des régimes spéciaux
Je pense qu'il convient de distinguer la notion de privilège (droit supérieur non justifié si ce n'est par le rang social) et celle d'avantage (droit acquis sur la base des spécificités professionnelles).
Parlons donc d'avantages en ce qui concerne les régimes spéciaux.
Je ne dis pas qu'il est anormal que les usagers, au travers du prix du service, contribuent à financer les retraites. Je pense qu'il est par contre normal de le rappeler.
Certes, la pension d'un cheminot est modeste (encore qu'il faille toujours se méfier des moyennes et leur préferer les écarts à la moyenne), mais c'est aussi parce que le nombre d'années de cotisation est plus faible.
Le système de compensation entre régimes de retraite pour tenir compte du déficit démographique de certaines branches n'est pas en soi choquant puisqu'il s'appuie sur une logique de solidarité.
Il a aussi le mérite de montrer que le débat sur les retraites n'a rien à voir avec une opposition entre le public et le privé.
Aujourd'hui, la Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse CNAV (salariés du privé), celle des agents hospitaliers et des collectivités locales (CNRACL) et le régime des fonctionnaires d'Etat sont contributeurs, c'est-à-dire alimentent le déficit d'autres caisses, principalement celle des exploitants agricoles mais aussi des mineurs, des commerçants, de la SNCF.
Mais à partir du moment où on opére une redistribution, il n'est pas choquant de se poser la question de l'équité.
Pourquoi les salariés du secteur industriel qui vont cotiser plus de 40 années devraient-ils contribuer à combler le déficit de régimes dont les salariés cotisent 35 années ?
Que des caisses contribuent à l'équilibre des autres caisses, soit, mais à deux conditions.
- D'abord, que les années de cotisation soient identiques pour la retraite de base (quitte à la revaloriser et à laisser la possibilité aux salariés de la prendre plus tôt)
- Ensuite que ces ponctionnements ne servent pas à financer des retraites qui seraient plus élevées que celles du régime contributeur.
Le petit retraité d'une caisse au ratio démographique excédentaire (un agent d'entretien d'une commune par exemple) ne doit se serrer la ceinture pour payer la grosse retraite du cadre retraité d'une caisse au ratio démographique déficitaire.
Il est tout de même hallucinant que la CNRACL ait du emprunter et se retrouve aujourd'hui en déficit alors qu'elle était excédentaire.
Je persiste donc à penser que la grève actuelle a exclusivement un caractère corporatiste (cela n'a rien de scandaleux mais cela me choque dans la mesure où je place l'intérêt général avant l'intérêt collectif).
La grève, fut-elle corporatiste, doit bien entendu être possible mais la liberté de l'usager que je suis consiste aussi à pouvoir dire ce que j'en pense, c'est-à-dire un mode d'action obsolète qui crée un préjudice aux usagers et en particulier aux plus faibles d'entre eux, discrédite certains services publics et stigmatise encore davantage les régimes spéciaux.
Ce que les gens perçoivent et retiennent en effet dans tel cas c'est la forme de lutte qui finalement occulte la raison de celle-ci.
L'un des enjeux pour le Modem et ses militants venus de la gauche, c'est aussi de s'interroger sur les formes de l'action sociale future.
Nous aurons, je pense l'occasion de reparler de ces questions
Jean-Marie Allain, le 30 Octobre 2007
Assises du territoire
J'ai participé hier matin aux Assises du Territoire organisées par l'Apostolat des Laïcs du diocèse de Cambrai et l'URCEAS.
Cette manifestation, pilotée par Jean-Marc BOCQUET, avait lieu à l'Université de Valenciennes et avait pour but de restituer et de débattre de toutes une série d'initiatives et d'expériences de solidarité dans les arrondissements du Hainaut-Cambrésis et du Douaisis.
Soutenue par les communautés d'agglomération de la Porte du Hainaut et de Valenciennes, on pouvait s'étonner de l'absence de notre agglomération sambrienne.
Des ecclésiastiques (Monseigneur Garnier, les doyens des paroisses...), des visages de militants chrétiens connus pour leur engagement, des intervenants de qualité comme le chercheur Guy Roustang, le théologien Ignace Berten, le sociologue Omero Marongiu ou encore Jean-Baptiste de Foucauld.
