Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Jean-Marie Allain

sante

Le tabac nuit gravement à ma santé, le diésel à celle des autres

3 Mars 2013 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #SANTE

Avec 66 000 morts par an, les pouvoirs publics ont engagé depuis de nombreuses années la chasse aux fumeurs (dont je fais partie) en taxant fortement le tabac.

C’est une bonne mesure si elle s’accompagne d’une intensification de la prévention à cette addiction.

Dommage, soit-dit en passant, que les politiques, soucieux de protéger une filière économique, se gardent bien de faire taxer aussi fortement les alcools.

J’ai même entendu cette semaine à la radio un auditeur qui demandait de ne plus rembourser les soins pour les pathologies liées au tabagisme. Cet auditeur oubliait que la mortalité plus précoce des fumeurs fait économiser une somme rondelette aux caisses de retraites et à la sécurité sociale qui n’a plus à rembourser les soins.

Et que dire du diésel, responsable à lui seul de 42 000 morts par an ?

Pourquoi taxer le tabac et pas le diésel alors que la corrélation entre ce dernier et le cancer du poumon est démontrée ?

Et surtout, comble de l’histoire, tandis que le fumeur nuit  d’abord avec sa santé, le diesel nuit à celle des autres.

Faut-il attendre que des malades atteints de cancer du poumon déposent plainte contre les fabricants de moteurs diesel ou contre les ministres qui, depuis vingt ans, ont laissé faire tout en sachant puisque l’OMS a pointé dès 1988 le diésel comme « probablement cancérogène » ?

Lire la suite

Carte du bruit… silence radio

3 Janvier 2013 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #SANTE

 Une  directive européenne de 2002 (2002/49/CE) sur l’évaluation et la gestion du bruit dans l’environnement impose à la France de doter ses agglomérations de plus de 100 000 habitants de cartes du bruit et de Plans de Prévention de lutte contre le Bruit.

Localement, les communes concernées sont celles reprises dans le décret du 24 mars 2006 : Assevent, Boussières-sur-Sambre, Boussois, Eclaibes, Feignies, Ferrière-la-Grande, Hautmont, Jeumont, Limont-Fontaine, Louvroil, Mairieux, Marpent, Maubeuge, Neuf-Mesnil, Recquignies, Rousies, Saint-Rémy-du-Nord.

Curieusement, cette liste est établie  sur la base d’un périmètre de la qualité de l’air…. Comme si les communes cumulaient les nuisances atmosphériques et sonores….

Ainsi, dans notre périmètre, on va trouver des communes de l’agglomération de Maubeuge mais aussi plusieurs de la CCAS ou de Maubeuge Nord.

La carte de bruit n’est pas un document opposable, contrairement aux classements sonores annexés dans les documents d’urbanisme. Le classement sonore des infrastructures de transports terrestres vise à classer l'ensemble des voies dont le trafic moyen journalier annuel est supérieur à 5000 véhicules/jour, pour les voies routières et à 50 trains/jour pour les voies ferrées).

La carte de bruit, elle,  est un outil d’information, principalement pour les élus locaux, les professionnels de l’immobilier et les particuliers qui envisagent d’acheter ou de faire construire.

Elle doit notamment prendre en compte sur notre territoire les routes empruntées par plus de 8200 véhicules / jour
Elle se présente, quel que soit le pays de l’Union Européenne, sous la forme d’une carte avec cinq couleurs..

La France a désigné les communes comme autorités responsables de l’élaboration des cartes et  des Plans de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE). 

C’est probablement une erreur dans la mesure où, même intégrée dans une agglomération, une petite commune n’a pas les moyens techniques, humains et financiers pour réaliser ce travail.

Localement, c’est la raison pour laquelle l’agglomération a logiquement considéré que cela relevait de sa mission et, en 2008, a pris en charge ce dossier, sans toutefois se doter de cette compétence «  bruit ».

Mais l’agglomération n’a pas davantage  identifié de référent politique comme c’est le cas pour le climat, l’eau ou encore l’assainissement.

Du coup, ce projet n’a pas avancé d’un pouce semble-t-il.

Dans l’agglomération de Valenciennes, les communautés d’agglomération de la Porte du Hainaut et de Valenciennes Métropole ont réalisé conjointement une cartographie du bruit recouvrant 63 communes et visible sur internet.

