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Le blog de Jean-Marie Allain

Vous connaissez le steak vert "blanc-bleu" ?

7 Mars 2010 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #SOCIETE

Le salon de l’Agriculture a relancé le débat sur la consommation de viande.

Faut- il remettre en cause l’élevage ou une certaine conception de l’agriculture ?

Lorsque je lis ici ou là que la filière que l’élevage exige trop d’eau pour le maïs, trop de déplacement (donc de pétrole) pour le soja, j’ai le sentiment que la grande culture céréalière s’en tire avec les honneurs alors qu’elle a uniformisé les paysages, arraché les haies, fait disparaître la bio- diversité et truffé notre terre (et son eau) de pesticides.

Ce qu’il convient de condamner, c’est effectivement la filière élevage qui a oublié que le bœuf à l’herbe, çà existe (notamment en avesnois), que c’est même la meilleure garantie de voir protéger ce qu’il reste de notre bocage et qu’elle n’a pas à rougir devant la filière céréalière.

Le député Vert Yves Cochet prône le lundi sans viande.

Cela peut s’entendre si l’on veut expliquer aux enfants que la surconsommation de viande n’est pas recommandée pour la santé.

On peut aussi invoquer et comprendre les valeurs éthiques (être contre l’abattage des animaux parce que ce sont des êtres vivants… mais attention, les légumes vivent aussi !)

Mais le risque est grand dans ce débat d’oublier de séparer le bon grain de l’ivraie

Que le Ministre, lors de sa visite au salon de l’Agriculture,  déclare aux producteurs « je suis un grand amateur de viande » cela ne mange pas de pain ! Et l’on se dit qu’il aurait certainement adapté  sa remarque devant un stand de fromagers (« je suis un grand amateur de fromage» ) ou de viticulteurs (« je suis un grand amateur de vin », encore que là la bienséance aurait plutôt transformé la phrase en «  je suis un amateur de grands vins », c’est plus policé pour l’image du ministre et plus flatteur pour les viticulteurs).

On aurait aimé qu’il dise que ce n’est pas le produit qui est au centre de ce débat, mais bien la façon de le produire.

Le Ministre aurait dit «  je suis un amateur de viande élevée à l’herbe », cela aurait eu un sens politique.

Car il y a, dans la viande comme dans les vins, celle des bœufs gavés de céréales, elles-mêmes gavées d’engrais (y compris en avesnois, on el constate tous les jours) et la grande viande, celle des bêtes élevées à l’herbe.

Le débat ne doit pas déraper et aboutir à mettre mener toutes les viandes vers l’abattoir de l’accusation environnementale.

Entre un bon steak de boeuf  élevé à l’herbe (et de surcroît en avesnois) et une salade de maïs, le bilan environnemental (bilan carbone, protection de la bio-diversité, etc…) n'est pas forcément en défaveur du premier.
Si de surcroît le boeuf est de la race locale " blanc-bleu", le " bilan vert " est encore plus positif.

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