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Le blog de Jean-Marie Allain

L'envers et l'endroit

13 Septembre 2011 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #LE PLURALISME POLITIQUE

Très bonne idée d’avoir choisi l’espace Nelson Mandela à Fourmies pour présenter notre liste.

C’est en effet une  grande satisfaction que de se retrouver dans cette salle attenante à l’écomusée de Fourmies, ce haut-lieu de la mémoire collective, de cette condition ouvrière dont la philosophe Simone Weil disait qu’elle était doublement inhumaine : par manque d’argent d’abord, par les conditions de travail indignes ensuite.

Le monde a certes changé depuis mais la double peine est toujours là…

Alain Berteaux accueille le public, Frank Berton , avocat au Barreau de Lille, explique avec  simplicité et une émouvante sincérité  pourquoi il s’engage pour la première fois en faveur d’un homme politique, un  homme estimé de tous, y compris de ses adversaires.

Je rappelle de mon côté que j’aime le côté rebelle de cette liste, rebelle par rapport à un système générateur d’inégalités sociales inacceptables et rebelle à l’endroit des appareils politiques.

Que si nous avons besoin de doctrine comme support à notre engagement, cette doctrine ne doit pas être incorporée et formatée par ces appareils, sauf à prendre le risque que cette doctrine écrase toute le reste et produise du dogmatisme, du sectarisme, du totalitarisme, du doctrinaire… ou encore que, paradoxalement, elle  se dilue, au travers de l’expérience du pouvoir, dans le népotisme, le favoritisme, le clientélisme, l’affairisme, bref qu’elle ne soit qu’une façade.

L’engagement politique  doit se prémunir de cette double dérive par une farouche volonté de ne pas être assujetti , ni inféodé aux organisations et aux appareils.

Il faut faire preuve d’audace et parfois de courage pour  se donner indépendance et  liberté.

Cela n’interdit pas d’être «  unioniste », c’est-à-dire de travailler avec les partenaires qui se retrouvent dans le combat de l’émancipation en faveur de la dignité de l’homme et du  respect de l’environnement, ni même d’être ouvert au dialogue avec les autres.

J’ai pour ma part cessé de juger les gens sur ce qu’ils disent, ce qu’ils écrivent ou sur ce qu’ils prétendent combattre.

Il y a, pour reprendre un titre de Camus, « l’envers et l’endroit » dans  la vie politique.

Se limiter à regarder l’endroit ne m’intéresse guère.

Il faut aussi jeter un œil sur l’envers, apprécier les gens pour ce qu’ils sont dans la vie, au quotidien.

Cela revient à ne pas séparer pas la vie publique de la vie privée.

L’homme est indissociable et ce serait un subterfuge que de clamer le contraire.

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