Si la Fête du moulin de Marpent n'avait pas fait partie des initiatives recensées (et dont mon ami Pascal Dutremée avait réalisé la fiche de présentation), ma présence eut été presque insolite parmi cette communauté de fidèles.
Il y avait toutefois un autre maire (mon ami Luc Coppin, le maire Vert de Fresnes sur Escaut) et quelques rares conseillers municipaux .
Question croyance, je devais être le seul " non croyant " de la salle et je tenais à le souligner dans ma courte intervention dans la mesure où cette démarche de l'URCEAS ne concernait pas exclusivement les chrétiens.
J'avais d'ailleurs, il y a un an, rencontré Jean-Marc BOCQUET pour lui assurer notre convergence de points de vue et mon soutien à ce projet.
Je soulignais également, au-delà des distances philosophiques qui peuvent séparer des chrétiens d'autres militants issus comme moi de courants de pensée se réclamant de l'humanisme laïque , l'existence de points de convergence, notamment l'attachement au respect de la personne et des droits de la personne et d'autre part le sens de l'engagement pour des " bonnes causes " (Sartre disait " la cause du peuple" !)
Je soulignais combien pouvait paraître paradoxal en apparence le fait pour notre territoire d'avoir eu à subir le poids de plusieurs déterminismes (géographiques, économiques, culturels) et la présence d'initiatives originales de la part d'hommes et de femmes ayant refusé de baisser les bras malgré le choc du cataclysme.
Pour comprendre cela, il conviendrait de disposer d'une géographie des initiatives solidaires.
Elle seule permettrait de constater des éventuelles distorsions entre les territoires et d'émettre quelques hypothèses.
On peut peut être se demander justement si l'antériorité dans le Nord de quelques initiatives historiques comme les confréries qui se sont créées au Moyen-âge contre la peste - je cite cet exemple parce que je l'ai étudié dans mon livre les confréries de l'Artois - ou encore le 1% logement en 1943 par le patronat pour faire face à la crise du
logement à Roubaix, n'est pas due à la prégnance d'un ethos religieux particulièrement développé dans nos contrées...
On peut aussi se demander si ce n'est pas l'ampleur du fléau ou du cataclysme qui explique l'émergence des initiatives.
L'exemple de la peste me plaît car le roman d'Albert Camus montre bien que les formations sanitaires volontaires ne sont pas l'apanage des croyants et que c'est le fléau qui crée des liens fraternels et qui suscite finalement les initiatives... associant croyants et non croyants.
Malheureusement, cette forme de géographie intéresse moins notre société que la géographie des créations de valeurs marchandes.
Comment ne pas regretter cette obsession permanente du pouvoir médiatique (y compris de gauche, je lis le Nouvel Obs) à comparer et hiérarchiser les territoires selon un seul angle, celui de la performance économique : création d'entreprises, valeurs immobilières, etc...
Certes, ces indicateurs ne sont pas inutiles mais ils n'épuisent pas la réalité de ce qui se passe sur un territoire.
Un jour viendra, espérons-le, où ces territoires seront évalués sur des critères tri-dimensionnels, à savoir la performance économique mais aussi la performance environnementale et la performance sociale.
Cette performance sociale peut englober des tas de choses (j'ai récemment construit un indice statistique pour mesure le droit au logement entre les territoires).
Et, sur ce point méthodologique, je me suis permis de faire une remarque amicale.
Comme le disait un des organisateurs, la technique d'identification a consisté à lancer au large un filet pour y ramener les expériences présentées dans les plaquettes de restitution.
Mais, comme je le soulignais dans mon intervention , le problème du filet quand on ne fixe pas une dimension de maille, c'est qu'il peut ramener de tout.
Et ce qui paraît compliqué dans ces expériences, c'est de savoir pourquoi elles figurent dans ces documents.En réalité, parce qu'il s'est trouvé, à tel moment, un militant pour se dire que son action pouvait relever des Assises et parce qu'il a pris le temps de rédiger une fiche.
Mais le plus difficile, c'est de repérer ce qui les unit : création de lien social (mais même un marchand de frites crée du lien social !) ? action solidaire ? mais en quoi ? contribution au bien-être du territoire ? (oui mais à quel niveau ?
