SORTIR DE LA DICTATURE ACTIONNARIALE
7 Février 2008 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #EMPLOI ET DVLPT ECONOMIQUE
C’est donc la banque qui constituait l’intermédiaire essentiel de cette relation entre des épargnants qui déposaient leurs économies que la banque replaçait sous forme de prêts aux entreprises.
La particularité de ce capitalisme industriel reposait sur l’identité entre la propriété du Capital et le pouvoir de gestion.
Le chef d’entreprise détenait (lui ou sa famille) la majorité du capital et prenait ses décisions en fonction de l’intérêt de l’entreprise sur le long terme.
Dans les pays d’économie libérale, le capitalisme est devenu un capitalisme boursier, actionnarial ou financier. c’est - à - dire un capitalisme exclusivement dominé par les exigences des actionnaires, qu’ils soient des personnes physiques ou morales.
Le modèle s’organise cette fois avec d’un côté une entreprise qui détient son capital d’une multitude d’actionnaires et de l’autre un conseil d’administration, incarnation de la volonté des plus gros actionnaires, qui veille à la performance de son dirigeant manager.
Dans un tel schéma, il n’y a plus superposition entre la propriété du capital et le pouvoir de gestion, mais bien subordination du second aux exigences du premier.
Les décisions du dirigeant manager sont prises en fonction de la maximisation des dividendes exigée par les actionnaires, c’est-à-dire en fonction du court terme et en occultant complètement l’intérêt de l’entreprise sur le long terme.
Bref, alors que les actionnaires sont théoriquement là pour financer le capital des entreprises, ils en sont devenus les premiers vampires.
Ce sont leurs intérêts particuliers qui ont pris le pas sur l’intérêt général.
Préconiser la nationalisation du système bancaire ne serait pas une alternative crédible.
Dans les pays à l’économie planifiée, l’Etat, devenu aussi banquier, a souvent pris des décisions sur des critères politiques et non économiques, au point d’engloutir. les économies des travailleurs dans des entreprises qui n’étaient pas rentables.
On a vu le résultat.
Imposer plus de régulation dans le processus, certainement.
Cela passe par l’adoption de traités internationaux pour imposer un code de bonne conduite dans les marchés boursiers.
Cela passe aussi une politique fiscale (de préférence européenne) qui encourage les réinvestissements d’une bonne partie des bénéfices, dissuade les distributions trop généreuses aux actionnaires et interdise que les revenus des dirigeants soit fixés au prorata de l’enrichissement des actionnaires.
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