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Le blog de Jean-Marie Allain

societe

Réforme des retraites : cupidité du Tsarkosysme et vassalité syndicale

12 Avril 2010 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #SOCIETE

Au temps des rois, les seigneurs s’entouraient derrière leurs grandes murailles pour s’adonner à leurs frasque opulentes.

Avec Tsarkosy, le faste n’est plus une maladie honteuse et s’affiche même dans les médias.

C’est le triomphe de la cupidité pour reprendre le titre de l’économiste Joseph Stiglitz.

Pendant ce temps, l’INSEE montre que le patrimoine des plus riches a encore progressé depuis 2004.Comment s’en étonner ?

Le bouclier fiscal leur épargne 800 millions d’ euros par an.

La réforme de l’impôt sur le revenu leur fait gagner 11 milliards par an.

La baisse des droits de mutation à titre gratuit, c’est 2,3 milliards en plus pour eux

La réduction de l’Impôt de Solidarité sur la Fortune, c’est 900 millions d’euros.

Les niches fiscales, n’en parlons pas….

Alors que sur la taxe carbone, Tsarkosy, en faisant marche arrière, a plutôt fait preuve de souplesse (pour ne pas dire d’opportunisme), il reste arc-bouté sur la défense des privilèges des riches comme la noblesse l’était avant la révolution.

Accepter de débattre sur les retraites comme certains syndicats s’apprêtent à le faire sans replacer cette question dans la globalité de la politique économique, c’est déjà cautionner cette politique.

Le débat sur la réforme des retraites n'est pas un débat qui doit se confiner au monde syndical car c'est un débat d'abord et avant tout politique.

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Vote des villes et vote des champs

25 Mars 2010 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #SOCIETE

 

Le vote du FN dans les campagnes en a surpris plus d’un.
Et les maires, interrogés hier par La Voix du Nord, restent bien dubitatifs sur cette poussée de l’extrême- droite.

 

Il ne faut pourtant pas oublier que les Régions sont des institutions conçues pour tenir compte des villes et de l’urbanisation à une époque où la taille des départements ne correspondait plus aux enjeux de l’aménagement du territoire.

 

Les Régions, dans leurs compétence, sont donc d’abord des institutions conçues pour les villes : lycées, formation, TER avec ses pôle gares notamment.

 

Le mode de scrutin a par ailleurs mis en adéquation les élus régionaux avec la philosophie de cette institution.

Les élus régionaux sont en effet majoritairement des élus des villes, non pas par le fait du hasard mais parce que le scrutin proportionnel favorise l’élection des militants qui ont plus de facilité pour s’impliquer dans la vie des partis, c’est-à-dire les militants des grandes villes.

 

Le profil très urbain des élus régionaux accentue donc ce marquage d’une Région qui oublie la ruralité.

 

La Région ne porte pas de manière équilibrée la thématique de l’aire métropolitaine et celle des campagnes.

Les SCOT sont élaborés par des syndicats souvent présidés par des urbains  et où les ruraux ont du mal à se reconnaître.

 

Les Zone Franches sont  réservées aux villes, mais interdites aux campagnes,

Les Zones commerciales de la périphérie des villes font mourir les commerces ruraux,

La « modernisation » des services publics se fait au détriment de la ruralité,

La politique de la Ville illustre l’absence d’une politique de la ruralité et plus globalement l’absence d’une politique d’Aménagement du Territoire.


Quand on voit les subventions régionales pour les manifestations culturelles des villes, les bénévoles des Fêtes du Terroir ou les élus des petites communes  ne peuvent qu’être abasourdis par l’inégalité de traitement.

 

Les milieux régionaux, largement issus des villes, ont ainsi oublié que la France rurale d’aujourd’hui est beaucoup moins une France paysanne et agricole qu’une France d’ouvriers et d’employés et surtout une France des oubliés.

 

Mais le silence est une forme de mépris.

La Région Nord-Pas-de-Calais  a par exemple abandonné les Contrats de Développement Ruraux au profit des Pays, c’est-à-dire de territoires plus larges (chez nous l’arrondissement) où les élus des villes ont repris le pouvoir.
Elle a aussi abandonné les aides aux communes de moins de 2000 habitants pour le patrimoine.

 

Le vote FN, c’est la manifestation électorale d’une société rurale sur la défensive face à l’hégémonie des villes .

Alors que la carte de ce vote est le négatif du vote écolo, on peut y voir l’expression d’un clivage profond urbain/rural.

