Quatre minutes pour six années
17 Avril 2014 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #AGGLO INTERCOMMUNALITE
Lors du conseil communautaire, j’ai souhaité que les trois candidats disposent de chacun quatre minutes pour présenter leur projet et programme.
Quatre Minutes pour six années, cela me semblait raisonnable..
J’ai demandé un vote à main levée.
Le vote a largement refusé cette proposition d’un temps de parole.
J’ai donc décidé de retirer ma candidature
Voici le texte de l’intervention qui n’a pas eu lieu.
Je me réjouis d’abord que la démocratie permette à un élu qui se place sur une ligne d’indépendance et de surcroît maire d’une petite commune, de pouvoir présenter sa candidature.
J’ai eu l’occasion dans mon parcours de soutenir ou d’accompagner des personnalités de différentes sensibilités, preuve d’une posture qui refuse le prêt à penser idéologique et la toute puissance de la doctrine.
Sur la base de cette posture d’indépendance et d’ouverture, c’est avec 100 % des suffrages exprimés que les marpentois m’ont mandaté pour siéger dans notre assemblée.
Le mandat précédent a été marqué par la réalisation d’actions positives, que ce soit dans le domaine économique, social ou environnemental.
Certes, il m’est arrivé parfois, de m’abstenir, voire de voter contre certaines décisions qui me paraissaient injustes mais sans que cela ne soit de nature à remettre en cause la solidarité avec le Bureau.
Ce fut le cas par exemple lors du transfert de la Gare numérique de Jeumont à l’agglomération.
Car il n’était pas équitable que ce transfert se traduise par un bonus de 100 000 € par an à la commune puisque celle-ci n’avait plus les charges de fonctionnement de la Gare.
Cet exemple illustre un mode de fonctionnement qu’il nous faudra changer dans cette nouvelle assemblée.
D’abord en acceptant collectivement de porter un regard lucide sur la situation de ce territoire pour assurer ce que je propose d’appeler la « transition démographique » .
Le Programme Local de L’Habitat , focalisé sur une vision irréaliste de l’avenir, a laissé de côté, hormis sur les pôles gares et les quartiers ANRU, cette problématique cruciale pour le devenir de nos centre-bourgs ou coeurs de village.
Notre agglomération souffre de ce point de vue de ne pas avoir fait l’objet d’un diagnostic sans complaisance, base d’appui d’un véritable projet de territoire dont nous sommes toujours orphelins…
Ce retard est d’autant plus paradoxal que l’agglomération dispose depuis 1975, d’une Agence de Développement et d’Urbanisme dont il conviendra de redéfinir clairement les missions.
Parallèlement, le Conseil de Développement doit voir sa composition mieux refléter la réalité sociologique et doit être systématiquement consulté pour donner ses avis sur les grands projets.
Je souhaite une agglomération qui assure un suivi des compétences déléguées
Il semble légitime que les élus que nous déléguons dans ces différentes instances rendent compte des décisions qui intéressent l’ensemble des conseillers communautaires.
Je souhaite une agglomération qui mette en oeuvre une politique de développement économique qui conforte le dynamisme des PME
Toute aide à une grosse entreprise doit être conditionnée par l’engagement de celle-ci, en cas de sous-traitance, à travailler avec des PME locales.
Je souhaite que l’agglomération s’empare de sujets en phase avec les attentes des habitants.
La fermeture du crématorium privé d’Hautmont est programmée pour 2019 .
Nous devons nous mettre dans la tête que le funéraire relève du développement économique et de l’aménagement du territoire, et que la plupart des agglomérations françaises sont compétentes sur ce sujet.
Je considère qu’il faut maintenir le principe des fonds de concours mais en éliminant leurs effets pervers.
En effet, la rapidité avec laquelle les communes ont la certitude d’obtenir 50 % de financement peut les inciter à se détourner de la recherche de subventions auprès de l’Etat et du Département.
Or, ces subventions cumulées, même si elles sont plus longues à obtenir, peuvent atteindre jusqu’à 60 % du coût d’un projet.
Le fonds de concours doit être là pour compléter ces subventions, pas pour s’y substituer, ce qui permettrait de diminuer fortement les dépenses de l’agglomération.
Je proposerai une politique d’aide aux associations plus circonstanciée
Le vote en une seule délibération des subventions empêche toute analyse sérieuse des montants qui sont accordés.
Je proposerai, dans le domaine du sport, comme dans celui de la culture, d’encourager financièrement les petits clubs et les associations qui font des efforts pour mutualiser leur fonctionnement ou qui envisagent de fusionner.
Pour conclure,
Nous devons innover si nous voulons nous épargner un avenir douloureux et secouer le carcan de quelques certitudes fallacieuses en revoyant un certain nombre de nos ambitions à la lumière du nouveau contexte budgétaire.
Préférons les bons projets aux grands projets, dans le cadre d’une agglomération apaisée et pourquoi pas réconciliée.
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