93 % refusent la fermeture de la Salmagne
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Le dépouillement public de la consultation citoyenne a eu lieu le samedi 24 mai à 10 heures.
122 votants - 1 bulletin blanc - 121 exprimés
CONTRE LA FERMETURE : 113, soit 93 %
POUR LA FERMETURE SI 1000 EMPLOIS : 5, soit 4 %
ACCEPTENT LA FERMETURE quel que soit le nombre d'emplois : 3, soit 3 %
7 % du corps électoral marpentois s'est déplacé pour la consultation citoyenne sur la Salmagne.
Cette participation modeste traduit d'abord l'intérêt secondaire suscité par le sujet, en dépit de la création d'emplois annoncée sur le site par le Président de l'Agglomération.
Les résultats n'en sont pas moins particulièrement intéressants puisque même l'éventualité de créer 1000 emplois n'est manifestement pas l'argument suffisant pour convaincre de la nécessité de fermer la Salmagne.
On peut penser que les promesses d'emplois maintes fois revues à la baisse ont fini par enlever toute crédibilité à la démarche de Bernard BAUDOUX.
Précisons que cette consultation citoyenne est parfaitement légale, et ne peut se confondre avec un référendum tel que prévu par les articles LO1112-1 du Code Général des Collectivités Territoriales.
L’agglomération précise de son côté que l’investisseur organisera le moment venu une consultation. Il sera donc juge et partie, sans aucune crédibilité.
Quant à l’enquête publique, on sait que traditionnellement, même lorsque les populations se mobilisent, les commissaires enquêteurs manquent parfois d’objectivité et que le Préfet peut de toute façon ne pas tenir compte de leur avis.
Les marpentoises et marpentois ne sont pas une population différente du reste de l’Agglomération. C’est pourquoi Il y a tout lieu de penser que le résultat reflète le sentiment général.
Je souhaitais avoir le sentiment de mes concitoyens marpentois pour mieux parler en leur nom au conseil communautaire.
Le résultat est clair puisque 93 % de celles et ceux qui ont un avis se déclarent opposés à la fermeture, quel que soit le nombre d'emplois créés sur le site.
Ce vote démocratique conforte ma légitimité à maintenir les positions qui sont les miennes au conseil communautaire.
La douma sambrienne
Arnaud BEAUQUEL, Jacques THURETTE et David ZELANI, les trois élus du groupe à majorité communiste qui ont voté contre la subvention au Rallye Charlemagne contestent le caractère inéquitable des subventions aux associations :.
Mais on peut s’interroger sur leur motivation dans la mesure ils n'ont exprimé aucune réserve lors du vote des subventions associatives qu'ils ont approuvé le 12 mars 2025.
L'explication repose, selon moi, sur un calcul politique.
Conscients que le Président Baudoux a transformé le conseil communautaire en « douma sambrienne » mais que ce système autocratique est à bout de souffle, ces élus ne voulaient pas d'opposition frontale avec leur chef dont ils pourraient préparer en coulisses la succession et se sont contentés, au travers de leur vote, d’un sursaut silencieux pour prendre leurs distances. Histoire de ménager l'avenir.
Ils découvrent tardivement et avec crédulité la prédiction de Bakounine en 1868 : Prenez le révolutionnaire le plus radical et placez-le sur le trône. Avant un an, il sera devenu pire que le tsar lui-même.
La pratique du canoë sur la Sambre
A l’approche de l’été, les pratiques spontanées du canoë et surtout du padle se développent en toute illégalité et avec les risques assurantiels que cela comporte.
La règlementation sur l’utilisation du canoë sur la Sambre est d’une complexité peu commune et quelque peu anachronique.
Les informations données par l’Administration sont souvent obscures pour les néophytes et pas que…
Tout utilisation de la Sambre doit se conformer au Règlement de Police de la Navigation Intérieure.
Ce document préfectoral couvre la Sambre et l’Oise et interdit l‘utilisation d’un embarcation non motorisée : pédalo, paddle, canoë, barque en dehors d’un encadrement diplômé.
Les diplômes concernés sont repris dans un arrêté ministériel dont le BPJEPS APT (formation à Marpent).
Ce que l’on peut faire sur un cours d’eau non domanial n’est malheureusement guère possible sur la Sambre.
Le maire de Sassegnies où une association a dû cesser son activité pour ce motif peu en témoigner.
La règlementation prévoit, lorsque l’encadrant est diplômé, soit des sorties « organisées » (le professionnel peut rester sur la base, c’est ce qu’on appelle « la location sèche »), soit des sorties « encadrées » (le professionnel accompagne sur l’eau les participants).C’est le cas pour l’accueil des scolaires ou des centres de loisirs.
1 étourdi ça passe, 5 étourdis, ça me dépasse !
La délibération relative à la subvention de 450 000 € en faveur de l’Association des Nuits Secrètes a été finalement retirée.
La première délibération avait été votée mais les cinq élus administrateurs avaient pris part au vote !