 

On peut ainsi voir dans le vote FN (comme dans celui en faveur de CPNT à la présidentielle), l’expression d’une réaction du « peuple » des campagnes contre les « élites » des villes.

 

L’émergence d’une liste jeunes agriculteurs a sans aucun doute été un autre symptôme de ce malaise mais il aurait été probablement plus percutant si son intitulé avait été la ruralité plutôt que l’agriculture.

 

Ce qui est sûr, c’est que la gauche et les écologistes (encore moins le Modem) n’ont pas pris la mesure de ce qui était en train de se passer et que, s’ils continuent à faire l’autruche,on pourrait avoir des surprises aux présidentielles…

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Vous connaissez le steak vert "blanc-bleu" ?

7 Mars 2010 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #SOCIETE

Le salon de l’Agriculture a relancé le débat sur la consommation de viande.

Faut- il remettre en cause l’élevage ou une certaine conception de l’agriculture ?

Lorsque je lis ici ou là que la filière que l’élevage exige trop d’eau pour le maïs, trop de déplacement (donc de pétrole) pour le soja, j’ai le sentiment que la grande culture céréalière s’en tire avec les honneurs alors qu’elle a uniformisé les paysages, arraché les haies, fait disparaître la bio- diversité et truffé notre terre (et son eau) de pesticides.

Ce qu’il convient de condamner, c’est effectivement la filière élevage qui a oublié que le bœuf à l’herbe, çà existe (notamment en avesnois), que c’est même la meilleure garantie de voir protéger ce qu’il reste de notre bocage et qu’elle n’a pas à rougir devant la filière céréalière.

Le député Vert Yves Cochet prône le lundi sans viande.

Cela peut s’entendre si l’on veut expliquer aux enfants que la surconsommation de viande n’est pas recommandée pour la santé.

On peut aussi invoquer et comprendre les valeurs éthiques (être contre l’abattage des animaux parce que ce sont des êtres vivants… mais attention, les légumes vivent aussi !)

Mais le risque est grand dans ce débat d’oublier de séparer le bon grain de l’ivraie

Que le Ministre, lors de sa visite au salon de l’Agriculture,  déclare aux producteurs « je suis un grand amateur de viande » cela ne mange pas de pain ! Et l’on se dit qu’il aurait certainement adapté  sa remarque devant un stand de fromagers (« je suis un grand amateur de fromage» ) ou de viticulteurs (« je suis un grand amateur de vin », encore que là la bienséance aurait plutôt transformé la phrase en «  je suis un amateur de grands vins », c’est plus policé pour l’image du ministre et plus flatteur pour les viticulteurs).

On aurait aimé qu’il dise que ce n’est pas le produit qui est au centre de ce débat, mais bien la façon de le produire.

Le Ministre aurait dit «  je suis un amateur de viande élevée à l’herbe », cela aurait eu un sens politique.

Car il y a, dans la viande comme dans les vins, celle des bœufs gavés de céréales, elles-mêmes gavées d’engrais (y compris en avesnois, on el constate tous les jours) et la grande viande, celle des bêtes élevées à l’herbe.

Le débat ne doit pas déraper et aboutir à mettre mener toutes les viandes vers l’abattoir de l’accusation environnementale.

Entre un bon steak de boeuf  élevé à l’herbe (et de surcroît en avesnois) et une salade de maïs, le bilan environnemental (bilan carbone, protection de la bio-diversité, etc…) n'est pas forcément en défaveur du premier.
Si de surcroît le boeuf est de la race locale " blanc-bleu", le " bilan vert " est encore plus positif.

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Front commun pour défendre la retraite à 60 ans

17 Février 2010 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #SOCIETE

On ne cesse de nous répéter que l’âge de départ à la retraite doit suivre l’évolution de l’espérance de vie mais on ne nous dit jamais que si l’espérance de vie augmente, « l’espérance de vie en bonne santé n’est que de 64, 2 ans pour les femmes et de 63,1 ans pour les hommes ».

 Il n’y a donc pas lieu de modifier l’âge légal, si ce n’est pour les métiers les plus pénibles et pour lesquels cet âge légal doit être l’âge effectif de départ, voire en - dessous.

 

Certes, il n’y a pas lieu de contester le besoin de financement des retraites mais cela peut passer par une ponction sur les dividendes des actionnaires, par une politique volontariste d’embauche des jeunes et par  un assouplissement de la politique d’immigration.

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Plus belle la vie...?