Autrement dit, l'absence d'un grille de sélection et d'évaluation des actions me laisse penser que ce repérage identifie davantage les actions dont les militants de l'URCEAS avaient envie de parler (les leurs) que les actions de solidarité de leur territoire.
Ce n'est déjà pas si mal, c'est un début et nous n'allons pas nous en plaindre.
Faute de pouvoir mesurer les initiatives solidaires, il convient déjà d'en parler.
Encore merci pour cet agréable et riche moment d'échanges.
Cette manifestation, pilotée par Jean-Marc BOCQUET, avait lieu à l'Université de Valenciennes et avait pour but de restituer et de débattre de toutes une série d'initiatives et d'expériences de solidarité dans les arrondissements du Hainaut-Cambrésis et du Douaisis.
Soutenue par les communautés d'agglomération de la Porte du Hainaut et de Valenciennes, on pouvait s'étonner de l'absence de notre agglomération sambrienne.
Des ecclésiastiques (Monseigneur Garnier, les doyens des paroisses...), des visages de militants chrétiens connus pour leur engagement, des intervenants de qualité comme le chercheur Guy Roustang, le théologien Ignace Berten, le sociologue Omero Marongiu ou encore Jean-Baptiste de Foucauld.
Si la Fête du moulin de Marpent n'avait pas fait partie des initiatives recensées (et dont mon ami Pascal Dutremée avait réalisé la fiche de présentation), ma présence eut été presque insolite parmi cette communauté de fidèles.
Il y avait toutefois un autre maire (mon ami Luc Coppin, le maire Vert de Fresnes sur Escaut) et quelques rares conseillers municipaux .
Question croyance, je devais être le seul " non croyant " de la salle et je tenais à le souligner dans ma courte intervention dans la mesure où cette démarche de l'URCEAS ne concernait pas exclusivement les chrétiens.
J'avais d'ailleurs, il y a un an, rencontré Jean-Marc BOCQUET pour lui assurer notre convergence de points de vue et mon soutien à ce projet.
Je soulignais également, au-delà des distances philosophiques qui peuvent séparer des chrétiens d'autres militants issus comme moi de courants de pensée se réclamant de l'humanisme laïque , l'existence de points de convergence, notamment l'attachement au respect de la personne et des droits de la personne et d'autre part le sens de l'engagement pour des " bonnes causes " (Sartre disait " la cause du peuple" !)
Je soulignais combien pouvait paraître paradoxal en apparence le fait pour notre territoire d'avoir eu à subir le poids de plusieurs déterminismes (géographiques, économiques, culturels) et la présence d'initiatives originales de la part d'hommes et de femmes ayant refusé de baisser les bras malgré le choc du cataclysme.
Pour comprendre cela, il conviendrait de disposer d'une géographie des initiatives solidaires.
Elle seule permettrait de constater des éventuelles distorsions entre les territoires et d'émettre quelques hypothèses.
On peut peut être se demander justement si l'antériorité dans le Nord de quelques initiatives historiques comme les confréries qui se sont créées au Moyen-âge contre la peste - je cite cet exemple parce que je l'ai étudié dans mon livre les confréries de l'Artois - ou encore le 1% logement en 1943 par le patronat pour faire face à la crise du
logement à Roubaix, n'est pas due à la prégnance d'un ethos religieux particulièrement développé dans nos contrées...
On peut aussi se demander si ce n'est pas l'ampleur du fléau ou du cataclysme qui explique l'émergence des initiatives.
L'exemple de la peste me plaît car le roman d'Albert Camus montre bien que les formations sanitaires volontaires ne sont pas l'apanage des croyants et que c'est le fléau qui crée des liens fraternels et qui suscite finalement les initiatives... associant croyants et non croyants.
Malheureusement, cette forme de géographie intéresse moins notre société que la géographie des créations de valeurs marchandes.
Comment ne pas regretter cette obsession permanente du pouvoir médiatique (y compris de gauche, je lis le Nouvel Obs) à comparer et hiérarchiser les territoires selon un seul angle, celui de la performance économique : création d'entreprises, valeurs immobilières, etc...
Certes, ces indicateurs ne sont pas inutiles mais ils n'épuisent pas la réalité de ce qui se passe sur un territoire.
