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Le blog de Jean-Marie Allain

developpement territorial

L’atonie démographique se confirme en avesnois

28 Janvier 2012 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #developpement territorial

Au premier janvier 2012, la population officielle de l’arrondissement d’Avesnes est de 234 131 habitants.

Ce chiffre confirme la baisse annoncée par l’INSEE depuis des années et qui a vu passer l’avesnois de 250 632 habitants en 1982 à 234 131, soit moins 16 501 personnes (l’équivalent d’une ville comme Hautmont).Une baisse de 6,58 % en trente ans.

 

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Le post-totalitarisme aujourd'hui

26 Décembre 2011 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #developpement territorial

A lire l’article que Jacques Rupnik, directeur de recherches à Sciences Po,  consacre dans le Monde du 23 décembre, à Vaclav Havel et en très bel hommage à ce dernier, le post-totalitarisme ne repose pas sur la terreur de masse  mais sur la soumission et la résignation des esprits au mensonge et à la démagogie d’un pouvoir hégémonique, omnipotent, hypertrophié qui veut, blindé de ses certitudes,  mettre  la société sous contrôle ou sous anesthésie, entraîne des dysfonctionnements profonds.

L’incapacité d’un tel pouvoir à laisser se développer les initiatives  l’amène à se scléroser et, à terme, le condamne à l’ostracisme et le condamne tout court.

A relire cet article, je me dis que l’auteur pourrait aussi remplacer le mot société par le celui de territoire ou d’entreprise.

Plus les esprits sont « cadenassés » sur un territoire ou dans une entreprise, moins celui-ci  ou celle-ci a des chances d’être un terreau d’initiatives et d’innovation et moins ses chances de développement sont importantes.

 

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Le silence assourdissant sur le pôle métropolitain

28 Janvier 2011 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #developpement territorial

La ronde des voeux s’achève dans le silence assourdissant du pôle métropolitain.

L’appel de Valérie Létard aura été  entendu mais les ricochets n’ont pas été aussi nombreux qu’on pouvait s’y attendre.

 

J’ai de mon côté fait part de mon enthousiasme à l’idée de ce pôle, alors que je n’avais pas connaissance de l’appel de Valérie Létard, découvert dans la presse le lendemain de mes voeux.

Pure coïncidence, je tiens à le préciser.

 

Bernard Baudoux a ensuite exprimé son accord avec l’idée sans citer pour autant le terme de pôle métropolitain, par crainte probablement de froisser  le député communiste Alain Bocquet, résolument contre.
Mais ses propos ont été clairs.Il est Pour.

 

Christine Marin, députée, a déclaré explicitement y être également favorable, pas en se mettant derrière Valenciennes mais avec Valenciennes.

 

Et c’est tout….

 

Les socialistes savent que c’est une belle idée mais semblent tétanisés  de devoir de répondre à un appel du pied d’une élue du centre droit… à moins qu’ils ne soient irrités d’avoir été pris de court sur le sujet ou de s'attirer un froncement de sourcils des responsables de la métropole lilloise (qui n'aurait rien à gagner on s'en doute à l'émergence d'un tel pôle).

 

On peut certes reprocher à Valérie Létard d’être montée la première et en solitaire sous les feux de la rampe.

Sa réactivité a probablement irrité ici ou là.

Mais faut-il s’arrêter à si peu de choses ?

 

Le Pôle Métropolitain du Hainaut semble pourtant une évidence pour établir des rapports équitables avec la métropole lilloise.

Pourquoi attendre et perdre du temps ?

Quelle est la position des différents élus de l’agglomération : maires, conseillers régionaux et généraux ?

 

On ne peut pas penser qu’un tel projet les laisse indifférents.
Ils ont certainement eux aussi, pour reprendre une expression à la mode «  leur mot à dire »…

Sinon, c’est à désespérer…

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Douter de tout, même des experts

15 Novembre 2010 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #developpement territorial

Pierre VELTZ a fait Polytechnique et l' Ecole des Ponts, c' est un spécialiste de l'organisation des entreprises et des dynamiques territoriales.

