Notre modèle républicain n’est pas défendre, il est à reconstruire.
J’ai pu lire la dernière plaquette du Grand Orient de France mais je dois dire que sa lecture m’a plongé dans un réel scepticisme.
Dès la ligne 2, le texte me prend à la gorge.
« un monde défié par des fanatismes religieux « (..) et un plus loin « depuis le 7 janvier 2015, ce sont près de 250 personnes qui ont été tuées au nom de Dieu ».
Ce n’est pas vrai.
Le fanatisme chrétien a existé mais a fait son temps.
Seul le fanatisme islamique, ménagé dans le document qui évite de le citer, est aujourd’hui une menace pour notre sécurité et pour la paix sociale et c’est au nom d’un seul Dieu, Allah, que les innocents (chrétiens, juifs, musulmans, athées, agnostiques) ont été tués.
L’humanisme universaliste ferme les yeux sur le réel.
Les philosophes des Lumières ont joué un rôle prépondérant dans l’émancipation intellectuelle et politique avant et pendant la période révolutionnaire en France, puis en Europe.
Mais il convient aujourd’hui de changer de logiciel de lecture, de la même façon qu’un être humain doit adapter ses verres optiques au fur et mesure de son vieillissement.
Nous ne devons pas avoir honte de nos identités culturelles (locale, nationale, européenne), ni n’avoir la crainte de poser la question d’un dépoussiérage des droits de l’Homme et du Citoyen.
Le culte des droits individuels sans frein est à bout de souffle. Le premier droit de l’homme, c’est de ne pas se faire voler chez soi ou détrousser en sortant de son domicile.
Le sentiment fondé d’impunité a donné le droit de tout faire aux malfrats et aux bandits.
Lorsque je vois que les maires qui prennent des arrêtés de couvre-feu pour les mineurs en errance nocturne sont attaqués en justice par la Ligue des droits de l’Homme,
Lorsque je constate que nos demandes de déclaration d’utilité publique pour exproprier des logements abandonnés trainent des années dans les services administratifs de l’Etat,
Lorsque je constate que des arrêtés préfectoraux ordonnant au propriétaire la démolition d’un immeuble n’ont produit aucun effet plus de dix ans plus tard,
Lorsque je constate qu’une famille dont les nuisances multiples (bagarres et blessures à autrui, aboiements nocturnes des chiens, déversement d’eaux usées dans la cave du voisin, branchement électrique sauvage chez un autre voisin) pourrissent la vie de tout un quartier et interdisent aux forces de police et aux services sociaux mais aussi au propriétaire de pénétrer dans leur logement,
Lorsque je constate que ma demande au Parquet pour permettre au propriétaire de visiter son logement, accompagné du maire ou des forces de police, reste lettre morte… alors qu’un voisin voit l’eau couler dans sa cave à travers les briques et qu’il y a un risque d’éboulement,
Je me dis que notre France est bien mal partie et que le dogmatisme « droit de l’hommiste », auquel j’ai pu adhérer dans ma jeunesse ultra- gauche, fertilise le terreau de l’extrémisme et prépare l’avènement salutaire d’un pouvoir qui remette les choses en place.
Notre modèle républicain, qui favorise le fort contre le faible, le riche contre le pauvre, les grosses communes contre les petites, les corrompus et les emmerdeurs contre les honnêtes gens, est en faillite, ce n’est plus un doute (mon expérience de maire me donne de la matière pour en écrire des centaines de pages), c’est une évidence.
Commémoration en chansons !
Très belle soirée hier à la médiathèque de Maubeuge où se produisait le trio « Zik’Acoustik », jouant alternativement tambour, luth, saxo ténor, clarinette, bombarde, cornemuse, pipeau et accordéon pour un concert consacré à la chanson française de 1900 aux années 20 devant cent cinquante spectateurs.
Hommage original finalement pour commémorer le centenaire de l’armistice car tous les morceaux que nous avons entendus furent chantés par les recrues ou leurs familles.
Si le début du spectacle enchaîne les chansons enjouées d’avant-guerre ou du tout début de la guerre, celles qui suivent évoquent davantage, mais toujours dans la joie, l’ambiance des tranchées ou les fusillades pour l’exemple ou l’attente des épouses ou des mères d’un improbable retour.
On se dit que la poésie en chanson devait aider à survivre dans cette période d’horreur.
Même Rosalie, l’épée baïonnette du fameux fusil, eut ses rimes pour stimuler le soldat avant l’assaut.
Finalement, la plupart des chansons ont laissé des refrains célèbres (La Madelon, l’ami Bidasse, « Nini Peau d’chien » d’Aristide Bruand, « Si tu veux faire mon bonheur », « le pinard, c’est de la vinasse ») que le public reprenait en chœur.
