Protoxyde d’azote, le gaz hilarant ne fait pas rire tout le monde.
4 Janvier 2025 , Rédigé par Jean-Marie Allain
Il y a quatre ou cinq ans, des parties de nos espaces publics ou des jardins de particuliers ont commencé à être jonchés de cartouches de protoxyde d’azote, gaz hilarant mais qui ne fait pas rire tout le monde.
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Aujourd’hui, les bonbonnes de un et deux kilos ont remplacé les cartouches, laissant les communes dans des situations très embarrassantes puisqu’une majorité de déchetteries n’acceptent pas ce type de déchets.
De ce fait, ces bonbonnes se retrouvent dans la nature (et deviennent des déchets sauvages à la charge des communes) ou dans les poubelles ménagères et, pour peu qu’elles contiennent encore du gaz, deviennent alors de dangereux explosifs. En effet, lorsqu’elles arrivent dans les fours des centres de valorisation des déchets, ces explosions peuvent provoquer des pannes mécaniques dont les réparations coûtent plusieurs milliers d’euros.
Tous le sites internet conseillent de déposer ces bonbonnes dans les déchetteries....mais sans préciser que, neuf fois sur dix, elle ne seront pas acceptées.
C’est le retour à la case départ.
Les communes engrangent les bonbonnes dans l’attente de jours meilleurs. Certaines villes comme Lille en stockent ainsi des milliers de tonnes sans savoir qu’en faire, peut-être devant la difficulté à trouver des recycleurs et devant le coût du traitement.
Les particuliers, soit parce qu’ils en ont trouvées, soit parce qu’ils en ont achetées sur internet, s’ils n’en font pas des fusées pour nains de jardins, les glissent dans les poubelles ménagères, faute de pouvoir les mettre ailleurs… avec le fameux risque d’explosion.
Localement, nous n’échappons pas à cette problématique et tout le monde a intérêt à solutionner ce problème : d’abord le SIAVED pour lequel ces bonbonnes représentent de véritables bombes et qui, avec les réparations rendues nécessaires, augmentent le coût d’incinération à la tonne, ensuite l’Agglomération, qui paie la facture de ses déchets conduits à l’incinérateur et enfin les contribuables de nos communes qui paient le foncier bâti dont le produit sert aux dépenses de fonctionnement de l’agglomération parmi lesquelles l’incinération des ordures ménagères.
Soyons vertueux et exemplaires : Il appartient aux élus sambriens qui représentent l’Agglomération au SIAVED de mettre ce sujet sur la table et de convaincre leurs homologues que les déchetteries, dans l’attente d’une loi leur imposant, doivent accepter les bonbonnes de protoxyde d’azote pour en faire assurer le recyclage par un organisme spécialisé (il en existe), faute de quoi, avec cette politique de l’autruche, ces bonbonnes continueront à se disperser dans la nature, ou à se diriger vers les poubelles d’ordures ménagères.
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