France Télécom dans l'impasse...
La dénomination d’une voie privée exclusivement réservée aux riverains incombe à ces derniers, le maire se bornant à notifier aux impôts et aux cadastres cette dénomination (éventuellement après l’avoir validée par délibération).
Le maire ne peut donc rien imposer aux riverains, tout juste leur proposer un nom ou le refuser s’il est contraire aux bonnes moeurs et à l’ordre public.
A Marpent, plusieurs riverains ont choisi d’appeler leur voie privée « impasse du long fossé » , appellation de bon sens puisque voie adjacente à la rue du long fossé et respectant ainsi la toponymie des lieux.
Mais France Télécom hurle parce que cela créerait une confusion dans les abonnements avec la rue du long fossé.
France-Télécom ne doit pas avoir un logiciel très performant !
Et eux ne risquent pas de se tromper d’adresse. Ils ne prennent pas la peine d’envoyer un courrier, ils téléphonent…évidemment.
les GPS, plus rapides que le département !
Marpent n’a toujours pas son rond-point mis à l'étude en 2001 mais le Conseil Général aura du mal à faire marche –arrrière !
En effet, Les GPS, probablement parce qu’ils intègrent le Plan routier quinquennal du Conseil Général, vous préviennent qu’il y a un rond-point !
En cas d'accident au vrai-faux rond point, la recherche des responsabilités pourrait s'avérer compliquée !
René Dumont, productiviste ?
René DUMONT, premier candidat écologiste à une présidentielle, n’a pas toujours prôné les vertus de l’agriculture non productiviste.
Rentré des Etats-Unis, il écrivait un ouvrage en 1949 intitulé « les leçons de l’agriculture américaine » dans lequel il prônait le labourage des prairies en vue d’augmenter la production de fourrage à base de plantes cultivées pour nourrir le bétail et augmenter ainsi la production de viande et de lait.
Conseiller agricole du plan Monnet, c’est René Dumont qui a développé cette thèse productiviste avec le soutien de tous les partis de l’époque, de l’extrême- droite à l’extrême –gauche.
René Dumont fit ultérieuremenrt sa révolution culturelle...
Il n'est jamais trop tard.
Nouveau manuel pour la rentrée scolaire
Devinez le livre qui fait le succès de la rentrée…
« Les sociétés et leur école », un essai de Marie Duri-Bellat et François Dubet qui nous éclaire grandement parce qu’il compare le fonctionnement des systèmes scolaires de plusieurs pays occidentaux.
Les deux sociologues mettent en exergue le trop fort lien qui existe en France entre l’école, le diplôme et le statut social, lien hérité des cultures catholique et républicaine pour lesquelles le diplôme confère une dignité sociale et même morale.
Cette corrélation explique beaucoup de choses.
Plus le diplôme joue un rôle important, plus l’enjeu de la réussite scolaire sera élevé et plus les parents adopteront, par le choix de l’établissement (de la maternelle à l’école privée après le bac) des stratégies de réussite pour que leurs enfants réussissent.
Cette pression sur l’école explique les inégalités scolaires et la reproduction sociale que pointait Pierre Bourdieu.
Or, dans les pays où il existe d’autres voies pour accéder à un statut social (formation professionnelle en Allemagne par exemple), la pression sur l’école est nettement moins forte et le climat scolaire est apaisé.
Leurs préconisations s’orientent donc à la fois sur des réformes au sein du système scolaire pour y détendre l’atmosphère (en Italie, les profs mangent avec leurs élèves à la cantine, en Finlande, les profs ont leur bureau dans l’école où ils peuvent recevoir et laissent numéro de portable à leurs élèves) mais aussi sur une refonte de la politique scolaire qui doit cesser d’être fondée sur la sélection des élites au profit d’un effort décisif sur les jeunes qui décrochent ou n’accrochent pas à l’école, par exemple en créant l’itinéraire bis des écoles de la seconde chance.
Au final, les auteurs suggèrent bien, pour éviter d’intensifier la pression sur l’école, qui ne peut tout régler à elle toute seule, d’intervenir aux deux bouts de la chaîne, en développant les politiques d’accueil de la petite enfance d’un côté et en développant la formation professionnelle de l’autre.