Il a travaillé à la DDE du Nord et fut directeur de l'Ecole nationale des Ponts et Chaussées.

Ses recherches couvrent notamment les dynamiques des territoires, à différentes échelles.

Dans « Mondialisation, villes et territoires : une économie d’archipel «  (1996), il rappelle que c’est la variable sociopolitique (c'est-à-dire le mode gouvernance) qui joue sur le développement territorial, plus que la distance aux axes de développement.

Appliquée à la Sambre-Avesnois, cette thèse consiste à dire aux élus : gouverner autrement, ce sera plus efficace que le doublement de la RN2.

 

Démonstration de l’expert : À l’époque de la “banane bleue” de Roger Brunet, les régions de l’Ouest, se sentant excentrées voyaient leur avenir sombre.

À présent, la moitié Ouest de la France se porte beaucoup mieux que la moitié Est, démographiquement et économiquement.

Les départements de l’Ouest et de la façade atlantique en particulier sont actuellement parmi les champions de la croissance.

Regardez l’Irlande, ajoute Pierre Veltz, emporté par l'erreur qui consiste à croire qu'un exemple suffit à démontrer une loi scientifique, l'Irlande qui est encore plus à l’ouest que la Bretagne, totalement exclue de la “banane bleue”, et qui a un taux de croissance extraordinaire.

"La société irlandaise a été capable de saisir un certain nombre d’opportunités lancées par l’Europe, mais elle a su aussi créer des liens avec les États-Unis, mettre en place une stratégie très ouverte vis-à-vis des multinationales, etc".

 

Cette stratégie ouverte s’est pourtant traduite par les dettes bancaires que l‘on connaît et la situation de faillite de l’Irlande.

 

 

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Y aurait-il une recette de développement ?

18 Août 2010 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #developpement territorial

Pour une commune dont le slogan demeure «  l’initiative en actionS » (le mot est mis volontairement en majuscule car une belle idée ne vaut rien si elle ne se traduit pas dans le concret et au pluriel dans la mesure où une initiative peut se décliner en plusieurs actions), il est difficile de rester insensible au titre d’un rapport publié en mai 2010 sur le thème « Créativité et innovation dans les territoires », publié par la DATAR, l’Académie des Technologies et le Conseil d’Analyse Economique, sous la présidence de Michel Godet, avec comme rapporteurs Philippe Durance et Marc Mousli.

 

On ne peut libérer la créativité, les initiatives et les innovations écrivent les rapporteurs, sans se poser la question du mode de fonctionnement encore trop centralisé et colbertiste de notre système français, allergique aux expérimentations.

(aujourd’hui par exemple, un CCAS ne peut tirer des revenus de panneaux photovoltaïques car c’est contraire à ses statuts).

 

« La porte du changement s’ouvre de l’intérieur » affirmait le titre d’un ouvrage de Jacques Chaize (Calmann-Lévy/1992), ancien président du Centre des Jeunes Dirigeants qui rêvait de faire exploser le corsetage hiérarchique de nos institutions ; « Elle s’ouvre aussi d’en bas » précisent nos rapporteurs.

 

Ce ne sont pas davantage les infrastructures qui font mécaniquement le développement comme en témoigne celui de la Vendée, département qui n’a jamais eu de chemin de fer performant et dont le développement a précédé et entraîné la création des autoroutes (et non l’inverse).

Ce n’est pas non plus la taille des villes car là encore la Vendée se caractérise plutôt par des réseaux de bourgs ruraux unis par une mémoire mobilisatrice et favorable à l’esprit d’entreprise.

Les petites communes sont en effet plus facilement réactives que les grandes.

