UN SYSTEME QUI MEURT DE SES CONTRADICTIONS
3 Mars 2009 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #EMPLOI ET DVLPT ECONOMIQUE
bien l¹enseignement de cette crise qui pourrait bien annoncer une profonde
mutation, au moins à la hauteur de ce que nous avons vécu dans les années
soixante-dix.
Les causes sont ici différentes.
Après le choc pétrolier, l¹Europe avait été confrontée à une
réorganisation du système productif à l¹échelle mondiale.
Les pays émergents s¹installaient en rivaux, en affichant des coûts de
production tellement moindres que notre sidérurgie dut se délocaliser sur
les bords de mer pour diminuer à son tour ses prix de revient.
Cette contradiction du capitalisme était donc surmontable, même si
socialement la crise fut difficile à encaisser et si tant est, localement,
que nous en soyons complètement sortis.
Aujourd¹hui, l¹origine de la crise a changé.
Le capitalisme mondialisé s'est lui-même pris au piège, d¹abord avec la
crise de l¹immobilier mais pas seulement.
Le château de cartes aurait pu s¹écrouler autrement.
C'est la carte immobilière qui a glissé la première, c'est une autre qui
aurait pu glisser.
La logique d¹accumulation actionnariale est allée tellement loin qu¹elle a
asséché tout le reste.
L'actionnaire se retrouve dans le rôle de l¹arroseur arrosé : s'il empoche
trop de profit, il empêche l'entreprise de rémunérer correctement les salariés,
qui ne lui achèteront pas ses produits.
Du coup, on met en place le crédit...
Mais c'est une illusion de croire qu'une
société peut vivre à crédit in eternam.
Un jour, tout s' écroule. C'est ce qui est en train de se passer.
Les riches n'ont jamais été aussi riches et les pauvres aussi pauvres.
Vous avez peut-être remarqué : le marché des voitures de luxe ( si j'en crois l'Audi-mat) ne connait pas la
crise...
Pour le citoyen lambda, on a beau donner une voiture gratuite pour une
achetée, encore faut-il pouvoir l¹acheter et en avoir besoin !
Et cette fois, nous avons atteint un seuil critique.
Sera t-il réversible ? Personne ne peut répondre car l'économie n'est pas
une science exacte, loin de là.
Et puis, le capitalisme nous a tellement habitués à rebondir.
Et les alternatives sont tellement peu crédibles en face : le nationalisme
d¹un côté et le collectivisme de l¹autre.
Dans les pays de l'Est, c¹est le capitalisme qui est venu au secours de
l¹Etat.
Ironie de l'histoire : aujourd¹hui, c¹est l'Etat qui vient au secours du
capitalisme.
Si c'est pour que tout reparte comme avant, cela ne servirait à rien.
Quelle que soit la réponse, nous arrivons à la fin d'une époque.
Le capitalisme financier avait supplanté le capitalisme industriel mais il
s'est à son tour effondré, comme s'est effondré le mur de Berlin.
L¹heure de l¹économie sociale de marché est peut-être arrivée.
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