Un jour viendra, espérons-le, où ces territoires seront évalués sur des critères tri-dimensionnels, à savoir la performance économique mais aussi la performance environnementale et la performance sociale.
Cette performance sociale peut englober des tas de choses (j'ai récemment construit un indice statistique pour mesure le droit au logement entre les territoires).
Et, sur ce point méthodologique, je me suis permis de faire une remarque amicale.
Comme le disait un des organisateurs, la technique d'identification a consisté à lancer au large un filet pour y ramener les expériences présentées dans les plaquettes de restitution.
Mais, comme je le soulignais dans mon intervention , le problème du filet quand on ne fixe pas une dimension de maille, c'est qu'il peut ramener de tout.
Et ce qui paraît compliqué dans ces expériences, c'est de savoir pourquoi elles figurent dans ces documents.En réalité, parce qu'il s'est trouvé, à tel moment, un militant pour se dire que son action pouvait relever des Assises et parce qu'il a pris le temps de rédiger une fiche.
Mais le plus difficile, c'est de repérer ce qui les unit : création de lien social (mais même un marchand de frites crée du lien social !) ? action solidaire ? mais en quoi ? contribution au bien-être du territoire ? (oui mais à quel niveau ?
Autrement dit, l'absence d'un grille de sélection et d'évaluation des actions me laisse penser que ce repérage identifie davantage les actions dont les militants de l'URCEAS avaient envie de parler (les leurs) que les actions de solidarité de leur territoire.
Ce n'est déjà pas si mal, c'est un début et nous n'allons pas nous en plaindre.
Faute de pouvoir mesurer les initiatives solidaires, il convient déjà d'en parler.
Encore merci pour cet agréable et riche moment d'échanges.
régimes spéciaux : se taire au nom des valeurs de gauche ?
La réaction de quelques amis écolos à mes prises de position sur les régimes spéciaux me fait penser aux reproches des communistes contre Camus lorsque ce dernier a osé se révolter contre les goulags.
Parce qu'il était de gauche, il aurait dû se taire devant les impératifs supérieurs de la défense du prolétariat.
Camus, l'homme révolté, en quête d'un nouvel humanisme, ne s'est pas tu et l'histoire lui a donné raison.
Jean-Marie Allain, le 27 octobre 2007
Parce qu'il était de gauche, il aurait dû se taire devant les impératifs supérieurs de la défense du prolétariat.
Camus, l'homme révolté, en quête d'un nouvel humanisme, ne s'est pas tu et l'histoire lui a donné raison.
Jean-Marie Allain, le 27 octobre 2007
régimes spéciaux de retraite : équité contre corporatisme ?
Ce qui choque dans les régimes spéciaux de retraite, ce n'est pas qu'ils permettent à certains français de prendre des retraites avant les autres, c'est que cet avantage est financé, non pas par les agents dont les effectifs ont fondu ces trente dernières années mais par les contribuables et les usagers.
Rien ne justifie cette disparité dans le traitement des français, si ce n'est la situation de monopole des secteurs en question.
Comme l'explique Pascal Gobry (membre de l'Institut des actuaires) dans un article lumineux publié dans "Le Monde" du 19 octobre, ce n'est pas la pénibilité des salariés de la Banque de France qui explique leur régime encore plus favorable que celui des cheminots, c'est leur situation de monopole.
Celle-ci a permis de faire financer des avantages par les usagers, y compris les plus modestes et les plus exposés au travail pénible.
Lorsque j'achète un billet de train ou lorsque je paie mes impôts , je contribue à payer une partie de ces retraites qui ne sont en rien financées par les soit-disant cotisations prélevées sur les salaires et qui à ce titre sont qualifiées par les comptables de «cotisations fictives».
Il ne s'agit pas ici d'être de gauche ou de droite, ni de désigner des boucs-émissaires mais de savoir si on se place du côté des corporatismes ou de l¹équité.
Je suis fils et petit-fils de cheminot et très attaché à la culture du rail que je vénère.
Mais c'est ma conscience et mon attachement aux valeurs d¹équité et de justice qui guident en l'occurrence mes positions dans ce débat, pas mes traditions familiales, encore moins mon appartenance au MODEM.
