Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Jean-Marie Allain

LES NAINS A L’APPETIT D’OGRE

26 Août 2010 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #ECOLOGIE - DVLPT DURABLE

 

Ce week-end de pleine lune, c’est la nuit européenne de la chauve-souris dans une douzaine de pays.

 

 A Maubeuge, le Conservatoire des Sites Naturels, en partenariat avec la Coordination

Mammologique du Nord et l’AMVS, organise une présentation à 20 heures à l’Arsenal, qui se

prolongera par une ballade dans les remparts (se munir d’une torche et de chaussures

appropriées).

La chauve-souris véhicule souvent dans notre imaginaire une répulsion spontanée.

Il est vrai que la légende dit que la chauve-souris peur s’emmêler dans vos cheveux.

C’est bien entendu complètement faux, même si c’est un chauve commmoi qui l’affirme.

A moins qu’elle ait un radar défectueux, la chauve-souris à d’autres chats à fouetter pour remplir son estomac.

Il est vrai que c’est animal, parce qu’il est avant nocturne, inspire le mystère et parfois la crainte.

Il est vrai aussi que sa morphologie en rajoute encore dans le caractère un peu loufoque de ce charmant petit mammifère.

La chauve-souris vole avec ses mains en écartant les doigts reliés par une membrane de peau.

 33 espèces sont recensées en France métropolitaine, dont 21 espèces présentes dans la région Nord Pas de Calais et parmi - celles-ci une dizaine présentes en Val de Sambre.

Voici mon petit bestiaire chiroptérien ((Cf «  chiro » la main en grec).

 

         -  LA PIPISTRELLE COMMUNE

Petite (5 à 8 grammes) mais boulimique (1 millier de moustiques chaque nuit).

Très présente localement.

-          LA SEROTINE COMMUNE :

Comparé à la pipistrelle, c’est un géant (35 cm d’envergure), bien utile en ville car il empêche les insectes de se coller aux lampadaires !

L’agglomération en aura besoin dans le cadre de sa compétence éclairage public « !

(site de reproduction  à Obrechies)

- L’OREILLARD GRIS :

Ainsi appelé en raison de ses grandes oreilles, il prend appartement dans nos combles et manifeste un appétit prononcé pour les chenilles

-          L’OREILLARD ROUX

Plus rural que son cousin (mais avec des oreilles aussi longues !),  l’oreillard roux préfère se loger dans les arbres creux

Il peut parcourir plusieurs centaines de kilomètres pour rejoindre son site d’hibernation.

Présent sur Pont sur Sambre et Colleret

- LA NOCTULE DE LEISLER

Sensible au froid, elle peut faire des centaines de kilomètres pour hiberner.

Constaté pour la dernière fois à Obrechies en 1998.

- LE MURIN DE NATTERER

Cette chauve-souris au pelage ventral blanc et aux oreilles dépassant du museau a, dans ses menues, une prédilection pour les mouches et les araignées.

Présente à Colleret, Obrechies et Pont-sur-Sambre

- LE MURIN DE BECHSTEIN

Avec des oreilles encore plus longues que celles de son cousin de Natterer, il partage les mêmes goûts alimentaires.

Considéré comme rare, il est présent à Pont sur Sambre

-          LE MURIN DE DAUBENTON :

Il capture 500 moustiques à l’heure en rasant la surface de l’eau et en capturant sa proie grâce aux grands doigts de ses pattes arrière

Cette « chauve souris aux grands pieds » est très présente sur le territoire de l’AMVS.

-    LE MURIN A OREILLE ECHANCREE

Rousse et frileuse, cette chauve souris à l’oreille échancrée est une grande consommatrice de mouches.

Pour cette raison, elle est toujours la bienvenue à la ferme où elle bénéficie d’une chambre d’hôte idéale en se regroupant en petits groupes au plafond d’une étable.

Présente à Colleret

-          Le MURIN  A MOUSTACHES

Se loge dans les fissures de nos habitations et se reproduit sous les toits ou dans les arbres creux.

N’hésite pas à aller faire un tour dans le jardin ou dans le parc public en cas de fringale.

-          LE GRAND MURIN :

Plus grande espèce connue dans la région (40 cm pour environ 35 grammes), c’est une société de chasse à lui tout seul.

Pour apaiser sa faim, il peut parcourir  20 kilomètres et écumer 50 hectares pour capturer de gros insectes qu’il a repéré par écoute active.

Il apprécie les combles et le calme de nos églises pour mettre bas.

Repéré pour la dernière fois en 1961, en forte régression en Belgique, on peut considérer que l’espèce a disparu de notre agglomération

On ne connaît que deux colonies dans le Nord Pas de Calais, en vallée de la Canche.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :