societe
J'entends les loups de Malenfance
Ce que j'ai pu entendre ici et là avec la fermeture d'Ed me confirme que
le monde ne se corrige pas de la bêtise.
" Le maire n'avait qu'à baisser le montant du loyer "
(comme si le bâtiment appartenait à la mairie ! ),
" le maire s'est prêté garant pour le repreneur ! "
(comme si une telle décision ne devait passer par le conseil, sous
réserve qu'elle soit légalement recevable en raison du transfert de
compétencé économique vers l'agglomération),
" Le maire n'a rien fait pour sauver Ed "
(alors que j'ai pris mon bâton de pélerin pour contacter les enseignes
et rencontrer plusieurs d'entr'elles).
" le repreneur est un musulman, nous n'aurons plus de charcuterie "
(comme si un athée n'avait pas le doit de vendre de l'eau bénite et
comme si, en dehors du porc, point d'autre charcuterie).
Où que l'on aille, quoi que l'on fasse, il y en aura toujours,
même s'ils ne sont qu'une poignée, pour hurler comme les loups.
L'écrivain Luc Bérimont, (dont la grand-mère Toinette Clairfayt était
la soeur de mon arrière-arrière grand-père !) avait écrit un beau roman
" les loups de Malenfance " paru chez Julliard en 1949.
Un village imaginaire (appelé Malenfance) mais tellement réaliste, des
personnages imaginaires mais tellement proches de nous.
Dans ce roman, les loups sont moins ceux qui hurlent parfois la nuit que
cette bande de brigands qui sinstalle dans le village et le prend en
otage pour se faire remettre denrées et femmes que les plus lâches ne
tarderont à livrer au nom de la protection du village.
Les contestaires seront pendus pour l'exemple, d'autres se
cacheront dans les bois.
Leur ténacité et leur courage finira par avoir le dessus et, au moment
de la victoire, ceux qui avaient collaboré seront les premiers à
se retrourner contre les occupants.
Visiblement inspiré de la guerre (Luc Bérimont eu des responsabilités
dans la résistance), ce roman n'est ni situé, ni daté.
Au-delà des évènements de l'occupation, c'est une approche de la nature
humaine telle qu'elle est, avec ses braves et ses pleutres et des
situations qui , bien qu'imaginaires en apparence, ne peuvent vous
empêcher de faire penser à celles que l'on rencontre dans le quotidien.
Liberté, égalité, fraternité...
Plus profondément, ce slogan républicain classique masquait le fait que la liberté ne signifiait guère plus que le droit de l'individu à rechercher son intérêt personnel, l'égalité le principe de justice, et la fraternité, prise au sens littéral, une société masculine de frères, alors même que certains autres en exploitaient d'autres.
Murray BOOKCHIN / Une société à refaire / 1989.
LA PYRAMIDE DES INEGALITÉS
Dans la pyramide des âges, la place des séniors est de plus en plus
importante, et la question de la retraite l'est devenue également.
Les inégalités devant la retraite fourmillent chez les séniors.
La première inégalité tient entre le public et le privé, avec la
possibilité dans le secteur public de prendre une retraite au bout de 15
ans, ce qui n'est guère possible dans le privé.
La seconde inégalité tient, pour les retraités du public qui reprennent
une autre activité professionnelle, entre ceux qui retrouvent dans le
privé et ceux qui retrouvent dans le secteur public (par exemple
l'institutrice ou l'infirmière qui assurent l'accueil d'enfants pour le
Conseil Général).
Alors que les premiers peuvent cumuler sans limite retraite et salaire,
les seconds voient leur nouveau salaire limité à un montant qui ne peut dépasser le total du dernier salaire, sous peine de voir leur retraite minorée du montant du dépassement.
Sans porter de jugement sur ces possibilité de cumul, le citoyen peut se demander
au nom de quoi il y a toujours deux régimes différents pour les mêmes contribuables.
LA POLLINISATION DES INTELLIGENCES
L'image est encore empruntée à Daniel Cohn-Bendit, dans son entretien avec Edgar Morin (Nouvel Obs).