Affirmer que l'on devrait tout remettre à plat et tenir compte de l'espérance de vie, bien sûr mais cela ne doit pas être un prétexte à engager la réforme, d'autant plus que ceux qui s'arc-boutent sur leurs privilèges pourraient bien, en termes d'espérance de vie, crier encore plus fort.
Jean-Marie Allain, le 24 octobre 2007
Rien ne justifie cette disparité dans le traitement des français, si ce n'est la situation de monopole des secteurs en question.
Comme l'explique Pascal Gobry (membre de l'Institut des actuaires) dans un article lumineux publié dans "Le Monde" du 19 octobre, ce n'est pas la pénibilité des salariés de la Banque de France qui explique leur régime encore plus favorable que celui des cheminots, c'est leur situation de monopole.
Celle-ci a permis de faire financer des avantages par les usagers, y compris les plus modestes et les plus exposés au travail pénible.
Lorsque j'achète un billet de train ou lorsque je paie mes impôts , je contribue à payer une partie de ces retraites qui ne sont en rien financées par les soit-disant cotisations prélevées sur les salaires et qui à ce titre sont qualifiées par les comptables de «cotisations fictives».
Il ne s'agit pas ici d'être de gauche ou de droite, ni de désigner des boucs-émissaires mais de savoir si on se place du côté des corporatismes ou de l¹équité.
Je suis fils et petit-fils de cheminot et très attaché à la culture du rail que je vénère.
Mais c'est ma conscience et mon attachement aux valeurs d¹équité et de justice qui guident en l'occurrence mes positions dans ce débat, pas mes traditions familiales, encore moins mon appartenance au MODEM.
Affirmer que l'on devrait tout remettre à plat et tenir compte de l'espérance de vie, bien sûr mais cela ne doit pas être un prétexte à engager la réforme, d'autant plus que ceux qui s'arc-boutent sur leurs privilèges pourraient bien, en termes d'espérance de vie, crier encore plus fort.
Jean-Marie Allain, le 24 octobre 2007
le corps médical prend enfin position contre les incinérateurs
«La Plate-forme nationale de l'Ordre médical», comprenant notamment l'Ordre National des médecins et les principaux syndicats de praticiens, vient de déclarer que « l'incinération produit des centaines de substances
toxiques qui s'échappent dans l'atmosphère » et demande un moratoire concernant les futurs incinérateurs.
Ils seraient pourtant «aux normes» comme on dit en Avesnois.
Certes, mais on sait aujourd¹hui que ces normes ne veulent rien dire car elles n'ont de sens que sur ce qu'elles mesurent, pas sur ce qu'elles ne mesurent pas.
Le professeur Dominique Belpomme, cancérologue à l¹hôpital Georges Pompidou à Paris, assure que les médecins ne lâcheront pas le morceau et qu'il n¹était pas question refaire le coup de l¹amiante.
L'entrée en scène du corps médical vient enfin donner raison à mes appels lancés dès 2006, à la suite du rapport de l'institut de veille sanitaire.
Jean-Marie Allain, le 24 octobre 2007
toxiques qui s'échappent dans l'atmosphère » et demande un moratoire concernant les futurs incinérateurs.
Ils seraient pourtant «aux normes» comme on dit en Avesnois.
Certes, mais on sait aujourd¹hui que ces normes ne veulent rien dire car elles n'ont de sens que sur ce qu'elles mesurent, pas sur ce qu'elles ne mesurent pas.
Le professeur Dominique Belpomme, cancérologue à l¹hôpital Georges Pompidou à Paris, assure que les médecins ne lâcheront pas le morceau et qu'il n¹était pas question refaire le coup de l¹amiante.
L'entrée en scène du corps médical vient enfin donner raison à mes appels lancés dès 2006, à la suite du rapport de l'institut de veille sanitaire.
Jean-Marie Allain, le 24 octobre 2007
Attali-Borloo : le choc ?
Les réflexions de la commission Attali pour relancer la croissance sont-elles à ce point antinomiques avec celles qui animent les acteurs du Grenelle de l'Environnement ?
C'est en tout cas ce que pensent un certain nombre d'analystes.
Prôner la mobilité des personnes et des biens, est-ce forcément incompatible avec la limitation des transports ?
Tout dépend des distances de déplacement, des motivations de celui-ci et surtout des modes de déplacement.