De son côté, la Communauté Urbaine de Dunkerque a réalisé les cartes de bruit stratégiques pour les onze communes concernées de son territoire.

Or, fin décembre, le Directeur Départemental des Territoires et de la Mer a envoyé un recommandé aux communes sambriennes concerénes pour leur rappeler que la carte devait être publiée avant fin juin 2012 ( !!)  et le Plan de Prévention avant le 18 juillet 2013 ( !!).

Comme la France est en retard, elle risque de payer, selon le directeur de la DDTM, de lourdes pénalités financières à l’Europe.

Commet se fait-il que l’Etat se réveille si tardivement (une seule réunion d’information à Avesnes sur le sujet en 2009) ?

Quant à l’Agglomération, fallait-il prendre cet engagement si c’est pour mettre aujourd’hui les communes dans une situation délicate ?

On pourra toujours se consoler en se disant que les amendes fixées par l’Europe sont payées par l’Etat et pas par les communes…

En réalité, l’Etat a la possibilité de se substituer aux communes pour missionner un cabinet d’études et de facturer à la commune.

L’agglomération doit donc de toute urgence, soit créer un groupement de commandes au profit des communes concernées, soit prendre la compétence «  bruit ».

Il semblerait en effet logique que l’intercommunalité qui a pris la compétence voirie assure l’élaboration de la carte du bruit et le Plan de Prévention de lutte contre le Bruit.

Pendant ce temps, notre territoire laisse passer les subventions ADEME accordées  pour réaliser des travaux de lutte contre le bruit, tant aux collectivités qu’aux particuliers, ceux-ci pouvant même prétendre à 80 %.

Ces subventions ont été exceptionnellement reportées jusqu’en 2014 mais aurons-nous d’ici là élaboré cette fameuse carte et ce fameux Plan ?

 

Lire la suite

Désertification médicale

30 Octobre 2012 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #SANTE

Une simple délocalisation  et hop ! On se retrouve exonéré des impôts et taxes…

A Maubeuge sur 43 créations d’entreprises, 36 sont dues à des délocalisations de professions libérales, soudainement attitrées par les territoires pauvres…

Pendant ce temps, on se lamente sur la désertification médicale.

Quand les pouvoirs publics vont-ils enfin en finir avec ce scandale ?

Lire la suite

La ZFU, oasis fiscale responsable de la désertification médicale

5 Octobre 2012 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #SANTE

On parle beaucoup de la corruption en Grèce mais la France n’a pas de leçon à donner en matière de droit et de morale.

Prenons le scandale des Zones Franches Urbaines.

Une simple délocalisation  et hop ! on se retrouve exonéré des impôts et taxes…

A Maubeuge sur 43 créations d’entreprises, 36 sont dues à des délocalisations de professions libérales, soudainement attitrées par les territoires pauvres…

Pendant ce temps, on se lamente sur la désertification médicale.

Lire la suite

Dioxine, le doute subsiste

10 Décembre 2011 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #SANTE

Le_coq_en_compagnie_de_ses_poules_qui_picoren-1-.pngOn se souvient de cette exploitation de volailles en plein air de Aibes, contrainte de mettre la clef sous la porte pour cause de dioxine dans les œufs et la viande.

Les exploitants étant venus me voir, j’avais alerté les médias.

Le sous-préfet avait programmé une réunion de travail et la sénatrice Mme Blandin avait bien relayé le dossier.

Des prélèvements ont été réalisés par l’INERIS le 18 juillet.

Malheureusement, ces prélèvements ont été circonscrits à la parcelle, contrairement à ce que j'avais souhaité.

J’ai récemment demandé quelles étaient les conclusions de ces analyses.

Nous venons d’apprendre que les traces de dioxine, PCB et furanes proviendraient de l’existence d’un ancien hangar qui se trouvait sur la parcelle autrefois.

J’emploie le conditionnel car nous ne sommes pas en possession des analyses mais d’une réponse de la sous-préfecture.

Difficile dans ces conditions, on le comprendra, d’effacer tous les doutes que l’on pouvait avoir sur les risques de pollution dans les prairies alentours.

Les agriculteurs, s'ils veulent reprendre leur exploitation, n'ont pas d'autre choix que de confiner leurs volailles ou de décapter le sol de la prairie.