Merci à Richard Lenglart, marpentois qui plus est, et à ses deux complices, pour cette création originale et merci la médiathèque de Maubeuge qui a, de surcroît, offert un pot amical à l’issue de ce beau spectacle gratuit que nous pourrions envisager de programmer dans le courant de l’année prochaine dans notre future et belle salle de spectacle !
Petites bêtes et grands soucis
Chaque restaurant scolaire doit être doté d’un Plan de Maîtrise Sanitaire (PMS) dont le contenu constitue la bible des agents en charge de ce service.
Tout y est codifié : l’arrivée des plats, le stockage, les règles de la réchauffe, les flux de circulation, la gestion des déchets.
Lorsqu’on applique à la lettre ce fameux PMS, aucune nourriture autre que celle du prestataire ne doit pénétrer dans la cantine, pas même un sandwich ou une gamelle à réchauffer.
Par contre, aune règle ne permet aux élus de laisser hors de ce haut lieu de l’hygiène publique la pédiculose.
Des enfants peuvent venir prendre leur repas avec des poux plein la tête et pendant des mois (nous avons une situation non réglée depuis la rentrée de septembre), donnant à ces petites bêtes le loisir d’aller faire un tour chez le voisin et faisant prendre un risque sanitaire aux autres enfants… dont les parents ne manqueront de venir se plaindre au maire ou au chef d’établissement.
Nous avons interpellé les parents, les services sociaux… rien n’y fait.
La situation se retourne contre les enfants atteints, devenus les boucs émissaires des autres élèves.
Curieusement, la réglementation scolaire et péri- scolaire ne considère pas la pédiculose comme une maladie contagieuse mais introduire un sandwich acheté à la boulangerie du quartier est un geste suspect, dangereux et interdit.
Je veux bien qu’on nous bassine avec les repas bio mais j’aimerais aussi que l’Etat ne nous laisse pas sans solution face à des questions aussi basiques et quotidiennes.
Il n’y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans ce pays !
Droit de propriété : deux poids, deux mesures
Trois logements appartenant au même propriétaire ont été déclarés insalubres voilà plus de dix ans par les services de l’Etat.
Pour l’un de ces logements, obligation était même faite au propriétaire de le démolir, sous peine d’une lourde amende, et même, d’une peine de prison si l’on se réfère aux textes.
Rien n’a bougé sur le terrain.
Et chaque année, l’Agence Régionale de Santé vient aux nouvelles, histoire de suivre le dossier.
Constatant l’immobilisme de part et d’autre, la mairie a lancé une procédure d’abandon. Le dossier arrivant à la phase de déclaration d’utilité publique, il se trouve depuis janvier 2018 dans un service administratif… qui étudie le dossier.
Sur deux autres sites, nous sommes dans une situation similaire : la commune veut aller de l’avant mais nous n’avons pas de retour sur les dossiers, le personnel expliquant par ailleurs qu’il n’est pas toujours formé pour ces procédures.
Il est paradoxal en France qu’une municipalité ait tant de mal à exproprier alors qu’un particulier peut sans risque de sanction arracher une haie, remblayer une mare ou s’accaparer d’un chemin rural dont il peut revendiquer en toute légalité la prescription trentenaire pour ne plus le restituer à la collectivité.
La France a besoin de moderniser le Code de l’expropriation et d’agents suffisamment formés pour accélérer les procédures mais aussi, a contrario, pour sanctuariser les biens communs.
Allain au pays des soviets
L'agglomération nous consulte régulièrement pour connaître les manifestations culturelles devant avoir lieu sur notre commune.
A chaque fois, nous nous soumettons volontiers à cet exercice et renvoyons dans les temps les informations demandées.
Or, à notre grand surprise, les manifestations marpentoises sont systématiquement et sans explication écartées du magazine, procédé regrettable.
Dans l’attente d’une explication, nous avons donc fait le choix de ne plus répondre aux demandes.
Ce soir, le Président de l'agglo m'assure qu'il va faire rechercher les causes de cette anomalie.
Probablement selon moi, des technos qui font du zèle ...et s'ils ne le font pas volontairement, c'est tout aussi grave sur le plan professionnel.
Affaire à suivre ...
La voie des urnes
Peut-on inhumer une urne funéraire dans une sépulture érigée sur une concession au sein de laquelle le nombre d’inhumations a atteint le maximum de places ?
C'est le genre de question que l'on peut poser au service d'accueil de la mairie. L'agent penche pour la négative et interroge sa collègue en charge du cimetière qui, après avoir vérifié qu'il s'agit d'une concession individuelle et occupée, répond également par la négative.