Non seulement elle est belle mais de surcroît elle est vraie.
Nos deux intellecutels rappellent qu'en butinant, les abeilles oeuvrent plus à la santé du monde vivant qu'à leur seule subsistance, se remémorant qu'Einstein disait que notre espèce ne survivrait pas cinq ans à la disparition des abeilles.
On ne peut trouver plus bel argumentaire dans le combat pour la bio-diversité.
Extrapolant ce nomadisme de l'abeille et sa mise en réseau avec celles qui forment sa communauté, ils recommandent le décloisonnement des idées car tout ce qui est compartimenté se sclérose.
Grâce au travail en réseau et au décloisonnement, les idées se répandent comme les pollens et finissent par germer si elles trouvent un terrain fertile.
Daniel Cohn Bendit prend l'exemple de la Suède où les PME spécialisées dans le solaire sont plus nombreuses que dans le sud de la France.
Cela signifie bien que le mode de fonctionnement d'un système est décisif dans sa capacité à créer de l'initiative et de l'innovation.
Le Modem, en croisant les cultures venues d'horizons politiques différents, incarne bien ce principe du décloisonnement et aboutira, je l'espère, à produire ce miel humaniste dont notre société a perdu la saveur pendant que les guêpes gavées du sucre des idéologies passées continueront à se cogner inlassablement sur les vitres du réel.
Les TER se calment...
période printemps-été.
C'et donc qu'on avance un peu sur ce dossier
Les riverains ont pu constater que les mécaniciens remettent en route
instantanément.
Tout n'est pas pour autant fini.
L'automne sera donc à Marpent l'ouverture de la chasse ....au bruit.
Où sont les riches ?
Pour l'avesnois, c'est la ville de Fourmies qui arrive en tête avec 44 foyers fiscaux qui perçoivent plus de 97 500 euros (revenu moyen de 274 000 euros).
Les anciennes familles du textile et les notables du bocage passent presque inaperçus derrière le flot de misère sociale mais ils sont bien là.
Elle est suivie par Hautmont (15e du Nord) avec un revenu moyen des gros contribuables de 242 600 euros. Bref, les deux communes de l’ avesnois qui ont l'image la plus misérable et la plus industrielle sont aussi les villes qui concentrent les grosses fortunes.
Celles-ci sont souvent restées là où se trouvait leur patrimoine. Le phénomène d'évasion péri-urbaine n'est pas un phénomène de riches mais typique de la petite bourgeoise salariale.
Suivent dans la liste les communes de Rousies (28e du Nord) et Berlaimont (43e du Nord) Il faut aller à la 85e place pour trouver Jeumont et à la 98e pour Ferrière (la Grande bien entendu).
ALÉAS CLIMATIQUES : FAUT-IL ENTERRER LES LIGNES ELECTRIQUES ?
La question s’est posée à la suite de la tornade.
Elle est reposée suite à la tempête dans le sud-ouest.
Suite à la tempête de décembre 1999, un rapport avait été commandé à une équipe d’ingénieurs du Conseil Général des Mines, dit rapport Piketti.
Le rapport affirmait clairement qu’un événement de ce type avait une chance sur quatre de se reproduire dans les 15 à 30 ans à venir.
La réalité dépasse manifestement la probabilité.
L’analyse des dégâts de la tempête de décembre 1999 avait révélé que les lignes édifiées sur la période 58-78 avaient été les plus affectées.
Or, c’est une période où, pour des raisons financières et de forte croissance de la demande, les règles de construction avait été assouplies.
Faut-il enfouir les lignes ?
En 2000, pour la moyenne tension, le taux d’enfouissement était de 30, 5 % contre 85 pour la Belgique, 60 pour l’Allemagne et 45 pour la Grande Bretagne.
Ces pays font également mieux que nous pour la basse tension.
Mais on constate aussi que le niveau d’enfouissement est corrélé avec la densité urbaine, ce qui expliquerait le plus faible taux d’enfouissement en France où le taux d’enfouissement ne progresse que de 1 % par an !
