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Le blog de Jean-Marie Allain

Vive 2012, et que vivent et se développent les coopératives !

28 Décembre 2011 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #SOCIETE

DSC01229-copie-1.jpgL'ONU a décrété 2012 " année internationale de la coopérative".

Rappelons la définition qu'en donnait Proudhon :

 

La compagnie a pour règles : que tout individu employé dans l'association... a un droit indivis dans la propriété de la compagnie; que les fonctions sont électives, et les règlements soumis à l'adoption des associés ; que tout associé participe aux bénéfices comme aux charges de la compagnie, dans la proportion de ses services; que chacun est libre de quitter à volonté l'association ... » .

 

Pierre-Joseph PROUDHON

Théorie de la propriété

 

Si j’ai souhaité m'associer à l'année internationale de l'ONU,  c’est parce que la commune, bien que née un siècle avant la coopérative, partage avec cette dernière plusieurs points :

-   On peut choisir d’habiter sa commune comme on choisit d’être ou non  coopérateur

-      On souscrit financièrement dans sa commune au travers de ses impôts comme on souscrit au capital d’une coopérative

 

-     On mandate une équipe révocable dans sa commune comme on élit un responsable révocable de la coopérative.

 

-    Les administrés ou les concitoyens de la commune, comme les coopérateurs, sont copropriétaires et co-responsables d’un bien commun qu'il nous importe de protéger.

A une époque où la notion du bien commun tend à se dissoudre dans les esprits, l'initiative de l'ONU est une opportunité pour en rappeler le sens, dans

la sphère productive comme dans la cité.

 

300px-Proudhon-children-1-.jpg DSC01202.jpg

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Le post-totalitarisme aujourd'hui

26 Décembre 2011 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #developpement territorial

A lire l’article que Jacques Rupnik, directeur de recherches à Sciences Po,  consacre dans le Monde du 23 décembre, à Vaclav Havel et en très bel hommage à ce dernier, le post-totalitarisme ne repose pas sur la terreur de masse  mais sur la soumission et la résignation des esprits au mensonge et à la démagogie d’un pouvoir hégémonique, omnipotent, hypertrophié qui veut, blindé de ses certitudes,  mettre  la société sous contrôle ou sous anesthésie, entraîne des dysfonctionnements profonds.

L’incapacité d’un tel pouvoir à laisser se développer les initiatives  l’amène à se scléroser et, à terme, le condamne à l’ostracisme et le condamne tout court.

A relire cet article, je me dis que l’auteur pourrait aussi remplacer le mot société par le celui de territoire ou d’entreprise.

Plus les esprits sont « cadenassés » sur un territoire ou dans une entreprise, moins celui-ci  ou celle-ci a des chances d’être un terreau d’initiatives et d’innovation et moins ses chances de développement sont importantes.

 

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Démographie : le virage n'était qu'un mirage

23 Décembre 2011 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #AGGLO INTERCOMMUNALITE

Le sursaut démographique du Val de Sambre n’est pas hélas au rendez-vous.

Les chiffres officiels de l’INSEE pour le territoire de notre agglomération sont les suivants :

1968 : 100 178

1975 : 106 109

1982 : 107 804

1990 : 105 682  

1999 : 102 527

2008 :   98 778

On peut souhaiter que la courbe s’inverse et reparte à la hausse, cela ne nous autorise pas à tordre les chiffres pour affirmer le contraire du réel.

« Les faits sont têtus » disait Lénine. Et, sur ce point, il avait raison.

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Gens du voyage : les responsabilités partagées

15 Décembre 2011 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #SOCIETE

 

L’article 28 de la loi Besson du 31 mai 1990 prévoyait que chaque commune de plus de 5000 habitants se dote d’une aire d’accueil dans le cadre d’un schéma départemental d’accueil des gens du voyage, co-élaboré par l’Etat et le Conseil Général,

La nouvelle loi Besson du 5 juillet 2000 propose, au nom de la solidarité nationale,  une aide de 70 % pour aider les collectivités compétentes à réaliser des aires de stationnement. Une fois le schéma adopté, les municipalités avaient deux ans pour réaliser les équipements prévus. Au-delà, le préfet pouvait se substituer à elles (ou à l’intercommunalité) et ordonner des travaux qui seront aux frais de la collectivité concernée.