Lorsque la Commission Départementale d'Urbanisme Commercial (CDEC) bloque un projet de supermarché Leclerc à La Longueville, le fait-elle pour protéger l'environnement ou pour protéger le monopole d'Auchan ?
Les habitants du Bavaisis ont le droit de prétendre à un supermarché, ce qui limiterait leurs déplacements et raviverait une concurrence qu'ont mis à mal les grandes surfaces.
Toute la question est de savoir où, si une telle implantation sera respectueuse de l'environnement et d'une bonne intégration paysagère, bref des enjeux pour lesquels la CDEC n'a aucune légitimité, ni aucune compétence.
Jean-Marie Allain, le 24 octobre 2007
C'est en tout cas ce que pensent un certain nombre d'analystes.
Prôner la mobilité des personnes et des biens, est-ce forcément incompatible avec la limitation des transports ?
Tout dépend des distances de déplacement, des motivations de celui-ci et surtout des modes de déplacement.
Lorsque la Commission Départementale d'Urbanisme Commercial (CDEC) bloque un projet de supermarché Leclerc à La Longueville, le fait-elle pour protéger l'environnement ou pour protéger le monopole d'Auchan ?
Les habitants du Bavaisis ont le droit de prétendre à un supermarché, ce qui limiterait leurs déplacements et raviverait une concurrence qu'ont mis à mal les grandes surfaces.
Toute la question est de savoir où, si une telle implantation sera respectueuse de l'environnement et d'une bonne intégration paysagère, bref des enjeux pour lesquels la CDEC n'a aucune légitimité, ni aucune compétence.
Jean-Marie Allain, le 24 octobre 2007
l'urgence d'un comité de rivière !
L'engagement d'une étude écologique sur les bords de Sambre, dans sa partie aval et qui sera co-financée par la Région et l¹AMVS, tombe à point puisque VNF envisage actuellement de créer sur la Trame Verte régionale des dépôts pour recevoir les boues de curage de la rivière.
Je dis «dépôt» pour reprendre le vocabulaire de VNF ? mais on pourrait aussi dire aussi dire «décharge» puisqu'une boue de dragage ou de curage est un déchet et que le stockage de déchets pour une durée supérieure à un an constitue une décharge.
Une telle perspective interpelle naturellement les élus puisque les boues de la Sambre peuvent contenir des polluants très toxiques en raison de l'histoire industrielle de la vallée, de la densité de son habitat, de l'évolution de son agriculture, sans oublier son histoire militaire.
Se pose même au préalable la question toute simple : pourquoi curer ?
Le curage est présenté comme ayant deux objectifs :
- 1er objectif : Augmenter le tirant d¹eau pour les bateaux mais tout le monde sait que le tirant d¹eau des bateaux de la plaisance n'est pas celui d'une péniche ou d'un bateau à passagers et que ces types d¹embarquation sont désormais des espèces disparues de notre cours d¹eau.
- 2e objectif : Diminuer le risque d'inondations, mais une étude du Ministère des Transports wallon réalisée en 2002 explique je cite «que ces travaux ne représentent qu'une mesure de protection de faible efficacité contre les inondations et qu'en aval, qu¹elles n¹ont pratiquement aucun effet en période de crues».
Faisons toutefois abstraction de ces deux réserves pour l'instant et admettons qu'il faille effectivement draguer et curer la Sambre.
Créer des lieux de dépôts représente, au-delà de la nuisance olfactive, un certain nombre de risques pour l'environnement, à tel point qu'en Belgique les communes qui reçoivent des boues de curage sont indemnisées sur la base de 2,50 euros par m3 de boue.
Ces risques justifieraient par ailleurs que la sélection des sites soit étudiée sur la totalité du linéaire, entre la forêt de Mormal et la Belgique, en fonction de critères environnementaux par un cabinet indépendant, non rémunéré par le maître d'ouvrage et de manière concertée avec les communes concernées et leurs riverains.
On retrouve là une carence que j¹ai maintes fois soulignée : l'absence de gouvernance de la rivière, pourtant utilisée par une multiplicité d'acteurs dont les intérêts peuvent parfois s'avérer antinomiques.
A quand un Comité de rivière ?
