Pétition contre les OGM
La Commission Européenne vient d'autoriser la culture d'organismes génétiquement modifiés (OGM) dans l'Union Européenne pour la première fois depuis 12 ans!
Cédant au lobby pro-OGM, la commission a ignoré l'avis de 60% des Européens qui estiment que nous devons d'abord établir les faits avant de cultiver des plantes qui pourraient menacer notre santé et notre environnement.
Une nouvelle initiative permet à 1 million de citoyens européens de présenter officiellement des propositions de loi à la Commission Européenne. Rassemblons un million de voix pour demander un moratoire sur les plantes OGM jusqu'à ce que la recherche soit menée à terme. Cet appel sera remis au Président de la Commission Européenne Barroso.
Certains Etats membres de l'Union ont fait part de leur vive opposition à la décision prise il y a quelques jours et qui autorise la culture de la pomme de terre produite par BASF et de variétés de maïs Monsanto. L'Italie et l'Autriche s'y opposent et la France a demandé la poursuite de la recherche scientifique.
Faisons entendre 1 million de voix pour obtenir un moratoire sur l'introduction de plantes génétiquement modifiées en Europe et mettre en place un organisme éthique et scientifique indépendant chargé de mener à bien la recherche et la régulation des OGM.
Signez la pétition maintenant et diffusez largement l'appel
:
La schizophrénie du Grenelle
La sauvegarde de la planète est un impératif mais le texte du Grenelle n'impose pratiquement rien.
Il laisse la possibilité de faire ceci ou cela, c'est-à-dire de ne rien faire du tout.
- Le Grenelle encourage à recourir aux énergies douces mais il sera plus compliqué de monter un dossier éolien après le Grenelle qu'avant: le parc éolien devient une installation classée qui doit être compatible avec le Schéma Régional...quand on voit comment a été élaboré notre schéma régional qui ne cible que les abords de la Salmagne et oublie le couloir de Bachant (qui comptait un projet) et celui de Quiévelon (qui en comptait un autre), on reste perplexe.
-L'autorité organisatrice des Transports pourra élargir ses compétences au vélo libre service et à l'auto-partage mais rien ne l'y oblige.
-Les travaux d'économie d'énergie sur les bâtiments publics existants devront être engagés avant 2020.
Comme si les élus n'avaient pas envie d'aller plus vite.
Encore faut-il avoir les moyens de les financer.
- Le Grenelle offre la possibilité de majorer la taxe annuelle sur les eaux pluviales jusqu'à un euro / m2 mais on ne se demande pas pourquoi cette taxe créée par la loi sur l'eau de 2006 (et qui permet de taxer à hauteur de 0,20 € / m2 à partir de 600 m2 d'impermébilisation) n'est jamais utilisée (rien n'oblige un propriétaire à déclarer en mairie s'il décide de couler 600 m2 de goudron sur sa pelouse)
- Le Grenelle nous encourage à économiser l'eau mais chacun sait que si nous consommons moins d'eau, les charges fixes étant très importantes, son prix augmentera encore plus vite...
- Le PLU devrait être intercommunal mais comme les maires ne sont pas prêts, la réforme attendra
Le concept de PLU intercommunal est d'ailleurs inapproprié, on devrait parler de PLU communautaire.
En effet, admettons que deux communes(Marpent et Jeumont par exemple) fassent un PLU en commun; on aura un PLU intercommunal, pas communautaire.
Le Grenelle, plutôt que de mettre la barre trop haut et de ne rien décréter, aurait dû encourager ce type de coopération intermédiaire pour les communes partageant des continuités urbaines.
Cela aurait été un premier pas...
- Le Grenelle invite les collectivités à réaliser des investissements mais les mêmes collectivités se voient pointer du doigt par le gouvernement parce qu'elles dépensent beaucoup alors que leurs ressources diminuent.
Cette odeur d'herbe verte mouillée
Notre association Marpentoise Loisirs et Culture a décidé cette année d'explorer les liens entre les couleurs et les senteurs (exposition de jeudi à dimanche).
Bien entendu, sur un thème comme celui-là, on pense d’abord à la nature,
- aux peintres impressionnistes qui avaient choisi de la mettre en scène,
- à des éléments comme les fleurs et les épices,
- à ces choses dont le charme tient autant à la diversité des couleurs qu’à la prégnance de leur parfum.
On pense donc à la nature et en particulier au soleil et à la lumière,
des choses à vrai dire un peu lointaines pour nous mais qui nous font rêver : l’Asie, l’Afrique, l’Amérique du Sud, le pourtour méditerranéen, y compris à notre Côte d’Azur et à notre belle Provence au parfum de lavande.