Prenant le temps de la réflexion, je constate que la question a été posée en novembre 2015 par la députée du Jura, Marie-Christine Dalloz, qui, dans une question écrite au ministre de l’Intérieur, pour savoir si, le statut juridique des cendres étant devenu analogue à celui accordé à un corps dans un cercueil » (Loi du 19 décembre 2008, relative à la législation funéraire), une dérogation au nombre de places est envisageable.
Dans sa réponse, le ministère a rappelé que, s’agissant de l’inhumation d’une urne dans une concession, « la commune doit s’assurer que le défunt a bien le droit d’y être inhumé et vérifier le nombre de places disponibles ».
Puis il a considéré deux possibilités : soit la concession est individuelle, et alors « une seule inhumation peut y être effectuée » ; soit elle est collective, et dans ce cas, « ne peuvent y être inhumées que les personnes nommément désignées dans l’acte de concession », auquel cas « l’urne ne pourra être inhumée dans la sépulture que si elle contient des cendres d’une personne nommément désignée dans l’acte ».
La réponse ministérielle laisse en effet penser qu’il n’est guère possible d’accorder une autorisation pour une autre personne si le nombre de places est atteint.
Toutefois, le Ministre, dans sa réponse, ajoute avec une réelle subtilité langagière, que dans la mesure où « il n’est pas porté atteinte au respect des défunts », « le dépôt de plusieurs urnes dans un emplacement libre du caveau ou à côté d’un cercueil pourrait être admis ».
Ce qui laisse entendre que le dépôt de l’urne « à côté du cercueil », même s’il n’y a plus d’emplacement de libre, est envisageable pour peu que les ayant-droits donnent leur accord écrit.
Collecte du verre : questions sur l'expérimentation
Le Collectif pour le maintien du service public du ramassage du verre et des déchets continue à travailler régulièrement.
L’ambiance y est studieuse et les relations, au-delà des sensibilités de chacun, sont très constructives.
L’enjeu à court terme est bien de défendre le ramassage du verre à domicile car ce que l’agglo étudie - l’apport volontaire - sera plus coûteux, plus polluant et socialement injuste.
On tourne le dos au développement durable.
Attendons l’expérimentation promise sur trois communes, notamment ses modalités de mise en œuvre et l’exploitation de ses résultats. L’impartialité voudrait que notre collectif soit associé à cette démarche expérimentale qui, sans cela, peut être instrumentalisée et n’être qu’un alibi pour faire passer à la trappe le ramassage au porte-à-porte.
Projet de PLUI : rejet unanime du conseil
L’Agglo a envoyé à chaque commune le projet de Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUI).
Ce travail, réalisé après plusieurs réunions de travail avec les élus, pêche par son purisme réglementaire, au risque parfois de heurter le bon sens
Ainsi, en voulant imposer, dans les zones à urbaniser, deux places hors garage, soit trois places de stationnement, le projet se révèle trop contraignant et contraire aux orientations du Plan de Déplacement Urbain qui promeut les modes de déplacement alternatif.
En ZONE AGRICOLE , la hauteur limitée à 3,20 mètres peut compliquer la création de certains bâtiments (stabulation notamment).
Pour les CLOTURES part rapport aux VOIES, le règlement proposé (pas de mur plein) interdirait la pose de plaques béton artistique
Il convient par ailleurs de souligner le risque, si les contraintes sont trop fortes (hauteur limitée et clôtures à claire-voie), de voir les particuliers rapporter ultérieurement des bâches inesthétiques pour compenser ces contraintes.
Pour les CLOTURES SEPARATIVES, le PLUI autorise un mur plein de 2 m de hauteur sur une longueur de 5 mètres pour l’intimité mais ensuite, on passe à 0,50 mètre surmonté d’une clôture à claire-voie. Là encore, c’est un risque de voir les particuliers rapporter ultérieurement des bâches inesthétiques pour compenser ces contraintes.
PORTAILS : obligation du bois ou du fer forgé. Pourquoi ne pas autoriser l’alu et le PVC ?
Piliers obligatoirement en pierres ou briques : L’agglo, c’est pas Monaco pourtant…. nous souhaitons, pour notre part, accepter les piliers avec crépis.
En ZONE INDUSTRIELLE, la règle concernant les clôtures sur façades, identique à celle régissant l’habitat (2 m maxi en façade mais à claire-voie), peut nuire à la sécurité des entreprises pour lesquelles être devraient être autorisés les murs pleins.
Sur le volet patrimoine, nous souhaitons que TOUTES les haies et les mares soient classées en zone protégée de même que les chemins ruraux figurant au diagnostic de l’association des chemins de ruraux.
Voilà quelques - unes des remarques que nous avons transmises à l’Agglo après un vote de rejet de la part du conseil municipal sur ce premier projet.
Décharge sauvage : le polleur démasqué
