il est 20 h 30, je pars.
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Crier au loup et commerces aux champs
Aussi surprenant que cela puisse paraître, le Plan local d’Urbanisme peut en effet imposer des règles régissant les rez-de-chaussée de certains immeubles ou interdisant toute transformation d'un local commercial en logement afin de protéger le commerce de proximité.
Or, la commune peut aussi, dans le même temps, voter la taxe sur la vacance des surfaces commerciales.
Autrement dit, imaginons un propriétaire de local commercial qui pourrait revendre son immeuble à un investisseur logement : il ne peut le faire mais, de surcroît, pourrait devoir payer une taxe alors qu’il fait tout pour remettre son bien sur le marché.
Est-ce de sa faute si le commerce des centres est en difficultés ?
Les politiques, dans leur orgueilleuse certitude, ont le beau rôle : ils ont laissé s’installer des centres périphériques et fait périr les centres bourgs avant de s’alarmer du déclin des centre- villes et d’imposer à ceux-ci des règles pour rattraper ce dont ils sont responsables.
« Dieu se rit des créatures qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes » disait Bossuet.
En l’occurrence, l’élu crie au loup qu’il aperçoit dans les champs alors que c’est lui qui lui a ouvert la porte.
Impressions et sensations du monde
C'est le thème de l'exposition annuelle de l'Association Marpentoise Loisirs et Culture, à voir ce week-end à la gare numérique de Jeumont.
Je me réjouis de voir que l'Agglo ait pu nous accueillir dans la gare numérique, équipement parfaitement adapté pour ce type de manifestation et, qui plus est, à proximité immédiate de notre commune.
Quel autre lieu pouvait mieux évoquer que celui-ci nos « impressions et sensations du monde » qu’une ancienne gare internationale, lieu de passage, de flux, de croisements et d’échanges, marqués ici par les arrêts du Paris – Moscou et qui a vu passer bien des personnages célèbres.
Je pense notamment au peintre Marc Chagall, responsable de l’école artistique de Vitebsk qui fut en 1918 l’avant-garde picturale de la révolution russe et dont on fête cette année le centenaire, une école ouverte à toutes les sensibilités artistiques et politiques mais qui fut, comme toutes les avant-gardes radicales, rapidement étouffée en 1922 par la suprématie du réalisme socialiste.
Le Centre Pompidou, jusqu’au 16 juillet, retrace cette historie de l’avant-garde artistique russe.
Lieu de passage, nos médiathèques le sont aussi et c’est pourquoi nous avons convenu, dès septembre, de mettre à l’honneur chaque mois un artiste de l’AMLC à la médiathèque L’Oiseau-lyre.
Au-delà de la grande diversité d'œuvres exposées, j'ai particulièrement apprécié les portraits de
la peintre
chilienne Mme Kergall et de Steph, le photographe jeumontois de studio-Majesty.