PLAN DE RELANCE : DEUX POIDS, DEUX MESURES

400 000 euros pour la vélo-route et 400 000 eurospour réhabiliter
le centre pénitentiaire.
Soit 104 euros par habitant.
En Corse, l'Etat amène 100 millions d'euros au titre du FNADT et 20 millions
d'euros en complément du programme exceptionnel d'investissement,
soit 439 euros par habitant.
Sans commentaire...
OGM, LA POLEMIQUE
aliments (Afssa) fait des remous.
Selon l'édition de jeudi du Figaro, l'Afssa conclut à l'innocuité pour la
santé du maïs OGM, dont la culture est interdite en France.
C¹est Corinne Lepage elle-même, présidente du Comité de recherche et
d'information indépendante sur le génie génétique qui a demandé cette étude
à M. Barnier, ministre de l'agriculture.
Or, celui-ci a refusé de la communiquer.
Cette étude porte sur le maïs MON 810.
Pour le maîs MON 863, l¹étude faite par Monsanto montre qu'il y a des effets
importants, statistiquement significatifs sur les rats qui ont consommé cet
OGM.
Début 2008, le gouvernement français s'était appuyé sur un autre rapport
évoquant des risques sanitaires pour faire jouer sa clause de sauvegarde.
Le rapport de l'Afssa pourrait, à terme, remettre en cause cette clause.
C'est un très mauvais coup, estime Corinne LEPAGE, porté à l'Europe des
citoyens juste avant la consultation des élections européennes.
REDUIRE L'ECART DES SALAIRES
Xavier Bertrand les juge " extravagants ". C'est pour dire !
L'idée de Martin Hirsch, Haut-Commissaire aux solidarités actives
contre la pauvreté, à la jeunesse et à la vie associative est la suivante :
Ne plus accorder d'allègements systématiques de charges sur les bas
salaires.
Ce qui plombe, la compétitivité, ce sont en effet les gros salaires.
L'allègement devrait être conditionné à la réduction de l'écart entre
les 10 % des rémunérations les plus importantes et les 10 % les plus
faibles.
Voilà une proposition de bon sens, économiquement et socialement pertinente.
TAXE PROFESSIONNELLE :CHRONIQUE D'UNE MORT ANNONCEE
Beaucoup avaient rêvé de la supprimer cette fameuse Taxe Professionnelle
que François Mitterrand avait qualifiée à juste titre d'impôt " imbécile"
puisqu'il frappe essentiellement l'investissement des entreprises (sauf
les plus récentes, suite à une modification apportée par le rapport
Fouquet).
La TP a forcément une incidence sur le coût de production, de l'ordre de
5 à 10 % et donc sur la compétitivité de l'entreprise : pour un véhicule
vendu 14 000 euros, l'entreprise verse 250 euros à l'agglomération
(dixit le patron de Renault).
Cetres, c'est un coût marginal mais additionné aux autres charges, cela
pèse sur le prix de vente.
Quand l'entreprise est en difficultés, la TP peut même être le coup de
grâce.
Autre injustice : les industries de biens et d'équipements sont
fortement taxées (puisqu'elles ont de gros investissements) alors que
les activités financières qui représentent 35 % du chiffre d'affaires
des entreprises françaises ne contribuent qu'à hauteur de 12 % du total
de la TP collectée.
Oui, la TP est un impôt imbécile.
Localement, elle représente 72 % des recettes de l'agglomération, c'est
plus que la moyenne nationale compte-tenu de l'importance de l'industrie.
Comment et par quoi remplacer ces 45,6 millions d'euros annuels indispensables
à l'Agglomération pour mettre en oeuvre ses projets, dont les
entreprises sont également en partie bénéficiaires (routes, transports,
déchets etc...) ?`
Taxer la valeur ajoutée ou les bénéfices des entreprises serait une
solution de bon sens, juste et équitable.
On pourrait aussi moduler cette TP avec un système de bonus-malus en
fonction de l'empreinte écologique de l'entreprise.
Si la suppression de la TP va dans ce sens, c'est une bonne chose.
Si c'est uniquement pour alléger les entreprises et réduire les recettes
des collectivités locales, il faudra se battre.
Dans l'attente de cette réforme et compte-tenu des incertitudes
économiques locales, la stratégie prudentielle s'impose.
