Dans la roseraie socialiste, les sécateurs taillent dans les chevilles
Les sécateurs sont aiguisés du côté de la roseraie socialiste.
Christophe Di Pompéo, candidat d’En marche qui a appris à marcher dans l’ombre du député socialiste sortant, Rémi Pauvros, tente de surfer sur la vague macroniste.
Après tout, on a bien le droit de changer d’opinion….il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Jean-Luc Pérat, maire d'Anor, ancien candidat dans cette même circonscription en 2012, lui apporte son soutien.
J’avais soutenu Jean-Luc Pérat, principalement parce qu’il avait toujours eu des positions claires sur la laïcité, notamment en refusant courageusement de s’opposer à la loi Sarkosy d’interdiction du port de la burka, contrairement à la grande majorité des parlementaires socialistes.
Je suis étonné aujourd’hui de constater qu’il soutient le candidat représentant Emmanuel Macron, très flexible sur la question du voile et du communautarisme et qui a choisi un premier ministre (de droite certes mais là n’est pas le problème) dont plusieurs décisions récentes laissent penser qu’il est contre le principe de l’intégration républicaine.
Que Jean-Luc Pérat, qui avait été poussé dehors en 2012 par Rémi Pauvros, candidat contre le sortant d’alors, décide de soutenir Christophe Di Pompéo, n’a donc pas grande cohérence sur le plan idéologique mais peut s’expliquer par une volonté de régler ses comptes avec celui qui lui a pris la place à l’assemblée.
La collecte du verre en apport volontaire : çà passe ou çà casse !
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Lors de la Conférence des Maires qui s’est tenue le vendredi 12 mai à Maubeuge, les maires de l’agglomération ont pu avoir l’amorce d’un débat très intéressant sur la question de la collecte du verre.
Le Président a fort opportunément souhaité que cet aspect soit replacé dans la question plus large de la collecte des déchets ménagers.
Je constate en effet que le document remis par M.Bleuze, vice-président en charge des déchets, est un document trop partiel, « à charge », très orienté sur les supposés bienfaits de l’apport volontaire mais basé sur des approximations discutables et parfois même sur des chiffres erronés.
Aussi ai-je souhaité, dans un esprit de dialogue, faire part au Président et aux collègues maires de ma réflexion sur le sujet.
Le vice-président Bleuze, partant du constat que notre collecte de verre laisse à désirer (nous sommes pourtant dans la moyenne nationale) et que l’extension des consignes de tri pour les recyclables (papier, emballages) va nécessiter d’ici 2022 plus de volume», propose la suppression du compartiment « verre » (pour gagner de la place ») et la mise en place de l’apport volontaire (AV), ce qui, du même coût, facilitera la mise en concurrence des prestataires, aujourd’hui majoritairement incapables de répondre en « triflux », c’est-à-dire en trois collectes simultanées, et par voie de conséquence la baisse du coût.
Examinons les séquences de ce raisonnement.
Séquence 1 : le document annonce une moyenne de récupération de verre pour le territoire de 29 kg / ht / an, contre 40 kg pour le niveau national.
Or, la moyenne nationale est en réalité de 29 kg / ht / an. (source :http://www.sinoe.org/thematiques/consult/ss-theme/6#)
Par ailleurs, la comparaison « local / national » n’a aucune pertinence. Nous sommes dans une agglomération où 23 % environ des ménages vivent en habitat vertical et donc sans possibilité de tri en PAP. C’est que ce les statisticiens appellent un « effet de structure » (c’est comme si on comparait la moyenne de la consommation de lait d’une ville à forte natalité avec celle de la moyenne des français, plus âgée par définition).
Le calcul, pour être objectif, nécessiterait d’extraire ces ménages et de diviser les tonnes de verre collectées par le nombre d’habitants vivant en logement individuel.
En l’état actuel des choses, toute comparaison chiffrée est dénuée de la moindre valeur.
Séquence 2 : le compartiment « verre » de notre poubelle est presque vide alors que nous avons besoin de ce contenant pour accueillir l’accroissement des recyclables qui fera suite à l’extension de consigne de tri (aujourd’hui, ces « faux recyclables » sont des « intrus « puisqu’ils ne disposent pas de débouchés sur le marché (pots de yaourts, emballages plastiques etc…).
Que le compartiment « verre » soit presque vide, c’est vrai. Mais outre que l’on peut envisager de diminuer le volume du compartiment si cela un jour était nécessaire, et que le coût du ramassage du verre, calculé dans le document de manière complètement fantaisiste, est symbolique (puisque réalisé dans le même temps que les autres –ordures et recyclables - et avec le même camion), il est erroné de penser que le volume des recyclables va augmenter (et farfelu d’affirmer que cette augmentation sera de 95 % !) pour deux raisons :
La première, c’est qu’aujourd’hui, faute d’être restés excellents pour le tri (car l’agglo s’est trop vite assoupie sur ses premiers succès pédagogiques), nous retrouvons déjà dans le compartiment recyclable pratiquement 50 % de ces «intrus ».
La seconde raison, c’est que, pour des raisons de culture environnementale (choix d’acheter en vrac par les consommateurs), de marketing environnemental des enseignes, ou tout simplement réglementaires (exemple des sacs plastiques), la tendance nationale est à la diminution légère mais régulière des emballages inutiles qui n’amènera pas une progression brutale de ces futurs recyclables dont beaucoup d’ailleurs, je le répète, se trouvent déjà, par erreur le plus souvent, dans le compartiment qui leur est destiné, qui pourra les accueillir demain sans problème (il est facile de faire l’’expérience chez soi) mais qui n’est pas le leur aujourd’hui.
