Salage, nids de poules : qui fait quoi après le transfert de la voirie ?
11 Février 2010 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #AGGLO INTERCOMMUNALITE
Le transfert de la voirie à l’agglomération ne pouvait pas mieux tomber.
Avec l’hiver sibérien qui n’est pas encore terminé, nos rues sont perforées de partout et donnent parfois l’impression d’un paysage après bombardement.
Les courriers des automobilistes commencent à tomber dans les mairies :
« Monsieur le maire, j’ai crevé un pneu et je vous envoie la facture etc… »
L’automobiliste doit également s’assurer qu’il a bien heurté un trou sur la commune et par conséquent se munir d’une carte Michelin.
Hier, j’avais un automobiliste qui me parlait d’une rue de Colleret à Marpent.
Or, il n’existe pas de rue de Colleret à Marpent et la rue qui mène à Colleret (effectivement dans un état catastrophique) est sur le territoire de Jeumont.
Outre que l’automobiliste doit en principe apporter la preuve qu’il a bien détérioré sa roue sur la commune (et qu’il n’est pas passé dessus à 110 km/h !), il ne doit plus s’adresser en mairie mais à l’agglomération qui a la responsabilité de l’entretien des voiries (et une assurance pour ce genre de dégâts).
La commune ne prend donc plus l’initiative de reboucher les trous…
Elle n’en a pas le droit.
Nous les signalons à l’AMVS qui elle seule a la compétence pour faire ce travail… ou nous demander de le faire dans le cadre d’une convention de délégation provisoire !
Quand au déneigement, il reste de la compétence communale.
Reste à savoir, par ces temps où le sel a la même rareté qu’un métal précieux, si la commune doit saler et déneiger les départementales.
Souvent le Département le fait mais il arrive que, par des chutes massives et simultanées de neige, qu’il n’ait pas le temps de le faire.
Le maire ne doit pas oublier qu’il garde la responsabilité, y compris sur une départementale si elle traverse la commune, de la commodité d’usage et du pouvoir de police.
En espérant qu’il reste suffisamment de sel…
Et s’il n’en reste pas, il lui restera à se dire, pour se consoler (et apaiser ses administrés), que c’est la bio - diversité qui en sera d’autant préservée.
L’usage modéré du sel, c’est bien pour l’homme, c’est bien aussi pour la nature.
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