Parc zoologique : savez-vous qu'il y avait un plan B ?
25 Octobre 2014 , Rédigé par Jean-Marie Allain
L’abandon du projet d’extension du parc zoologique de Maubeuge n’est pas sans me faire penser au projet de la Porte de France à Jeumont il y a quelques décennies.
Initialement, les deux idées étaient bonnes.
Et tout se serait bien déroulé si à Jeumont il n’y avait pas eu des malversations, et si à Maubeuge le projet n’était pas tombé dans la spirale des grandeurs.
Pourtant, il existait bel et bien un autre projet de développement du zoo, concocté par moi-même dans les années 97 /98, à mon initiative et avec ma casquette de chargé d’études à l’agence d’urbanisme.
Ce projet, intitulé « Anima-Parc », visait à faire du zoo un moteur pour le centre-ville et se décomposait en trois tranches, sans extension du site actuel.
La première tranche concernait la fosse, aménagée en savane africaine, et que le visiteur découvrait en empruntant une passerelle.
La seconde tranche visait à conforter l’ambiance montagnarde du bastion en installant, autour d’un chalet savoyard, des espèces rustiques type ovins écossais (avec les clochettes, c’est plus sympathique).
Le bastion était desservi par un ascenseur (profitant de mes vacances d’hiver, je m’étais rendu sur le site de Poma-Otis à Grenoble pour voir le fabricant).
Enfin, pour la partie qui se trouve au niveau de la mairie, et dans la perspective de recréer des animations animalières, j’avais consulté les principaux cirques français.
Le patron de Médrano, Raoul Gibault, originaire du Nord, est emballé par ma démarche et me fait venir à Brest où le cirque était en tournée pour discuter du projet et me propose de créer, dans la tradition du Nord, un « cirque stable » comme il en existe un place Poterne à Valenciennes.
Médrano, qui fait ses tournées l’hiver, prépare ses numéros l’été à Valence et se proposait de répéter tous ses numéros à Maubeuge en ouvrant aux visiteurs ses spectacles de « chorégraphie animalière ».
Après l’accueil chaleureux chez Médrano, je travaille avec enthousiasme sur le projet d’ Anima Parc, esquisses d’un de mes collègues et estimations financières à l’appui.
On arrive à 1,5 million d’euros (10 millions de francs à l’époque) , finançables à 50 % par l’Europe au titre des crédits Objectifs 1.
Raoul Gibault, qui est également intéressé pour s’impliquer dans la gestion du zoo, vient sur place, je le reçois mais seul le directeur du cabinet de Jean-Claude Decagny, maire de Maubeuge à l’époque, est présent.
En matière de portage politique, on fait mieux.
La municipalité change.
L’équipe de Rémi Pauvros prend connaissance du dossier mais, le trouvant probablement insuffisamment ambitieux, part sur le projet que l’on sait, dix fois plus coûteux, consommateur d’espace et finalement politiquement suicidaire.
Le projet d’Anima-Parc ressortira peut-être un jour des cartons.
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