2 Février 2010 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #SOCIETE

Certains s'obstinent à vouloir nous faire travailler plus longtemps, sous prétexte que l'espérance de vie augmente.
Le raisonnement paraît évident mais n'en est pas moins stupide.
La focalisation sur les séniors fait oublier à nos experts que la pyramide des âges n'est pas faite que de la strate des aînés.

L'idée d'une retraite à la carte dont parle F Bayrou est une bonne idée mais elle est dangereuse dans la mesure où elle peut se traduire par un maintien d'un nombre très important de séniors après 60 ans.
Cette idée est intéressante si à partir de 55 ans, on peut choisir la retraite progressive et sans pouvoir dépasser 60 ans si on dispose de ses trimestres de cotisation.
Je ne suis pas sûr qu'on soit sur la même longueur d'ondes.
Même Martine Aubry a récemment dérapé sur le sujet tant il est vrai qu'on nous martlèle que l'espérance de vie ne cesse d'augmenter.

Et si vous n'en êtes pas sûr, allez faire un tour dans une maison de retraite.
Vous verrez qu'après 70 ans, c'est plus belle la vie....


S'il est un sujet sur lequel la gauche dite radicale a parfaitement raison, c'est celui-là.
Il ne faut aucun compromis.
il faudra même revenir sur la loi Fillon.

Si les caisses de retraites ont besoin de cotisants, les entreprises peuvent embaucher des jeunes et des femmes qui se heurtent au mur de la discrimination et du chômage.
On aura fait d'une pierre trois coups : diminution du chômage, réduction des injustices et renflouement des caisses de retraite.

L'élection de 2012 se jouera en partie sur ce dossier majeur.

A moins qu'un référendum sur le sujet soit organisé comme le suggère Christiane Marty, membre du Conseil scientifique d'Attac...

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Le recensement oublie le développement durable

26 Janvier 2010 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #SOCIETE

Le recensement INSSE a démarré et mobilise dans nos mairies le personnel et même au-delà. Nous attendons les résultats de cette vaste enquête, exhaustive dans nos petites communes, comme un élève attend les résultats d’un examen.
Car le recensement apporte avec lui des éléments chiffrés dont certains serviront d’indicateurs de nos politiques publiques locales.
Ce moment est donc particulièrement important, presque solennel.
L’élu reste en admiration devant la puissance de l’appareillage statistique, entendons- par là sa rigueur et sa fiabilité.
Cela étant, on peut regretter que le recensement, dans les questions qu’il pose, garde un aspect désuet, voire anachronique.
Le questionnaire de l’INSEE fait totalement abstraction des évolutions sociétales. Exemple du développement durable et du bilan carbone.
L’INSEE nous demande notre mode de chauffage mais restitue ses tableaux en distinguant le chauffage électrique, au fioul, au gaz de ville, au gaz bouteille, tous les autres modes de chauffage étant regroupés dans la rubrique « autre chauffage » !
Autrement dit, ne cherchons pas à savoir combien de ménages se chauffent encore au charbon…(gros émetteurs de CO2), ils sont mélangés avec les ménages qui se chauffent au bois ! Dommage de rater une telle occasion.
Certes, l’INSEE peut toujours faire une exploitation spécifique sur demande… mais, comme tout service public passé sous les fourches caudines de la rationalité budgétaire, fera payer sa prestation.

Il n’en demeure pas moins regrettable et incompréhensible, à l’heure où l’Etat oblige les agglomérations à élaborer des plans climat territoriaux, que ses services n’aient pas intégré cette préoccupation du développement durable dans les questions posées.
Si l’on veut appuyer nos politiques publiques sur des objectifs clairs et évaluables, c’est finalement le recensement lui-même qu’il est temps de repenser complètement à la lumière de ces nouvelles préoccupations sociétales : puissance des véhicules, type de carburant, pompe à chaleur ou pas etc….

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Population totale ou population municipale ?

26 Janvier 2010 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #SOCIETE

Alors que le Val de Sambre découvre les dernières données du recensement, il est bon de s'interroger pour les communes sur le chiffre à prendre en compte pour déterminer la population : population municipale ou population totale ?

La population municipale comprend les personnes ayant leur résidence habituelle  sur le territoire de la commune (y compris les étudiants mineurs aynt leur logement à l'extérieur), les personnes détenues dans les prisons de la commune, les personnes sans-abri recensées sur le territoire de la commune et les personnes résidant habituellement dans une habitation mobile recensée sur le territoire de la commune;
Par contre les étudiants majeurs sont comptabilisés dans la commune où ils étudient et les militaires dans la commune de leur base militaire.
 
