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Le blog de Jean-Marie Allain

L'heure des comptes pour le PLUi

11 Août 2016 , Rédigé par Jean-Marie Allain

Le 1er juillet s’est tenue une réunion de la Commission locale de transfert des charges (Clect) relative au transfert de la compétence Tourisme et à celle du Plan Local d’urbanisme, devenu le Plan Local d’Urbanisme intercommunal.

Si le volet tourisme ne représente pas un enjeu fondamental puisque ne concernant que les quelques communes employant précédemment du personnel dans cette branche et pour lesquelles l’agglomération déduira de son attribution de compensation l’équivalent salarial désormais supporté par l’intercommunalité, le débat est plus compliqué pour le PLU dans la mesure où le coût d’élaboration de ce document pour les 42 communes de l’agglomération se révèle plus lourd que l’addition des coûts antérieurement pris en charge par les communes et à partir desquels est censé être calculé le transfert des charges.

Cette distorsion entre le coût initial et le montant à payer aujourd’hui s’explique principalement par le fait que plusieurs petites communes n’avaient pas de PLU mais une simple carte communale, quand elles n’utilisaient pas tout simplement le règlement national d’urbanisme.

L’autre raison tient au fait que d’autres communes comme Marpent avaient achevé leur PLU depuis belle lurette et qu’au cours des cinq dernières années, base de calcul pour évaluer la dépense à répercuter dans le transfert, elles n’ont rien dépensé. Dans ce cas, l’agglomération ne peut pas déduire un euro de l’attribution de compensation puisque la dépense était nulle.

La facture à payer n’en reste pas moins celle d’un PLU pour 42 communes, et donc supérieure aux charges transférées. Pour combler le manque à gagner, l’agglomération propose donc à chaque commune de mettre la main à la poche.

Et dire que la mutualisation intercommunale était conçue pour faire baisser les coûts !

Lors de la réunion de la Clect, trois communes, dont Marpent, ont exprimé leur désaccord, estimant que l’agglomération, sur d’autres dossiers, nous avait déjà fortement mis à contribution pour des dépenses non justifiées telles que les structures gonflables à 300 000 € ou la participation illégale au coût des éducateurs sportifs dans les communes rurales.

Sans parler des « mauvais coups » de l’agglo comme cette décision du Président, trois jours après son élection, de supprimer la subvention annuelle de 3000 € à la Fête du moulin en guise de représailles après ma déclaration de candidature (venant se combiner avec la cessation du prêt du chapiteau que la ville de Jeumont mettait à notre disposition).

Or, le compte-rendu de la réunion de la Clect affirme que l’approbation de ce rapport s’est fait "à l’unanimité ", ce qui est inexact, pour ne pas dire mensonger.

Le compte-rendu omet en effet de signaler dans ce document que le vote sur le PLUi ne s’est pas fait à l’unanimité (3 contre) et qu’il y a eu trois absentions pour le tourisme. La seule unanimité a concerné le fait que le volet tourisme ne serait pas revoté lors d’une prochaine réunion.

Cette présentation tronquée des débats pour mieux influencer le conseil communautaire nous interpelle et confirme notre interrogation sur le mode de fonctionnement quelque peu cynique de notre intercommunalité.

L’histoire n’est pas terminée puisque le montage proposé par l’agglomération pour le PLUi, pour être exécutoire, doit être voté à la majorité du conseil communautaire et avec l’assentiment de la totalité des conseils municipaux.

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Jumelage Marpent-Poliçan

8 Août 2016 , Rédigé par Jean-Marie Allain

Jumelage Marpent-Poliçan

Lorsque nous sommes partis en Albanie pour signer le protocole de jumelage avec nos amis de Poliçan, plusieurs proches m’avaient dit « Albanie ? çà craint là-bas ! ».

L’image des passeurs, des filières mafieuses, du banditisme et j’en passe….