Rentrée des classes : l'Etat se fait siffler
Lorsque les effectifs baissent dans une école, l’Etat diminue le nombre d’enseignants et au-delà d’un certain seuil ferme même des classes.
Ce raisonnement n’est pas par essence inéquitable à condition que l’on tienne compte du profil des élèves (mais c’est un débat et le maintien du nombre de classes ne doit pas être un dogme) ou que l’Etat renforce ses moyens lorsque les effectifs augmentent.
Or justement, lorsque les effectifs augmentent, l’Etat n’augmente pas le nombre d’enseignants.
A Marpent, il y avait l’an dernier à la rentrée 171 élèves et 7 enseignants
Il y en a cette année 182 et toujours le même nombre d’enseignants.
On pourrait encore l’admettre à condition que des écoles qui comptent moins d’élèves (et aussi moins de chômeurs) n’affichent pas un nombre d’enseignants plus élevé.
Or, c’est le cas dans la Sambre
Et ce n’est pas admissible.
L’Etat peut répondre qu’il maintient les moyens lorsque la commune est en ZEP.
Mais quand on sait que la carte scolaire date de 1997, il y a manifestement un problème.
Des communes qui étaient en ZEP à l’époque ne le seraient plus aujourd’hui et inversement, Marpent, qui ne l’était pas, y figurerait.
L’Etat est le garant dans une République de l’équité entre les territoires.
En ne respectant pas lui-même ces fondements de l’égalité républicaine, il perd lui-même en crédibilité.
Le mythe du pouvoir fiscal communal
L’autonomie financière des collectivités territoriales, conçue comme une déclinaison du principe de libre administration des collectivités, a été introduite dans la Constitution (article 72-2) par la révision du 28 mars 2003.
Cela signifie notamment que « les recettes fiscales et les autres ressources propres des collectivités territoriales représentent, pour chaque catégorie de collectivités, une part déterminante de l’ensemble de leurs ressources ».
La loi organique du 29 juillet 2004 relative à l’autonomie financière des collectivités territoriales, prise en application de cet article, définit leurs ressources propres (produit de certaines impositions). De plus, elle fixe un plancher en deçà duquel le degré d’autonomie financière des collectivités (mesuré par le rapport ressources propres sur ressources totales) ne peut descendre. Ainsi la part des ressources propres ne peut-elle être inférieure au niveau atteint en 2003.
Le renforcement de l’autonomie financière des collectivités témoigne de la volonté de mettre un coup d’arrêt à la tendance observée ces dernières années d’une dépendance financière accrue des collectivités envers l’État.
Et nombre d’élus, toutes tendances politiques confondues, ne manquent pas de crier au scandale dès que cette autonomie est menacée ou chahutée comme elle l’a été avec la suppression de la Taxe Professionnelle.
Pourtant, le débat n’est pas aussi simple qu’il y paraît.
A l’échelle communale, que signifie l’autonomie financière lorsque la commune compte majoritairement une population pauvre ?
La disparité socio - géographique des populations et des emplois fausse complètement le débat.
A quoi sert le pouvoir de lever l’impôt lorsque votre population en est majoritairement exemptée ?
Est-il acceptable que des enfants de certaines communes aillent en classe de neige alors que dans d’autres on a bien du mal à leur payer une semaine au Val Joly ?
Personnellement, je considère que le premier combat à mener est celui d’une refonte totale de la fiscalité communale, l’Etat devant assurer un rôle de redistribution au profit des territoires pauvres.
Cessons de nous accrocher au principe de l’autonomie fiscale puisque celui-ci n’est qu’un mythe.
L’Etat peut nous enlever tout pouvoir de lever l’essentiel de l’impôt pourvu qu’il opère une redistribution équitable entre les communes.
LES NAINS A L’APPETIT D’OGRE
Ce week-end de pleine lune, c’est la nuit européenne de la chauve-souris dans une douzaine de pays.
A Maubeuge, le Conservatoire des Sites Naturels, en partenariat avec la Coordination
Mammologique du Nord et l’AMVS, organise une présentation à 20 heures à l’Arsenal, qui se
prolongera par une ballade dans les remparts (se munir d’une torche et de chaussures
appropriées).
La chauve-souris véhicule souvent dans notre imaginaire une répulsion spontanée.
Il est vrai que la légende dit que la chauve-souris peur s’emmêler dans vos cheveux.