Bernard Baudoux , maire d’Aulnoye, Président de l’association
Hugo Georges, adjoint au maire d’Aulnoye, administrateur de l’association,
Agnes Denys, adjointe au maire d’Aulnoye, secrétaire adjointe de l’association,
Benoît Courtin, maire de Ferrière la Grande, administrateur,
Jacques Lamquet, maire d’Eclaibes, administrateur.
Cinq élus et non des moindres, oublient qu’ils ne peuvent pas prendre part au vote, au risque de s’exposer au délit de conflit d’intérêt.
C’est assez amusant finalement car lors de la séance précédente, nous avions entendu le maire de Maubeuge déclarer à propos de la délibération sur la clause de confidentialité pour la Salmagne : « ne pas voter cette délibération serait criminel » …
Aujourd’hui, ces cinq élus pourraient être qualifiés d’une épithète emprunté là encore au vocabulaire judiciaire.
Je ne le ferai pas car et je veux bien croire que les cinq élus aient simplement, « par inadvertance », oublié qu’ils ne pouvaient pas prendre part au vote.
J’interprète pour ma part cet oubli comme une dose d’amateurisme, même si un tel oubli peut surprendre à ce niveau de responsabilité et à cette échelle !
1 étourdi ça passe, 5 étourdis, ça me dépasse !
La suppression de l'ADEME en débat
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Je réagis à la lecture de l’entretien que Président de l’ADEME, Monsieur Sylvain WASERMAN, a accordé à Christian CANIVEZ, journaliste de « La Voix du Nord » le mardi 22 avril.
La Communauté d’Agglomération Maubeuge Val de Sambre (CAMVS), dans le cadre de l’appel à projets « nouveaux sites industriels clef en main » a déposé la candidature du site de l’aérodrome de la Salmagne (83 hectares) dont elle est propriétaire, avançant la volonté d’y accueillir une gigafactory de batteries et 3000 emplois.
Il est indiqué dans le dossier que cet aérodrome est classé en zone Urbaine au document d’urbanisme alors qu’il est classé en Zone Agricole.
De surcroît, l’Etat indique sur son site des terrains sélectionnés que cet aérodrome est une « friche » !
Zone d’activité La Salmagne / Localisation : Vieux-Reng (Nord) / 83 ha / Ancien aérodrome inséré dans un bassin d’emploi dynamique / Potentiel pour l’accueil de gigafactories.
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Or, si notre agglomération dispose de 160 hectares de friches recyclables, l’aérodrome de la Salmagne n’est pas une friche contrairement à ce qui est indiqué mais un aérodrome dynamique et riche d’un potentiel de développement : 3 sociétés privées sont installées : 1 importateur d’ULM et deux lieux de restauration, 8 associations liées à l’aéronautique (avions, planeurs, parachutisme, ULM, navimodélisme… ).
En 2023,11 646 décollages, 1579 heures de formation, 7559 sauts en parachute dont ceux de l’ équipe de France en figures artistiques, plusieurs fois championne du monde.
Les services instructeurs qui ont validé ce dossier et mentionné cette contre-vérité que l’aérodrome était une friche, sont plusieurs agences financées par l’Etat dont l’Agence Nationale pour la Cohésion des Territoires, l’ADEME, La Banque des Territoires et le Céréma.
Ces organismes n’ont rien vérifié, ce qui autorise nombre d’acteurs locaux à considérer qu’ils n’ont pas fait leur job, qu’ils ne sont pas efficaces et que l’ingénierie et l’expertise mises en avant par le Président de l’ADEME, sont de la poudre de perlimpinpin.
M.WASERMAN affirme s’adresser « aux concitoyens et aux élus pour apporter des éléments factuels opposables ».
Or l’aérodrome n’est pas une friche, ceci est élément factuel et opposable.
Comme le Président trouve normal, et je m’en félicite, de «rendre des comptes à tous », nous attendons sur ce dossier que l’ADEME donne des explications, à tout le moins s’excuse pour cette erreur hallucinante qui fait par ailleurs l’objet de ma part d’un recours au Tribunal Administratif.
L'éclairage public filaire éclipse le solaire
Dans le cadre des travaux de construction des 72 logements de la rue Albert Camus, c’est avec stupéfaction que nous avons pris connaissance de l’impossibilité de transférer à l’Agglomération l’Eclairage Public si ce dernier était solaire, choix pourtant conforme à la problématique de la transition énergétique.
Interrogée par nos soins, l’Agglomération a confirmé et argumenté sa position, laissant toutefois place à « l’éventualité d’une possibilité qui pourrait être admise dans le futur Schéma Directeur d’EP », sous réserve compréhensible du respect d’une batterie de critères que le projet marpentois respectait, à savoir le degré d’éclairement et la qualité du matériel.
Le conseil municipal, estimant que la commune ne pouvait prendre le risque de choisir le solaire sans GARANTIE DE REPRISE par l’Agglomération, s’est résigné au choix du filaire.
Reconnaissons le caractère cocasse d’une situation où l’Eclairage Public solaire se voit relégué au rang d’option éventuelle pour le futur, dans un contexte où l’Agglomération invite les communes à procéder à l’extinction nocturne des luminaires, nonobstant au passage le fait que l’éclairage a été normalisé par un arrêté du 24/12/2015 relatif à l’accessibilité aux personnes handicapées des bâtiments d’habitation collectifs et des maisons individuelles lors de leur construction.