Lire la suite

Santé et Territoire

26 Novembre 2011 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #SANTE

 

Dans la rubrique " équité territoriale", voici la répartition dans l'espace régional des espaces ressources cancers.

Sans commentairecancer-copie-1.JPG

Lire la suite

Risque nucléaire non périmé

20 Mai 2011 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #SANTE

La loi oblige les communes couvertes par un Plan de Protection contre les Risques Naturels à se doter d’un Plan Communal de Sauvegarde.

Marpent s’est mis en conformité avec la loi en 2009.

Aujourd’hui, nous veillons à actualiser ce Plan.

Un exemple : dans notre fiche «  risque nucléaire », nous indiquons la date de péremption de nos pastilles d’ iodes (à distribuer à certaines catégories de population si Gravelines ou Chooz nous jouaient un mauvais tour).

Constatant que nos pastilles sont périmées, nous sollicitons de l’Etat un nouvel approvisionnement.

Réponse des services de l’Etat : « le comprimé reste valable « …..

A se demander pourquoi les boîtes indiquent une date de péremption.

C'est le risque nucléaire qui n'est pas périmé.

C’est bien la peine de mettre la pression sur les communes pour qu’elles établissent un Plan…

Lire la suite

Média…Médiator…Médiatort

24 Janvier 2011 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #SANTE

Le scandale du Médiator n’a pas suffi.

La publicité télévisée pour les médicaments continue et en devient  hallucinante.

Sous prétexte de soigner des maux de gorge ou des maux de tête, cette publicité banalise la prise de médicaments qui n’est pourtant jamais anodine.

Même si ces achats ne sont pas remboursés par la Sécurité Sociale,

Même si cela crée de l’emploi dans les labos et dans la publicité,

Même si cela introduit de la censure,

Il n’est pas responsable et en tout cas il est profondément immoral que de promouvoir de la sorte un produit que les grecs désignaient par le terme de  "pharmakon" qui voulait dire à la fois remède et.... poison.

Lire la suite

Quelle politique locale de santé ?

26 Octobre 2010 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #SANTE

Voici l'intervention que j'ai faite au Conseil Communautaire.

 

La lutte contre la désertification médicale qu’annonce la pyramide des âges des médecins, appelle un déploiement d’un certain nombre de moyens INCITATIFS à plusieurs niveaux :

 

Au niveau de l’Etat d’abord, dont c’est la responsabilité première

Certes, l’Etat a bien mis en place une politique d’aide à l’installation de jeunes médecins en milieu rural.

 

Actuellement, la circulaire du 1er septembre 2010 permet en effet à de des étudiants ou internes en médecine d’obtenir une bourse de 1200 € bruts par mois l’installation de médecins en zone rurale qui s’engagent en contrepartie à exercer en zone rurale pour une durée équivalente à celle de l’aide qu’ils ont perçue.

(pour 2010/2011, dans le Nord, cela concerne 14 étudiants et 12 internes).

 

Mais cette politique incitative ne concerne pas notre agglomération qui sera pourtant rapidement confrontée à l’insuffisance de médecins (cf Francis Trincaretto).

Or, l’état de santé de notre population, ses difficultés spécifiques exigeraient que cette politique d’aide au secteur rural soit élargie aux agglomérations dont les indicateurs de santé ne sont pas bons.

 

Au niveau local, on peut aussi, et c’est notre rôle d’élu,  favoriser ou accompagner le regroupement sous différentes formes :

- Cabinet médical (des professionnels de la même catégorie mettent en commun leurs moyens cf GAEC),

- Maison Médicale Pluri-disciplinaire : des professionnels de santé partagent un même espace (pas toujours évident , par exemple les infirmiers craignent que les médecins s’allègent en partie sur eux de leur charge de gestion)

   - Cabinets de Santé Rapprochés : des professionnels de santé qui préfèrent exercer à proximité immédiate l’un de l’autre et mutualiser des espaces tels que le stationnement, le studio pour les remplaçants, voire la salle d’attente.

 

Ce que les professionnels attendent de nous, en pareil cas, ce n’est pas forcément la subvention, c’est le rôle de développeur et de management : trouver les partenaires immobiliers, réfléchir sur un programme, coordonner les réunions…

 

Je souhaite que l’EPS puisse jouer ce rôle en appui aux élus, ce sera sa contribution à la lutte contre le problème de la démographie médicale

 

Cela étant, nous devons prendra garde à ce que la problématique de la santé de nos concitoyens ne se résume à la question  de la densité médicale.