Pour le réseau très haute tension, la sécurisation passe d’abord pour ces ingénieurs par un travail sur les fondations avec un surcoût d’environ 10 %.
La mise en souterrain est beaucoup plus rentable pour la haute et moyenne tension (« seulement » 3 fois plus cher que l’aérien) et pourrait concerner prioritairement les lignes les plus exposées (zones littorales de l’Ouest).
C’est le sens de l’intervention de François Bayrou ces jours derniers.
Quant aux lignes en souterrain basse tension, elles coûtent 10 à 20 fois plus cher que l’aérien et ne sont pas exemptes d’avaries (agressions extérieures lors de travaux par exemple), même si cela n’interdit pas d'enterrer les lignes basse tension les plus vulnérables ou lors de leur renouvellement.
Le financement de cette sécurisation a fait sursauter les médias Qui va payer ?
Il faut savoir que, comme le dit le rapport, les collectivités concédantes (communes regroupées en syndicats d’électricité) disposent de ressources abondantes dans la mesure elles imposent au concessionnaire de rembourser en huit ans la part des ouvrages qu’elles financent à partir de leurs ressources propres (alors que ces ouvrages ont une durée bien plus longue) : c’est la redevance dite R2 des cahiers des charges de concession, versées par EDF, via le FACE (Fonds d’amortissement des charges d’électrification) à ces syndicats … au grand dam de la Cour des comptes qui pointait dans son rapport de 2001 les excédents financiers de ces vieilles intercommunalités, toujours discrètes, consensuelles mais attachées à leurs prérogatives.
Le rapport proposait également la mise en place, comme au Royaume Uni, d’une indemnisation forfaitaire des usagers privés d’électricité en cas de défaillances du réseau.
Après tout, être privé d’électricité c’est comme s’il n’y avait pas de train alors que vous avez payé votre abonnement.
L'ILLUSION CIVIQUE
Dans son enreprise de séduction de la jeunesse, le Président Sarkosy
décrète la gratuité des musées dépendant de l'Etat pour les moins de 25 ans.
Tout cela me rappelle les travaux de Bourdieu sur la reproduction sociale.
La gratuité est toujours inégalitaire et dans ce cas précis va favoriser
les jeunes des secteurs géographiques où il existe des musées nationaux.
Ce n'est pas le cas en avesnois.
Ne soyons donc pas dupes de cette illusion civique.
Les jeunes auraient sans aucun doute préférer l'annonce de l'intégration
du permis de conduire dans le cadre des épreuves scolaires.
La culture est un service public mais l'apprentissage de la conduite
autormobile pourrait en être un autre.
LE TEMPS DES VOEUX
Le premier paquet rassemble toutes les cartes, souvent très belles,très coloriées et très grandes que vous envoient des notoriétés locales ou régionales qui cumulent telement de fonctions qu'ils n'ont même plus le temps de signer. Elles sont froides parce que faussement personnalisées et parce que vous vous dites qu'elles sont envoyées à des milliers d'exmplaires, exactement comme les dépliants pubicitaires.
Le second paquet rassemble les cartes sur lesquelles l'expéditeur a écrit de sa main un petit mot sympa à votre attention.
Tous les ans, l'une de mes administrées, amie d'enfance, bénéficiaire du RMi, m'envoie sa carte, toujours différente, débordante de gentillesse. Celles-là font chaud au coeur, je les lis en prenant mon temps et j'y réponds en prenant également mon temps.
C'est cela aussi le temps des voeux.
LE GASPILLAGE DES PRUD'HOMALES
- Gaspillage de papier compte-tenu du nombre votants eu égard aux bulletins imprimés.
- Gaspilage de temps compte-tenu des heures de présence des assesseurs eu égard au nombre de votants.
- Gaspillage de carburant compte-tenu du trajet à faire pour déposer une poignée de bulletins en mairie d'Avesnes.
Il aurait été tellement plus simple de laisser le choix entre le vote par internet et le vote par correspondance.
Même en prenant en charge les frais de port, cela aurait coûté moins cher.
Mais la France est ainsi faite, avec ses traditions et ses conservatismes.
Dommage pour le développement durable.