Coût de nos déchets : 130 euros par an et par ménage
Sur l'agglomération, lorsqu'on additionne le coût de la collecte sélective, celui de la collecte des ordures ménagères, le coût du ramassage des déchets verts, celui des encombrants, le traitement ensuite de ces déchets, soit par incinération (pour les ordures), par compostage (déchets verts), soit par valorisation de filière (centre de tri et décheterie), on arrive, si on prend en compte le remplacement des bacs poubelles défectueux, à une dépense annuelle de plus de 5 millions d'euros pour les ménages de l'agglomération, soit environ 130 euros par ménage.
Actuellement, l'agglomération ne facture pas ce service aux habitants.
Partout ailleurs en France, les ménages paient soit une Taxe d'enlèvement, soit une Redevance.
Avec la baisse des ressources qui va suivre la réforme de la TP (les bassins industriels étant les plus affectés par le nouveau mode de calcul), nul doute que la question de l'opportunité de cette taxe pourrait se poser.
Véloroute : les pêcheurs empêchés de pêcher ?
Lors de l’assemblée générale du Gardon Marpentois de ce dimanche matin, les amoureux de la gaule ont exprimé le malaise devant l’aménagement de la vélo-route par la Communauté d’Agglomération.
Je me suis rapproché des services de l'AMVS pour revoir l'article de ce dimanche et tempérer certaines affirmations.
Les pêcheurs constatent que les travaux en cours consistent à décaisser une large plate-forme qui sera recouverte de béton ou de macadam selon les lieux.
Bref, les pêcheurs parlent d'une « autoroute du vélo » où la promenade découverte va laisser placeà leurs yeux aux passages de cyclos ou de cyclistes en mal de records de vitesse.
Outre cette crainte de voir passer des deux roues à vive allure pendant qu’ils taquineront le gardon dans un silence religieux, les pêcheurs regrettent que la banquette dont ils disposaient pour s'installer va être intégrée sur la chaussée de la vélo-route.
Si cela se confirme, les conflits d’usage, déjà fréquents, risquent d’exploser.
De surcroît –disent-ils – nous payons notre droit de pêche alors que le cycliste ne paie rien.
Enfin, les responsables du Gardon Marpentois font valoir que les textes n’ont pas changé et que la pratique du vélo sur le chemin de halage reste une tolérance mais pas un droit.
Si l’on ajoute à cela la prolifération des cormorans qui narguent les pauvres pêcheurs et mangent les poissons qu’eux remettent à l’eau la plupart du temps, on peut comprendre la malaise.
Renseignement pris auprès de l'AMVS, le projet Véloroute a été envoyé à la Fédération de pêche en date 16.10.2009 avec 1 CD et demande de diffuser l’information dans l’ensemble des clubs de pêche.
(La Fédération me confirme depuis n'avoir rien reçu de l'Agglomération)
Par ailleurs, la Fédération de pêche été associée au comité de pilotage en charge du projet.
D’autre précisions :
- Aucune terre n'est rapportée sur le linéaire et sur les berges ( il est interdit de changer les côtes)
- Largeur : 3 mètres : Exigence du cahier des charges des Véloroutes nationales et européennes (pour rappel nous nous trouvons sur un axe européen)
- Le choix du béton est fait sur les parties les plus soumises aux crues et des mesures compensatoires sont appliquées (18 000 plants, réouverture des contre-fossés, creusement de mares…)
- La partie photographiée (quai de Rousies), sur ce secteur la Véloroute est justement déviée sur l’ancienne friche pour que les pêcheurs puissent mener leur activité en toute tranquilité (un jalonnement sera mis en place pour informer de ce tracé)
- Les aménagements pêcheurs dépendent de la fédération de pêche qui reste inactive sur ce sujet notamment sur l’ancienne peupleraie de Marpent
- Les personnes handicapées auront un tronçon accessible (difficile pour une personne en fauteuil roulant de pratiquer sur du stabilisé)
Le problème évoqué lors de l'AG me semble d'abord lié à un problème de communication.
La Fédération n'a pas retransmis les informations aux sociétés locales qui se sentent exclues du
Je continue à penser que la création d’un Comité de Rivière rassemblant les élus, VNF et les associations d’usagers de la rivière aurait été à même de lever ce type de malentendu.
Le 24 octobre 2007, j'amorçais déjà le débat sur ce même blog.
Les quelqes touches depuis dimanche me laissent opitimiste.
Suppression de la TP...
Lors du débat d’Orientation Budgétaire du Conseil Communautaire d’hier, il a été rappelé qu’avec la suppression de la TP, les recettes de l’agglomération ne reposeraient plus seulement sur les entreprises mais aussi sur les taxes ménages.
Or, avec la chute démographique qui continue, nous sommes dans un contexte de baisse du nombre des ménages.
La politique de l’habitat prend donc une dimension particulière.
