Méthanisation, où en est-on ?
10 Décembre 2011 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #ECOLOGIE - DVLPT DURABLE
Une réflexion est en cours au niveau de l’agglomération pour examiner la faisabilité d’une unité de méthanisation.
Le principe d’une telle unité, c’est d’amener des déchets fermentescibles dans une unité où la fermentation va dégager du bio-gaz, principalement utilisé dans des installations de combustion aux fins de production d’électricité, ou transformé en bio-méthane pouvant être injecté dans le réseau de gaz naturel, le digestat étant réutilisé ensuite comme produit d’épandage agricole.
Le gisement potentiel de déchets fermentescibles dans un périmètre de 30 kilomètres de Maubeuge n’est pas négligeable : 150 000 tonnes.
Par contre, l’origine de ces déchets est majoritairement agricole (120 000 tonnes), l’agglomération n’amenant que 12 000 tonnes (déchets verts des collectivités et boues de la station principalement) auxquelles pourraient s’ajouter 3500 tonnes provenant des poubelles des particuliers, sous réserve d’une réorganisation totale et coûteuse de la collecte sélective.
L’empreinte carbone d’un tel scénario n’apparaît a priori pas bonne.
L’essentiel des déchets (du fumier en réalité) transiterait sur les routes dans des norias de camions avant d’arriver sur le territoire de l’AMVS.
Tout cela demande réflexion.
La méthanisation collective est envisageable sur un périmètre étroit à forte densité de population, ce n’est pas notre cas.
L’élimination des déchets agricoles n’est , de surcroît, pas de notre compétence.
La réflexion, à ce stade, m'incite à penser que la méthanisation en avesnois pourrait s’organiser à partir d’un modèle conçu autour d’un maillage d’unités de méthanisation regroupant un groupe d’exploitations (un peu sur le modèle des coopératives viticoles) permettant d’éviter que le bilan carbone des déplacements n’annule l ‘intérêt de ce choix d’élimination des déchets.
L’échelle de la future carte intercommunale pourrait faciliter cette mise en place.
Mais c’est au monde agricole ou à ses représentants de s’organiser.
Pour l’agglomération, on peut imaginer qu’une petite unité (20 000 tonnes) soit installée près du centre de tri, quitte à réorganiser la collecte auprès des ménages (un bac supplémentaire).
Cela va demander une plus grande exigence de tri et va coûter de l’argent : nouvelles poubelles notamment sans oublier que parallèlement, en diminuant l'apport à l'incinérateur, on fera monter le prix du tonnage incinéré...
Mais, de toute façon, la réglementation européenne va nous l’imposer.
Newsletter
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.
Pages
Catégories
- 81 ECOLOGIE - DVLPT DURABLE
- 76 SOCIETE
- 53 EMPLOI ET DVLPT ECONOMIQUE
- 49 AGGLO INTERCOMMUNALITE
- 25 EVENEMENTS
- 23 REFORME DES INSTITUTIONS
- 21 TRANSPORTS
- 20 SANTE
- 16 LE PLURALISME POLITIQUE
- 14 développment durable
- 8 agriculture et alimentation
- 7 ECOLE-EGALITE DES CHANCES
- 7 aménagement territoire
- 7 culture
- 6 Histoire locale
- 6 developpement territorial
- 5 Fiscalité
- 4 commerces et services
- 4 international
- 3 fiscalité
- 3 sports
- 2 INSECURITE ET DELINQUANCE
- 2 politiques régionales
- 1 EUROPE
- 1 MUNICIPALES 2008
- 1 REVUE DE PRESSE
- 1 logement