La population totale ne tient pas compte de ces subtilités statistiques et comporte des doubles comptes.

C'est la raison pour laquelle c'est le chiffre de la population municipale qui correspond désormais à la notion de population utilisée usuellement en statistique.
C'est le chiffre qu'utilise l'Etat pour octroyer les éventuelles dotations, basées sur un critère démographique.

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L'actualité de Proudhon

5 Janvier 2010 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #SOCIETE

Né en 1809 à Besançon, Pierre Joseph Proudhon est le fils d’un tonnelier brasseur et d’une cuisinière.
Il sera contraint de vendre ses livres pour s’inscrire aux examens et deviendra une figure très populaire du paysage politique au milieu du XIXe siècle.

 

LE PERE DU SOCIALISME COMMUNAUTAIRE

 

Son « socialisme communautaire » cherche une voie médiane entre matérialisme et idéalisme

 
Allergique au principe d’autorité, Proudhon soupçonne Marx de se vouloir le chef d’une nouvelle religion et estime qu’une autorité supérieure ne peut être autre chose qu’une usurpation de la volonté du peuple.

Certes, en imaginant une société émancipée de l’Etat dans laquelle l’ordre se dégage spontanément des relations économiques et sociales, Proudhon se montre aussi optimiste (à vari dire utopiste) que ces libéraux qui pensent que la loi du marché génère un ordre naturel.

 

Mais cela ne doit pas obérer certains traits de la pensée de Proudhon qui, par certains aspects, reste actuel.

 
Actuel lorsque, hostile à l’égard de l’Etat, Proudhon estime que les classes laborieuses peuvent gérer elle-même (autogestion) plutôt que de s’en remettre systématiquement à l’Etat.

Actuel lorsque, fédéraliste enthousiaste, il pense que ce mode d’organisation préserve les citoyens d’une omnipotence de l’Etat et permet d’unir les groupes humains sans les absorber, et donc de respecter les nationalités.

Actuel lorsque, décentralisateur farouche, Proudhon considère que la commune joue un rôle central parce qu’elle est le lieu du développement d’une solidarité naturelle.

Actuel encore lorsqu’il dénonce la politique distributive fondée sur la répartition proportionnée au mérite de chacun tandis que selon lui tout le monde doit travailler, y compris les médiocres et les handicapés, chacun à son rythme, le salaire étant fonction non pas de la productivité mais du devoir accompli.

 

L’ANTI- PARLEMENTARISME DE PROUDHON

 

Actuel encore lorsque, soupçonneux à l’égard d’un système parlementaire où domine le carrièrisme, Proudhon constate que les députés votent des textes pour lesquels le peuple ne les a pas mandatés.

Actuel encore lorsqu'il constate que les réformes politiques du parlementarisme ne mènent à rien si elles font l’impasse sur les changements économiques et les  fondements de la société inégalitaire.


Actuel toujours lorsqu'il estime, avec d'autres, comme Victor Considérant ou Alexandre Ledru-Rollin, que les partis se servent des idéaux et des valeurs pour jouer sur les sentiments , arriver aux affaires, sans volonté pour autant de changer la société.

 
Cette vision radicale d’un socialisme communautaire, sans illusion sur l’utilité d’une opposition parlementaire, par opposition  un socialisme étatiste, alliée à un penchant pour  les outrages envers les autorités, y compris de l’Empereur, l’éloignera des socialistes et lui vaudra des blâmes à l’assemblée avant de le conduire en prison.

 
PROUDHON ET LA STRATEGIE MODERNE DES ALLIANCES ET DES MOYENS D’ACTION 

 

Sa posture première est celle d’une réticence à l’égard des mouvements de masse qu’il considère souvent manipulés dans la mesure où le peuple se conduit plus par des sentiments que par des idées.

 Adversaire non pas de la lutte de classes mais du dogme de la lutte des classes et de leur opposition systématique, Proudhon prône une alliance entre le monde travail et la bourgeoisie laborieuse.
Allergique à la violence parce que « nos prolétaires ont si grand soif de science qu’on serait fort mal accueillis d’eux si on n’avait à leur présenter à boire que du sang », il refuse les méthodes insurrectionnelles et invite les citoyens à ne plus payer leurs impôts.