LA DECROISSANCE SERAIT-ELLE UN GROS MOT ?
tombée sous le seuil des 100 000 habitants et, pour la première fois de son
histoire, le nombre de ménages (ou si l'on préfère de foyers) diminue.
La Sambre pâtit d'une fuite migratoire récurrente et d'une absence
d'attractivité territoriale.
Ce déclin relance le débat sur le projet de l'agglomération.
Faut-il accompagner intellligemment la décroissance comme le demandait
déjà le député Umberto Battist dans les années 80 ou créer les conditions du
redressement ?
Une précision tout d'abord :
La décroissance démographique n'est pas incompatible, en tout cas pas
toujours avec de la croissance économique, il suffit de regarder vers
les pays scandinaves pour s'en apercevoir... Ou vers l'Afrique dont la
démographie galopante n'est pas un vecteur de déveloopement mais bien un
handicap.
La démographie doit donc être interpétée à la lumière de son contexte.
Revenons à la Sambre.
De tous les hommes politiqus sambriens, Umberto battist a sans conteste
été l'élu qui a soulevé la question il y a plus de quinze ans.
Persuadé que nous entrions dans une phase longue de décroissance
démographique, il souhaitait que la Sambre s'y prépare intellectuellement et
spatialement.
Et il a osé, non sans courage, tenir publiquement ce discours.
Cela devait notamment se traduire par une grande prudence dans la
programmation des grands équipements collectifs.
Cela aurait pu aussi se traduire par une politique du logement qui oriente
prioritairement la programmation sur les villes centres pour éviter que
Jeumont et Aulnoye ne passent sous le seuil des 10 000 habitants et
perdent les dotations de l'Etat comme cela s'est passé à Aulnoye et
risque d'arriver à Jeumont.
Il est tellement plus facile de se mettre la tête dans le sable pour ne
pas voir les chiffres et mouliner sur des scénarios extravagants.
Le drame dans ce bassin, c'est que le mot décroissance est un gros mot.
Il est vrai que ce n'est pas simple.
S'adapter à la décroissance démographique peut faire craindre un discours
légitimant la décroissance économique.
Même si la décroissance économique au sens des objecteurs de croissance
n'est pas une ineptie, dans le cas présent, nous parlons de décroissance
démographique.
Il faut alors prendre le temps d'expliquer qu'un territoire peut perdre une
population et qu'il continuera à en perdre (l'INSEE annonce 83 0000 habitants
en 2020), sans pour autrant sombrer sur le plan économique.
Ce n'est pas du défaitisme que de le dire, c'est du réalisme.
Faire comme si cette tendance lourde pouvcait être contrecarrée par
quelques slogans, c'est au final aggraver la situation puisque le
territoire est incapable de se préparer à cette décroissance et de la gérer.
Cela mériterait assurément un grand séminaire ou un colloque.
DU MALAISE SOCIAL AU MALAISE IDEOLOGIQUE

L'étude internationale des rémunérations du cabinet de Mercer vient de
publier ses résultats.
Pas de grande surprise.
Le salaire net médian d'un ouvrier belge est 25 653 euros par an contre 14 903
euros pour un ouvrier français.
Côté cadre, c'est l'inverse : les cadres français gagnent davantage que
les ouvriers.
Moralité : c'est en France que les inégalités sont les plus fortes.
Pas étonnement que le malaise social soit aussi fort dans notre pays.
Mais ce qui est surprenant c'est qu'en France les revendications se font
en faveur d'une augmentation du pouvoir d'achat, donc y compris pour
les cadres !
Alors que l'un des problèmes, bien mis en exergue en son temps par les
sociologues Christian Baudelot , Roger Establet er Jacques
Malemort dans un lumineux et scientifique ouvrage intitulé " la Petite
bourgeoise en France " (chez Maspero), cest que l'essentiel de l'extorsion de la
plus-value se réalise certes entre le patronat et le salariat mais aussi
au sein du salariat.
La petite bourgeoisie salariale vit d'une partie de la plus-value qui
lui est rétrocédée, en partie au travers d'un sur-salaire.
Les auteurs en tiraient la conclusion que " ce fractionnement met les
organisations de lutte de la classe ouvrière devant des contradictions
réelles qu'il leur appartient de régler, mais qui ne se régleront pas
toutes seules ".
Or, ces contradictions ne sont toujours pas réglées si l'on croit les
mots d'ordre de ces organisations en faveur d'une augmentation générale
du pouvoir d'achat.