Dans le Nord, le schéma a été approuvé en 2002 pour la période 2002-2008.Il est depuis en révision. Les aires d’accueil devaient donc être réalisées avant fin 2004.

1ère remarque : l’Etat a lui-même été défaillant puisqu’il n’a pas sanctionné ces collectivités.

2e remarque : Lorsque les aires inscrites au Schéma n’ont pas été réalisées avant le terme du Schéma, celui-ci précise que les aides de l’Etat sont perdues (même si cela n’était pas inscrit dans la loi Besson).

 

3e remarque : le désengagement de l’Etat est lié à la non réalisation des aires prévues au schéma.

Or, ces aires, il faudra néanmoins les réaliser mais cette fois sans subvention.

 

4e remarque : En 2011, et malgré la réalisation de plusieurs aires d’accueil, les maires se trouvent finalement confrontés aux mêmes problèmes qu’auparavant pour trois raisons :

 

-         Sous estimation des besoins quantitatifs dans le Schéma Départemental

-         Retard pris sur le territoire de l’AMVS et de la CCSA

-         Aires d’accueil d’une capacité insuffisante

-         Aires occupées par des familles sédentarisées qui empêchent les haltes des familles itinérantes.

 

Au vu de ces différents éléments, on peut certes regretter que nous ayons pris ce retard  (nous ne sommes pas les seuls) mais on peut surtout regretter :

 

-         que la loi Besson ait fixé un délai trop court pour réaliser les aires d’accueil

-         que le gouvernement suivant ait profité de ce retard pour supprimer les subventions des retardataires

-         que le Schéma départemental sous-estime les besoins

-        que l’agglo ne se donne pas les moyens de faire respecter son règlement sur la durée de stationnement  

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Méthanisation, où en est-on ?

10 Décembre 2011 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #ECOLOGIE - DVLPT DURABLE

Une réflexion est  en cours au niveau de l’agglomération pour examiner la faisabilité d’une unité de méthanisation.

Le principe d’une telle unité, c’est d’amener des  déchets fermentescibles dans une unité où la fermentation va dégager  du bio-gaz, principalement utilisé dans des installations de combustion aux fins de production d’électricité, ou transformé en bio-méthane pouvant être injecté dans le réseau de gaz naturel, le digestat étant réutilisé ensuite comme produit d’épandage agricole.

Le gisement potentiel de déchets fermentescibles dans un périmètre de 30 kilomètres de Maubeuge n’est pas négligeable : 150 000 tonnes.

Par contre, l’origine de ces déchets est majoritairement agricole (120 000 tonnes), l’agglomération n’amenant que 12 000 tonnes (déchets verts des collectivités et boues de la station principalement) auxquelles pourraient s’ajouter 3500 tonnes provenant des poubelles des particuliers, sous réserve d’une réorganisation totale et coûteuse de la collecte sélective.

L’empreinte carbone d’un tel scénario n’apparaît a priori pas bonne.

L’essentiel  des déchets (du fumier en réalité) transiterait sur les routes dans des norias de camions avant d’arriver sur le territoire de l’AMVS.

Tout cela demande réflexion.

La méthanisation collective est envisageable sur un périmètre étroit à forte densité de population, ce n’est pas notre cas.

L’élimination des déchets agricoles n’est , de surcroît, pas de notre compétence.

La réflexion, à ce stade, m'incite à penser que la méthanisation en avesnois pourrait s’organiser à partir d’un modèle conçu autour d’un maillage d’unités de méthanisation regroupant  un groupe d’exploitations (un peu sur le modèle des coopératives viticoles) permettant d’éviter que le bilan carbone des déplacements n’annule l ‘intérêt de ce choix d’élimination des déchets.

L’échelle de la future carte intercommunale pourrait faciliter cette mise en place.