L’article 10 de cet arrêté précise :
20 lux mini pour les cheminements extérieurs accessible, installé à partir de 25 cm du bord du cheminement ;
20 lux mini dans l’existant et 50 lux mini dans le neuf pour les parcs de stationnement extérieur et zone menant à l’entrée du bâtiment ;
Concernant les cheminements, ils sont souvent source de perte d’équilibre pour les personnes handicapées, donc l’éclairage mis en place doit impérativement être renforcé pour se repérer aisément.
L'extinction de l'éclairage n’est donc pas compatible avec la réglementation concernant l’accessibilité à leur habitation des personnes souffrant d’un handicap visuel.
Or, l’éclairage solaire doté de détecteurs permettant d’intensifier la luminosité en cas de présence répond à la préoccupation de sécurité des personnes atteintes d’un handicap.
L’éclairage solaire s’avère donc le plus conforme au développement durable puisqu’ à la fois gratuit, prenant en compte les exigences d’éclairement nocturne relatives aux personnes souffrant d’un handicap visuel et respectueux de la faune grâce à la luminosité atténuée de l’éclairage durant la nuit.
L'Agglomération n'entend pas à ce jour ces arguments alors qu'on aurait même pu s’attendre à ce que l’Eclairage public solaire soit la solution privilégiée dans ce futur Schéma Directeur et non une simple éventualité.
Le vote d'un budget, c'est aussi un vote de confiance
Impossible pour moi de voter le budget primitif 2025 car je n’ai plus aucune confiance dans ce qui nous est présenté.
Tout d’abord, je m’interroge sur le sens d’une approbation d’un budget présenté par le Président d’une institution qui ne répond pas aux demandes de rencontres tout comme d’ailleurs aux courriers, y compris sur des sujets non polémiques comme la Défense Incendie (j’en ai parlé la dernière fois), ou la demande d’une convention entre la commune et l’agglo pour emmener les enfants en promenade dans la zone boisée de La Buissière ou encore les demandes de rendez-vous pour relocaliser le club Nautique Jeumont-Marpent.
Mais, au-delà de ces silencieux mépris, j’ai constaté, depuis plusieurs mois, l’assèchement du débat public et indirectement l’érosion de la liberté d’expression des conseillers communautaires.
Le dernier exemple en est le vote sans débat préalable de la délibération N°16 du conseil communautaire du 5 février 2025.
C’est bien dommage pour le territoire car ces débats, qui pourraient avoir lieu en conseil communautaire, en séminaires ouverts à tous les élus communautaires ou encore dans le cadre d’un véritable Conseil de Développement citoyen, seraient de nature à susciter la co-construction de projets par la confrontation des idées plutôt que de développer la division des acteurs locaux, toujours néfaste à l’intérêt général.
Compte-tenu de ce contexte, voter le budget serait cautionner une gouvernance qui tourne le dos aux règles élémentaires de la démocratie.
Un vote de budget, c'est d'abord un vote de confiance.
Quand un président indique sans état d’âme dans un dossier officiel que l'aérodrome de la Salmagne n'est pas classé en zone agricole, alors que c’est indiqué noir sur blanc sur le plan d’urbanisme, la confiance est rompue et le vote du budget impossible.
La gouvernance à bout de souffle de l'Agglo
Depuis l’accession de Bernard Baudoux à la présidence de l’Agglomération, force est de constater l’assèchement du débat public et indirectement l’érosion de la liberté d’expression des conseillers communautaires.
Le dernier exemple en est le vote sans débat de la délibération N°16 du conseil communautaire du 5 février 2025, relative à la sollicitation auprès du SCOT de l’inscription des sites de la Marlière (45 ha) et de la Salmagne (85 ha) dans le compte foncier des collectivités locales autorisées à faire de l’artificialisation des Espaces Naturels, Agricoles et Forestiers dans le cadre du SRADDET.
Un vote sans débat et contraire au Code Général des Collectivités Territoriales, contraignant ses contradicteurs à emprunter d’autres voies pour faire connaître leurs analyses.
Bernard Baudoux a alors beau jeu d’accuser ces élus de propager de fausses informations, posture attestant, s’il en était besoin, qu’il craint le débat mais aussi qu’il a perdu la bataille des idées.
Ce mode de gouvernance est à bout de souffle.
La Communauté d’Agglomération n’est plus capable de garantir les débats publics fondés sur des faits et non sur des énoncés non vérifiables.
C’est bien dommage car ces débats, qu’ils aient lieu en conseil communautaire, en séminaires ouverts à tous les élus communautaires ou encore dans le cadre d’un véritable Conseil de Développement citoyen, seraient de nature à susciter la co-construction de projets par la confrontation des idées plutôt qu’à développer la division des acteurs locaux, toujours néfaste à l’intérêt général.
C’est en tout cas le rôle que l’on attend d’un Président d’une Intercommunalité.
Une alternative au projet Salmagne
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