Jean-Marie Allain, le 24 octobre 2007
Je dis «dépôt» pour reprendre le vocabulaire de VNF ? mais on pourrait aussi dire aussi dire «décharge» puisqu'une boue de dragage ou de curage est un déchet et que le stockage de déchets pour une durée supérieure à un an constitue une décharge.
Une telle perspective interpelle naturellement les élus puisque les boues de la Sambre peuvent contenir des polluants très toxiques en raison de l'histoire industrielle de la vallée, de la densité de son habitat, de l'évolution de son agriculture, sans oublier son histoire militaire.
Se pose même au préalable la question toute simple : pourquoi curer ?
Le curage est présenté comme ayant deux objectifs :
- 1er objectif : Augmenter le tirant d¹eau pour les bateaux mais tout le monde sait que le tirant d¹eau des bateaux de la plaisance n'est pas celui d'une péniche ou d'un bateau à passagers et que ces types d¹embarquation sont désormais des espèces disparues de notre cours d¹eau.
- 2e objectif : Diminuer le risque d'inondations, mais une étude du Ministère des Transports wallon réalisée en 2002 explique je cite «que ces travaux ne représentent qu'une mesure de protection de faible efficacité contre les inondations et qu'en aval, qu¹elles n¹ont pratiquement aucun effet en période de crues».
Faisons toutefois abstraction de ces deux réserves pour l'instant et admettons qu'il faille effectivement draguer et curer la Sambre.
Créer des lieux de dépôts représente, au-delà de la nuisance olfactive, un certain nombre de risques pour l'environnement, à tel point qu'en Belgique les communes qui reçoivent des boues de curage sont indemnisées sur la base de 2,50 euros par m3 de boue.
Ces risques justifieraient par ailleurs que la sélection des sites soit étudiée sur la totalité du linéaire, entre la forêt de Mormal et la Belgique, en fonction de critères environnementaux par un cabinet indépendant, non rémunéré par le maître d'ouvrage et de manière concertée avec les communes concernées et leurs riverains.
On retrouve là une carence que j¹ai maintes fois soulignée : l'absence de gouvernance de la rivière, pourtant utilisée par une multiplicité d'acteurs dont les intérêts peuvent parfois s'avérer antinomiques.
A quand un Comité de rivière ?
Jean-Marie Allain, le 24 octobre 2007
santé publique
La carte de France de la densité de médecins se superpose assez bien avec la carte de France des mauvais indicateurs de santé.
Une lecture rapide pourrait laisser penser que notre santé est plus mauvaise dans le Nord parce qu'il y a moins de médecins, raccourci rapide qui oublie que l'état de santé d'une population ne dépend pas seulement du nombre de médecins mais d'une multitude de paramètres environnementaux.
Une analyse faite par Gérard Salem, géographe à l'université de Nanterre, postule en fait que c'est l'inverse.
C'est parce que l'état de santé des gens du Nord est dégradé que les médecins ne viennent pas s'y installer.
On peut aussi penser que les médecins préfèrent la mer, le soleil et la clientèle aisée,ce qui est humain.
Sans porter atteinte à la liberté d'installation des médecins, il est possible de mettre en place des incitations financières substantielles pour que les médecins qui s'installeraient dans les régions en déficit ou qui
acceptent d'y rester.
Jean-Marie Allain, le 18 octobre 2007
Une lecture rapide pourrait laisser penser que notre santé est plus mauvaise dans le Nord parce qu'il y a moins de médecins, raccourci rapide qui oublie que l'état de santé d'une population ne dépend pas seulement du nombre de médecins mais d'une multitude de paramètres environnementaux.
Une analyse faite par Gérard Salem, géographe à l'université de Nanterre, postule en fait que c'est l'inverse.
C'est parce que l'état de santé des gens du Nord est dégradé que les médecins ne viennent pas s'y installer.
On peut aussi penser que les médecins préfèrent la mer, le soleil et la clientèle aisée,ce qui est humain.
Sans porter atteinte à la liberté d'installation des médecins, il est possible de mettre en place des incitations financières substantielles pour que les médecins qui s'installeraient dans les régions en déficit ou qui
acceptent d'y rester.
Jean-Marie Allain, le 18 octobre 2007
Vers la suppression des Maisons de l'Emploi ?
Le Ministre des Finances vient d'annoncer que le gouvernement gelait les projets des Maison de l'Emploi qu'il reste à ouvrir.
L'Etat entend mettre un coup de frein à ce concept fumeux et technocratique, typique de l'esprit tordu qui alimente la politique de l'emploi en France depuis 25 ans.
Le problème n'en reste pas moins posé pour les 180 Maisons de l'Emploi existantes, lieu de partenariat financé par l'argent public et dont l'effet sur l'emploi est bien entendu proche de zéro.
Jean-Marie Allain, le 17 octobre 2007
L'Etat entend mettre un coup de frein à ce concept fumeux et technocratique, typique de l'esprit tordu qui alimente la politique de l'emploi en France depuis 25 ans.
Le problème n'en reste pas moins posé pour les 180 Maisons de l'Emploi existantes, lieu de partenariat financé par l'argent public et dont l'effet sur l'emploi est bien entendu proche de zéro.
Jean-Marie Allain, le 17 octobre 2007
FUSION DES CCI ...Un exemple à méditer
Le Projet de fusion des Chambres de Commerce et d'Industrie de Valenciennes, Avesnes, Maubeuge et Cambrai constitue une suite logique de la réorganisation spatiale des territoires : l'amélioration des liaisons, la mutualisation des moyens, la recherche de synergie, la nécessité d'interlocuteurs qui pèsent dans les négociations ... expliquent une évolution dont la classe politique devra s'inspirer.
Lorsque j'ai proposé, voilà plus de dix ans, en accord avec le sous-préfet Faure, de créer une Conférence Permanente des élus à l'échelle du Hainaut-Cambrésis, la majorité des responsables politiques de l'Avesnois, par frilosité, ont freiné des quatre fers alors Jean-Louis Borloo était partant et les élus de Cambrai également.
Je dois dire que Bernard Baudoux (PC) et Jean-Yves Herbeuval (UMP) se retrouvaient également sur cette ligne de mettre en place un Grand Sud.
Aujourd'hui, d'ailleurs, c'est le député communiste Alain Bocquet qui impulse fort opportunément la création d'une association des élus du Hainaut, à laquelle j'ai bien entendu donné de suite mon adhésion. Les divergences politiques ne doivent pas polluer la recherche de l'intérêt du territoire.
La question de la pénalisation fiscale des travailleurs frontaliers est un bon exemple à traiter à cette échelle.
Nos structures d'organisation territoriale en sambre-avesnois semblent bien obsolètes au regard de ces évolutions.
Les CCI donnent l'exemple après l'Etat... applaudissons.... espérons que la Sambre-Avesnois aura l'audace et surtout la lucidité d'aller en ce sens.
Nous avons besoin d'une instance d'échange et de travail pour le Grand-Sud, et même d'une instance transfrontalière.
Jean-Marie Allain, le 5 octobre 2007
Lorsque j'ai proposé, voilà plus de dix ans, en accord avec le sous-préfet Faure, de créer une Conférence Permanente des élus à l'échelle du Hainaut-Cambrésis, la majorité des responsables politiques de l'Avesnois, par frilosité, ont freiné des quatre fers alors Jean-Louis Borloo était partant et les élus de Cambrai également.
Je dois dire que Bernard Baudoux (PC) et Jean-Yves Herbeuval (UMP) se retrouvaient également sur cette ligne de mettre en place un Grand Sud.
Aujourd'hui, d'ailleurs, c'est le député communiste Alain Bocquet qui impulse fort opportunément la création d'une association des élus du Hainaut, à laquelle j'ai bien entendu donné de suite mon adhésion. Les divergences politiques ne doivent pas polluer la recherche de l'intérêt du territoire.
La question de la pénalisation fiscale des travailleurs frontaliers est un bon exemple à traiter à cette échelle.
Nos structures d'organisation territoriale en sambre-avesnois semblent bien obsolètes au regard de ces évolutions.
Les CCI donnent l'exemple après l'Etat... applaudissons.... espérons que la Sambre-Avesnois aura l'audace et surtout la lucidité d'aller en ce sens.
Nous avons besoin d'une instance d'échange et de travail pour le Grand-Sud, et même d'une instance transfrontalière.
Jean-Marie Allain, le 5 octobre 2007