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Le blog de Jean-Marie Allain

L'accueil des roms en Sambre

11 Janvier 2016 , Rédigé par Jean-Marie Allain

~~Interrogé ce matin par « la Voix du Nord » sur ma position quant à l’accueil d’une familles rom venue de la métropole et délogée du quartier de Sois-le-Bois, je n’ai pas manqué de rappeler que la commune, sur le plan humanitaire, n’avait pas à rougir puisque nous sommes l’une des rares de l’arrondissement à s’être déclarée favorable pour accueillir une famille de réfugiés de la guerre en Syrie.

La question des roms est pourtant d’une toute autre nature. Depuis ses débuts, en 1957, la construction européenne a visé à établir des droits fondamentaux communs à tous les citoyens, basés sur un principe qui constitue le socle de l'UE : la libre circulation des hommes et des biens.

- La liberté de résidence : tout Européen peut s'installer librement dans le pays de l'UE de son choix. Au bout de trois mois, il doit disposer d'un emploi .

- La liberté de travailler : à partir de 2007, année de leur adhésion à l’UE, les Roumains et les Bulgares pouvaient déjà travailler sans restriction dans dix-neuf Etats membres, puisque seuls l'Allemagne, l’Autriche, la Belgique, L’Espagne, la France, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas et le Royaume-Uni appliquaient des mesures de restriction (accès à certains métiers bien identifiés).

Ces interdictions partielles à l'ouverture du marché du travail pour les Roumains et les Bulgares ont été levées, bien que les deux pays concernés ne soient pas membres à part entière de l'espace Schengen.

Les citoyens roumains et bulgares peuvent donc ainsi exercer un emploi sans titre de séjour, ni autorisation de travail, mais devront, comme tout citoyen européen, disposer de ressources suffisantes et d’une assurance maladie pour rester plus de trois mois en France.

Dans le cas contraire (sans emploi ou sans assurance maladie), ils sont considérés en situation irrégulière et sujets à des mesures d’éloignement du territoire.

Je ne vois donc pas en quoi, si ces personnes ne sont pas françaises, nous devrions les reloger. Et si elles sont françaises, c’est à la métropole, dont nous ne sommes pas le paillasson, de garder « ses pauvres » puisque c’est là que s’accumule la richesse et la Sambre a déjà fort à faire avec ses flots ininterrompus de miséreux.

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