Première anecdote : nous arrivons à Bérat et allons dans une agence pour changer nos euros contre des leks (même si l’euro est largement utilisé dans ce pays non membre de l’Union Européenne). La porte est grande ouverte, pas de caméras, pas de volet, pas de vigiles…

En parcourant les rue de Bérat, un pauvre homme s’approche de nous pour quémander un peu d'argent et se voit vite rappelé vertement par ses congénères.

Seconde anecdote : la veille de notre retour, je m’aperçois que j’ai oublié ma veste de costume dans le placard de la chambre d’hôtel de Tirana. Avec mon épouse, vers 22 heures, nous reprenons la voiture pour faire une trentaine de kilomètres, retrouvons la veste.

Sur la route du retour, il est presque minuit lorsque nous nous prenons un nid de poule sur la route non éclairée. Il faut changer la roue. On aperçoit une station essence (elles sont très nombreuses dans ce pays) et on s’arrête.Il est minuit.

Deux hommes, qui quittaient la station, sortent d’une mercedes et spontanément s’occupent de la réparation, refusant même de prendre les billets que nous leur proposons.

Il y a quelques jours, je lis dans la presse que des voyageurs coréens se sont faits dévalisés en Seine-Saint-Denis et que ce fait « divers » succède à l’agression d’un car d’une trentaine de touristes chinois dans le Val d’Oise.

Sans commentaires.

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Interdire le burkini-party serait-il faire de la discrimination ?

8 Août 2016 , Rédigé par Jean-Marie Allain

Ce serait en tout cas un bon sujet de réflexion à soumettre au stage de formation sur la discrimination que l’agglomération propose en octobre prochain à ses élus.

Et, comme exercice pratique, pourquoi ne pas les faire plancher sur l’article de Luc Rosenweig, paru ce lundi 8 août 2016 dans la Lettre de « Causeur » dont voici quelques extraits :

« L'affaire de la piscine privatisée à l'usage des femmes voilées est un bon exemple du djihad culturel tel qu’il est pratiqué par les adeptes français des Frères musulmans.

Leur objectif ? Mettre en oeuvre leur projet de grignotage progressif du consensus français sur la laïcité de l’espace public en démontrant que ce consensus n’est qu’une machine de guerre anti-musulmane. (…)

Alors que les idéologues de la société « inclusive », entendez ouverte à toutes les concessions et abandons aux pratiques les plus obscurantistes, sexistes, et racistes des islamistes radicaux de toutes obédiences, sont K.O debout après l’année sanglante, les islamistes politiques, les vrais, changent de terrain de lutte ».

Le tollé provoqué par ce projet « est pain bénit, si l’on ose dire, pour les islamistes conquérants qui ne vont pas manquer de brandir le « deux poids, deux mesures » de cette République laïcarde qui s’offusque des baignades habillées des femmes musulmanes dans un espace privé, alors qu’elle accepte depuis longtemps les espaces privés délimités où les familles peuvent batifoler à leur guise en tenue d’Adam ou d’Eve ».

Une occasion pour rappeler que la privatisation d’un morceau de plage, ne fut-ce que d’un centimètre carré, est un scandale, que l’on s'y balade à poil ou en manteau de fourrure, avec un bonnet de bain une chapka.

Les gens font ce qu’ils veulent dans leur jardin, pas dans l’espace public ou qui devrait l'être.

Là où cela se complique, c’est que, dans le cas présent, il s’agit d’un équipement collectif privé….sauf que, précision importante, habituellement ouvert au public.

En d’autres termes, si le port obligatoire du burkini ou au contraire le naturisme peuvent être des règles appliquées dans telle ou telle piscine jamais ouverte au public, ici il en va différemment.

Le statut de ces équipements s’apparente en effet à celui des « voies privées ouvertes à la circulation", statut que tous les maires connaissent bien dans la mesure où ces rues sont très fréquentes dans nos communes et ouvertes au public.

Or, dans ces rues, bien que privées, le code de la route s’applique comme dans toutes les voies publiques. Et il ne viendrait à l’idée de personne que les propriétaires puissent y mettre, ne serait-ce qu’une journée, un sens interdit ou en limiter l’accès à certains véhicules…

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