L’enjeu, si l’on ne veut pas mettre une trop forte pression fiscale, est bien de ramener des ménages, donc de mener une politique foncière offensive et de qualité (ne pas mobiliser les terrains au gré des opportunités).
Dans le même temps Didier Paul a opportunément souligné que les entreprises, qui ne paieront plus de TP, devront modérer leur demande de subvention à l’agglomération.
On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre.
CPIE du bocage, Tétart contre dragon...
La démission de Jean-Jacques Tétart, Président du CPIE bocage de l’Avesnois, est une très mauvaise nouvelle.
Jean-Jacques, qui a eu la gentillesse de me prévenir par lettre le lendemain, est un militant bénévole exemplaire, complètement désintéressé et qui ne demandait, pour sa retraite, qu’à faire profiter une association de sa passion et de ses compétences.
Alors qu’il s’est investi fortement dans le projet associatif du CPIE, ne comptant pas ses heures, ni ses kilomètres, celui qui est aussi le premier adjoint du maire d’Assevent, n’a pas supporté les agressions verbales répétées d’un membre du Conseil d’Administration, ancien Président du CPIE.
Vous avez dit un dragon dans mon jardin…?
Je m’étonne que le directeur de la structure n’ait pas pris les choses en mains pour faire cesser ce climat malsain.
Certes, il y a un lien de parenté mais cela ne justifie pas de piétiner les règles de la convenance.
Les dénigrements du Val de Sambre (sans aucun doute coupable de son
« urbanité » et de surcroît, marqué à « gauche ») ont été validés par les administrateurs du CPIE puisqu’ils n’ont pas protesté.
Tout cela est choquant lorsqu’on connaît l’aide financière apportée par l’agglomération au CPIE et grave du point de vue de l’éthique associative.
Le maire de Gussignies, affiché à droite, reconnaît le travail fourni par J.J Tétart et lui a immédiatement apporté son soutien.
Je souhaite à mon tour lui témoigner mon amitié et mon indéfectible soutien.
Gageons que le prochain Président sera en mesure de remettre les choses à leur place et de faire respecter les statuts d’une association qui a perdu, dans cet épisode malheureux, une part de sa crédibilité.
Front commun pour défendre la retraite à 60 ans
On ne cesse de nous répéter que l’âge de départ à la retraite doit suivre l’évolution de l’espérance de vie mais on ne nous dit jamais que si l’espérance de vie augmente, « l’espérance de vie en bonne santé n’est que de 64, 2 ans pour les femmes et de 63,1 ans pour les hommes ».
Il n’y a donc pas lieu de modifier l’âge légal, si ce n’est pour les métiers les plus pénibles et pour lesquels cet âge légal doit être l’âge effectif de départ, voire en - dessous.
Certes, il n’y a pas lieu de contester le besoin de financement des retraites mais cela peut passer par une ponction sur les dividendes des actionnaires, par une politique volontariste d’embauche des jeunes et par un assouplissement de la politique d’immigration.
Des schémas éoliens qui divergent
Le Schéma régional éolien va être soumis par l’Etat et la Région à la concertation des collectivités locales.
Comme vice-président de l’AMVS en charge du Plan Climat, j’ai participé à plusieurs réunions de l’instance de concertation.
La loi Grenelle a fixé un objectif de 23 % de consommation d’énergie d’origine renouvelable pour 2020.
Au regard de la puissance aujourd’hui installée dans la Région (505 MGW accordées dont 270 MGW déjà produits), cellec-ci devra se doter de 1000 MGW supplémentaires d’ici 2020.
Le potentiel est nettement plus important dans le Pas-de-Calais, qui compte déjà d’ailleurs la grande majorité des éoliennes.
Ce document intéressant m’interpelle toutefois sur un point essentiel.
La méthodologie utilisée restant très soucieuse de respecter les « entités paysagères », le document ne retient comme site potentiel en Avesnois que la partie Nord Maubeuge, là où existe le projet de Wind Vision.
Or, le schéma éolien élaboré par le PNR ainsi que les études fines menées par les opérateurs (qui n’ont aucune raison de s’attarder sur des sites non rentables) cible d’autres secteurs comme celui de Bachant (projet d’Energie Nouvelle, filiale d’EDF) ou de Maubeuge Sud (projet d’Ecoterra).
La discordance entre les documents actuellement disponibles pose donc un réel problème puisque le schéma présenté par les services de l’Etat, même s'il n'est pas opposable, devra être pris en compte dans le SCOT.
Que se passera t-il si un projet de Zone de Développement Eolien (ZDE) est proposé par le territoire sur un site qui n’est pas suggéré par le Schéma Régional ?
Les élus devront donc débattre des recommandations faites par le Schéma Régional et faire des propositions recevables par l’Etat et la Région
Lait d'ici.... et d'ailleurs
« J’’aime le lait d’ici » indique mon pack de lait sans m’indiquer si "ici", c’est la Normandie, la Bretagne ou la Thiérache.
