l'urgence d'un comité de rivière !
24 Octobre 2007 , Rédigé par Jean-Marie Allain Publié dans #ECOLOGIE - DVLPT DURABLE
Je dis «dépôt» pour reprendre le vocabulaire de VNF ? mais on pourrait aussi dire aussi dire «décharge» puisqu'une boue de dragage ou de curage est un déchet et que le stockage de déchets pour une durée supérieure à un an constitue une décharge.
Une telle perspective interpelle naturellement les élus puisque les boues de la Sambre peuvent contenir des polluants très toxiques en raison de l'histoire industrielle de la vallée, de la densité de son habitat, de l'évolution de son agriculture, sans oublier son histoire militaire.
Se pose même au préalable la question toute simple : pourquoi curer ?
Le curage est présenté comme ayant deux objectifs :
- 1er objectif : Augmenter le tirant d¹eau pour les bateaux mais tout le monde sait que le tirant d¹eau des bateaux de la plaisance n'est pas celui d'une péniche ou d'un bateau à passagers et que ces types d¹embarquation sont désormais des espèces disparues de notre cours d¹eau.
- 2e objectif : Diminuer le risque d'inondations, mais une étude du Ministère des Transports wallon réalisée en 2002 explique je cite «que ces travaux ne représentent qu'une mesure de protection de faible efficacité contre les inondations et qu'en aval, qu¹elles n¹ont pratiquement aucun effet en période de crues».
Faisons toutefois abstraction de ces deux réserves pour l'instant et admettons qu'il faille effectivement draguer et curer la Sambre.
Créer des lieux de dépôts représente, au-delà de la nuisance olfactive, un certain nombre de risques pour l'environnement, à tel point qu'en Belgique les communes qui reçoivent des boues de curage sont indemnisées sur la base de 2,50 euros par m3 de boue.
Ces risques justifieraient par ailleurs que la sélection des sites soit étudiée sur la totalité du linéaire, entre la forêt de Mormal et la Belgique, en fonction de critères environnementaux par un cabinet indépendant, non rémunéré par le maître d'ouvrage et de manière concertée avec les communes concernées et leurs riverains.
On retrouve là une carence que j¹ai maintes fois soulignée : l'absence de gouvernance de la rivière, pourtant utilisée par une multiplicité d'acteurs dont les intérêts peuvent parfois s'avérer antinomiques.
A quand un Comité de rivière ?
Jean-Marie Allain, le 24 octobre 2007
Newsletter
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.
Pages
Catégories
- 81 ECOLOGIE - DVLPT DURABLE
- 76 SOCIETE
- 53 EMPLOI ET DVLPT ECONOMIQUE
- 49 AGGLO INTERCOMMUNALITE
- 25 EVENEMENTS
- 23 REFORME DES INSTITUTIONS
- 21 TRANSPORTS
- 20 SANTE
- 16 LE PLURALISME POLITIQUE
- 14 développment durable
- 8 agriculture et alimentation
- 7 ECOLE-EGALITE DES CHANCES
- 7 aménagement territoire
- 7 culture
- 6 Histoire locale
- 6 developpement territorial
- 5 Fiscalité
- 4 commerces et services
- 4 international
- 3 fiscalité
- 3 sports
- 2 INSECURITE ET DELINQUANCE
- 2 politiques régionales
- 1 EUROPE
- 1 MUNICIPALES 2008
- 1 REVUE DE PRESSE
- 1 logement