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Le blog de Jean-Marie Allain

La cause de Claude WILLSON

27 Mars 2019 , Rédigé par Jean-Marie Allain

Pour les victimes de 39/45 ayant perdu la vie hors du territoire communal, le rapatriement des corps a été organisé par le Ministère des armées, à la demande des familles.

Les dépouilles ont été à chaque fois exhumées, transportées au Dépositoire d’Arras (lieu de rassemblement des défunts) avant d’être ré-inhumées à Marpent.

Pour chaque enterrement, l’Etat versait à la commune une subvention de 1000 francs, soit environ le tiers du coût des obsèques.

Une énigme demeure sur le dossier de Monsieur Claude WILLSON, né le 9 août 1928 à Marpent.
Ce jeune homme habitait au 47, rue de la République.

Né d’un père anglais et d’une mère française, il est interné par les allemands, décède le 19 octobre 1942 à Paris et fut inhumé au cimetière parisien de Bagneux (Hauts de Seine).

Le maire de Marpent de l’époque, M François Bruno, à la demande du père, Eric Willson, sollicite le Ministère des Anciens Combattants et Victimes de guerre, pour que l’Etat puisse restituer gratuitement à la famille le corps du défunt.

Par lettre du 8 novembre 1949, le Ministère répond par la négative, considérant que le défunt est de nationalité anglaise et que cela ne serait pas conforme au décret du 16 juillet 1947 qui précise les modalités de la restitution des corps des victimes de guerre aux frais de l’Etat.

Le père décédé, c’est la Mme Willson qui, le 10 mai 1950, effectue la même démarche et se voit essuyer la même réponse par le Ministère.

Mme Willson ne baisse pas les bras et affirme pour sa part que Claude Willson est français et renouvelle en vain la démarche à plusieurs reprises avant d’obtenir satisfaction de la part du Ministère qui confirme par lettre que le corps a été exhumé le 22 février 1951 pour être transféré au dépositoire d’Arras, en vue de le restituer à la commune de Marpent le 4 avril 1951.

La question reste posée de savoir pour quelle raison le nom de ce jeune marpentois ne figure pas sur notre monument aux morts dans la colonne «  victime civile ».

J’ai saisi le Ministère des armées pour avoir une explication et, le cas échéant, obtenir le feu vert pour réparer cet oubli.

 

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La portée du symbole

27 Mars 2019 , Rédigé par Jean-Marie Allain

Le parrainage civil n’aurait-il qu’une valeur symbolique ?

Le certificat de baptême républicain n’a certes aucune valeur juridique (pas plus d’ailleurs que le baptême religieux), et pourtant, il arrive qu’il soit pris en compte dans certaines circonstances.

Ainsi, dans un arrêté de 2008, la Cour d’Appel de Rouen a reconnu le droit de visite d’un parrain à l’égard de l’enfant.
De même, en cas de décès des deux parents et en l’absence de tutelle testamentaire, le parrain et la marraine, bien qu’ilsne soient pas forcément des membres de la famille, peuvent, au vu des éléments, s d’informations liés au contexte familial, être nommés par le juge pour faire partie du conseil de famille.

Le juge a par ailleurs la possibilité, s’il convient de désigner un tuteur au mineur, de proposer le parrain ou la marraine s’il s’avère que le faisceau d’informations dont il dispose laisse transparaître l’intérêt d’un tel choix.

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Scolarisation obligatoire à trois ans

27 Mars 2019 , Rédigé par Jean-Marie Allain

La loi instaurant la scolarisation obligatoire dès trois ans aura des incidences pour les écoles et les communes.

Une scolarisation obligatoire dès 3 ans pose en effet plusieurs questions dont celle des conditions dans lesquelles ces enfants pourraient être accueillis.

 

La question de la sieste 

 

Aujourd'hui, de nombreux enfants de 3 ans ne sont scolarisés que le matin et rentrent chez eux pour déjeuner et faire une sieste, gardés par une nourrice ou leurs parents, pour des questions de confort.

Cela ne devrait plus être possible avec l’obligation de scolarité, laquelle impose une régularité dans la fréquentation de l'école.

Désormais, les parents des élèves âgés de 3 à 6 ans devront fournir à l'école une explication justifiée pour chaque retard. En cas d'absence de justification légitime, l'établissement scolaire est en droit de saisir la justice. Les parents encourent alors jusqu'à 135 euros d'amende.

Si par contre, une circulaire venait à assouplir cette rigidité, c’est le nombre de dortoirs qu’il conviendrait d’augmenter…et probablement d’ATSEM !

 

La question de la propreté

Avec la scolarisation obligatoire dès 3 ans, les établissements scolaires vont forcément devoir s'adapter. D'autant que dans les faits, une école n'a pas le droit de refuser un enfant parce  qu'il n'est pas propre. Selon l'article L113 du Code de l'Éducation, "tout enfant doit pouvoir être accueilli, à l'âge de trois ans, dans une école maternelle ou une classe enfantine le plus près possible de son domicile, si sa famille en fait la demande". Et ce, qu'il soit propre ou non.

Le législateur n’a pas précisé qui paie les couches mais tout le monde devine.

La question de la pré-scolarisation

 

L’obligation d’accepter tous les enfants de trois ans, ne fussent-ils pas propres, pourrait remettre en cause, pour des questions de place, la préscolarisation dès 2 ans des enfants propres !

D’autant que pour le Ministre Jean-Michel Blanquer, il n’est pas certain que la préscolarisation dès 2 ans  ait un intérêt particulier pour l’enfant.