Mais c’est au monde agricole ou à ses représentants de  s’organiser.

Pour l’agglomération, on peut imaginer qu’une petite unité (20 000 tonnes) soit installée près du centre de tri, quitte à réorganiser la collecte auprès des ménages  (un bac supplémentaire).

Cela va demander une plus grande exigence de tri et va coûter de l’argent : nouvelles poubelles notamment sans oublier que parallèlement, en diminuant l'apport à l'incinérateur, on fera monter le prix du tonnage incinéré...

Mais, de toute façon, la réglementation européenne va nous l’imposer.

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Dioxine, le doute subsiste

10 Décembre 2011 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #SANTE

Le_coq_en_compagnie_de_ses_poules_qui_picoren-1-.pngOn se souvient de cette exploitation de volailles en plein air de Aibes, contrainte de mettre la clef sous la porte pour cause de dioxine dans les œufs et la viande.

Les exploitants étant venus me voir, j’avais alerté les médias.

Le sous-préfet avait programmé une réunion de travail et la sénatrice Mme Blandin avait bien relayé le dossier.

Des prélèvements ont été réalisés par l’INERIS le 18 juillet.

Malheureusement, ces prélèvements ont été circonscrits à la parcelle, contrairement à ce que j'avais souhaité.

J’ai récemment demandé quelles étaient les conclusions de ces analyses.

Nous venons d’apprendre que les traces de dioxine, PCB et furanes proviendraient de l’existence d’un ancien hangar qui se trouvait sur la parcelle autrefois.

J’emploie le conditionnel car nous ne sommes pas en possession des analyses mais d’une réponse de la sous-préfecture.

Difficile dans ces conditions, on le comprendra, d’effacer tous les doutes que l’on pouvait avoir sur les risques de pollution dans les prairies alentours.

Les agriculteurs, s'ils veulent reprendre leur exploitation, n'ont pas d'autre choix que de confiner leurs volailles ou de décapter le sol de la prairie.

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L'avesnois, démuni en matière de surveillance radioactive

1 Décembre 2011 , Rédigé par Jean-Marie Allain

symbole-radioactivite-1-.png-     

Les services de la protection civile ont récemment présenté à Avesnes, devant tous les élus de l’arrondissement, le nouveau protocole de distribution des pastilles d’iode en cas d’accident nucléaire, tributaire d’une décision préfectorale.

La question qui n’a pas été abordée, c’est celui des informations dont disposerait le Préfet en cas d’accident.

Pour distribuer des pastilles, il convient en effet de connaître le niveau de radio-activité qui sévit sur le territoire.

Or, là où les choses se compliquent, c’est que l’avesnois ne dispose aujourd’hui d’aucune balise de mesure de cette radioactivité.

Le matériel actuellement disponible et propriété de l’association ATMO  :

     4 moniteurs aérosols (réglementation de septembre 2009)

-          3 moniteurs iode (Directive Euratom)

-          4 radiamètres gama (décret du 4 avril 2002)

est localisé sur Gravelines, Calais, Dunkerque et la métropole lilloise.

Outre que ce matériel arrive en fin de vie et ne dispose pas de la sensibilité des nouvelles techniques,

Il ne couvre pas notre arrondissement.

Or, si une balise peut avoir un intérêt pour l’agglomération lilloise, proche de Gravelines, nous ne pouvons pas oublier que l’avesnois est tout aussi proche de la centrale de Chooz et que l’arrondissement est régulièrement traversé, sur la ligne Aulnoye-Fourmies, de convois de déchets radioactifs.

Si l’on sait que le Nord a récemment été survolé d’un nuage radioactif provenant de Hongrie, c’est grâce aux balises citées plus haut.
Autrement dit, personne n’est en mesure aujourd’hui de dire si notre arrondissement a subi ou non de la radioactivité.

Il y a donc là manifestement un manque en termes de mesures de contrôles au regard d’autres arrondissements.

C’est donc  un sujet supplémentaire où l’avesnois apparaît une fois de plus comme une zone blanche.

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