C’est bien entendu complètement faux, même si c’est un chauve commmoi qui l’affirme.
A moins qu’elle ait un radar défectueux, la chauve-souris à d’autres chats à fouetter pour remplir son estomac.
Il est vrai que c’est animal, parce qu’il est avant nocturne, inspire le mystère et parfois la crainte.
Il est vrai aussi que sa morphologie en rajoute encore dans le caractère un peu loufoque de ce charmant petit mammifère.
La chauve-souris vole avec ses mains en écartant les doigts reliés par une membrane de peau.
33 espèces sont recensées en France métropolitaine, dont 21 espèces présentes dans la région Nord Pas de Calais et parmi - celles-ci une dizaine présentes en Val de Sambre.
Voici mon petit bestiaire chiroptérien ((Cf « chiro » la main en grec).
- LA PIPISTRELLE COMMUNE
Petite (5 à 8 grammes) mais boulimique (1 millier de moustiques chaque nuit).
Très présente localement.
- LA SEROTINE COMMUNE :
Comparé à la pipistrelle, c’est un géant (35 cm d’envergure), bien utile en ville car il empêche les insectes de se coller aux lampadaires !
L’agglomération en aura besoin dans le cadre de sa compétence éclairage public « !
(site de reproduction à Obrechies)
- L’OREILLARD GRIS :
Ainsi appelé en raison de ses grandes oreilles, il prend appartement dans nos combles et manifeste un appétit prononcé pour les chenilles
- L’OREILLARD ROUX
Plus rural que son cousin (mais avec des oreilles aussi longues !), l’oreillard roux préfère se loger dans les arbres creux
Il peut parcourir plusieurs centaines de kilomètres pour rejoindre son site d’hibernation.
Présent sur Pont sur Sambre et Colleret
- LA NOCTULE DE LEISLER
Sensible au froid, elle peut faire des centaines de kilomètres pour hiberner.
Constaté pour la dernière fois à Obrechies en 1998.
- LE MURIN DE NATTERER
Cette chauve-souris au pelage ventral blanc et aux oreilles dépassant du museau a, dans ses menues, une prédilection pour les mouches et les araignées.
Présente à Colleret, Obrechies et Pont-sur-Sambre
- LE MURIN DE BECHSTEIN
Avec des oreilles encore plus longues que celles de son cousin de Natterer, il partage les mêmes goûts alimentaires.
Considéré comme rare, il est présent à Pont sur Sambre
- LE MURIN DE DAUBENTON :
Il capture 500 moustiques à l’heure en rasant la surface de l’eau et en capturant sa proie grâce aux grands doigts de ses pattes arrière
Cette « chauve souris aux grands pieds » est très présente sur le territoire de l’AMVS.
- LE MURIN A OREILLE ECHANCREE
Rousse et frileuse, cette chauve souris à l’oreille échancrée est une grande consommatrice de mouches.
Pour cette raison, elle est toujours la bienvenue à la ferme où elle bénéficie d’une chambre d’hôte idéale en se regroupant en petits groupes au plafond d’une étable.
Présente à Colleret
- Le MURIN A MOUSTACHES
Se loge dans les fissures de nos habitations et se reproduit sous les toits ou dans les arbres creux.
N’hésite pas à aller faire un tour dans le jardin ou dans le parc public en cas de fringale.
- LE GRAND MURIN :
Plus grande espèce connue dans la région (40 cm pour environ 35 grammes), c’est une société de chasse à lui tout seul.
Pour apaiser sa faim, il peut parcourir 20 kilomètres et écumer 50 hectares pour capturer de gros insectes qu’il a repéré par écoute active.
Il apprécie les combles et le calme de nos églises pour mettre bas.
Repéré pour la dernière fois en 1961, en forte régression en Belgique, on peut considérer que l’espèce a disparu de notre agglomération
On ne connaît que deux colonies dans le Nord Pas de Calais, en vallée de la Canche.
Réagir vite... contre la vitesse
Beaucoup de mes administrés réclament des ralentisseurs, bandes rugueuses et limitations zones 30.
Sauf que depuis le transfert de compétence à l’agglomération, les aménagements de voirie ne sont plus du ressort de la commune mais de l’agglomération.
Quant à la zone trente, le maire est le seul à pouvoir prendre un arrêté (ce pouvoir de police ne peut se déléguer) mais cet arrêté n’a de valeur que s’il se concrétise par un panneau zone 30.