Est-ce à dire qu’il n’y aurait pas de place ici même, dans le Nord, pour le rêve, le plaisir des sens et la poésie ?
Il est toujours possible , et l'exposition nous en donne un exemple, d’imaginer ou de se représenter cet ailleurs.
- Il est également possible de trouver, ici même, des traces colorées et olfactives de cet ailleurs (cf les marchés locaux où les couleurs bariolées des robes africaines et les senteurs des épices vous font voyager pour pas cher)
- Il est encore possible de métamorphoser le réel comme le faisait Rimbaud, qui décida un jour d’attribuer une couleur à chaque voyelle : c’est farfelu me direz vous mais çà fait moins de dégâts que les poèmes d’Emile Verhearen qui comparent, pour faire des vers, la pluie du Nord à de la fine suie... à vous faire sortir le mouchoir ou à partir dans le premier de train pour fuir l’enfer…
Co Comment s'étonner avec de tels poèmes que la pluie soit devenue synonyme de tristesse dans l'imaginaire collectif ?
Il est enfin possible de sortir du réflexe héliotropique car si le soleil c’est magnifique, le soleil sur les prairies après la pluie, c’est fabuleux.
- D’autant plus que ce spectacle est lui aussi olfactif : le poète René Guy-Cadou (né en Loire-Atlantique) parle des « odeurs de pluie de mon enfance », cette odeur d’herbe verte mouillée que le sud nous envie parfois et que ceux qui aiment cet avesnois ne voudraient quitter pour rien au monde.
Q Et je parle pas de l'époque, pas si lointaine, où l'eau sera plus chère que le pétrole...
Q
le grèbe roussâtre disparaît à jamais
On nous annonce la disparition définitive du grèbe roussâtre dont les derniers specimens vivaient sur le lac Alaotra de Madagascar, à la fois décimé par un poisson carnivore introduit par mégarde et par les filets des pêcheurs.
L'homme reste le plus grand prédateur de la nature.
On peut recréer un emploi supprimé, on ne fera jamais renaître une espèce disparue.
Il est des circonstances, comme je le disais à l'agglo ce vendredi soir à propos des ZNIEFF, où l'intérêt écologique prévaut sur l'intérêt économique.
Le seul motif de soulagement, après cette annonce macabre, c'est qu'en France 71 % des personnes admettent une augmentation des impôts si c'est pour défendre la nature.
Prime pour sortie de vacance
L’Etat se plaint de l’étalement urbain et de la péri - urbanisation.
Alors que tout est fait pour que les éventuels acheteurs de logements vides se détournent des communes rurales.
Jugez-en par vous-mêmes : la prime à la sortie de vacance pour les logements destinés à être loués se limite aux zones A et B et exclut donc les zones rurales.
Cette politique discriminatoire de l’Agence Nationale de l’Habitat, établissement public, dissuade les investisseurs locatifs alors que la demande existe.
Certes, l’enveloppe financière est limitée mais les maires ruraux doivent exiger la fin de cette discrimination.
Les primes pour sortie de vacance ne doivent pas tenir compte de la taille de la commune mais de la durée de la vacance.
Aujourd’hui accordée pour tout logement vacant depuis plus d’un an et remis sur le marché, cette prime pourrait concerner les logements vides depuis plus de trois ans et concerner toutes les communes, quelle que soit leur taille.
Remboursement des frais de transport domicile -travail
La délibération autorisant la prise en charge des frais de transport domicile travail des agents de l’AMVS a suscité mon intervention dans la mesure où elle laisse une grande incertitude sur les critères de remboursement des frais de carburant pour ceux qui viennent travailler avec leur véhicule personnel.
Depuis le 1er janvier 2009 en effet, de nouvelles modalités de prise en charge financière à hauteur de 50 % des trajets domicile-lieu de travail des salariés ont été mises en place. Chaque employeur doit en effet désormais participer aux frais d’abonnement à un transport en commun des salariés.
Par contre, pour les frais de carburant des salariés, il s’agit bien d’une aide facultative.
La délibération stipulant que « l’employeur peut prendre en charge tout ou partie de ses frais de carburant » confirme certes cet aspect facultatif mais laisse la porte ouverte à beaucoup de choses.
J’aurais préféré sur le principe, je l’ai dit, que soit d’emblée exclue cette possibilité pour trois raisons.
Une raison écologique (pas de prime au rejet de CO2), une raison d attractivité (ne pas encourager les agents à habiter hors de l’agglomération) et une raison d’équité (l’agent qui n’habite pas l’agglo mais qui vient en voiture se verrait prendre en charge une partie de ses frais mais se verrait affranchi de surcroît de l’impôt sur le revenu de cet avantage dans la limite de 200 € par an, alors qu’il peut déjà déclarer ses frais réels au niveau des impôts).