Concrètement, elles se satisfont d'une augmentation uniforme des salaires.
Or, tout le monde sait que lorsqu'on augmente un cadre de 3 %, on
augmente aussi l'ouvrier de 3 % mais qu'au final, les inégalités
salariales ont augmenté !
Cette contradiction est inhérente aux revendications du mouvement social
français qui roule toujours, en fin de compte, pour les mieux payés.
L'interdiction des bonus ou des stock-options est devenue une banalité.
Mais faire croire que cela suffirait à régler le problème des inégalités
est un leurre aussi gros que celui qui consistait pour le PC à faire
croire qu'en réquisitionnant les biens des 200 familles les plus riches,
on réglerait le même problème.
Quand verrons-nous les organisations syndicales défiler pour demander
des augmentations inversement proportionnelles au salaire ?
Quand verrons-nous ces mêmes organisations demander un blocage des hauts
revenus ?
" La Petite bourgeoise en France " n'a pas perdu une ride.
C'est une démonstration remarquable du mécanisme d'extorsion et de
redistribution de la plus-value et l'ouvrage de référence pour
comprendre l'accroissement permanent des inégalités salariales dans
notre pays.
CANAL DE LA SAMBRE : MOBILISATION TOUTE !!


L'enquête publique est terminée mais ce n'est si simple puisqu'il n'y a pas d'argent.
Parmi les élus présent de l'avesnois, il y avait autour de JJ Thomas, le député Jean-Luc Pérat, Josianne Sulek, vice-présidente de l'AMVS, Alain Bortolus, maire de Pont-sur-Sambre, Jean-Marie Leblanc, adjoint de Fontaine-au-Bois (ancien directeur du Tour de France), Pascal Devins, maire-adjoint d'Hautmont et moi-même pour la commune de Marpent, mouillée par la Sambre.
Le pont-canal, propriété de VNF, est donc fermé à la navigation fluviale depuis trois ans, avec des incidences économiques importantes.
Des coopératives agricoles comme celle d'Etreux ont dû se replier sur le transport routier, c'est un comble à l'heure du développement durable Des carriers attendent également que le trafic soit rétabli et utilisent en attendant eux-aussi la route, c'est encore un comble en termes de développement durable.
Le tourisme fluvial est tombé de 800 bateaux par an à zéro, c'est une hécatombe pour l'économie touristique de la Sambre et encore un comble lorsqu'on sait que les travaux de réfection, estimés à 2,5 millions d'euros, bloquent 30 millions d'euros de programmes d'aménagement validés par l'Union Européenne.
Jean-Jacques Thomas a fait état de la dernière rencontre avec le Ministère au cours de laquelle l'Etat a expliqué que l'enjeu de la Sambre était mineur eu égard à celui du canal Seine-Nord, là où sont concentrés les études et les financements.
M Thomas a montré sa détermination et expliqué l'intérêt économique, écologique et patrimonial de cette remise en état.
Josiane Sulek a rappelé les nombreux aménagements réalisés par la Communauté d'Agglomération.
J'ai pour pour ma part abordé la question du pont de Vadencourt à la lumière de la Loi Raffarin de 2004 qui prévoit la possibilité pour les régions de reprendre les voies d'eau secondaires.
A terme, il est clair pour moi que la Sambre ne sera plus un domaine de l'Etat mais avant cette rétrocession, il importe d'exiger la remise en état du réseau et en particulier de ce pont.
J'ai relancé l'idée de travailler parallèlement avec les deux conseils régionaux concernés, les deux départements et les intercommunalités, à la création d'un Etablissement Public de la Sambre (comme il en existe un sur la Basse Seine depuis des décennies).
J'ai donc insisté sur l'importance d'associer les deux conseils régionaux à cette démarche collective.
Il est clair que les Régions disposent d'une arme dans la négociation puisque l'Etat va les solliciter financièrement pour l'aménagement du canal Seine-Nord.
Elles doivent absolument, et au nom de la solidarité territoriale, exiger en contrepartie que VNF et l'Etat remettent en état ce pont, notamment dans le cadre du Plan de relance.
JL Pérat a conclu la réunion en ce sens et les élus ont convenu de se revoir en février, en Val de Sambre cette fois.
ALÉAS CLIMATIQUES : FAUT-IL ENTERRER LES LIGNES ELECTRIQUES ?

La question s’est posée à la suite de la tornade.