Or, la signalisation est de la compétence de l’agglomération, la commune ne peut donc poser le panneau, comme elle ne peut changer une ampoule de l’éclairage public, faute d’avoir le droit de le faire.
Reste à attendre le 1er septembre la mise en place de ces services rapides qui doivent apporter au moins la même qualité de service.
L'été indien
La bonne nouvelle de l’été !!
Un espoir se profile pour les indiens d’Amazonie.
Alberto Pizango, enseignant et Président d’une organisation amazonienne du Pérou qui regroupe 65 ethnies va créer un parti politique pour défendre plus efficacement les droits ancestraux de la population amazonienne et son environnement.
L’Alliance pour l’Alternative de l’Humanité (APHU) sera donc probablement présente aux élections nationales du Pérou en avril 2011.
Plein succès et longue vie à l’APHU !
Y aurait-il une recette de développement ?
Pour une commune dont le slogan demeure « l’initiative en actionS » (le mot est mis volontairement en majuscule car une belle idée ne vaut rien si elle ne se traduit pas dans le concret et au pluriel dans la mesure où une initiative peut se décliner en plusieurs actions), il est difficile de rester insensible au titre d’un rapport publié en mai 2010 sur le thème « Créativité et innovation dans les territoires », publié par la DATAR, l’Académie des Technologies et le Conseil d’Analyse Economique, sous la présidence de Michel Godet, avec comme rapporteurs Philippe Durance et Marc Mousli.
On ne peut libérer la créativité, les initiatives et les innovations écrivent les rapporteurs, sans se poser la question du mode de fonctionnement encore trop centralisé et colbertiste de notre système français, allergique aux expérimentations.
(aujourd’hui par exemple, un CCAS ne peut tirer des revenus de panneaux photovoltaïques car c’est contraire à ses statuts).
« La porte du changement s’ouvre de l’intérieur » affirmait le titre d’un ouvrage de Jacques Chaize (Calmann-Lévy/1992), ancien président du Centre des Jeunes Dirigeants qui rêvait de faire exploser le corsetage hiérarchique de nos institutions ; « Elle s’ouvre aussi d’en bas » précisent nos rapporteurs.
Ce ne sont pas davantage les infrastructures qui font mécaniquement le développement comme en témoigne celui de la Vendée, département qui n’a jamais eu de chemin de fer performant et dont le développement a précédé et entraîné la création des autoroutes (et non l’inverse).
Ce n’est pas non plus la taille des villes car là encore la Vendée se caractérise plutôt par des réseaux de bourgs ruraux unis par une mémoire mobilisatrice et favorable à l’esprit d’entreprise.
Les petites communes sont en effet plus facilement réactives que les grandes.
En réalité, les facteurs qui, une nouvelle fois, apparaissent comme favorables au développement et à l’attractivité sont la qualité de vie et le dynamisme des relations sociales. Plus concrètement, la qualité des lieux de vie, la richesse de la vie associative, la sécurité des biens et des personnes, la qualité des services et la moindre visibilité des inégalités sociales sont favorables à l’attractivité sans oublier, pour développer la créativité, une atmosphère généreuse avec les créatifs, accueillante envers les étrangers et tolérants avec les déviants (car si les déviants ne sont pas tous excellents, les excellents sont par contre très souvent des déviants).
Il ne suffit pas de dépenser plus d’argent public dans la recherche pour avoir plus d’innovation (ou plus d’argent dans les hôpitaux pour avoir plus de santé)
20 % seulement des innovations sont de source technique, les autres relevant de l’organisationnel.
Arrosons les plantes qui poussent naturellement plutôt que de s’évertuer à planter des arbres exotiques qui ne prendront pas racine.
Et ne posons pas un couvercle sur la marmite du poil à gratter ou de la contestation, ce serait étouffer les initiatives et donc le développement.
Le bouillonnement culturel permanent est un facteur de développement (à ne pas confondre avec la programmation verticale et épisodique de productions culturelles).
Oui, il convient de stimuler au quotidien toutes les initiatives locales, même celles qui peuvent donner le frisson.
Bien entendu, le développement ne se décline pas comme une recette de cuisine mais faute de disposer des ingrédients précités, il restera toujours fade.