 

En réalité, les facteurs qui, une nouvelle fois, apparaissent comme favorables au développement et à l’attractivité sont la qualité de vie et le dynamisme des relations sociales. Plus concrètement, la qualité des lieux de vie, la richesse de la vie associative, la sécurité des biens et des personnes, la qualité des services et la moindre visibilité des inégalités sociales sont favorables à l’attractivité sans oublier, pour développer la créativité,  une atmosphère généreuse avec les créatifs, accueillante envers les étrangers et tolérants avec les déviants (car si les déviants ne sont pas tous excellents, les excellents sont par contre très souvent des déviants).

Il ne suffit pas de dépenser plus d’argent public dans la recherche pour avoir plus d’innovation (ou plus d’argent dans les hôpitaux pour avoir plus de santé)

20 % seulement des innovations sont de source technique, les autres relevant de l’organisationnel.

 

Arrosons les plantes qui poussent naturellement plutôt que de s’évertuer à planter des arbres exotiques qui ne prendront pas racine.

Et ne posons pas un couvercle sur la marmite du poil à gratter ou de la contestation, ce serait étouffer les initiatives et donc le développement.

Le bouillonnement culturel permanent est un facteur de développement (à ne pas confondre avec la programmation verticale et épisodique de productions culturelles).

Oui, il convient de stimuler au quotidien toutes les initiatives locales, même celles qui peuvent donner le frisson.

 

Bien entendu, le développement ne se décline pas comme une recette de cuisine mais faute de disposer des ingrédients précités, il restera toujours fade.

 

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L'ancrage territorial dans le developpement local

28 Juillet 2010 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #developpement territorial

« Où sont les hommes ? demanda poliment le petit prince

 La fleur, un jour, avait vu passer une caravane :

- Les hommes ? Il en existe, je crois, six ou sept. Je les ai aperçus il y a des années. Mais on ne sait jamais où les trouver. Le vent les promène. ils manquent de racines, çà les gêne beaucoup »  (Antoine De Saint Exupéry )

 

On aurait pu croire que la complexification du monde, produit de la globalisation économique, allait réduire l’échelle locale à un accessoire marginal et atrophié des politiques de développement.

Pierre Calame souligne fort justement que la formule profondément ambiguë « penser globalement, agir localement » incarne cette conception perverse, invalidant d’avance une pensée qui naîtrait du local, suspectée de repli sur soi et de régression identitaire.[1]

Pourtant, cette nouvelle organisation planétaire rend de plus en plus  obsolète le modèle de la centralisation administrative et paradoxalement donne au niveau local, et tout particulièrement aux bassins de vie, une responsabilité plus importante dans la définition des politiques de développement et dans l’organisation et la gestion des territoires.

 

Qu’il s’agisse des questions liées à la politique de l’eau, à la gestion des éco -systèmes, à la politique du logement, des transports ou encore à la mobilisation de l’épargne, c’est en effet à cette échelle, celle-là même où s’organisent de manière concrète les relations entre les différents niveaux de gouvernance, qu’il est possible à la fois de comprendre les limites de notre mode de développement, d’inventer des alternatives et de les expérimenter.

 

La décentralisation accrue des compétences, conjuguée au besoin d’un développement plus équilibré et plus solidaire, rend plus que jamais indispensable l’existence de lieux de dialogue non seulement entre les différents niveaux de l’administration publique mais aussi entre ceux-ci et la société civile.

La déconnexion grandissante entre le lieu de travail et le lieu de résidence fait sortir la problématique de l’aménagement du découpage politico-administratif et de ses logiques de subsidiarité, rendant bien souvent inopérante la logique des blocs de compétence et implique la nécessaire prise en compte et la coordination de différents niveaux géographiques.

 

La mondialisation des échanges et les impératifs de compétitivité qui en découlent par ailleurs ont bouleversé les catégories temporelles qui se heurtent au temps des usagers, à celui du nécessaire débat politique mais aussi à celui des aménageurs et de leurs procédures.