Elle est reposée suite à la tempête dans le sud-ouest.
Suite à la tempête de décembre 1999, un rapport avait été commandé à une équipe d’ingénieurs du Conseil Général des Mines, dit rapport Piketti.
Le rapport affirmait clairement qu’un événement de ce type avait une chance sur quatre de se reproduire dans les 15 à 30 ans à venir.
La réalité dépasse manifestement la probabilité.
L’analyse des dégâts de la tempête de décembre 1999 avait révélé que les lignes édifiées sur la période 58-78 avaient été les plus affectées.
Or, c’est une période où, pour des raisons financières et de forte croissance de la demande, les règles de construction avait été assouplies.
Faut-il enfouir les lignes ?
En 2000, pour la moyenne tension, le taux d’enfouissement était de 30, 5 % contre 85 pour la Belgique, 60 pour l’Allemagne et 45 pour la Grande Bretagne.
Ces pays font également mieux que nous pour la basse tension.
Mais on constate aussi que le niveau d’enfouissement est corrélé avec la densité urbaine, ce qui expliquerait le plus faible taux d’enfouissement en France où le taux d’enfouissement ne progresse que de 1 % par an !
Pour le réseau très haute tension, la sécurisation passe d’abord pour ces ingénieurs par un travail sur les fondations avec un surcoût d’environ 10 %.
La mise en souterrain est beaucoup plus rentable pour la haute et moyenne tension (« seulement » 3 fois plus cher que l’aérien) et pourrait concerner prioritairement les lignes les plus exposées (zones littorales de l’Ouest).
C’est le sens de l’intervention de François Bayrou ces jours derniers.
Quant aux lignes en souterrain basse tension, elles coûtent 10 à 20 fois plus cher que l’aérien et ne sont pas exemptes d’avaries (agressions extérieures lors de travaux par exemple), même si cela n’interdit pas d'enterrer les lignes basse tension les plus vulnérables ou lors de leur renouvellement.
Le financement de cette sécurisation a fait sursauter les médias Qui va payer ?
Il faut savoir que, comme le dit le rapport, les collectivités concédantes (communes regroupées en syndicats d’électricité) disposent de ressources abondantes dans la mesure elles imposent au concessionnaire de rembourser en huit ans la part des ouvrages qu’elles financent à partir de leurs ressources propres (alors que ces ouvrages ont une durée bien plus longue) : c’est la redevance dite R2 des cahiers des charges de concession, versées par EDF, via le FACE (Fonds d’amortissement des charges d’électrification) à ces syndicats … au grand dam de la Cour des comptes qui pointait dans son rapport de 2001 les excédents financiers de ces vieilles intercommunalités, toujours discrètes, consensuelles mais attachées à leurs prérogatives.
Le rapport proposait également la mise en place, comme au Royaume Uni, d’une indemnisation forfaitaire des usagers privés d’électricité en cas de défaillances du réseau.
Après tout, être privé d’électricité c’est comme s’il n’y avait pas de train alors que vous avez payé votre abonnement.
L'ILLUSION CIVIQUE
Dans son enreprise de séduction de la jeunesse, le Président Sarkosy

décrète la gratuité des musées dépendant de l'Etat pour les moins de 25 ans.
Tout cela me rappelle les travaux de Bourdieu sur la reproduction sociale.
La gratuité est toujours inégalitaire et dans ce cas précis va favoriser
les jeunes des secteurs géographiques où il existe des musées nationaux.
Ce n'est pas le cas en avesnois.
Ne soyons donc pas dupes de cette illusion civique.
Les jeunes auraient sans aucun doute préférer l'annonce de l'intégration
du permis de conduire dans le cadre des épreuves scolaires.
La culture est un service public mais l'apprentissage de la conduite
autormobile pourrait en être un autre.
PONT DE VADENCOURT : SORTIE DU TUNNEL ?
Pour information, le Préfet de l'Aisne a publié le 8 décembre 2008
l'arrêté relatif à l'ouverture de l'enquête publique afin d'autoriser la
reconstruction du pont-canal de Vadencourt.
L'enquête a lieu du 6 janvier au 27 janvier 2009.
Le pont s'était transformé, on le sait, en tunnel, empêchant tout
transit de la navigation de plaisance
Serait-ce à dire que la sortie de celui-ci s'annonce ?
C'est en tout cas un signe positif et même, en ces temps de voeux, un
signe d'espoir.