Il préconise également le vote blanc plutôt que l’abstention parce que celui-ci est la forme la plus expressive de l’opposition

 

PROUDHON ET LA VISION PREMONITOIRE DE LA GOUVERNANCE MONDIALE

 

Méfiant (tout comme Marx) à l’égard des soi- disantes vertus magiques d’un suffrage universel qui permet par la démagogie de jouer avec l’opinion versatile du peuple et de tromper les masses non éduquées politiquement pour mieux  les soumettre à une autorité à laquelle il est allergique, Proudhon défend la démocratie directe.
C'est à cette époque qu'une certaine gauche verrait bien siéger un échantillon de citoyens représentatifs  tirés au sort pour remplacer un corps législatif non représentatif de la société.

Proudhon  sortira d’ailleurs sans illusion de son expérience de député de la Seine en 1948 et écrira : « il faut avoir vécu dans cet isoloir qu’on appelle une Assemblée Nationale pour concevoir comment les hommes qui ignorent le plus complètement l’état d’un pays sont presque toujours ceux qui le représentent ».

 

Apôtre du pluralisme social, Proudhon rêve (sans être hélas suffisamment précis) de voir les instances décisionnelles refléter les grandes fonctions économiques et sociales pour contrecarrer les tendances clientélistes de la démocratie par délégation.

 

Cette vision prémonitoire sera certainement partagée par le philosophe Michel Serres qui reconnaissait récemment, après l’échec du sommet de Copenhague, les limites du politique et la nécessité de reconfigurer les modalités de gouvernance pour mieux équilibrer les pouvoirs entre ceux qui sont élus mais ne savent pas tout et ceux qui savent mais ne sont pas forcément élus.

Pas étonnant que Marx, qui pourtant le méprisait,  voyait néanmoins en Proudhon « l’écrivain socialiste le plus logique et le plus pénétrant » (1842).

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Pie XII : la béatitude exige la bravitude

30 Décembre 2009 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #SOCIETE

Les historiens ont parfois été sans concession avec Paul Claudel, lui reprochant une foi triomphalement dogmatique l’amenant même à faire preuve, au nom de celle-ci, de sympathie par rapport au franquisme.

L’un d’eux a même pu écrire que devant le spectacle de l’injustice, Claudel était plus prompt à prophétiser la vengeance de Dieu qu’à exprimer un sentiment de scandale.

Cela étant, puisque le pape Benoît XVI envisage de béatifier  Pie XII, il n’est pas inutile de rappeler, comme vient de le faire dans le journal «  le Monde » Patrick Kéchichian (auteur de « petit éloge du catholicisme ») que Paul Claudel écrivit le 13 décembre 1945 à l’ambassadeur de France auprès du Vatican, Jacques Maritain, des propos qui méritent d’être rappelés aujourd’hui dans la mesure où ils émanent d’un écrivain catholique :

« Rien actuellement n’empêche plus la voix du pape de se faire entendre. Il me semble que les horreurs sans nom et sans précédent dans l’Histoire commises par l’Allemagne nazie auraient mérité une protestation solennelle du vicaire du Christ. Il semble qu’une cérémonie expiatoire quelconque, se renouvelant chaque année, aurait été une satisfaction donnée à la conscience publique…Nous avons eu beau prêter l’oreille, nous n’avons entendu que faibles et vagues gémissements ».

Cette interpellation de Claudel est très claire sur le manquement majeur de Pie XII et que les catholiques appellent le pêché par omission.

Comme dirait Ségolène , il lui a trop manqué hier de « bravitude » pour lui donner aujourd’hui la béatitude.

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Sursaut démographique

11 Décembre 2009 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #SOCIETE

POPULATION DE MARPENT

 

Le calcul définitif de la population du recensement 2005 publié par l’INSEE, nous donne, à partir du 1er janvier 2010 (décret à paraître)

 

une population municipale de 2619 habitants

et, (avec les étudiants rattachés à leur commune)

une poputation totale de 2667 habitants.

 

C’est la première fois depuis 30 ans que la population  de Marpent ne baisse plus !!!!!!!!!!!!!

Mieux, elle remonte !!!!!!!!!!

 

C’est en partie le fait de notre travail pour faire vendre des terrains (majoration du foncier non bâti)

Et le réinvestissement de l’ancienne brasserie et le boulot pour lutter contre la vacance qui expliquent

En partie ce résultat surprenant et spectaculaire puisqu’on dépasse l’objectif du PLU de maintien de la population municipale qui était de 2595 (2005).

 

Le plus dur sera maintenant de ne pas redescendre !

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