Les débats passionnés autour des projets de développement de la fonction logistique des territoires, projets dont l’urgence trouve souvent son fondement dans la concurrence exacerbée et la défense de l’emploi, au détriment d’un temps d’échange nécessaire à la compréhension de tous et à la prise en compte des multiples incidences, économiques, sociales et environnementales,illustre cette difficulté à concilier ces différentes échelles temporelles dont l’ajustement nécessite un élargissement de la démarche d’aménagement qui doit désormais procéder autant à « une géographie des flux » qu’à  « une géographie des lieux ».

 

Le privilège du temps long

 

Les problématiques s’internationalisent.

La nouvelle topographie urbaine se caractérise par une prépondérance des villes-métropole sur les nations — Berlin, Dresde et Leipzig plutôt que l’Allemagne ; Londres et Glasgow plutôt que la Grande Bretagne.

 

Le tissu mondial des villes se présente ainsi comme un réseau de points reliés par des flux : flux humains des marchands, touristes et architectes -urbanistes, flux de capitaux entre les places boursières, flux  de transports et de marchandises.

 

Cet espace de flux mondialisé et interconnecté, où les individus circulent et échangent de plus en plus vite, sans frontières, et hors des contingences du monde réel paraît de plus en plus déconnecté du monde, comme si la logique spatio-temporelle de la vitesse de circulation s’était substituée à la logique historique et sociale des territoires.

 

Beaucoup de professionnels sont aujourd’hui contraints de sillonner le réseau planétaire en tous sens avec le risque d’oublier leur singularité et leur consistance.

Lots de notre modernité, les villes sont en effet de plus en plus conçues pour offrir les équipements et les services canoniques, dignes de figurer dans le catalogue des mondanités urbaines, au risque de sombrer dans un mimétisme formel sans identification culturelle spécifique et de perdre leurs aspérités sociales et territoriales au profit d’un lissage uniforme et somme toute banal.

 

Pourtant, dans un contexte de compétitivité territoriale, la distinction viendra souvent de signes qui ne figurent pas toujours dans la nomenclature du marketing urbain.

A cet égard, la transposition du modèle de la mobilité des entreprises privées, toujours tributaires du temps court de la concurrence et de la compétitivité, entre en discordance avec le temps long des dynamiques territoriales.

Si l’efficacité productive industrielle s’évalue sur quelques mois, l’efficacité attractive d’un territoire se mesure en années et parfois en décennies.

La reproduction mécanique du modèle entreprenarial montre donc ses limites.

Si l’on peut connaître une entreprise au bout de quelques mois, il faut des années, pour ne pas dire des décennies  pour connaître un territoire.

 

Certes, on peut rester longtemps sur un territoire sans bien le connaître si on n’y fait pas du nomadisme local et si on n’est pas inséré dans les multiples réseaux qui l’irriguent.

Mais sans la longue durée, la connaissance restera livresque et superficielle et le temps nécessaire à l’engagement et à la concrétisation de certains projets insuffisant.

Qu’est-ce qui distingue d’ailleurs les acteurs de terrain d’un cabinet d’études privé si ce n’est cette particularité d’être en permanence sur une agglomération, d’être dépositaire de sa mémoire et d’y entretenir une veille dynamique, autant de fonctions qui font appel à la durée et supposent une présence prolongée ?

Les interventions de courte durée affectent la manière dont s’établissent les rapports avec les acteurs d’un territoire.

 

La crise d’un modèle de croissance (tant économique qu’urbain) avait déjà transformé les pouvoirs locaux en véritables protagonistes du développement et favorisé cette émergence du local.

La décentralisation et l’accent mis à la fois sur la coopération intercommunale et la gouvernance a progressivement fait du niveau local , parfois au prix d’une fluctuation salutaire des périmètres d’intervention, celui de la réflexion sur les projets, sur leur planification et leur mise en œuvre.