L’apport volontaire du verre n’amènera donc aucune économie par rapport au PAP puisque ce dernier, pour le verre, ne coûte pratiquement rien actuellement mais pourrait même très probablement faire perdre de l’argent à l’agglomération dans la mesure où le volume récupéré sera, à n’en pas douter, moindre qu’aujourd’hui pour la simple raison que le geste de tri sera plus volontariste et plus sélectif sur le plan socio-culturel ou encore de l’âge, sans parler des inconvénients annexes : risques de retrouver du verre en dépôt sauvage ou dans la poubelle « ordures ménagères » pour lequel il faudra payer l’incinération, esthétique des containers, verre éparpillé alentours, points de dépôts d’autres détritus, bruit….
Dire que le ramassage du verre en porte à porte coûte cher, c’est vrai lorsqu’il nécessite le déplacement d’un camion mais complètement faux dans le cadre du ramassage simultané où le coût est proche de zéro.
N’oublions pas d’autre part le volet environnemental : en apport volontaire, le camion réalise toujours autant de déplacements que pour le PAP pour moins de verre collecté et des déplacements supplémentaires pour aller chercher les containers à verre… sans parler des allers et retours des usagers qui accablent ce scénario en termes de bilan carbone.
D’ailleurs, l’intercommunalité strasbourgeoise reconnait que le volume de verre récupéré n’a augmenté qu’à la marge (+0,69 kg/ht/ entre 2015 et 2016) et l’entité fourmisienne a même vu son volume baisser en AV de 38,78 kg/ht/an en 2010 à 38,44 kg/ht.an en 2013 avant d’abandonner purement et simplement cette formule.
Séquence 3 : la concurrence insuffisante sur les bacs et la collecte
Une seule entreprise, nous dit-on, fabrique les bacs cloisonnés, ce qui tend à augmenter le coût de ces bacs et le fait pour l’agglo d’avoir mis en place des bacs compartimentés oblige le prestataire à réaliser une collecte prenant en compte cette spécificité (le triflux, c’est—dire un camion pour trois collectes) empêcherait la concurrence.
Et bien, tant mieux pour la société innovante qui fabrique des bacs cloisonnés mais rien n’interdit aux autres de produire en option ces mêmes bacs cloisonnés. C’est aux prestataires à s’adapter aux cahiers des charges du territoire, pas l’inverse.
Quant au prestataire, local, pourquoi ne pas le dire, est-ce de sa faute s’il a été plus innovant que les autres et avant tout le monde en France (une quarantaine de brevets déposés) pour nous offrir une solution intelligente, exemplaire sur le plan environnemental et moins coûteuse pour la collectivité ?
Là encore, c’est aux autres prestataires à s’adapter aux cahiers des charges du territoire, pas l’inverse.
L’abandon du « triflux » dans nos exigences serait un choix du passé car ce choix fait aujourd’hui de l’agglomération un territoire d’innovation et d’excellence en matière de collecte des déchets ménagers.
C’est d’ailleurs parce que nous sommes les plus innovants que 86 % de la collecte verre en France se fait par apport volontaire, ce denier étant le signe que la collecte des déchets se fait en bi-flux, souvent d’ailleurs avec deux camions…
Nous appartenons aux 14 % des territoires qui ont trouvé des solutions tellement innovantes (comme la métropole lilloise) et qui peuvent se passer du coûteux système d’apport volontaire.
En conclusion et en termes de développement durable, on peut considérer que l’Apport Volontaire du verre n’est pas avantageux économiquement (acquisition de bennes et de grues, moins de verre collecté et davantage de déplacements), s’avère négative sur le plan environnemental (bilan carbone), et pénalise socialement les personnes âgées ou sans véhicule.
Légistatives : vote tri-dimensionnel
La refondation politique en cours peut sembler confuse mais n’en garde pas moins sur le fond, au-delà des paradoxes et des contradictions des « ralliés ».
Globalement, la grille de lecture qui permet de comprendre les positionnements des uns et des autres s’appuie sur une dualité de trois critères : libéralisme social hexagonal contre conservatisme corporatiste, libéralisme contre traditionalisme sur le plan sociétal, libéralisme européiste contre souverainisme.
Le social-libéralisme hexagonal d’Emmanuel Macron aura le mérite de faire sauter les blocages qui empêchent à la société française, prisonnière de ses statuts ou secteurs protégés (loi sur la moralisation, régimes spéciaux notamment) d’avancer et de réduire les inégalités et les déficits publics.
Sur ce plan, j’attends, comme beaucoup de mes compatriotes, de réels changements et j'applaudis.
La seconde dualité oppose le libéralisme sociétal du Président (laïcité flexible, timidité de la politique sécuritaire, angélisme multiculturel et communautariste – son premier ministre a inauguré une mosquée intégriste, a signé un accord avec le maire islamiste de Tanger, a prêté une salle municipale au rappeur intégriste Médine sans parler des 8500 mousses au chocolat de sa cantine qu’il a ordonné de jeter aux poubelles parce qu’elles contenaient de la gélatine de porc - et posture équivoque sur la commercialisation du corps) au traditionalisme sociétal et à ses valeurs (notamment familiales) souvent décrié comme réactionnaire par les « libertaires » mais que des français de toute tendance, de droite comme de gauche, peuvent assumer.
Enfin, le libéralisme européiste, voire le libéral-mondialisme, aussi bien incarné par E.Macron que par F.Bayrou, signifie concrètement une acceptation de la perte du pouvoir de décision des Etats et la concurrence déloyale qui appauvrit une grande partie de nos concitoyens et à laquelle on ne peut se résoudre à apporter de simples mesures réparatrices de compensations sociales.