Dans un célèbre ouvrage publié en 1975, «  Némésis médicale, l’expropriation de la santé », Ivan Illich a  été l’un des premiers à montrer et démontrer que l’état de santé d’une population était d’abord fonction de son niveau d’éducation, des habitudes alimentaires, de l’habitat et plus généralement des modes de vie.

 

Par conséquent, cette politique d’anticipation visant à maintenir un niveau suffisant du nombre de médecins , politique qui passe probablement par une nouvelle configuration de l’offre de soins sur le territoire (cf les modalités de regroupement évoquées)  doit en même temps être l’occasion pour s’interroger sur la politique de santé publique et les pratiques de santé que nous voulons promouvoir.

 

Je pourrais vous donner des centaines d’exemples.

J’en prendrai un seul, porté à ma connaissance il y a quelques jours.

 

Une jeune femme  enceinte reçoit une prescription de son médecin traitant pour faire la batterie de la dizaine d’examens sanguins prévue en pareil cas.

Infirmier et biologiste exécutent la prescription : c’est une obligation et c’est aussi leur droit de se faire payer leur acte

 

La semaine suivante, la jeune dame voit son gynécologue et reçoit de nouveau une prescription qui demande exactement  les mêmes tests.

Infirmier et biologiste exécutent la prescription : c’est une obligation et c’est aussi leur droit de se faire payer, une seconde fois, leur acte

 

La jeune dame n’a probablement pas compris ou n’ pas osé posé de question,  elle a fait confiance au système.

 

Ce fait divers, reproduit à l’échelle nationale, donne le constat qu’en dresse Jean de Kervasdoué, ancien directeur des hôpitaux, professeur au CNAM :

Notre système de santé est trop cher écrit-il -  le plus cher du monde après celui des Etats-Unis : trop d’examens, trop de médicaments, trop d’actes médicaux…

50 milliards d’euros de plus que le Japon, pays où l’on vit le plus vieux au monde.

Et lorsque Kersvasdoué dit que l’on consomme trop de médicaments, ce n’est pas en raison du coût que cela représente, mais bien parce c’est dangereux pour la santé

 (Illich aimait rappeler que dans l’ancien grec, remède et poison étaient désignés par le même terme).

 

Autrement dit, l’enjeu pour notre territoire est double et paradoxal :

Il faut absolument et simultanément  lutter contre la sous-médicalisation et contre la sur-médication.

-         contre la sous-médicalisation, en exigeant de l’Etat un juste équilibre dans les politiques d’incitation territoriale et en impulsant localement des formes originales de regroupement

-         contre la sur-médication en engageant un vaste et profond travail de sensibilisation, de conscientisation des populations qui doivent sortir d’une certaine forme de dépendance à l’égard d’un modèle culturel formaté par les lobbying pharmaceutiques qui parasitent le champ  de la santé.

 

Ce sera, de notre point de vue, une des missions d’un Espace de Promotion de la Santé que de permettre aux habitants :

 

-  outre le développement de la prévention au travers de leur mode de vie

-  de mieux se soigner (notamment si cet espace est mesure de favoriser les échanges entre professionnels)

- et enfin et surtout d’être davantage psychologiquement et culturellement armé pour affronter un système de soins dans lequel la notion d’intérêt public est souvent contrariée par des logiques de marché.

Lire la suite

Le trou de mémoire sur le trou de la Sécu

1 Octobre 2010 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #SANTE

L’Etat creuserait le trou de la sécu en accordant des cadeaux au grand patronat.
Sous le titre «  L’Etat exonère, Besancenot exagère », Besancenot est épinglé ce jour par Cédric Mathiot de Libé pour avoir déformé la réalité.

Ce n’est pas dans l’ habitude du leader de NPA mais cela méritait néanmoins d’être rectifié.

Le trou de la sécu causé par les 32 milliards d’exonérations de charges sur les entreprises est compensé à hauteur de 29 milliards par l’Etat et ces exonérations profitent plutôt aux petites entreprises qu’aux grosses tout simplement parce que les petits salaires (ceux qui sont exonérés) se situent plutôt dans ces petites entreprises.

Lire la suite
1 2 > >>