Par ailleurs, si tant est qu’un texte maintienne la prés-scolarisation, les mairies, sauf celles qui sont confrontées à une baisse des effectifs, auront tout intérêt, à ne pas inscrire des enfants qui vont venir gonfler le besoin en dortoirs et en surveillance.

 

La question du tourisme

Même si elle est secondaire, la question économique est réelle. Jusqu’alors, un enfant entre trois et six ans pouvait manquer une semaine entière pour que toute sa petite famille puisse partir en vacances hors saison....Ce sera impossible avec la scolarité obligatoire de ces enfants.

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Démocratie représentative ?

4 Mars 2019 , Rédigé par Jean-Marie Allain

Certains juristes considèrent la non-représentativité sociologique de l’assemblée comme normale en invoquant la vocation du parlementaire à incarner l’ensemble de ses concitoyens.

Mais, ce raisonnement fait fi du mode d’élection du parlementaire (élu sur une base territoriale) et des faiblesses de la nature humaine.

En effet, même si le parlementaire n’était pas le porte -parole d’un milieu social, il resterait, proportionnelle ou non, celui d’un territoire et serait donc amené à prendre parfois la défense des intérêts collectifs (celui des viticulteurs par exemple pour les élus des nombreuses régions viticoles) contre l’intérêt général (la  santé publique).

Et une assemblée qui serait composée de médecins, d’enseignants et de cadres, fussent-ils intègres et convaincus d’incarner la nation, n’aurait pour effet que de provoquer une coupure entre les institutions et le peuple comme on le constate hélas depuis des lustres dans notre pays.

De quoi s’interroger au fond, non pas sur le mode idéal de désignation de nos parlementaires, mais sur le parlementarisme lui-même, comme l’avaient fait le fourriériste Victor Considérant (pourtant inventeur de la proportionnelle), ou encore Proudhon, chez qui la commune joue un rôle central dans l’organisation fédérale d’un Etat décentralisé.

 

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Collectif Verre, la campagne d'information continue

2 Mars 2019 , Rédigé par Jean-Marie Allain

L’expérimentation de la collecte du verre par Apport Volontaire (AV) répond à une double préoccupation que nous partageons.

D’un côté, l’extension, dans le cadre de la loi sur la Transition Energétique, des consignes de tri obligatoires en 2022, qui aura pour effet d’accroître le volume de plastiques recyclables et par voie de conséquence de mettre fin au compartiment verre de nos poubelles, compartiment par ailleurs surdimensionné.

D’un autre côté, le souci d’optimiser les dépenses d’ordures ménagères.

Jusque-là, nous sommes parfaitement en accord avec la démarche de l’agglomération.

Là où nous sommes en désaccord, c’est sur le raisonnement qui consiste à promouvoir l’AV pour traiter cette problématique, un raisonnement dont les deux principaux arguments, le coût moindre et la plus efficacité, s’appuient sur des erreurs méthodologiques.

Premier argument :

La collecte du verre dans la Sambre serait de 27,7 kilos par habitant et par an contre 35,4 kilos pour la moyenne départementale, différence attestant selon eux, la moindre efficacité du PAP.

Mais, dans leur précipitation, ils font une erreur de méthode.

Comme disait Wiston Churchill, « Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées »

On ne peut pas comparer une collecte en PAP avec une moyenne qui englobe une diversité de modes de collecte et une diversité de facteurs pouvant créer ce que les statisticiens appellent des « effets de structure » (importance de l’habitat vertical à Maubeuge qui génère une perte au niveau du tri, importance de la population maghrébine qui ne consomme pas d’alcool, et donc très peu de verre..).

L’objectivité consisterait à comparer deux territoires de  profil équivalent  ayant adopté le même mode de collecte.

Sur ce point, l’expérimentation pourra peut être apporter un éclairage, mais sans gommer les effets de structure, le profil sociologique aulnésien n’étant absolument pas le même que le profil du maubeugeois.

Le seul officiel chiffre dont nous disposons est celui de l’ADEME qui constate que l’efficacité de la collecte PAP est 20 %  supérieure à l’AV.

Deuxième argument :

La collecte en porte à porte (PAP) coûte 110 € la tonne contre 34 € en Apport Volontaire (AV).

Ce chiffre de 110 € est inexact puisqu’il a été « obtenu » par l’agglomération en 2012 en divisant le coût de la collecte de toutes ordures par le tonnage global. C’est comme si j’achetais pour 60 € 10 kilos de poireaux, 5 kilos de tomates et 5 kilos de petits pois (soit 20 kilos de légumes), et que je calculais le prix du kilo de poireaux en faisant le rapport 60 : 20 = 3 euros le kilo !

Le chiffre sur lequel les protagonistes de l’AV construisent leur raisonnement est donc inexact.

Le raisonnement de J.Bleuze, élu en charge de ce projet, est simple : en ramenant la collecte PAP au- biflux, on élargit l’éventail de la concurrence et on peut faire baisser les prix du prestataire. Certes, mais il faudra toujours ramasser le verre (second camion et plus de CO2), de même que les déchets dépotoirs à gérer pour les communes, sans oublier la question des personnes âgées dépendantes.. sauf à considérer, vieille théorie d’Albert Memmi, que c’est un moyen de créer du lien social !

L’adjonction d’une petite poubelle pour le verre permettrait d’éviter le passage à l’AV et d’élargir la concurrence, même si notre prestataire local (Flamme) sera encore là bien placé puisque le camion qu’il a créé peut recevoir simultanément trois types de déchets.

Mais rien n’interdit à ces concurrents d’avoir des camions adaptés à ce genre de collecte.

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