 

La mobilité du personnel

 

Le discours sur la mobilité du personnel n’a pas changé depuis le XIXe et fonde sa légitimité sur la référence hygiéniste et saint-simonienne à la mécanique du mouvement et à la fascination pour les flux et la circulation .Tout ce qui bouge est sain, tout ce qui stagne est malsain.[2]

Cette mobilité est présentée comme un moyen pour le personnel d’enrichir son expérience et ses compétences, en un mot comme une voie obligée de son plan de carrière.

Les fondements de cette mobilité professionnelle sont d’ailleurs, à peu de choses près, semblables à celles des premiers grands voyageurs : l’enrichissement intellectuel, mais aussi matériel sans oublier les saveurs de l’altérité.

Ce modèle du parcours professionnel, calqué sur celui de l’entreprise, publique et privée, tend à opposer la mobilité professionnelle à l’ancrage territorial, qui serait synonyme de rigidité.

 

Ainsi cohabiteraient un modèle de parcours professionnel animé par le goût de la mobilité, de la réussite et du succès et un modèle socio-affectif attaché d’abord à l’épanouissement personnel.

 

On retrouve d’ailleurs dans la tradition philosophique cette opposition entre une vison de la mobilité, synonyme de progrès, de modernisme et de vie saine et une vison qui, à l’inverse, stigmatise ses nuisances, ses dégradations et les menaces qu’elle véhicule.

 

Il n’est pas sûr qu’il faille opposer ces deux modèles.

 

D’abord parce que dans une vie professionnelle l’ancrage peut succéder à la mobilité, à l’image d’un Jean-Jacques Rousseau qui, après avoir fait partie de cette communauté vagabonde, a pour prôné l’enracinement.

Pourquoi ne pas imaginer, en ce sens, l’expérimentation d’un nouveau rapport au travail avec l’apprentissage par l’itinérance durant les trois ou quatre premières années, grâce à l’identification dans chaque entreprise d’un tuteur professionnel, une espèce de compagnonnage des temps modernes en quelque sorte ?

 

Ensuite, parce que l’ancrage professionnel n’exclut pas l’innovation, ni la flexibilité.

Le technicien immergé dans un territoire peut susciter des processus d’innovation à travers sa bonne connaissance des ressources du territoire, son patrimoine de savoir-faire et la mobilisation de ses réseaux d’appartenance.

La gestion des carrières - écrit Pierre Calame – privilégie à outrance la mobilité, ce qui constitue dans les faits une ignorance ou un mépris de la compétence territoriale et de la place de la mémoire.[3]

 

Si donc la dynamique de l’innovation peut encourager la mobilité, elle peut aussi a contrario être l’un des arguments pour justifier le choix de l’ancrage de certains professionnels.

C’est d’ailleurs ce qui est parfois reproché à l’Etat lorsqu’il déplace tous les quatre ou cinq ans ses hauts fonctionnaires sous prétexte qu’on les enlève au moment où ils commençaient à saisir toutes les complexités locales.

Car ce qui peut fonder l’ancrage, en dehors de tout sentimentalisme excessif, c’est le sentiment de partager une intimité et une communauté de destin avec le territoire au sens de l’approche phénoménologique.

Mobilité et ancrage ne sont donc pas antagoniques mais doivent faire l’objet d’un équilibre mesuré.

La mobilité permet que soit porté un regard différent sur la réalité et amène des idées nouvelles qui vont pouvoir se croiser et fructifier en se confrontant aux enseignements de l’expérience et à la mémoire du territoire que détiennent les autres techniciens.

 

 

 

 

 

 

 



[1] Le territoire, brique de base de la gouvernance au 21ème siècle : contribution de Pierre Calame aux 3èmes Assises wallonnes du développement Local à Gosselies (Belgique)/28 novembre 2002.

[2] Marcel Roncayolo, « La France urbaine ».Tome IV.

[3] «  Mutations de la Société, mutations des territoires : pour une approche humaniste de l’aménagement du territoire » .Pierre Calame, janvier 1994.

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