Le Président a donc recadré la démarche en précisant qu’une telle aide pourrait être envisagée à condition qu’il n’y ait aucun moyen de transport collectif.
Reste à déterminer ce que l’on entend par offre de transport collectif.
Quand vous habitez un village de l’avesnois d’où l’on met une demi-journée pour vous emmener en bus à Maubeuge, considère t- on qu’il existe une offre de transport collectif ?
Si c’est non, je crains que l’agglomération, dont nombre de cadres ont choisi de vivre hors de son territoire, ait manqué une occasion d’afficher sa volonté de lutter contre le réchauffement climatique.
Heureusement, la délibération parle d’une possibilité.
Espérons que cela ne reste qu’une possibilité puisqu'une possibilité peut ne pas être appliquée.
Concilier excellence économique et environnementale
La décision d’étendre la zone d’activités économique de la Marlière (Feignies) sur plus de 2,6 ha en zone d’activités économiques d’intérêt communautaire m’a interpellé.
En l’état actuel des choses, cette zone est classée en zone naturelle protégée (ZNIEFF DE TYPE 1), en raison de la richesse de la faune et de la flore qui s’y trouve.
Le label ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt écologique, faunistique et floristique) désigne un espace naturel remarquable, validé par le conseil scientifique régional du patrimoine naturel puis par le Museum national d’histoire naturelle.
Lorsqu’elle est de type 1 comme ici, la ZNIEFF désigne un espace d’un grand intérêt écologique mais fragile en raison de la superficie réduite.
C’est la protection la plus importante en avesnois avec la forêt de Mormal dont elle assure un rôle dans la continuité fonctionnelle, et plus précisément, pour les grands mammifères, le corridor biologique de transition avec la forêt de Saint-Amand.
Un rapport public de la DIRENE, repris en partie dans l’étude Trame Verte et Bleue de l’Agglomération, signale les nombreuses espèces végétales et animales protégées que l’on trouve dans ce secteur qui longe le ruisseau de la Marlière.
Unique station régionale où l’on trouve du carex brizoïde et l’orme lisse.
Une dizaines d’espèces d’amphibiens et de reptiles sont présents,
Des petits mammifères comme la martre ou l’écureuil roux s'y reproduisent.
Il en est de même de plusieurs espèces d’oiseaux d’intérêt régional, comme l’épervier, la buse, la bécasse, la perdrix grise, l’effraie, la chevêche, la caille…parfois menacées sur le plan régional comme l’autour des palombes et le milan royal sans oublier la musaraigne aquatique, une espèce rare et menacée en France.
Il est donc normal que le vice-président délégué à la trame verte, même s’il partage la volonté d’offrir des zones équipées pour permettre le développement économique, souligne la forte contrainte environnementale.
Elle est même beaucoup plus forte que la contrainte agricole.
En l’état actuel des choses, aucune construction n’est d’ailleurs possible car si la zone est déclarée d’intérêt communautaire sur le plan économique, la ZNIEFF en fait une zone d’intérêt écologique sur le plan régional et national.
Certes, classer le site d’intérêt communautaire n’implique pas qu’on y fasse de l’aménagement….
Encore que, comme cette déclaration se fait au titre de la compétence économique, ce n’est pas pour y planter des poireaux ou y poser des nichoirs.
Mais comme il est interdit d’y construire…cela me rassure un peu mais m’interroge tout de même sur la démarche.
On ne classe pas 25000 m2 en zone d’extension économique si on envisage pas d’y faire de l’aménagement.
En tout état de cause, il conviendra de suivre avec une extrême attention les suites de cette décision.
La vieille dame et le verre d'eau
Une amie de 90 ans est hospitalisée après la fracture du col du fémur.
Hospitalisation à Maubeuge, puis Liessies pour convalescence.
Lors de notre première visite, nous lui apportons un peu de muguet et un verre pour servir de vase.
Mais en voyant le verre dans lequel boit notre amie, certes propre mais raillé et blanchâtre, corrodé et rongé par le lave-vaisselle, on lui propose de prendre ce qui devait faire office de petit vase.
Un rayon de lumière inonde le visage de la vieille dame.
Elle déguste son verre d’eau et confie « quel plaisir de boire dans un vrai verre ! ».
Lors d’une autre visite ce week-end, nous la trouvons seule dans sa chambre, pensive, l'air triste, tenant dans sa main le vieux verre pyrex blanchâtre…
L’autre a été emmené pour être lavé mais n’est pas revenu. N’est pas dans la norme sans doute.