Le lait de nos terroirs est regroupé par la filière industrielle sans qu’il soit possible pour le consommateur de s’y retrouver .
Une vache n’y retrouve pas davantage son lait.
Par bonheur, il n’existe pas de filière fromagère industrialisée au point de produire un
« fromage français » qui effacerait la singularité de nos régions.
L’avenir du lait, je l’ai déjà écrit dans ces colonnes, passe par la territorialisation de la production et de la filière, condition pour faire valoir les qualités respectives de nos laits de terroir.
Salage, nids de poules : qui fait quoi après le transfert de la voirie ?
Le transfert de la voirie à l’agglomération ne pouvait pas mieux tomber.
Avec l’hiver sibérien qui n’est pas encore terminé, nos rues sont perforées de partout et donnent parfois l’impression d’un paysage après bombardement.
Les courriers des automobilistes commencent à tomber dans les mairies :
« Monsieur le maire, j’ai crevé un pneu et je vous envoie la facture etc… »
L’automobiliste doit également s’assurer qu’il a bien heurté un trou sur la commune et par conséquent se munir d’une carte Michelin.
Hier, j’avais un automobiliste qui me parlait d’une rue de Colleret à Marpent.
Or, il n’existe pas de rue de Colleret à Marpent et la rue qui mène à Colleret (effectivement dans un état catastrophique) est sur le territoire de Jeumont.
Outre que l’automobiliste doit en principe apporter la preuve qu’il a bien détérioré sa roue sur la commune (et qu’il n’est pas passé dessus à 110 km/h !), il ne doit plus s’adresser en mairie mais à l’agglomération qui a la responsabilité de l’entretien des voiries (et une assurance pour ce genre de dégâts).
La commune ne prend donc plus l’initiative de reboucher les trous…
Elle n’en a pas le droit.
Nous les signalons à l’AMVS qui elle seule a la compétence pour faire ce travail… ou nous demander de le faire dans le cadre d’une convention de délégation provisoire !
Quand au déneigement, il reste de la compétence communale.
Reste à savoir, par ces temps où le sel a la même rareté qu’un métal précieux, si la commune doit saler et déneiger les départementales.
Souvent le Département le fait mais il arrive que, par des chutes massives et simultanées de neige, qu’il n’ait pas le temps de le faire.
Le maire ne doit pas oublier qu’il garde la responsabilité, y compris sur une départementale si elle traverse la commune, de la commodité d’usage et du pouvoir de police.
En espérant qu’il reste suffisamment de sel…
Et s’il n’en reste pas, il lui restera à se dire, pour se consoler (et apaiser ses administrés), que c’est la bio - diversité qui en sera d’autant préservée.
L’usage modéré du sel, c’est bien pour l’homme, c’est bien aussi pour la nature.
Le chômage explose
L'augmentation est de 3,1 points depuis un an, contre 1,9 dans la Région.
(source INSEE)
Facture verte et fracture sociale
Je regrettais déjà il y a quinze ans, comme Président d'Habitat Pour Tous, qu'on nous impose des prix de référence plus bas pour produire du logement très social comme si les familles habitant ces logements avaient moins de besoins que les autres.
Le mode de financement imposait au bailleur très social de faire des logements passoires alors que c'est sur ces logements qu'il aurait fallu mettre le paquet en termes d'économie d'énergie.
Habitat basse consommation, nourriture bio, véhicules non polluants, panneaux photovoltaïques : l'adoption d'un mode de vie écolo est en passe de devenir un signe extérieur de richesse.
Certes, ces acquisitions permettent de faire ensuite des économies mais le surcoût à l'achat pénalise les plus modestes... et avantage les plus aisés puisque ces achats leur permettent ensuite de faire des économies.
Eh oui, les dépenses vertes accentuent les inégalités sociales !
Valérie Létard se propose d'allouer une subvention directe aux propriétaires modestes pour financer des travaux d'isolation.
(C'est un peu le sens de notre choix d'exonérer à 50 % du foncier bâti les propriétaires qui réalisent des travaux d'économies d'énergie, sauf que la loi nous interdit de moduler l'aide selon les revenus et que le seul intérêt devient dans ce cas, non pas social mais climatique)
L' idée de notre secrétaire d'Etat est généreuse mais cela n'empêchera pas aux locataires pauvres du parc privé très social et souvent énergétivore de continuer à se chauffer avec des radiateurs électriques ou des poëlles au pétrole.
Yves Cochet, le député Vert, propose d'allouer des quotas de rationnement des ressources rares comme l'essence.
C'est une fausse bonne idée car elle impose supprimer les taxis puisque les riches peuvent plus facilement que les gens modestes y trouver un véhicule de subsitution alors que les plus modestes se rabattraient sur les bus qui se verraient ainsi conforter dans le rôle d'accueil des derniers de la classe.
Bref, on tourne en rond et se serait tellement plus simple de réduire les écarts de revenus en fixant un revenu maximal d'existence.