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Le blog de Jean-Marie Allain

Camus, le pestiféré du dogmatisme

28 Novembre 2009 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #LE PLURALISME POLITIQUE

Le Nouvel Obs de la semaine dernière consacre quelques pages à Albert Camus.

Jean Daniel nous rappelle que là où Sartre préconisait au colonisé d’assassiner le colon, Camus écrivait qu’à partir du moment où un opprimé prend les armes au nom de la justice, il pénètre dans l’ univers  de l’injustice.

Parce que pour Camus, il n’y pas d’un côté le vrai (le nôtre) et de l’autre le faux (le côté de l’adversaire).

Parce que la vérité n’est pas un absolu, qu’elle doit être recherchée dans les chemins tortueux cde nos contradictions, dans le tourment mais aussi dans le bonheur.

Camus éprouve le sens du sacré mais ne croit pas en dieu, ni aux hommes politiques (sauf Mendes-France) dont il estime qu’ils manquent d’idéal et de grandeur.

Allergique aux logiques d’appareil, Camus est l’homme qui politiquement ne s’est jamais trompé écrit Philippe Lançon dans Libé du 26 novembre.

En 1953, au moment de l’écrasement par les soviétiques de la révolte ouvrière de Berlin, il dé nonce ceux qui à gauche se taisent pour couvrir les crimes du «  socialisme des potences ».

La liberté, pour Camus, ce n’est pas faire la révolution sans se soucier du coût humain de celle-ci (surtout pour installer une nouvelle tyrannie), ce n’est davantage ni la résignation , lourde de pulsions suicidaires.

La liberté, c’est faire de sa propre expérience un acte de révolte contre la condition faite aux humiliés.

Un très bel hommage à Camus et un numéro superbement illustré.

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