Chose futile pourriez-vous penser.
Et pourtant, l’activité essentielle de cette personne âgée, c’est de boire de l’eau plusieurs fois par heure.
Dans la chambre , une affiche : « la douleur n’est pas une fatalité »
Ah bon !...
Nuages de cendres....
Par deux fois cette semaine, nous avons été interrogés sur la destination de cendres funéraires.
Première question : le défunt ayant exprimé le souhait que ses cendres retournent par dispersion à la nature, pouvons-nous disperser ces cendres sur la Sambre à partir du chemin de halage ?
Réponse : le nouvel article L2223-18-2 du Code Général des Collectivités Territoriales autorise la dispersion en pleine nature, sauf sur les voies publiques.
Or, la jurisprudence précise qu’un cours d’eau domanial est une voie publique.
Dans le cas présent, le choix devra se faire ailleurs : un cours d’eau privé, une forêt publique une prairie, un jardin avec à chaque fois l’accord du propriétaire et après en avoir informé la mairie de la commune de naissance du défunt.
Seconde question : les cendres d’un oncle de la région parisienne ayant exprimé le vœu d’une dispersion en pleine nature sont retenues par la société de pompes funèbres qui ne les cèdera que si la famille indique le lieu de dispersion.
Or, la commune de résidence du défunt refusant cette dispersion, celle-ci peut-elle se faire sur la commune de Marpent ?
Réponse :
Au vu de la règlementation, le maire (y compris de la région parisienne) ne peut refuser le principe de la dispersion des cendres sur son territoire à partir du moment où la famille respecte les contraintes citées plus haut : espaces publics en dehors des voies publiques ou espaces privés après accord du propriétaire.
Pour cette raison, nous acceptons que la famille disperse sur Marpent les cendres de cet oncle d’Ile de France dans la mesure rien dans les textes ne s’y oppose.
La famille devra toutefois, pour pouvoir retirer les cendres au crématorium, indiquer l’endroit où ces cendres seront dispersées et informer de la même manière la mairie du lieu de naissance.
Reste à savoir si une commune doit systématiquement accepter, c’est-à-dire si elle peut refuser une éventuelle demande concernant des défunts sans lien familial ou biographique avec la commune (comme pour les cimetières).
Il ne semble pas à ce jour que la loi ait dispersé ce nuage d’interrogations.
Les signaleurs s'organisent
C’est une corporation complètement inorganisée dont les membres assurent portant des responsabilités importantes, je veux parler des signaleurs des courses cyclistes.
Les signaleurs sont chargés d’assurer la sécurité le long d’un circuit et de faire en sorte que des automobilistes ne prennent le sens contraire de la course ou ne coupent celle-ci au mauvais moment.
Malgré ces responsabilités énormes, les signaleurs sont souvent les silencieux des courses et parfois même les victimes.
Un accident mortel l’autre jour et un signaleur se retrouve mis en examen.
Alors que, paradoxalement, le signaleur n’est pas habilité à prendre des interdictions à l’égard des automobilistes mais simplement mandaté à les prévenir et les inviter à faire ou à ne pas faire.
Seule en effet la police peut prescrire, pour peu que le maire ait pris un arrêté municipal clair et que celui-ci soit affiché à chaque croisement avec le panneau correspondant (sens interdit ou interdiction de tourner).
Autrement dit, les signaleurs ont de grosses responsabilités mais peu de droits et encore moins de moyens.
Souvent d’un milieu très modeste et rémunérés par l’organisateur sur la base d’un tarif allant de 17 à 25 euros… pour quatre heures, les signaleurs forment le lumpenprolétariat du cyclisme.
Il est rare de les voir avec un équipement correct et complet en bon état (chasuble, drapeau, sifflet, brassard, casquette), investissement qui devrait revenir selon moi aux clubs organisateur de la course.
Mais les clubs ont souvent du mal à équilibrer financièrement des courses qui n’ont plus le public d’antan en dépit de frais toujours plus lourds.
Sur Jeumont-Marpent, les signaleurs du secteur ont donc décidé de s’organiser et ont tenu leur première réunion à Marpent (« Marpent, l’initiative en actionS» reste notre slogan), en présence du maire et de JC Debail, l’adjoint au sport.
Leur but et l’intérêt de leur association, c’est de pouvoir organiser des manifestations pour se constituer des fonds propres et acheter du matériel de sécurité et débattre, comme nous l’avons fait ce vendredi soir, de sujets techniques et juridiques sur la sécurité des courses.
Peut-être un premier pas vers la structuration du mouvement à l’échelle départementale, et pourquoi pas nationale pour mieux contribuer à la création véritable d’un statut du signaleur.